Ay..Ay...Manolo!

[xaba]

Ay...Ay... Manolo!

Une pièce de tissu bariolé et moulée autour de la taille et aussi une provocation ondulante au rythme des regards qui se toisent et se défient.

Les mots sont inutiles. Que pourraient-ils bien dire que les regards déjà ne suggèrent!

On ne sait pas si les arabesques sont légitimes ou si elles participent d’une souffrance simulée. Il est vrai que les corps se tordent, se crispent mais par magie, soudain, renaissent et louvoient, trouvant un nouvel équilibre, avec aussi, là est le défi, cette étincelle, cette pincée d'humilitée hautaine.

Baile! Baile! Torro...!

« Pleure et rit, toi, garçon vaquero !
Je ne te donnerai jamais mon cœur
Il te faudra le conquérir
Car Il n’y a de taureaux qui s’offrent
Pas plus que d’amours éternels
Qui a chaque souffle se méritent… »

Les passes se rapprochent, l’affront sent le souffle chaud du taureau, au plus près de la belle, à chaque charge...

Au bord de scène, à peine cerclé par un halo sourd et tenace, Manolo pince donc ses cordes et tambourine sur sa caisse.
Ce soir, cette nuit, quelque part, un peu ici et chaque fois ailleurs, la bête soumettra la belle enluminure à moins que ce ne soit elle qui emporte la lutte.

Et il y aura dans cette joute muette de quoi réconforter une fois de plus l’artiste, le guitariste aveugle, à cheval sur sa chaise bancale et sur son flamenco de lumière.

[apoutsiak]

Chaude ambiance, désirs brûlants, j'ai vu une robe à volants rouges, rouges les yeux du guitariste, le sang du taureau, aussi.

[maniak']

Joli texte.

Un détail cependant : en espagnol, toro ne prend qu'un seul "r", comme olé ne prend qu'un seul "l".

Mais joli texte, vraiment.

[bertrand-môgendre]

xaba reporter, xaba metteur en scène, , xaba technicien son et lumière. Tout ça te va xaba, comme quoi, je crois en toi.
Si tu l'acceptes, j'ose une proposition

Une pièce de tissu bariolé et moulée autour de la taille et aussi une provocation ondulante au rythme des regards qui se toisent et se défient.

en retirant les "et"
Une pièce de tissu bariolé, moulée autour de la taille, telle provocation ondulante au rythme des regards qui se toisent, se défient.
Tu as la féminité en main, il faut trouver les mots rapides qui claquent.

Il est vrai que les corps se tordent, se crispent mais par magie, soudain, renaissent et louvoient, trouvant un nouvel équilibre, avec aussi, là est le défi, cette étincelle, cette pincée d'humilitée hautaine.

Il est vrai que les corps se tordent, se crispent, renaissent, louvoient, trouvant un nouvel équilibre, avec cette étincelle, ultime défi, , la pincée d'humilité, hautaine.

[bertrand-môgendre]

...à chaque charge...

la répétition du son est lourde.
J'ai oublié de dire : le sujet est un peu court, mais bien écrit.

[Reginelle]

Andalouse pour quelques heures et quelques pas de flamenco ! lollll

quelques maladresses bien relevées par Bertrand... et de bonnes indication pour donner plus de "moucement" au texte ...

mais à part ça... olé !

[Invité]

Même si ce n'est a priori pas ce que j'aime, je reconnais là un beau texte vivant et coloré.

J'aime le musicien au bord de la scène, aux sens propre et figuré.

[Invité]

C'est très bien écrit, je sent bien la terre battue.
Ce qui ne me réconcilie pas avec la tauromachie, bien entendu. Flamenco ou pas flamenco. On devrait banderiller les toreros pour rendre les Férias plus drôles, leur tirer une balle dans la cuisse. Ce sont mes propositions.
:-)
Sinon, chouette texte.
Au fait, j'imagine notre Manolo en dehors de l'arène , sur une chaise bancale, et non pas dans les gradins, où il n'y a que rarement des chaises.
Ai-je raison?

[Lifewithwords]

Très joli textes, avec de belles images. Seule la première phrase pose problème, comme l'a déjà dit Bertrand je crois !
Et tu aurais pu faire plus long peut-être !
Mais j'aime bien.

[Lifewithwords]

Très joli textes

désolée :$

[Sahkti]

Je n'aime point la tauromachie :-(
Ici, tu as réussi à faire passer avant tout la chaleur, les couleurs, la frénésie, de belles images qui prennent le pas sur le reste... c'est plutôt bien. Un texte très évocateur.

[Kilis]

Joli moment.

[Arielle]

J'aime ces arabesques, cette provocation sauvage qui préfigurent sous le souffle chaud de la bête la joute muette qui soumettra la belle enluminure aux bras de son guitariste. Un flamenco qui me touche et que tu fais particulièrement bien vibrer…et tant pis pour les images de corrida qu'il éveille. Je ne vois ici dans le taureau que le symbole de la sensualité de cette danse.

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