Béatrice, suite

[outretemps]

Béatrice : rappel fin de la première partie
Ce qui m’embêtait le plus, c’est que cette affaire de mœurs, n’ayons pas peur des mots, que cette affaire de mœurs donc, tombait très mal. Pas plus tard qu’une semaine avant, ma tante Louise m’ayant déjà accroché, suite à une malencontreuse histoire de porte trop bien fermée.
Béatrice, suite
Chez tonton, les chiottes, qu’il appelait lui, « cabinets », et que ma tante, très propre en ses langages, appelait les « aisances » c’était une lamentable structure de bois au fond du jardin. C’était, la cabane, basse cour reléguée, tout au bout du mur de la grange trouée, où ma tantante m’avait gaulé avec la grosse Béatrice.
Il y avait en dessous un grand trou, une fosse, dont le contenu était, soigneusement répandu par tonton Ficelle au printemps et servait à faire pousser les salades.
Je dis les salades, mais c’était tout le jardin, exclues les bordures et les allées, qui prenait ! Et en couche maousses à la louche, meringue nappé !
Rien de ce qu’on boufferait à venir n’y échappait !
Curieusement, pour les patates, betteraves, radis et carottes, ça passait plus facile à l’idée.
Mais les salades, choux, et des poireaux aux ciboulettes, toutes ces friandises là, à pousser, tête à l’air, ça me coinçait d’avantage…
A l’idée comme au goût!
J’avais beau leur sonder les couleurs, ils m’étaient de mémoire trop scatophiles, ces nutriments, pour pas que je leur sente le relent de ci de là accroché!
Ces hésitations légumières me venaient, sans aucun doute, de mon jeune âge.
Mon intérêt modéré des choses du jardinage, m’avait empêché de différentier clairement assez, « épandage » et « arrosage», ces deux mamelles des cultures potagères. Bref, c’était mieux quand même d’y pas trop penser à table.
On ne s’y rendait, dans ces « aisances » que par pure nécessité et vu qu’on n’avait pas vraiment ailleurs où aller. Pas la moindre envie de s’attarder, jamais.
Une fois dedans on attendait plus qu’une chose, c’était d’en sortir !
Surtout en Hiver ou en plein Eté.
Déjà pour y aller, on se retenait au possible, vu qu’il fallait pour le trajet s’armer d’un bâton, pire croisade Compostelle, pèlerinage équipé ! Le problème nous venait, d’avoir à traverser, incontournable, la basse-cour, et qu’en cette cour, régnait en maître sans partage, droit de passage, donjon et dragon obligé, sur nos poules, canards, pigeons, et oies, tous esclavisés, un des pires dindons jamais vu, de mémoire de chroniqueur ! Attila, le bien nommé, qu’il s’appelait.
C’était, ce dindon, le plus teigneux animal que j’ai de ma vie connu, toutes espèces, confondues, humains exceptés.


On le gardait à bouffer pour Noël, et à voir ses férocités dynosauriaques, sûr qu’il le savait !
Tonton Ficelle, laissait à demeure, indispensable prudence, un bâton, devant l’entrée de la basse- cour. Cela nous permettait la traversée!
C’est qu’ils payaient, les Ficelle, au prix fort, péril quotidien, le bonheur de bouffer la dinde à Noël !
Un matin, sur les coups des dix heures, alors que rien ne semble presser personne, ma tante Louise, elle décide d’aller aux aisances.
Comme toujours dernière minute, c’est l’urgence !
Moi, dans des intentions que je préfère pas me rappeler, je la suis, dans le sillage au bâton dégagé, bien à l’abri planqué . Arrivée à la porte, elle rentre dans la cabane si tant à blinde, que moi, au plus près derrière le bâton courant…, clac, je me bloque la porte : Paf !!! Pleine tronche !
Sous l’effet du coup, douleur, rage surprise, dépit,… clac, clic, je ferme la porte… Au verrou !
Pas par jeu du tout, je jure, perte de tête, le temps de… clac, clic, pas plus! J’étais, je m’en rappelle, sur le point de rouvrir, lui dire excuse, que c’était pure blague, un arc de reflexe sans plus, quand, sans que rien j’en voie venir, le dindon me saute sur la tête.
Le bâton est chiotte- coincé avec la Louise ! Seule ressource restante : La fuite à fond.
Je vise la petite porte d’à l’autre bout, ferme les yeux, puis, fonce au jugé près la direction, de toutes mes blindes .

Ca soulève, empoussiére, et parpille poules, oies, et canards, foin, paille, brins et brindilles.
De partout gicle, piaille, s’écrase plumes et becs.
Tout ce qui picore trajectoire, vole ou taille!
Sur ma tête, au dindon, ça le remue-ménage et courants d’air étonne… De s’affuter les équilibres aux dernières plumes, l’agite de l’aile, à plus savoir comme ! De honte de lâcher, il recule la chute, s’arrime des serres au désespoir, s’agrippe au but! Voila qu’il fringale, m’entame des bouts… Foutre, je commence à lui plaire ! Fissa, fissa !
Il cherche les yeux, le gourmet !

Alors tout pour le tout, je me croche les ergots, me grippe à ses patte, il est condor, enfin, je vole moi-même ….
Autour, la cour est cirque d’autruches … Bal des ardents, à plumes voler les airs, à plumes fendre multi couleurs, pareilles les étoiles qui me naissent de sous les paupières! Des étoiles, de plus en plus et qui tournent !!! Encasqué, exhaumé d’ailes, pareil au Gaulois des cigarettes, je prends les airs, du bas comme du haut… Pigeons et canetons s’emmêlent les rôles, à s’en incomprendre étonnés, tant à voler, nager, ou courir, c’est plus les mêmes !
Dessus son perchoir, un coq me rigole tricolore !
Au tort comme de travers, tout cogne, caquète, me trébuche enfin...
vers la porte !
La porte avec dessus la traverse, là haut, à pas rater.

Au plus haut possible alors, hop, je bondis …Ouais… Il se la prend, Attila, pleine tronche !
C’est bascule à Charlot pour le dindon, la coupe au rasoir guillotine, Youpiiii! Ca lui tortille tel point le sifflet, de se l’être encadrée dans le cou la barre, que groggy, de ma tête il en choit !
C’avait été là, une question de vie !
J’en effondre assis mais sauvé, contre la porte, réflexe fermée.
Il pendouille là, le bestiau, descente de croix. Pris au bec, pris au cou, prisonnier, d’une aile dans le grillage, réseau de vignes il est moins fier, devant son monde qui s’approche, s’incrédule, s’apitoie ou ricane, c’est selon !

[outretemps]

Les poules approchent, font cercle, les canards s’en marrent , hilares des becs !
Tornade passée, les pigeons eux-mêmes s’en remettent, s’ébrouent des flaques, où quelques oies encore nuagent. Tourtereaux et tourterelles, par couple redescendent de sur leurs gouttières réfugiés, atterrissent étonnés, amusés et atterrés tout à la fois, se moquent et ricoulent en cœur, leur maitre en sa cour pendu.

Qu’elle est loin, la petite cabane où qu’est restée fermée ma tante Louise !
Si longtemps depuis tout, déjà !
Par le trou, dedans la grange, un âne braie à s’en déchausser des dents, à m’en ramener au réel!
Ce cri, n’est point d’âne !...Il est d’oie… C’est …une voix !...C’est ma tantante que j’ouïs !…

Je reviens à nous…et m’ébroue, au fur que dans ma tête, les couleurs des dernières étoiles , enfin, estompent … Cette voix du bout du monde, je l’entends me parvenir, plus précise, elle se renforce jusqu’au cri ! Ma tante Louise, si calme en tout, qui tant de ma vieille me repose et qui maintenant ordonne, exige, impératise : Et qu’il faut la chercher immédiatement encore…, pas de délai, absolument…, que je lui ouvre la porte surtout au plus vite,… qu’elle étouffe.
Qu’elle étouffe ?!
C’est ma foi, bien vrai , que je pense… L’infection !
Dans ces chiottes sans chasse, avec dessous ce grand trou ouvert !…
-Tantante, je balbutie…Attends…, attends !

Comme il a fini, par de croix descendre, notre dindon Attila, tout de neuf ressuscité, faut voir un peu comme ça l’excite et réveille toutes nos gueuleries! Sur ses pattes dressé, frais gardon, colère intacte, toute haine revenue, il glou et glou et gloute encore…… Là, là! Juste là !
La clôture, certes sépare, mais tant vexé, de sa chute courroucé, il entame, à force coups, de bec-cisailler, le grillage !
Et ma tante si loin de l’autre côté !
Tout est simple, pourtant, une cour à traverser, quelques coups d’épée à donner, un monstre à tuer, une reine à sauver et c’est le Graal.
De par tout le village, bien plus forts que les gloussements de l’empafé dindon, les cris de rage de ma reine, glissent… le long du clocher, jusque dans les nuages s’élèvent!
-Attends, attends, tantante, je lui trépigne d’impuissance, attends, tantante…, il y a le dindon !

Rien qu’à nos tailles respectives, à la longueur du bec, il semble l’animal sorti des enfers !

C’est Thôt à tête d’Ibis, et sa demi- lune en crête dressée, le peseur des âmes, cœurs à arracher!... Anubis à deux pattes, bajoues et cimier, couleurs de colère, des pires délires méphisto -égyptiques, de toute éternité, jamais inventés !
Le voila médicastre des grandes pestes, au bec d’herbes bourré, odeurs à pouvoir respirer… A respirer !

Respirer ?! Ma tantante ! Et ma tantante ! Miasmes et Pestilences ! Enfers et Damnations ! Ma Louise à suffoquer qui me revient, et que j’avais, de trouille, de trouille réelle, oubliée !
Alors rentrer dans l’arène, encore ? Y retourner ?
-Y a le dindon ! Je répète et crie, aux appels… Y a le dindon !
-La tapette à mouche, prends la tapette à mouche !
Mais je rêve !
Elle m’hallucine Jeanne d’Arc du ciel descendue, tant la tâche est grande !

- La tapette à mouche !!!…
C’est farce et attrape, cette chose, à perdre pagaïe en plein océan, qu’elle me demande ! Pure folie!
Même la promesse jurée des combattants les plus anciens du village, de me promener, valeureux à bout de bras, aux plus hauts pavois hissé, statufié vivant, mémorable aux morts des monuments …, rien… rien ne me fera voler à l’aventure, ainsi armé, Rien !
D’autant qu’à l’entendre, il n’est pas du genre à pardonner, l’Attila qui m’attend ! Et rou gou doud gou, rou gou dou gou, faut voir comme!
Nom de dieu, comme il dirait si bien, tonton Ficelle, Nom de Dieu !
Ca va nous faire quand même encore deux petites heures à attendre le retour de mine du maitre du monstre!
On verra bien comment il allait s’y prendre, tonton Ficelle, pour lui expliquer au drago- dactyle, qu’il aimerait bien, juste un peu lui passer par sa cage !
Je suis sur le point de m’en aller quérir du renfort auprès d’un fort à bras du village, quand ma tante Louise me lâche :
-Attends un peu que je sorte de là, Michel, et tu vas voir !
La malheureuse ! Ces mots dictés par la colère la condamnent.
Même si c'est, bien sûr toujours plus prudent , que d’ébranler la cabane à force de coups de pieds de rage, moi, l'unique branche de son secours, ces menaces, car s’en sont, me bloquent l’initiative.
J’en viens en un moment, à craindre plus ma tante Louise que son dindon !
Elle finit par se calmer.
Une chance pour elle, je me dis, que les trucs hygiéniques ne font point mode encore, et qu’ils restent à l’achat trop onéreux pour mon tonton.
Cela lui permet d’avoir au moins lecture à portée, vu qu’il y pend dans ses aisances, des journaux par un clou accrochés, à main droite, une fois installé.
Le fait qu’ils soient un peu découpés en quatre, format poche, ne nuisait que peu à la lecture. C’était assez agréable et varié de lecture, autant qu’il me souvienne, même si c’était allemand écrit.
Un journal à la fois, qu’on suspendait par semaine, le reste on gardait pour démarrer la cuisinière Pas de feuilles à images, sévèrement trié, toujours, rapport aux encres, surtout la couleur. Bien plus propre à l’usage d’éviter l’illustré.
Un journal par semaine, ça fait pas bien lourd, mais vu comme elle lisait, ma Louise, cela lui patienterait le retour.

[outretemps]

Quand enfin, je lui vois vaciller le tournant au tonton, à éviter les rails du tramway, j’en étouffe des cris de joie.

C’est pas que la confiance qu’il inspire, à brinqueballer pareil du guidon soit sans limites, rapport au combat qu’il aurait à mener, mais je suis alors encore d’ âge à me sentir moins seul à deux.
Juste l’idée de passer le relai, déjà, ça me soulage!
Quitte à déclencher des orages, qu’enfin ça finisse !
J’ai pas à longtemps lui expliquer la situation, au Tonton.
Ca se fait comme un gant.
Les bruits qu’ accompagnent ses descentes de vélo, sont trop caractéristiques pour risquer la confusion :
Un grand fouillis d’ustensiles cuisines ou armures d’un autre âge, suivi pour surtout pas qu’on se goure d’un :
-Haaa ! Nom de Dieu, de nom de Dieu !
Ma tantante connaissant par coeur la partition, j’ai rien eu à annoncer !
-Ernest, Ernest, viens m’ouvrir, je suis aux aisances,… enfermée.
C’est là tout, parfaitement résumé!
Il en reste, Ficelle, comme pris dans la gelée, figé debout !
On lui aurait appris son veuvage, ça l’aurait pareil foudroyé.

Une fois réalisée la chose, il me pointe du doigt incrédule à deux ou trois reprises, puis comme je baisse la tête de honte, il part, sans qu’en rien je m’y attende, en pliure de bidonnade.
J’en aurais pas osé le dixième !
Sûr que ma Louise elle doit l’entendre ! Il s’en roule par terre ! Et plus elle gueule et plus il roule!
Vautré à se tordre, à me pointer comme la tour Eiffel
-C’est toi, c’est toi ? Avant de repartir en spasmes de gaieté ! -Et … ça fait longtemps ?
Ca lui triple la farce, quand je lui montre « trois » de mes doigts, tellement j’ ose pas causer fort, pour pas que ma Tante elle croit que je rigole aussi !
-Trois heures ?
Je suis tellement surpris de la réaction, et lui tellement plongé dans sa drôlerie, que la tante, elle s’en retrouve une fois de plus , comme oubliée. Elle n’existe plus.
Tout juste si on l’entend encore un peu insister entre deux marrades.
Et quand c’est le cas, tonton Ficelle, il fait des gestes de l’index, en direction des cabinets, comme une poule qui picore !
-Trois heures,… trois heures, Ahhh Nom de Dieu !

Une fois que tonton a eu fini quand même par ramener ma tantante , c’est plus moi, l’urgence !


Pour dire juste, c’est plutôt tantante qu’a eu à ramener tonton.

Celui-ci ayant dû traverser à l’aller, la cour à découvert désarmé, le dindon lui en avait transfusé toutes ses couleurs ! A force de le décortiquer, disséquer, arracher, le tonton, il a ce dernier, viré rouge comme le dindon!

L’importance qu’en prend le médical, me dilue copieusement l’engueulade. Comme disait ma vieille, toujours dans la joie : A quelque chose malheur est bon ! Pauvre tonton quand même !

Ca lui gouline de sang, du haut en bas et de partout, tellement il lui a raillé l’émail, le bestiau !
-Nom de Dieu de Nom de Dieu, je t’ai assez dit et répété, Louise, que c’était pure connerie d’acheter ce Non de Dieu de dindon qu’il rouspétait l’Ernest … C’est toi qui voulais et là, tu vois… ! Nom de Dieu, on va le bouffer dès dimanche et sur facture… Tant pis, pour Noël !

–Arrête de bouger, imbécile, et laisse-toi soigner, je vais te faire mal !
Jamais je l’avais entendue causer ainsi, ma tantante.
Pour le pauvre Ernest, qu’était encore si rigolard peu avant, c’est maintenant à plus savoir quoi , du rouge ou du sang, lui rigole le plus. Et le doute est loin de profiter au blessé.

Partout elle lui en met, partout. Plus il proteste, plus elle tartine large ! Il me semble bien entr’apercevoir, dans la brusquerie du geste, par moment, comme des besoins de vengeance rapport à la moquerie d’avant!
Il est certes, à soigner de partout, pire quatorze, mais quand même…! Avec quelques plumes sur la tête, impayable, l’Indien, qu’il me ferait pour jouer avec!
Pour dire à quel point le combat a dû être intime, ma Louise, elle va jusqu’à m’évacuer sanitaire de la cuisine, pour m’éviter les choses trop secrètes qui demandent les grands remèdes !
Une fois que c’est terminé tout ça, elle me fait remarquer que j’ai bien failli le faire tuer tonton, que c’est pas bien du tout et qu’elle espère que ça me montre une fois pour toutes où ça peut mener les bêtises.
_______________________________
On peut comprendre facile, qu’avec cette histoire de Béatrice, par-dessus celle du dindon, je commence à empiler les bavures!
Aussi, ma Louise a-elle rajouté qu’elle serait désormais beaucoup plus ferme avec moi. Qu’elle commence sérieusement à se demander, si toutes les infamies que ma mère lui déverse dessus, me concernant, c’est pas des fois la stricte vérité et qu’il se peut bien que je sois ce démon droit sorti de l’enfer qu’elle lui narre à longueur de temps!
Même qu’elle a menacé de tout lui raconter à ma vieille, et Béatrice et le dindon !... Si jamais, elle m’y reprenait !

Moi je fais le contrit complet, profil bas, bien que tout ça, je le sais, c’est danse d’escargot et menaces en l’air !
Que même si je suis la mauvaise graine pour elle aussi, demain on aura un enterrement à regarder passer.
Et pas plus tard ce soir, quand tonton sera reparti à la mine, on replongera nos têtes ensemble, à se les cogner dans un même bouquin, avant de croquer la pomme, et tout ça sera oublié !

[Invité]

Là on sent combien tu as dû t'amuser à écrire ça ! Te délecter de ce dindon farceur ! (en fait, je croyais que c'était les jars les méchants de la basse-cour).
En ce qui concerne Béatrice elle est un peu passée à la trappe avec tout ça, mais tu retombes sur tes pieds à la fin.

Petite question : vrais souvenirs ou imagination aidée de lectures et autres ? Un mélange des 2 peut-être...
Petite remarque : j'adore "impératise".

[mentor]

peut-être un peu trop pléthore d'inversés mots ce coup-ci :-)))
mais toujours aussi iconique (et comique rural), ça me plaît

[Lucy]

Comme "Béatrice" première partie, j'ai aimé ta manière de dire les choses, pour causer simple !
Par contre, et c'est un effet de mon cerveau lent -Hi! Hi !-, j'ai eu un peu de mal à tout capter, des fois. Il faut se concentrer et c'est difficile avec mon foutu mal de crâne...
La traversée pour aller aux chiottes m'a rappelé des souvenirs de ma môman : même chose ( le dindon en moins : l'Attila du village, c'était un bouc ! ) chez ses grands-parents à la campagne. Elle y passait tous ses étés et, le papier journal accroché à un clou, elle a connu ça !
Merci encore pour ces savoureuses chroniques !!!

[Invité]

Toujours cette fougue que j'apprécie.
Je suis étonné par la longueur du texte en rapport à son contenu.
Il y a quelques passages avec une ponctuation fantasmagorique.
Je reviendrai sur ton texte plus tard.

[à tchaoum]

Ah Outretemps, Outretemps, qu'est-ce que tu l'racontes bien !
Cette cabane de chiotte, chez nous elle était verte d'une peinture déjà bien décrépie quand je l'ai connue et pratiquée, et c'était la peur des vipères qui rendait l'expédition périlleuse, ça et les bouquets d'orties qu'en sandalettes et culottes courtes ça facilitait pas le parcours ; avec mes couillons de frangins, nous l'avons brûlée dans les années quatre-vingt, il doit même y avoir quelque part une cassette de caméscope où mon aîné sort avec le bénard aux chevilles de la cahute en flammes (tout ça parfaitement orchestré sur un scénario très fruste, j'en conviens), mais j'ai gardé la porte avec son p'tit losange d'ouverture et elle participera bientôt à "tableau" où elle tiendra son propre rôle.
Mais j'te cause de moi au lieu de commenter !
Dis donc, cette fois tu as mis un ton presque plus adapté à la scène, ou c'est la scène qui t'a inspiré cette musique des mots, plus lyrique et champêtre à la fois. Plus poétique aussi. C'est toujours cette fluidité de ruisseau qui t'es propre, où ton écriture épouse l'anecdote, en brosse le tableau, le donne à voir.
Tu ne prendras pas de travers si je te dis qu'il y a un peu du Pagnol dans ta chronique (ta mère) ?
Non-non, ta mère n'a rien à voir là dedans, j'ai juste ajouté "ta mère" comme on rajoutait "queue d'cochon" après "abreuve nos sillons" quand on chantait avec l'école le 11 novembre au monument aux morts, pour pas que ça vire trop au discours de réception à l'Académie Française.
Pis Pagnol, sa mère, ça l'gêne pas d'être vu en sa compagnie...

[à tchaoum]

[...] qui t'est propre,

en fait non, il l'a pas écrit, il est tombé dans ce piège grossier.

[outretemps]

Là on sent combien tu as dû t'amuser à écrire ça ! Te délecter de ce dindon farceur ! (en fait, je croyais que c'était les jars les méchants de la basse-cour).
Petite question : vrais souvenirs ou imagination aidée de lectures et autres ? Un mélange des 2 peut-être...
Petite remarque : j'adore "impératise".

Bonjour Island et merci pour le commentaire. Pas de lectures derrière tout cela, je ne lis pas de textes littéraires. Mais véridique en tout l'histoire. J'ai forcé un peu le trait pour faire plus visuel, Rabier (Benjamin) peut-être, pour illustrer I-:)

[à tchaoum]

plus visuel, Rabier (Benjamin) peut-être, pour illustrer I-:)

Ah Outretemps, Outretemps (bis), c'est chez ma grand-mère aux chiottes vertes, que j'ai découvert le phénomène !
Tu connais-tu ce site ?
http://tinyurl.com/6s62ca
Je t'y branche direct sur son auto-biographie... ça vaut le jus !

[Invité]

Tu connais-tu ce site ?
http://tinyurl.com/6s62ca
Je t'y branche direct sur son auto-biographie... ça vaut le jus !

ça alors ! La vache qui rit de mon enfance !!

[outretemps]

plus visuel, Rabier (Benjamin) peut-être, pour illustrer I-:)

Ah Outretemps, Outretemps (bis), c'est chez ma grand-mère aux chiottes vertes, que j'ai découvert le phénomène !
Tu connais-tu ce site ?
http://tinyurl.com/6s62ca
Je t'y branche direct sur son auto-biographie... ça vaut le jus !

Merci a tchaoum, c'était régaleux super. T'es une mine, t'es une mine, une mine de générosité!

[Arielle]

ça alors ! La vache qui rit de mon enfance !!

Et "la vache sérieuse" ? Es-tu trop jeune pour l'avoir connue?

Outretemps, c'est exactement à Benjamin Rabier que m'a fait penser la lecture de cet épisode...en cherchant bien je suis sûre qu'on peut retrouver une illustration de ton Attila par ce grand bonhomme.
Quel mouvement dans cette basse-cour!Tu y es entré (cette fois) avec une joie on ne peut plus communicative mais l'idée de la tapette à mouches pour évincer le dragon... quand même, la tantante, elle aurait pu trouver mieux!

[Invité]

Et "la vache sérieuse" ? Es-tu trop jeune pour l'avoir connue?

Sérieusement, elle a existé ?
Où ça nous mène les histoires d'Outretemps !

[outretemps]

Et "la vache sérieuse" ? Es-tu trop jeune pour l'avoir connue?

Sérieusement, elle a existé ?
Où ça nous mène les histoires d'Outretemps !

Même qu'il y a eu un procès et que la marque l'a perdu. Ils ont du retirer. c'était jusque à la même forme pour la boite et l'illustration, sauf qu'elle avait une autre tête, la vache. Je me souviens l'avoir trouvée meilleure. Je me tartinais ça avant de tremper le tout dans du café au lait sucré ou pire, un chocolat!!! Plus dégélicat, on fait pas. Mais ça, c'était quand il y avait luxe.

[outretemps]

peut-être un peu trop pléthore d'inversés mots ce coup-ci :-)))
mais toujours aussi iconique (et comique rural), ça me plaît

Salut Mentor. Pour tout dire dans mes inversions, je me suis retenu! Mais ce que tu dis est très juste et ça peut choquer à la lecture. mais, comme je trouve le texte assez scato, j'ai pensé qu'en en mettant un peu plus de ces choses là, ça ferait plus "précieux", vieille France, encore que la préciosité ça soit pas vraiment mon rayon. Voila pour ma "défense". Peut être que cela fait aussi partie de ma façon de causer, que d'y fondre dans le langage, des mots et des expressions qui arrêtent l'oreille. Mais comment arrêter l'oreille sans faire piler un texte, ça je sais pas ou est la limite. Ceci dit, t'as pu voir comme j'écoute bien ce que tu me dis, preuve, tu m'as sugéré de causer au présent, et depuis je fait la chose du mieux que je peux. t'es toujours constructif dans ce que tu dis, et du coup, c'est toi qu'en deviens plus précieux de loin que n'importe quoi d'autre.-:)

[outretemps]

plus visuel, Rabier (Benjamin) peut-être, pour illustrer I-:)

Ah Outretemps, Outretemps (bis), c'est chez ma grand-mère aux chiottes vertes, que j'ai découvert le phénomène !
Tu connais-tu ce site ?
http://tinyurl.com/6s62ca
Je t'y branche direct sur son auto-biographie... ça vaut le jus !

Salut à tchaoum. C'est bien sûr, faut que je te remercie, c'est vraiment super ce site. Comment tu fais pour avoir toutes ces sources là, tu dois connaitre le net comme ta poche! Merci encore pour tes mines ("De rien", tu vas me répondre, faceur comme je te connais, alors je le fais moi même, pour te couper l'herbe sous les pieds-:)

[maniak']

Moins aimé que la première partie. Comme Mentor, je trouve que tu en fais un poil trop avec les inversions. Par contre je trouve que du point de vue scato tu as réussi à rester relativement soft, vu le sujet.

Un bon moment de lecture quand même. Mais j'ai largement préféré le premier.

[outretemps]

Moins aimé que la première partie. Comme Mentor, je trouve que tu en fais un poil trop avec les inversions. Par contre je trouve que du point de vue scato tu as réussi à rester relativement soft, vu le sujet.

Un bon moment de lecture quand même. Mais j'ai largement préféré le premier.

Moi qui pensais que pour une fois que je me montre sportif un peu, ça te plairait. c'est vrai que je reste timide dans l'effort quand même, je reconnais:-) Merci maniak' en tout cas et à plus.

[mentor]

t'as pu voir comme j'écoute bien ce que tu me dis, preuve, tu m'as sugéré de causer au présent, et depuis je fait la chose du mieux que je peux. t'es toujours constructif dans ce que tu dis, et du coup, c'est toi qu'en deviens plus précieux de loin que n'importe quoi d'autre.-:)

hum, là aussi t'en fais trop :-)))
surtout que "constructif" c'est assez rare chez moi par rapport à d'autres bien plus doués pour l'analyse et les conseils "techniques", moi je donne plutôt mon avis, mon ressenti sur le contenu, l'histoire, si ça m'a plu, même si c'est vrai que là j'ai fait une ch'tite remarque sur un détail de forme
n'empêche que ton compliment me va bien, mon ego et moi on te remercie ;-)

et puis, "scato", non, pas vraiment, vraiment pas, même

[maniak']

Mais ça me plait outretemps, ça me plait... Mais moins que la première partie.

[Sahkti]

Lyrique, drôle, un brin déjanté... très cinématographique tout cela, proche du comique burlesque. A tel point que finalement, je me demande si tu n'en fais pas trop par moments, si ce n'est pas trop long, je crains que ça s'essouffle, mais bon, à voir!
En tout cas, on sent que le sujet te passionne, tu mets beaucoup d'énergie là-dedans et ça donne de bons résultats!

[Reginelle]

ah ben non... pas un brin dérangée par les inversés-mots... au contraire ! une manière de s'exprimer qui est à ce gamin ce que la gouaille est au "titi" parisien... Qui a une part importante dans le rythme et l'humour du texte... je pense sincèrement, que la narration perdrait beaucoup de son charme avec un langage plus.... euh... conventionnel ?

j'ai autant aimé que le début... (c'est fini ?)

[maniak']

Ben non ! J'espère bien que c'est pas fini !

[à tchaoum]

tu dois connaitre le net comme ta poche!

Que non, mais quand j'aime, je fouine, et la sérendipité fait le reste...

Merci encore pour tes mines

Ça se voit donc tant qu'ça, que je souris bêtement devant mon écran ?-)

[outretemps]

Comme "Béatrice" première partie, j'ai aimé ta manière de dire les choses, pour causer simple !
Par contre, et c'est un effet de mon cerveau lent -Hi! Hi !-, j'ai eu un peu de mal à tout capter, des fois. Il faut se concentrer et c'est difficile avec mon foutu mal de crâne...
La traversée pour aller aux chiottes m'a rappelé des souvenirs de ma môman : même chose ( le dindon en moins : l'Attila du village, c'était un bouc ! ) chez ses grands-parents à la campagne. Elle y passait tous ses étés et, le papier journal accroché à un clou, elle a connu ça !
Merci encore pour ces savoureuses chroniques !!!

Merci à toi, pour ta lecture. pour ton mal de tête, j'espère que c'est pas trop grave! Deux recettes, si tu veux:

1. Prenez roses sèches, ce que voudrez, son et froment autant que roses, vin blanc, ce qu'il faut.
Faites bouillir le tout ensemble, dans un plat, jusqu'à ce que le vin soit consumé et que les roses soient quasi sèches., puis mettez ces roses dans des estoupes et les appliquez sur la tête du malade.
______
Si ça ne marche pas, plus simple:

2.Prenez une tuile et la faites bien chauffer dans le feu; ôtés la du feu et l'arrosez de vinaigre, mettez le visage sur la fumée,et la douleur passera, c'est chose éprouvée.
Voilà, même si ça date un peu (1670), ça peut aider. Si ça reste sans effet, j'en ai d'autres, un peu plus vieilles, car qui dit vieilles, dit éprouvées, comme eux même, le certifient, d'ailleurs pour la deuxième recette. Mais peut-être faut-il pour cela une tuile d'époque.
Ceci dit et pour remercier tous ceux qui ont eu la gentilesse de me commenter, s'ils ont une maladie quelconque, j'ai suffisamment de bouquins de ce genre, pour soigner à peu près tout. Merci encore, Lucy.-:)

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