Petit plaisir malicieux

[Plume la traverse]

Bonjour ! Ou coucou ! Comme vous préférerez…
Voici quelques jours que je surfe sur ce site et j’y ai lu de très beaux textes. Qui m’ont donné envie de rejoindre votre assemblée… Sans doute cela se mérite-t-il… Mais « sans essayer, n’aucun succès », isn’t it ?
Pour ma part, j’écris depuis longtemps, pour le plaisir, pour m’alléger, pour rien… Mais je n’ai encore jamais passé le cap de donner à lire mes textes… Je me demandais donc si vous accepteriez de me faire part de vos critiques avisées ???
Voici un petit texte récent que je livre maintenant à vos esprits avertis…
A vous lire bientôt !
Et je promets de m'essayer à la critique...



Mots dits billets doux ou Petit plaisir malicieux

Le matin du 14 février 2008, quatre contrôleurs montèrent dans le train de banlieue de 09h22 à la gare de La Défense, à destination de Paris Saint –Lazare. Trois hommes, une femme. Plaisantant et bruyants, ils attendaient le départ du train en se racontant quelques anecdotes passe-partout aptes à amuser les collègues.
Après la fermeture des portes, ils s’égayèrent dans le wagon pour vaquer à leur occupation principale.
- Messieurs Dames Bonjour Contrôle des billets s’il vous plaît !…

Elle attendait ce moment depuis deux mois. Les grèves de la fin de l’automne l’avaient laissée rancunière et elle était bien décidée à le leur faire savoir. Ils paieraient pour toutes ces heures perdues ! Pas bien cher, certes, mais…
- Non. Je suis en grève, répondit-elle à l’invitation du moustachu.
- Pardon ?
Un peu interloqué quand même le contrôleur…
- Je suis en grève de présentation du billet, précisa-t-elle à l’attention du borné.
- C’est pas très intelligent, réussit-il finement à suggérer. En plus, ajouta-t-il, l’œil brillant de pertinence, après quelques secondes de profonde réflexion, vous avez une carte intégrale ! Je vous ai contrôlée hier !
Elle se garda bien de lui révéler son erreur. Satisfait, il commença de s’éloigner, répétant que c’était vraiment un acte d’une grande bêtise.

Elle était à la fois soulagée (il n’était pas dans ses habitudes d’enfreindre la loi, encore moins de tenir tête à un quelconque représentant de l’autorité, quelle qu’elle soit : en l’occurrence, son rythme cardiaque avait sensiblement augmenté et elle sentait son cœur battre la chamade. L’adrénaline jouait son rôle…), soulagée donc mais aussi légèrement déçue : trop facile ! Trop rapide !
Heureusement, le moustachu avait un collègue plus borné encore que lui.
- Qu’est-ce qui se passe ? ânonnât le benêt agressif. Elle veut pas présenter son billet ? Je fais un procès verbal, moi ! Vos papiers, madame !
- Non, je suis en grève ! Je ne vous présente pas mes papiers… susurra-t-elle, ravie.
Et elle se replongea dans son livre, plus pour se donner une contenance que pour poursuivre sa lecture, car les mots imprimés n’avaient plus de sens, toute son acuité, exacerbée par la peur, étant dirigée vers les contrôleurs qui faisaient maintenant bloc autour d’elle, comme pour mieux la maîtriser.

- Refus d’obtempérer ! Très bien, j’appelle la Police moi ! Ça va finir au poste ! Et en plus ça va vous coûter beaucoup plus cher !!!
Il sortit un téléphone portable de l’une de ses poches, composa un numéro, porta l’appareil à son oreille, attendit quelques secondes, répéta l’opération… Elle suivait chacun de ses gestes du coin de l’œil, affichant ce qu’elle imaginait être un sourire ironique. Le benêt tapait les touches avec de plus en plus de force. Parallèlement, il morigénait le moustachu, lui faisant remarquer que ce n’était pas à lui de faire ça.
- Et madame vraiment c’est le signe d’une très grande crétinerie ce que vous faites ! Visiblement, la Police, une fois de plus, n’était pas là quand on avait besoin d’elle ! Ça arrangeait bien ses affaires, à la petite dame !

Refus d’obtempérer ! Elle n’avait pas pensé à ça… Comment se sortir de là ? Elle ne pouvait pas vraiment se permettre d’arriver aujourd’hui avec plusieurs heures de retard au bureau. Et ce gros dossier à rendre avant quatorze heures, que sa conscience lui ressuscitait en mémoire… Elle hésitait. C’était assez jouissif d’entendre le benêt s’énerver, mais bon, les meilleures plaisanteries sont les plus courtes, n’est-ce pas ? Maîtrisant et son angoisse et sa fierté, elle finit par sortir son passe Navigo et le tendit négligemment en direction des contrôleurs.

Le moustachu s’en empara en maugréant pendant que le benêt répétait que vraiment il n’y avait que les imbéciles pour agir de la sorte.
- Faut vraiment être con pour faire ça !
- Vous êtes sûrs d’avoir le droit de parler de la sorte aux usagers ?, finit-elle par interroger.
- J’suis assermenté, moi. J’fais ce que je veux, éructa une dernière fois le benêt en s’éloignant.

[Sahkti]

Bonjour Plume et bienvenue!

Peut-être ton petit mot de présentation (sans le texte) pourrait-il replacé ici?
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/presentez-vous-ici-t321.htm

Je t'invite également à lire ceci:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/important-a-lire-pour-les-nouveaux-t166.htm

Merci à toi!

[mentor]

Sympa cette petite histoire, et bien écrite

Je t'ai déjà lue sur un autre site il me semble, avec une présentation identique mais 40 piges de moins ;-)
Et là bas tu fais plus de fautes qu'ici, ça aussi c'est sympa :-))))

BIENVENUE Plume !

[Melenea]

Sympa comme histoire, on entre dans la peau du personnage et on aimerait bien pouvoir dire une fois nous aussi... en grève de présentation de billet...
Se lit avec fluidité et plaisir
Merci pour le partage

Mél

[Invité]

Sympa cette petite histoire, et bien écrite

Je t'ai déjà lue sur un autre site il me semble, avec une présentation identique mais 40 piges de moins ;-)
Et là bas tu fais plus de fautes qu'ici, ça aussi c'est sympa :-))))

BIENVENUE Plume !

Bienvenue aussi, es-tu l'artiste canadien du même nom ?

[bertrand-môgendre]

bienvenue avec ce petit plaisir malicieux.
Texte léger. Le dialogue des contrôleurs est peu convaicant. J'ai apprécié la description de la dame rebelle.
pandi panda chantonne

Bienvenue aussi, es-tu l'artiste canadien du même nom ?

Si oui, je m'empresserai de te faire dédicasser le trente trois tours.

mentor à l'affût

Je t'ai déjà lue sur un autre site il me semble, avec une présentation identique mais 40 piges de moins ;-)
Et là bas tu fais plus de fautes qu'ici, ça aussi c'est sympa :-))))

aurais-tu peur de t'afficher ?

[pierre-henri]

Je lu ton texte avec plaisir, mais je suis resté sur ma faim.

[Invité]

Même sentiment : l'anecdote se lit bien mais j'ai eu un peu le sentiment de survoler une histoire gentille qui manque de relief ; le personnage de celle qui se voudrait rebelle demanderait à être étoffé.
L'écriture m'a semblé appliquée, presque scolaire...consensuelle je dirais, comme si l'auteur(e) refusait de prendre position ... Et le dialogue des contrôleurs est en effet un brin caricatural...
(Tous commentaires qui restent humbles et se souhaitent constructifs !)

[Plume la traverse]

Je t'ai déjà lue sur un autre site il me semble, avec une présentation identique mais 40 piges de moins ;-)

Ah tu sais l'âge, ça dépend des jours... Parfois on assume, d'autres non...

Merci pour le partage

...merci d'avoir lu !

Bienvenue aussi, es-tu l'artiste canadien du même nom ?

...j'aimerais bien !! mais je peux dédicacer quand même ! lol :-)

Et là bas tu fais plus de fautes qu'ici, ça aussi c'est sympa :-))))

Tu dois parler de l'intervention d'un "on" sur mon texte, qui a ajouté des renvois à la ligne et des tirets de dialogue, que je n'avais volontairement pas mis. Sur une anecdote de ce style, je trouvais que ça cassait le rythme et rendait le récit "trop consensuel" justement.
Ceci dit, j'accepte toutes vos remarques comme constructives à mon petit niveau et ne considère pas cette intervention de mise en page comme responsable :-)))
MERCI DE VOTRE ACCUEIL

[Sahkti]

Il y a quelques détails pas vraiment utiles, comme la lueur pertinente dans l'oeil ou le fait de préciser qu'il colle son téléphone à l'oreille. Ça allonge les phrases et apporte peu, à mon avis.

Je trouve également que ça tombe un peu à plat, comme si le texte était tronqué, ça n'amène nulle part ou presque.

De plus, cette apprentie gréviste, qui a plus peur qu'autre chose en fait, me paraît bien pâlote, j'aurais aimé que tu fasses ressentir au lecteur à quel point on coeur peut battre la chamade et ses jambes s'entrechoquer face à sa bravade à deux francs.

Sinon, le sujet est amusant et mériterait d'être développé.

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