Penché au dessus de la table de verre
+10
mentor
ninananere
Sahkti
claire
Mano
Arielle
Reginelle
pierre-henri
bertrand-môgendre
Gobu
14 participants
Page 1 sur 1
Penché au dessus de la table de verre
Penché au dessus de la table de verre
Ils arrivent, les soirs de lassitude, sans faire de bruit et tout est calme, Une énième connerie télévisée parfume l'air d'un arpeggio de piano-deux-balles, sans doute du Bach. Le bouquet floral à épuisé ses forces dans le saladier, herbe sèche, c'est beau aussi, remarque. La bouteille transpire de l'eau condensée. La flaque formée se dirige d'un air plein de certitude vers mon paquet de clopes que je sauverai de la noyade juste avant l'instant fatidique. Pour son salut, et pour mon bien-être. J'aime les gestes pleins de panache qui sauvent. Les sauts dans l'espace, d'un moustique qui se régale d'avance d'un peu de sang frais.Vaniteux. La lassitude douce s'étend à tout, à tout le monde, une nappe qui se dépose, qui recouvre.
Au fait, j'aime bien la déception, surtout car j'ai la faculté de la percevoir très tôt. Jubilatoire, la satisfaction de l'avoir vu avant qu'elle ne s'approche, qu'elle n'envahisse, qu'elle fasse l'homme une ruine ou un violent, un amer, un désespérado. Avant qu'elle ne fasse une femme en cris, ou en pleurs, une estafilade au cœur pour feuille de route. Revenons à nos moutons du début, j'aime bien ma lassitude, elle me séduit, c'est une ouvreuse de ciné qui choisit un siège pour que je m'y enfonce. Elle m'apporte un esquimau, une tribu de popcorn, une vanille malgache, un air de rien qui surpasse en volume la voix qui me traverse. Les voix qui me traversent, notamment le chant des femmes en barques qui cueillent. A noté. La lassitude, c'est mon ouvrière à trêve. Un peu de tranquillité pour que j' y dépose des moments inexistants, fictifs de jeunes filles à chapeaux, des silences bikinis deux pièces meublés. Face-à-face je lui souris. Elle ne passera pas la nuit, à sa grande déception. Les boucles n'ont pas toujours besoin d'être bouclées. Remarque. elles sont de bric et de broc.
.
.
.
Ils arrivent, les soirs de lassitude, sans faire de bruit et tout est calme, Une énième connerie télévisée parfume l'air d'un arpeggio de piano-deux-balles, sans doute du Bach. Le bouquet floral à épuisé ses forces dans le saladier, herbe sèche, c'est beau aussi, remarque. La bouteille transpire de l'eau condensée. La flaque formée se dirige d'un air plein de certitude vers mon paquet de clopes que je sauverai de la noyade juste avant l'instant fatidique. Pour son salut, et pour mon bien-être. J'aime les gestes pleins de panache qui sauvent. Les sauts dans l'espace, d'un moustique qui se régale d'avance d'un peu de sang frais.Vaniteux. La lassitude douce s'étend à tout, à tout le monde, une nappe qui se dépose, qui recouvre.
Au fait, j'aime bien la déception, surtout car j'ai la faculté de la percevoir très tôt. Jubilatoire, la satisfaction de l'avoir vu avant qu'elle ne s'approche, qu'elle n'envahisse, qu'elle fasse l'homme une ruine ou un violent, un amer, un désespérado. Avant qu'elle ne fasse une femme en cris, ou en pleurs, une estafilade au cœur pour feuille de route. Revenons à nos moutons du début, j'aime bien ma lassitude, elle me séduit, c'est une ouvreuse de ciné qui choisit un siège pour que je m'y enfonce. Elle m'apporte un esquimau, une tribu de popcorn, une vanille malgache, un air de rien qui surpasse en volume la voix qui me traverse. Les voix qui me traversent, notamment le chant des femmes en barques qui cueillent. A noté. La lassitude, c'est mon ouvrière à trêve. Un peu de tranquillité pour que j' y dépose des moments inexistants, fictifs de jeunes filles à chapeaux, des silences bikinis deux pièces meublés. Face-à-face je lui souris. Elle ne passera pas la nuit, à sa grande déception. Les boucles n'ont pas toujours besoin d'être bouclées. Remarque. elles sont de bric et de broc.
.
.
.
Invité- Invité
Re: Penché au dessus de la table de verre
"La lassitude, c'est mon ouvrière à trêve"
Les trêves, c'est comme qui dirait des cauchemards qu'auraient bien tourné. Pourquoi tu nous envoies pas plus souvent des petits riens comme ça, Chef, dans lesquels il y a tout ? Ou presque...
Ca mérite un grand coup de toque...
Les trêves, c'est comme qui dirait des cauchemards qu'auraient bien tourné. Pourquoi tu nous envoies pas plus souvent des petits riens comme ça, Chef, dans lesquels il y a tout ? Ou presque...
Ca mérite un grand coup de toque...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Penché au dessus de la table de verre
quelques pensées au dessus de la table de verre qui fleurent bon l'ennui, celui qui accompagne les artistes au moment de leur créative exubérance.
Les chemins de traverse passent souvent trop près l'un de l'autre.
Les chemins de traverse passent souvent trop près l'un de l'autre.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Penché au dessus de la table de verre
J'ai apprécié.
Un texte d'humeur qui se partage. Et puis ce mot, et son détrminant: la lassitude... Tout un programme. Un lot commun...
Chipotage critique.
Quelques fautes de ponctuation, de ci, de là. par exemple: "Les sauts dans l'espace, d'un moustique "; "inexistants, fictifs de ". ( satisfaction de l'avoir vuE)
pas sûr d'avoir compris le "y" dans: "La lassitude, c'est mon ouvrière à trêve. Un peu de tranquillité pour que j' y dépose des moments inexistants" (Dans la tranquillité ?)
Un texte d'humeur qui se partage. Et puis ce mot, et son détrminant: la lassitude... Tout un programme. Un lot commun...
Chipotage critique.
Quelques fautes de ponctuation, de ci, de là. par exemple: "Les sauts dans l'espace, d'un moustique "; "inexistants, fictifs de ". ( satisfaction de l'avoir vuE)
pas sûr d'avoir compris le "y" dans: "La lassitude, c'est mon ouvrière à trêve. Un peu de tranquillité pour que j' y dépose des moments inexistants" (Dans la tranquillité ?)
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Penché au dessus de la table de verre
Je ne sais pas si c'est bien ainsi pour chacun.
Ces instants-là, où chaque détail des choses qui nous entourent est perçu plus précis... plus "intense". Le chat qui dort en boule, le livre qui dépasse ici, le cendrier un peu trop plein où l'enveloppe qu'on a oublié d'ouvrir. Des images survolées par un regard errant sans but de l'une à l'autre, en aveugle et qui n'en perd rien en même temps. Qui les capte même mieux encore que d'ordinaire.
Ces instants-là, où chaque détail des choses qui nous entourent est perçu plus précis... plus "intense". Le chat qui dort en boule, le livre qui dépasse ici, le cendrier un peu trop plein où l'enveloppe qu'on a oublié d'ouvrir. Des images survolées par un regard errant sans but de l'une à l'autre, en aveugle et qui n'en perd rien en même temps. Qui les capte même mieux encore que d'ordinaire.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Penché au dessus de la table de verre
Lassitude, déception, tranquillité, on sent bien le subtil mélange qui menace ce paquet de clope. Mais on sent aussi qu'il n'est pas en danger, un pas de côté sur la table de verre, et hop, il est tiré d'affaire! En attendant il nous régale de jolies images bien mélancoliques et j'aime ça.
Re: Penché au dessus de la table de verre
Assez d'accord avec Arielle. Un pas de côté et hop sauvé. Cela manque un peu de tension pour moi mais bon, ça c'est mon problème...
Sinon, tu avais laissé chez les nouveaux venus un résultat de workshop en anglais qui a disparu. J'aurais bien aimé en savoir plus. Sur tes workshop et sur celui-là qui était assez bizarre dans son côté re-born et son dernier vers qui ouvrait d'autres portes.
Sinon, tu avais laissé chez les nouveaux venus un résultat de workshop en anglais qui a disparu. J'aurais bien aimé en savoir plus. Sur tes workshop et sur celui-là qui était assez bizarre dans son côté re-born et son dernier vers qui ouvrait d'autres portes.
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 54
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
Re: Penché au dessus de la table de verre
pandaworks a écrit: c'est beau aussi, remarque.
Au fait, j'aime bien la déception
Remarque. elles sont de bric et de broc.
Clin d'oeil sourire!
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Penché au dessus de la table de verre
Très beau texte Panda, riche, poétique; je le trouve bien écrit et il éveille en moi toutes sortes de souvenirs et d'identifications. Merci de nous l'avoir fait partager!
PS: ceci dit, les ouvreuses de cinéma qui t'apportent l'eskimo, doit plus y en avoir beaucoup :-)
PS: ceci dit, les ouvreuses de cinéma qui t'apportent l'eskimo, doit plus y en avoir beaucoup :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Penché au dessus de la table de verre
Un joli moment de lecture, une pause, une trève, une petite reflexion...
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Penché au dessus de la table de verre
Après lecture du "sac de pain de mie", ben là aussi je dirais : plein plein de tendresse
Très joli texte
Très joli texte
Re: Penché au dessus de la table de verre
.
Je n'arrive pas à dire ce qui me manque, mais je le sens, ce manque. Trop replié sur ta réflexion ? Peut-être. Quelque chose qui ressemble à ça.
Je n'arrive pas à dire ce qui me manque, mais je le sens, ce manque. Trop replié sur ta réflexion ? Peut-être. Quelque chose qui ressemble à ça.
Re: Penché au dessus de la table de verre
C'est du grand PW, ça ! Un brin trop réflexif, mais ton ton (ton) un peu "détaché", avec un certain humour, allège le tout. Vraiment bien, surtout :
je ne sais pas pourquoi. c'est une phrase qui m'a frappé, comme ça, vlan !
J'en ai pas encore la raison :-)
un air de rien qui surpasse en volume la voix qui me traverse. Les voix qui me traversent, notamment le chant des femmes en barques qui cueillent
je ne sais pas pourquoi. c'est une phrase qui m'a frappé, comme ça, vlan !
J'en ai pas encore la raison :-)
Re: Penché au dessus de la table de verre
Ce sont celles-là qui nous habillent l'âme.je ne sais pas pourquoi. c'est une phrase qui m'a frappé, comme ça, vlan !
J'en ai pas encore la raison
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Penché au dessus de la table de verre
Je l'aime bien aussi ce texte et le regard à la fois introspectif et poétique tu poses sur tes soirs de lassitude.
Par contre, tu digresses de façon un peu abrupte. J'ai été surprise par "Au fait, j'aime bien la déception etc.".
Par contre, tu digresses de façon un peu abrupte. J'ai été surprise par "Au fait, j'aime bien la déception etc.".
Re: Penché au dessus de la table de verre
Lassitude, solitude, des mots à toi, et un texte qui te va bien et me sied aussi parce que j'adhère complètement à l'ambiance...
Invité- Invité
Re: Penché au dessus de la table de verre
.
Expérience très frappante, pour moi, de relire un texte que j'avais oublié de la même façon que le commentaire que je lui fis. Je le relis comme celui d'un autre lecteur, et j'en écris un nouveau, conscient plus que jamais, cette fois, de ma subjectivité :
Belle écriture, qui a du chien. Le sujet ne m'a pas beaucoup attiré, je le trouve trop roulé en boule, sur lui-même, il manque pour moi une idée qui l'ouvre comme une fleur, mais les belles écritures sont rares, alors je ne boude pas du tout mon plaisir.
Expérience très frappante, pour moi, de relire un texte que j'avais oublié de la même façon que le commentaire que je lui fis. Je le relis comme celui d'un autre lecteur, et j'en écris un nouveau, conscient plus que jamais, cette fois, de ma subjectivité :
Belle écriture, qui a du chien. Le sujet ne m'a pas beaucoup attiré, je le trouve trop roulé en boule, sur lui-même, il manque pour moi une idée qui l'ouvre comme une fleur, mais les belles écritures sont rares, alors je ne boude pas du tout mon plaisir.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum