Solétude

[Vaguerrance]

Vous ait-il déjà arrivé d’être fermement convaincu que personne ne pourrait vous comprendre ? Vous ait-il déjà arrivé de vous sentir seul, aussi bien avec votre famille qu’auprès de vos supposés amis ? Que faire quand la personne, l’unique personne soi-disant capable de (parfois) vous comprendre vous annonce qu’elle ne vous aime plus, ou plutôt qu’elle vous aime momentanément, pas intermittence ? Que faire quand on se rend compte que les sentiments que l’on a cru éprouvés ne sont que rêves adolescents ? Pourtant vous saviez bien que ça ne durerait pas, qu’elle ne pouvait pas vous aimer, mais, puisque ça marchait, vous en avez profité, et ça vous plaisait bien. Vous voilà de nouveau complètement seul, et bizarrement, ça ne change pas grand-chose. Vous ait-il déjà arrivé de vous dire qu’aucune issue n’était possible, qu’aucune voie d’accès au bonheur vous était ouverte ? Vous ait-il déjà arrivé de vous sentir perdu, sans savoir où aller, et finalement de vous laisser mener par la vie ? Alors vous vous réfugiez dans vos rêves, vous vous voyez parcourir le monde, seul dans les moments où vous êtes tout à fait conscient de l’irréalité de vos pensées ou bien accompagné par une sorte de clone qui ressentirait les mêmes choses que vous, quand le besoin de rêver du bonheur s’impose. Soudainement, vous vous rappelez de ce film que vous êtes allés voir avec cette personne, il y a peu. Ce film, donc, où le héros que tout le monde envie, particulièrement vous, quitte la société dans laquelle il a évolué, quitte à causer de la peine à ceux qu’il [qui l’] aime[nt] pour se retrouver SEUL Into the wild, physiquement, en tout cas. Grâce à sa fuite, il fait de belles rencontres avec la nature et même, avec des gens. Ses réflexions sur le bonheur ont remis en question la possibilité d’atteindre le votre. Alors, de l’Espoir. Puis plus rien. Comme d’habitude, l’incontournable réalité s’impose à vous, et vous ne pouvez la changer.
C’est une des rares fois où le besoin d’écrire vous obsède, parce qu’à force de se parler à soi même on devient fou. Plusieurs fois, vous avez essayé, ou bien résisté face à l’échec.
Quand vous étiez petit vous pleuriez souvent, toujours en vous cachant, mais une fois votre mère vous avait trouvé dans le garage, les mains devant le visage. Le soleil fatigué mais plus beau que jamais vous regarde. Votre mère vous prend dans ses bras, elle non plus ne vous comprend pas, mais elle vous aime, alors vous ne vous plaignez pas et vous vous sentez soulagé. Pour le moment. Elle s’écrie que si vous continuez, vous allez devenir fou, à pleurez comme ça, tout seul, sans arrêt. Et depuis ça n’a pas beaucoup changé. Etes-vous fou ? Malheureux ? Ou bien, est-ce un besoin de pleurer quotidiennement (ou presque) ? Tiens, Mal Heureux...alors vous seriez heureux ? Tout le monde serait heureux ? Mais pas convenablement…Vu votre âge, on pourrait dire que vous êtes en pleine crise d’adolescence, que vous vous cherchez..C’est peut-être vrai, et j’espère pour vous. Vous aussi vous espérez pouvoir mener une vie heureuse, mais avouez que vous doutez beaucoup.

Un jour je la retrouverai et je lui ferai le triste constat de ma vie ratée.

[Lucy]

Vaguerrance a écrit :

Vous ait-il déjà arrivé

En fait, " vous est-il déjà arrivé " ce serait mieux. Les fautes d'ortho ne sont pas insurmontables en soi, mais tu reprends ces quelques mots comme un leitmotiv et, forcément, on ne voit plus que ça.
J'aime le titre de ton texte mais pas le contenu. Je dirais que c'est un peu facile, un peu convenu. J'ai vu le film dont tu parles mais je me demande si ton texte n'est pas davantage un compte-rendu de tes interrogations sur la vie ( on s'en pose tous, des questions ! ) qu'un " essai ", et là je pousse le bouchon, à valeur littéraire.
Sinon, je te souhaite la bienvenue sur VE !

[Charles]

Bienvenue sur VE et si ton texte reflète ton "humeur" du moment, je te conseillerai une lecture (dont tu es peut être d'ailleurs inspiré pour ce texte ?), celle de "l'homme qui dort" de Georges Pérec.


http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3230

Ne plus rien vouloir. Attendre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à attendre. Traîner, dormir. Te laisser porter par les foules, par les rues. (…) Perdre ton temps. Sortir de tout projet, de toute impatience. Être sans désir, sans dépit, sans révolte.Ce sera devant toi, au fil du temps, une vie immobile, sans crise, sans désordre : nulle aspérité, nul déséquilibre. Minute après minute, heure après heure, jour après jour, saison après saison, quelque chose va commencer qui n’aura jamais de fin : ta vie végétale, ta vie annulée.

[Invité]

Au moins as-tu le mérite d'être lucide sur ta "condition" d'adolescent(e).
Joli titre.

Sinon, deux choses :
vous vous rappelez de ce film : on ne se rappelle pas DE quelque chose, on se rappelle quelque chose =>vous vous rappelez ce film ?
le votre : le vôtre

[Vaguerrance]

Merci pour vos critiques et pardon pour les fautes, j’y ferai attention la prochaine fois (si il y en a une).
Finalement, je ne suis pas satisfaite de ce que j’ai écrit, mais pour une fois mon texte ne m’avait pas complètement déçue. Je débute donc dans l’écriture, et ce qui me motive c’est surtout le soulagement ressenti après avoir réussi à traduire plus ou moins bien mon état d’esprit. Pour répondre à Lucy, je n’avais nullement l’intention d’écrire un essai et je devrai d’ailleurs me contenter d’un journal intime même si je trouve ça idiot. Au moins j’ai eu l’avis de quelques personnes et c’est ce que je recherchais.
En effet ce que j’ai écrit fait très..cliché, je dirai.
Merci Charles pour le bouquin, j’essaierai de me le procurer.

[Zou]

Ce texte ressemble un peu à l'inventaire des émotions, des pensées que l'on peut éprouver et avoir à certains moments et plus souvent à l'adolescence. Spleen quant tu nous tiens ! Et je trouve que tu ne les as pas mal rendues du tout. Bonne continuation et au plaisir de te lire encore ici.

[Lucy]

" Essai " c'était pour pas cataloguer journal intime, justement. Je ne cherchais pas à être désagréable ( même si c'est ce que je ressens en relisant mon commentaire ) alors désolée si le ton était abrupt, je veillerai à faire tourner mes 'tits doigts sept fois au-dessus du clavier avant de taper sur " envoyer ".

[Vaguerrance]

Pas de problème Lucy, je ne l'ai pas mal pris ! Au moins c'est sincère. C'est ce qui est bien ici.

[Sahkti]

"Vous est-il", oui :-)

Des émotions qui sentent le vrai, la sincérité, pas de doute, mais en voulant les coller dans un texte "littéraire", un exercice d'écriture, je trouve que tu les étouffes. Du coup, ça manque de spontanéité, de fraîcheur et de puissance à mes yeux, parce que c'est enfermé dans un canevas presque scolaire. Ça serait bien de laisser respirer un peu tout ça!

[Vaguerrance]

"Vous est-il", oui :-)

Des émotions qui sentent le vrai, la sincérité, pas de doute, mais en voulant les coller dans un texte "littéraire", un exercice d'écriture, je trouve que tu les étouffes. Du coup, ça manque de spontanéité, de fraîcheur et de puissance à mes yeux, parce que c'est enfermé dans un canevas presque scolaire. Ça serait bien de laisser respirer un peu tout ça!

hm..voui, je vois..peut-être faut-il que je me contente de phrases plus courtes à certains moments, de faire quelque chose de plus.."brut"..?

[Lifewithwords]

Les questions rhétoriques sont en général utilisées pour démontrer à quelqu'un qu'il a tort, ou pour démontrer l'évidence de ce que tu es en train de dire. Ainsi dons elles interviennent dans un débat. Donc ici j'ai eu l'impression que tu cherchais à te justifier, alors qu'il n'y a pas besoin de se justifier quant à ses sentiments... tu me suis ?

Sinon je te comprends tout à fait. On est parfois malheureux et rien n'est plus énervant que de nous dire que c'est l'adolescence, comme si nos malheurs étaient normaux et qu'il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Un amour d'adolescent, on dit toujours "il croit qu'il vient de perdre l'amour de sa vie, il en aura d'autre, il l'oubliera bien vite, c'est comme ça quand on est ado".
Et bien je réponds qu'il n'y a pas de petit ou de grand malheur dans la vie, il n'y a qu'une petite ou une grande façon de les aborder.
Cela dit, on peut admettre que tu as plus d'années (en principe) que quelqu'un de 45 ans pour t'en remettre, alors.. prend ton temps..!

[Vaguerrance]

Non, je ne cherchais pas à me justifier, juste à exprimer ce que je ressens, mais je n'rrive pas encore à m'en détacher suffisament pour en faire quelque chose d'agréable à lire..
Et merci !

[Invité]

Ce n'est pas mal du tout. C'est d'une lecture agreable sur un sujet commun, oui, mais dont tu te tires bien. Alors, continue. :-)

[Contenu sponsorisé]