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NOUVELLE VAGUE : A saison basse

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NOUVELLE VAGUE : A saison basse Empty NOUVELLE VAGUE : A saison basse

Message  Zou Mar 6 Mai 2008 - 7:54

Ici http://download63.mediafire.com/bdi1fyazzgtg/naxtbj19j1f/A+saison+basse.pdf

Ou là :

A saison basse


Line pose son sac de voyage au pied du lit. Il est recouvert d’une couverture Goodnight en laine rose bordée d’un drap. Les couettes n’ont apparemment pas encore droit de cité ici.

La pluie l’avait à regret laissée entrer seule dans la petite pension de famille nichée entre digue et ville, entre mer et hommes.

Elle interroge la chambre du regard, du bout des doigts aussi. A qui succède-t-elle ? Un voyageur de commerce au costume fatigué ? La couverture élimée est un peu rêche surtout là où de petits cratères dévastés attestent du passage de quelque mite vorace. Un écrivain en mal d’inspiration ? Une veuve fraîche du mois qui souhaitait toucher le fond en toute solitude ? Sa main glisse sur la boule de verre presse-papier qui trône fraîche et lisse sur le petit bureau année 50. Etrangement aucun personnage coloré ou joyeux ne lui a traversé l’esprit, aucune note de musique n’a caressé ses oreilles. La météo en est-elle responsable ? Cette pluie qui l’a hachurée menu depuis la gare ? Ce vent qui l’a chassée comme un cerf-volant fou alors qu’elle quittait le bord de mer pour piquer vers la ville ?
La mer du nord en novembre, y a pas à dire, faut être masochiste ou brise lame. Les nuages semblent un instant la dévisager en passant dans l’encadrement de la fenêtre poursuivant hors cadre leur fuite en avant.

Elle revient vers le lit et s’y laisse tomber dans un long soupir. Si elle s’endort maintenant, elle sait qu’elle devra compter les moutons plus tard pour trouver le sommeil et des moutons à Ostende... Machinalement elle caresse les mouettes bleu délavé figées en quinconce et en plein vol sur le haut du drap.
Line se redresse un peu. Regard panoramique sur la chambre. Jamais les mouettes du drap de lit ne rejoindront leurs jumelles agrippées aux tentures. Line apprivoise la chambre les sens en éveil.
Dans le désordre, odeur de tabac refroidi, clignotements stroboscopiques du néon au dessus de l’évier de faïence verte, ocre des taches de mégots par dessus le bloc chasse de la toilette, paravent au tissu fané de marguerites sans âge, le tout rythmé par les soubresauts fatigués du petit frigo.

Elle se demande si la chambre sans âme d’un hôtel maillon n’eut pas mieux valu ? Se fondre dans une périphérie sans ville, dans un décor sans couleur, dans des draps sans odeur. Y étouffer le cri de son ventre énucléé et y euthanasier à jamais ses projets de maternité. C’est con à pas même trente ans. Mais elle avait préféré un retour à ses vacances d’enfant, à l’odeur des gaufres de Bruxelles, aux lueurs métronomiques et rassurantes du phare, aux toiles lignées à l’horizontal fichées dans le sable, aux dunes hirsutes, à la sirène de la malle quittant le port à l’assaut de la Manche. Inconsciemment elle se rend compte qu’il s’agit d’un retour à la matrice originelle, au liquide fœtal, elle qui désormais ne sera jamais mère. Peu à peu, elle s’est recroquevillée, les mains crispées sur le ventre. Deux jours seulement que l’hôpital l’avait rejetée comme une noyée, deux heures seulement qu’elle avait échoué dans cette pension de famille entre hommes et mer, dune et ville.

La sonnerie de son portable l’arrache à l’engourdissement. Elle le sent vibrer dans la poche de sa veste. Sur son sein. La bouche d’un nouveau né qui cherche, fouille pour trouver le téton laisse-t-elle la même impression.

- Je ne le saurai jamais, chuchote-t- elle en décrochant.
- Line ?
- Maman !
Evidemment, seule sa mère pouvait l’appeler à ce moment, comme pour lui dire, moi je sais ma pauvre chérie, mais toi, toi tu ne connaîtras jamais cette joie, cette sensation à nulle autre pareille.
- Que veux-tu ?
- Mais ma chérie savoir si tout va bien, si tu as fait bon voyage, que sais-je moi, si tu es bien installée
- Maman je suis à deux heures seulement de chez moi ! Et en train encore ! Que veux-tu qu’il m’arrive ?
- Oui mais de l’autre côté de la frontière linguistique quand même, et puis tu n’es pas au top de ta forme ! Dois-je te rappeler que…
- Non merci maman, je sais, je sors de l’hôpital, après une intervention qui t’a on ne peut plus tracasséééééée. Mais merci aussi de me lâcher un peu aussi, tu veux ? Bonsoir Maman.
- Mais….
Clic.
Peut être avait-elle pressenti cet appel et c’était cela qui l’avait déprimée plus encore, plus que les pleurs du ciel et les fantômes hantant la chambre. Oui sûrement, pas de doute là-dessus.

Elle se surprend à interroger les mouettes du regard. Il lui semble percevoir d’infimes battements d’ailes synchronisés qui font sourire le drap de lit. Le néon réussit à tenir la pose « on » toute une minute d’affilée. D’un coup la chambre est en fête ! La chasse se met à couler pour ne pas être en reste et le calendrier de la poste au mur se balance en mesure. Soulagée elle se sent. Quitte pour quelques jours de sa mère, qui n’en avait d’ailleurs porté que le titre sans en avoir jamais été une. Elle avait été juste un ventre. Sans bras pour consoler, sans caresses pour apaiser, sans voix pour chanter.

Line referme la fenêtre, le paravent la remercie d’un effluve jasmin. Bizarre pour de grandes marguerites.
Elle met sa mère en interlocuteur non grata à durée indéterminée et pour marquer le coup décide de s’offrir un ravier de maatjes, des crevettes grises en même temps qu’une balade sur la digue. Peut-être même elle pousserait jusqu’au port, au-delà de l’estacade qui nargue la mer.

Elle enlève sa veste, sort le K-Way rouge de son sac, l’enfile par-dessus son pull noir à col roulé. Le jeans convient de même que les bottes. On ne change pas une équipe qui gagne. Elle sort de la chambre, se sent déjà beaucoup mieux. Marcher lui fera du bien. S’ébrouer les idées noires, voilà ce qu’elle va faire. Le tapis vert de gris qui recouvre l’escalier adoucit le bruit de ses pas.

- Alles goed, juffrouw ?
La patronne de la pension de famille cache son embonpoint derrière un immense comptoir de bois clair mais ses joues pommes Reinette la trahissent.
- Oui, merci ! À quelle heure, le déjeuner demain matin, s’il vous plait ?
- Tussen acht en tien, het gaat voor u ?
- Ja geen probleem Madame. Tot straks.
Ça lui était revenu, comme le souvenir d’une odeur, celle des mots de son cours de flamand en tout début d’humanités. Is Piet huis ? Nee, hij is weg ! Le crachin et quelques embruns et la voilà redevenue bilingue. Enfin pas vraiment mais suffisamment pour assortir son humeur et ses pensées au gris de la mer, au ciel immense et zébré, au vent vif, aux cris des mouettes.

Dehors, elle retrouve la pluie là où elle l’avait laissée sur le pas de la porte. Elles repartent ensemble bras dessus bras-dessous.
Line regarde son reflet dans les vitrines. Elle marque un temps devant celle du marchand de bonbons, se mire au milieu des petits sachets transparents dans lesquels se noient des fruits de mer en chocolat entourés de bouées-Babelutes. Tout à côté, un petit garçon le nez écrasé sur la vitre contemple halluciné des poissons géants en gomme rouge. Son souffle fait un petit nuage de buée vivante sur la vitre. Elle reste elle aussi, les yeux plantés dans les pralines, sous les néons roses. Rose. Ça lui fait mal. Là dans le bas du ventre. Là où il n’y a plus rien, que le vide plus douloureux que le mal. Là d’où ne sortira jamais aucun pêcheur de gomme, aucun bâtisseur de château de sable, aucune petite vendeuse de fleurs en papier crépon.
- Madame, t’as vu le ro passon ?
Oui, elle chuchote, refoulant ses larmes.
Marcher, bouger, ne plus penser. Les cheveux trempés, elle songe enfin à relever le capuchon de son K-way, enfonce les mains dans les poches, s’enfonce elle dans le brouillard qui commence à tomber. Elle se demande soudain si elle a pris son porte monnaie. Non. Elle a laissé son sac sur la table de nuit. Tant pis pour les maatjes. Elle cherche un mouchoir. Son nez coule. Le froid ? Le « passon » ? On va dire le froid, elle choisit, le froid. Pas de mouchoir dans la poche de son jeans juste un billet de vingt euros tout froissé. Tant pis, elle reniflera mais plongera avec délice les doigts dans les crevettes grises. Les précieuses crevettes grises sans lesquelles la mer du nord ne serait pas tout à fait la même, n’aurait pas le même goût, le goût des doigts que l’on lèche avec délectation, le goût du sel, du cœur à marée haute, basse aussi, souvent. Le cœur au bord des doigts.
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Message  Zou Mar 6 Mai 2008 - 7:55

Elle n’a pas remarqué qu’il la suit depuis qu’elle a quitté les vitrines pour le bord de mer. Comme son ombre. Il est noir et porte un sac en plastique ligné de couleurs. Bleu, le même que celui des mouettes sur le drap, rouge et gris. On dirait qu’il s’est trompé de saison. Il est peut-être en avance. Ou alors il a beaucoup traîné.
Elle s’arrête à l’une de ces baraques qui ponctuent le bord de mer, juste avant le port. Baraques pointillées. A leur étal, sous la guirlande de poissons séchés, des caracoles mijotent dans de vieilles casseroles fumantes et de petits raviers de plastique blanc qui avec queues de langoustines, qui avec pattes de crabes sourient entre rondelles de citron au passant transi.

Il s’est appuyé un peu en retrait sur le muret qui sépare la digue du port de plaisance, déserté à cette saison sauf par quelques vieux rafiots qui en ont vu d’autre. Il a posé son sac à terre. Sur damiers ocres. Il sort un paquet de tabac de la poche de sa veste en jeans. Imperturbable, il roule une cigarette tout en ne quittant pas Line des yeux. Il l’allume comme par magie, se jouant du vent et tire une longue bouffée. Son corps se détend. Il rejette la tête en arrière dans un halo de fumée. Ses traits sont réguliers, d’une infinie douceur, ses yeux d’une couleur étrange, proche du gris. Oui, c’est ça gris.

Elle reprend sa marche, un sachet de crevettes dans la main gauche. Finalement elle a reporté à plus tard l’achat des maatjes. A chaque jour son plaisir, elle se dit, éviter de vouloir se remplir à tout prix mais aussi éviter le vide des jours suivants, l’ennui, les souvenirs et les projets néants, creux, stériles, coquilles. De sa main libre, elle dépose le billet de dix euros et la monnaie dans la poche kangourou du K-Way. Poche kangourou. Ironie. Poche rouge. Rouge sang. De ce sang dont la source a été biffée de la carte de son corps et dont la révolution lunaire ne rythmera plus le flux. De ce sang dont elle est désormais orpheline.

Elle s’arrache à ses idées rouges, à ses pensées magma. Elle connaît un café pas loin. Un café où l’on peut manger ses crevettes, où l’on vous donne même une lingette citronnée pour essuyer vos doigts ensuite. On vous demande juste de consommer. Ce sera évidemment une Rodenbach, cette bière rousse et amère qui s’accordera tellement bien avec le contenu de son sachet. Elle presse le pas, impatiente de se reposer, et aussi de retirer du petit sac de papier une pleine poignée de ces petites créatures roses, grises aux antennes qui chatouillent les babines pour peu qu’on s’y soit mal pris pour les déshabiller.

La digue est pratiquement déserte. Saison creuse. Au diapason de son corps. Juste une famille de bonnets devant elles. Le fils rollers aux pieds pendu au bras de son père. La mère tient une laisse. Ils viennent à sa rencontre. Arrivé à hauteur de Line, le chien aboie comme un fou, continue encore après l’avoir dépassée. Elle se retourne, voit d’abord un sac de couleur et ensuite l’homme noir qui le porte. Et puis surtout un dégradé de gris, le ciel la mer ses yeux. Elle les lui emprunte. S’en réchauffe, continue sa route. Elle est arrivée, traverse la terrasse vide et pousse la porte.
La fille derrière le bar essuie quelques verres qui font le poirier sur l’égouttoir.
Line s’arrête près d’une table proche de l’entrée pour profiter des derniers signes du jour. Elle retire son K-way, le pose sur la chaise à côté d’elle. S’échappant de la poche, la monnaie roule sous la table. Se pencher, s’accroupir, la cueillir. Se relevant, elle inspire et expire presque aussitôt en souriant. Faut-elle qu’elle respire à plein poumon dans un endroit confiné alors qu’elle vient de se balader inspirant petit l’iode en suspension dans l’air ? T’as jamais su vivre ma fille, elle se dit. T’as tout faux. Toi même tu es une erreur et pour éviter que ça se reproduise… La nature est bien faite, dit souvent sa mère. Respirer oui, respirer, faire redescendre cette boule, la chasser avec une pleine bouchée de crevettes. Plus facile à dire qu’à faire, faut suivre aussi à les éplucher. Elle s’applique. La fille doit demander deux fois ce qu’elle désire consommer, elle n’avait pas entendu. Une Rodenbach, elle demande. Elle ne commande pas, Line, elle ne sait pas commander. Donc elle demande. S’il vous plait. Elle aimerait, Line, elle n’exige pas. Elle pense que, Line, elle n’a aucune certitude. Elle aurait tant voulu Line. Elle ne pourra plus Line.
Elle sourit parce que tout d’un coup, des baffles accrochés au mur du fond encadrant la photo jaunie d’un vieux crevettier, elle entend Arno qu’enchantent les filles du bord de mer. Et puis il chante pas seulement les filles du bord de Mer, Arno, il les prend dans ses bras immenses, il fourre ses cheveux en bataille dans leur cou, il leur tâte la croupe, les renverse sur la banquette de skaï vert dans un grand éclat de rire rauque, balançant d’un geste ample casseroles de moules, verres à bière. Alors le sucre impalpable des gaufres de Bruxelles retombe en flocons sur les corsages. Du revers de la main, elle essuie la mousse-moustache qui ourle sa lèvre supérieure, y passe la langue. Amertume du houblon et douceur citronnée.

Il fait presque nuit maintenant. Lui passe devant la terrasse vide. Line l’aperçoit. S’en souvient.
La fille allume les appliques murales. Il disparaît alors dans la nuit comme repoussé par les lumières. Désormais la vitre miroir les sépare. Et la nuit marée l’emporte alors, lui, Arno et les filles du bord de Mer.
Elle règle sa consommation, se lève, secoue un peu sa jambe droite toute engourdie, se glisse à nouveau dans son costume de kangourou rouge et prend le chemin du retour. En même temps que le soleil, le vent s’est couché. Comme privée de son camarade de jeu, la pluie boude. C’est donc seule qu’elle refait le chemin en sens inverse avec pour seule compagnie le roulis des vagues, le silence des mouettes et les lumières qui scintillent sur l’horizon comme autant d’âmes voyageuses, de promesses de retrouvailles ou de larmes en suspension.
A l’angle formé par la digue et la rue où niche la pension de famille, elle entre en collision avec un sac de plastique tricolore, vide, léger qui vole comme une boule d’herbe séchée dans un décor de Far West abandonné. Il tourbillonne autour de Line et puis disparaît dans la nuit.

Arrivant à la pension, elle se sent lasse mais en même temps sait qu’elle devra à nouveau traquer sans répit le sommeil. Lui est assis sur le seuil comme une évidence. La suivant, il avait été son ombre, son ange gardien. Elle s’était habituée à sa présence, l’avait presque oublié. A la faveur de sa halte, il l’avait devancée, comme un avenir possible que désormais elle s’interdisait puisque le meilleur ne pouvait qu’être derrière, avant. Flux et reflux. Elle se fait minuscule, longe le mur du porche, espérant passer inaperçue et s’apprête à pousser la porte. Il se redresse, est venu récupérer ses yeux, dit-il d’une voix douce, les gris, oui.
Elle hésite puis lui rend comme à regret son regard. Elle avait presque oublié qu’il lui réchauffait le cœur depuis tout à l’heure. En filigrane. Elle frissonne maintenant.
- Je n’en ai jamais vu d’aussi bleus que les vôtres, lui lance-t-il, enjoué.
Bleu, comme les mouettes sur le drap, elle pense. Voudrait-il les écouter les mouettes, se demande-t-elle.
- Je ne m’en sépare jamais, s’entend-elle lui répondre.
- Ça tombe bien, poursuit-il, jetant au loin son mégot, je prends le lot.
Souriant, il se lève, ouvre la porte, la laisse le précéder. Elle lâche prise, s’engouffre dans le présent comme aimantée par ces yeux gris. Décidément, aux mille vertus.
Là haut, sur le paravent, les marguerites se balancent comme des filles du bord de mer. Le tapis vert de gris qui recouvre l’escalier adoucit le bruit de leur pas. Arno quitte la chambre dans un grand éclat de rire, bras dessus dessous avec le marchand de sable. Tu peux bien attendre, manneke, il dit. T’as pas loin pour rentrer. Un léger courant d’air dans le couloir, une porte qui claque et un peu de sucre impalpable vient se poser sur les cheveux de Line.
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Message  Kilis Mar 6 Mai 2008 - 9:08

Merci Zou pour ce voyage.
Impressionniste, dirais-je.
Les images sont douces, subtiles, fines comme du sable. Amères aussi.
Mais de cette amertume poétique qui fait du bien parfois.

Il y a deux moments que je n'ai pas très bien saisis :
1) Elle dit qu'elle a oublié son porte-monnaie à l'hôtel. Plus loin, elle achète des crevettes. Est-ce un autre jour?
2) l'homme qui suit Line, tu le décris noir et puis à la fin tu parles d'Arno.

Mais c'est un bien beau texte, Zou. J'aime quand tu écris de cette manière.
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Message  apoutsiak Mar 6 Mai 2008 - 9:57

.

Écriture douce, on partage bien avec Line le goût de la pluie et du bord de mer, les parfums et les décors de la chambre, son trou au ventre. Moins séduit par l'homme noir, et la fin a conforté ce sentiment, voir remarques ci-dessous :


Une veuve fraîche du mois qui souhaitait toucher le fond en toute solitude ? Sa main glisse sur la boule de verre presse-papier qui trône fraîche et lisse sur le petit bureau

la répétition de fraîche se remarque.

année cinquante : on écrit plutôt années cinquante (je ne pense pas qu'elle sache l'année exacte de ce meuble).

brise lame : brise-lame, brises-lames

Line se redresse un peu : Le passage du pronom personnel au nom n'est pas très heureux, je trouve, alors que l'on ne change pas de point de vue pour longtemps, qu'il n'y a pas de véritable cassure du texte. Un peu plus loin, tu reprends : Elle se demande si la chambre sans âme ... De plus, ce changement de sujet en précède un autre : Regard panoramique sur la chambre.

J'ai compris ce qu'était un hôtel maillon ?, mais je voulais savoir : c'est une expression belge ?

La bouche d’un nouveau né qui cherche, fouille pour trouver le téton laisse-t-elle la même impression.

manque un point d'interrogation, non ?

nouveau né : nouveau-né

Peut être : peut-être

Soulagée elle se sent. : un peu bizarre, cette forme soudaine, qui plus est sans virgule.

Quitte pour quelques jours de sa mère,

Je ne comprends pas. On se sent quitte, on est quitte, mais quitte pour ?

bras dessus bras-dessous : bras dessus bras dessous

porte monnaie : porte-monnaie

la mer du nord : du Nord


une famille de bonnets devant elles : devant elle ?

elle entend Arno qu’enchantent les filles du bord de mer.

Incorret. C'est Arno qui enchante les filles, donc :
elle entend Arno qui enchante les filles du bord de mer ou
elle entend les chansons d'Arno qui enchantent les filles du bord de mer.

vert de gris : vert-de-gris

Souriant, il se lève, ouvre la porte, la laisse le précéder. Elle lâche prise, s’engouffre dans le présent comme aimantée par ces yeux gris. Décidément, aux mille vertus.
Là haut, sur le paravent, les marguerites se balancent comme des filles du bord de mer. Le tapis vert de gris qui recouvre l’escalier adoucit le bruit de leur pas. Arno quitte la chambre dans un grand éclat de rire,


Pas très heureuse, la forme de cette fin. Arno et Line viennent d'entrer, tu parles ensuite joliment du sentiment de Line, très bien jusque-là. Puis, on est successivement, sans aucune transition : sur un paravent, sur le tapis de l'escalier, avec Arno qui quitte très vite la chambre en éclatant de rire : Tu installes dans ce paragraphe une confusion de situation, de sentiments, qui mériterait d'être dissipée.

.
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Message  apoutsiak Mar 6 Mai 2008 - 10:03

.

Une petite rectification : Quitte pour. Bien sûr, on dit "j'ai perdu mes clefs, je suis quitte pour une marche de cinq kilomètres". Mais là tu dis "quitte pour quelques jours de sa mère". Je ne comprends toujours pas.
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Message  Invité Mar 6 Mai 2008 - 11:01

Une ambiance...douce-amère, ton texte me plaît énormément, j' ai aimé flâner le long de cette écriture poétique, et remarquer au passage tous les petits détails sensibles. Très beau, oui, triste aussi, même s'il se referme sur une note positive...
Juste un petit doute sur :
Line referme la fenêtre
Je ne crois pas avoir remarqué qu'elle était ouverte...

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Message  Gobu Mar 6 Mai 2008 - 11:38

Moi j'apprécie fort la présence d'Arno qui assaisonne cette histoire en gris et bleu d'un peu de truculence. Je l'entendais dès les premières évocations d'Ostende sous la pluie et le vent du Nord. On n'est pas loin de Brel non plus, la dérision en moins, la détresse en plus. Matjes et crevettes grises, on se console comme on peut quand on a perdu l'essentiel, et quand on ne sait pas commander, seulement demander.

Poignant et d'une cruauté douce qui fait plus mal encore. J'aime cette écriture mouillée comme les embruns sur les quais et salée comme un hareng saur.
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Message  à tchaoum Mar 6 Mai 2008 - 17:41

C'est... comment dire "les chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux". C'est 'achement triste, et pourtant quelle belle planète, et comme je plains tous ceux qui sont incapable de trouver la beauté sous la pluie. On en oublie presque le tragique de la situation du personnage. Sa réaction face à sa mère est peut-être un peu forte pour être expédiée aussi rapidement...
apoutsiak a écrit:la répétition de fraîche se remarque.[...]
elle entend Arno qu’enchantent les filles du bord de mer.
Incorret. C'est Arno qui enchante les filles, donc :
elle entend Arno qui enchante les filles du bord de mer ou
elle entend les chansons d'Arno qui enchantent les filles du bord de mer.
J'ai aussi trébuché sur la répétition, mais j'adhère tout à fait (thierry) à la formulation sur Arno, les filles du bord de mer l'enchantent, en effet...
Couac île en soie, j'ai bien aimé cette nouvelle, j'aimerais en savoir plus, c'est tout dire.
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Message  Lucy Mer 7 Mai 2008 - 0:31

J'ai été un peu larguée sur certaines expressions mais cela n'a pas gâché mon plaisir de lectrice, loin de là.
Très joli texte, tout en finesse, avec Arno en toile de fond c'est... comment dire ? Extra ? Oui, c'est ça.
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Message  Yali Mer 7 Mai 2008 - 5:01

Pas avec ce genre de texte qu'Ostende va modifier sa réputation de mélancolie :-)
Un texte plein de sensibilité et de Belgicisme (un pléonasme :-).
Perso, je trouve que ce ton te convient mieux que celui, plus potache, que tu emploie d'habitude.

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Message  claude Mer 7 Mai 2008 - 17:18

Doués les belges ! Très belle plume. Ta plume, c’est le seul rayon de soleil dans cette grisaille, avec le houblon. Ça se lit presque comme on écoute une chanson triste de Brel chantée par Arno. Ya aussi des plans cinoches « regard panoramique sur la chambre » genre « un homme et une femme », mais sans homme. Des « sacs plastiques volants » qui posent bien l’ambiance. Bref, on se pèle avec toi et on est pas mécontent d’habiter dans le sud.
Des sensations vécues de l’intérieur « ventre énuclée » qui « euthanasie ses projets ».
Des observations d’auteurs « Juste une famille de bonnets devant elles. »
Touchante quoi ta Line avec son cœur à marée basse qui voudrait bien s'amarrer haut. « Elle ne commande pas, Line, elle ne sait pas commander. Donc elle demande. S’il vous plait. Elle aimerait, Line, elle n’exige pas. Elle pense que, Line, elle n’a aucune certitude. Elle aurait tant voulu Line. Elle ne pourra plus Line. »

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Message  Arielle Jeu 8 Mai 2008 - 19:29

D'accord avec le commentaire de Gobu, on ne peut pas mieux qualifier ton texte, Zou : " Poignant et d'une cruauté douce qui fait plus mal encore. J'aime cette écriture mouillée comme les embruns sur les quais et salée comme un hareng saur." Sauf pour le hareng saur que je remplacerais bien évidemment par des crevettes grises…
C'est quoi les caracoles? Pas trouvé, dans aucun dictionnaire. Un genre de bulots?

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Message  panasonic Jeu 8 Mai 2008 - 21:42

Salut zou,

J'ai bien aimé ton histoire! Tu écris avec douceur avec un tout petit brin d'amertume. Parfait, juste ce qu'il faut.
Cependant, j'ai eu la sensation que ton texte avait du mal à décoller, comme si, en l'écrivant, tu courais après "l'inspration", justement. L'emploi excessif du pronom "Elle" y est certes pour quelque chose.
Voilà.
Sinon, Ostende...Arno...Oui!

Bravo&Amitiés,
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Message  Charles Ven 9 Mai 2008 - 9:45

j'ai trouvé ta nouvelle tout simplement formidable, Zou, vraiment ! Je l'ai lu depuis le boulot, à la pause, et même là, tu m'as presque mis les larmes aux yeux, puis des frissons, puis un sourire ... Vraiment, ton texte m'a touché comme rarement. Ta Line est magnifique, on a envie de la réconforter. Les plages, le vent, les crevettes, les lieux sont très bien rendus et là, maintenant, j'irais bien faire un tour sous la pluie, au bord de la mer du Nord ...

Juste un petit doute momentané sur l'utilité du "happy end" et puis en fait, si, c'est bien ainsi ...

Merci Zou pour cette lecture !
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Message  Sahkti Ven 9 Mai 2008 - 11:44

Un texte dont la gravité constraste pas mal avec d'autres récits plus envolés que tu nous as proposés; une gravité qui rime ici avec sincérité et tripes mises à l'air. Cela vient du fond du ventre, si j'ose m'exprimer ainsi et ça se sent, ça donne beaucoup de justesse dans les émotions ressenties par Line.
On peut être désarçonné par ce pathos qu'elle semble entretenir avec un certain sadisme, par la lourdeur dont elle l'entoure; l'impression que par moments elle en fait trop, mais tout cela correspond d'une manière ou d'une autre à une fuite, un nouveau leurre qu'elle utilise pour ne pas complètement sombrer dans la souffrance et j'apprécie cette façon d'aborder les choses.
Avec en toile de fond, Ostende, Arno et les crevettes grises... le tout colle parfaitement ensemble.
Petit bémol sur certains mots (on en a parlé avant postage), que je ne trouve pas super sympas à l'oreille (énucléé, matrice, etc), mais c'est questions de goût ça.
J'ai une préférence pour la fin, le passage avec Arno et cet homme, cet inconnu qui l'emporte dans une tourbillon de nouveaux sentiments, une émotion en chassant une autre. Jusqu'à quand pourrait-on se dire? Peu importe! Tant qu'on vit...
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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 12:09

Assez éloigné de mes lectures habituelles, j'ai été un peu déstabilisé par ton style d'écriture, mais je dois admettre que passé cette impression, il en resort pas mal de... Mélancolie? Ce doit être ça, du moins, je le perçois comme ça...
Très sympa, j'adore l'atmosphère qui s'en dégage, ça m'évoque beaucoup de "gris", de nostalgie...

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Message  Invité Ven 9 Mai 2008 - 14:43

mite vorace: par définition: je n'imagine pas une mite sympa, repue.

Zou, ma Zou, ta manière d'exposer la féminité m'enchante à chaque fois.
Tu n'arriveras jamais à écrire un truc de mecs.
Et même Arno s'y colle, mais encore une fois vers elles.
Et même le mâle qu'allume sa clope n'arrive pas à te ramener dans le chromosome velu.
Je ne m'en plaint pas :-)

Quel beau texte. Nouvelle publiable, oui par la qualité d'écriture, réserve, par le scénar pas assez étoffé. Je prend quand-même.

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Message  Krystelle Sam 10 Mai 2008 - 15:45

Un beau texte, Zou. J'aime particulièrement cette mélancolie qui transperce chaque phrase... ça colle au cadre, à l'image que l'on se fait d'Ostende, qui a été trimballée par les poètes et chanteurs belges. Tu maintiens cette atmosphère du début à la fin et c'est très réussi. Et puis le texte est ponctué de jolies trouvailles, ce qui ne gâche rien.
Je connaissais mal la chanson d'Arno, après l'avoir réécoutée, je trouve qu'elle s'accorde vraiment bien avec ton texte.

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Message  Reginelle Dim 11 Mai 2008 - 9:54

Zou... j'ai beaucoup de mal avec ton texte. Voilà plusieurs fois que je clique sur "répondre" et que je referme la fenêtre sans avoir pu écrire un mot. Plus tard, me dis-je, quand "ce" sera passé... Mais je sais que "ça" ne passera pas.

Alors si je te dis tout simplement que ta Line, "qui ne demande jamais", je la connais bien, je la comprends bien, que je connais ses pas, son errance, ses regards sur les petits détails d'un décor... si je te dis que je l'ai accompagnée, comme une amie très chère, avec beaucoup beaucoup d'émotion et de tendresse... je crois qu'il faudra que tu t'en contentes. Pour l'instant...
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Message  bertrand-môgendre Lun 12 Mai 2008 - 13:40

je découvre un soucis du détail frisant la méticuleuse attitude des honorables scientifiques.
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Message  Charles Ven 16 Mai 2008 - 14:49

hop, je le remonte car je vois qu'il est passé en 2ème page et que Mentor est en train de lire les nouvelles vagues ;-)
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Message  mentor Ven 16 Mai 2008 - 15:43

Charles a écrit:hop, je le remonte car je vois qu'il est passé en 2ème page et que Mentor est en train de lire les nouvelles vagues ;-)
merci Charles ! J'aurais pu l'oublier c'est vrai, mais j'aurais vérifié avec la liste ;-)
à laquelle j'ajoute d'office l'ami Claude

Zou : que c’est joli, tendre, bien écrit ! Triste mais si sensible. Bon, c’est pas le décor dont je rêve tout ça, c’est vrai, mais j’admire la narration, les descriptions, le don pour m’avoir fait ressentir cette pluie froide, cette ville-port hostile, ce spleen. C’est quoi un « hôtel maillon » ? Pour les phrases en étranger, je n’ai compris que « alles goed » pas le reste, mais ce n’est pas essentiel. Un beau texte, Zou

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Message  mentor Ven 16 Mai 2008 - 15:46

apoutsiak a écrit:...tu dis "quitte pour quelques jours de sa mère". Je ne comprends toujours pas.
"quitte de sa mère" pour quelques jours, ça ne me choque pas plus que ça, mais c'est peut-être faux, je ne sais pas

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Message  bertrand-môgendre Ven 16 Mai 2008 - 18:10

Je sens les hésitations.
Je vois un poulpe qui surveille sa proie (influence du cinéma).
Le K -WAY m'ennuie, comme m'ennuient aussi toutes ses marques qui influencent nos jeunes.
Ambiance générale étrange, qui ressemble à une quête cousue d'improbable. Qu'importe. L'histoire s'enlumine des crêtes moussues que les vagues déposent sur la plage. À moins que ce ne soit de la bière ...
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