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Monster Inc. - La communanté de l'Alpha

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Sahkti
Cédric
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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 12:02

Je lance un nouveau sujet pour vous présenter un histoire que j'ai attaqué il y a un peu plus de deux maintenant et que j'ai décidé de mettre sur le net il y deux mois.

De manière assez classique, le site présente les différents chapitres de l'histoire, il y en a actuellement treize en ligne, vous pourrez naviguer comme bon vous semble, laisser des commentaire sur le site ou ici, faire des remarques et vous détendre (j'éspère!).

Voilà...

www.monsterinc.unblog.fr

Bonne lecture !

Cédric

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Message  Sahkti Ven 9 Mai 2008 - 12:05

L'habitude du site, Cédric, est de poster ses textes ici et non pas d'aller les faire lire ailleurs. Merci d'en tenir compte!
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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 12:11

Désolé, mais c'est que l'histoire est assez longue, elle représente à peu près deux cent pages, et j'ai bien peur de ne pas m'en sortir avec les copier-coller...

Cédric

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Message  Sahkti Ven 9 Mai 2008 - 12:53

A toi d'en copier une ou deux pages ici, comme ça on a déjà une idée. merci.
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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 12:59

Chapitre 1 : Rêves et cauchemars



Mois d’octobre, année 2005.
Le climat semblait détraqué, il pleuvait tous les jours depuis quelques temps, mais ce n’était pas propre à la Ville Rose. Pluie, orages, tempêtes de neige en France, front caniculaire dans le Nord de l’Europe, ouragans à répétitions sur la côte Est des États-Unis... Les météorologues du monde entier s’arrachaient les cheveux en travaillant sur leurs prévisions ; pour des raisons inexplicables, les données sur plus de quatre ou cinq jours se révélaient inexactes, comme s'il réussissait à s’improviser, et à tromper les satellites.
Au dessus de l’université Pierre Blacksabate, à Toulouse, les nuages crachaient des quantités impressionnantes d’eau, rendant la vie des étudiants morose et en ce qui concernait Cédric, vingt deux ans, châtain clair, oreille gauche percée d’un petit anneau couleur titane, presque banal, il pleuvait même dans sa tête. C’était le début de sa deuxième année de Génie Électrique et Informatique Industrielle, le fameux « GEII » comme l’appellent les initiés, et le moral n’était vraiment pas bon. Et soit ses humeurs étaient contagieuses, soit c’était la pluie qui commençait à nécroser la bonne humeur générale, parce que ses meilleurs amis, Brice, Djé, Yann et Luk, semblaient également être au bout du rouleau, au bord du précipice.
La pluie tombait sans discontinuité, et ils avaient l’impression d’être dans un bocal. Un bocal avec un décor moche et sans coffre au trésor.
Les heures de cours étaient interminables, il avait l’impression d’entendre son système nerveux tourner à vide pendant que la voix du prof, qui récitait inlassablement ses formules, se déformait jusqu’à n’être plus qu’un magma informe de mots. Et ce sentiment incongru de temps qui ne s’écoule plus dès qu’il pénétrait dans une salle de classe. Avec ses amis, il se demandait vraiment si le temps ne se déroulait pas plus vite dehors.

***

Jeudi matin, Djé quittait à peine la route de Narbonne pour entrer sur le campus, l’habitacle de sa Twingo rouge bordeaux emplit de fumée et des hurlements de Devin Townsend, lorsqu’il vit la Nevada verte immatriculée dans les Pyrénées Atlantiques.

Brice est déjà arrivé ?!

Il se gara à côté du break, coupa le contact et sortit de sa voiture.
Lorsqu’il arriva, à sept heure moins dix, devant la porte du bâtiment, Brice était bel et bien déjà là, ce qui était pour le moins inhabituel puisque le Palois était abonné aux réveils tardifs. Mais aujourd’hui, il était là, assis sur l’une des chaises métalliques rouges qui trônaient crânement dans le hall, la tête dans les mains, regardant ses Puma noire et blanche, les cheveux ébouriffés, le blanc des yeux injecté.

Il a encore oublié d’enlever ses lentilles avant de se coucher…

Brice était un mec cool, le genre de gars qui ne s’énerve qu’une fois par an, pour une raison stupide, et qui se comporte de manière discrète et réservé tout le reste du temps. Grand et mince, les yeux verts et un petit diamant à l’oreille, toujours vêtu d’un jean délavé, d’un sweat noir et de ses baskets, il ne parlait pas beaucoup, ne faisait pas d’éclats mais inspirait la confiance. Un gars bien, sans ennui, originaire d’un petit bled proche de Pau, il vivait seul à Toulouse, dans le quartier de Montaudran, où son oncle lui louait un petit appartement d’une trentaine de mètres carrés. Adepte de la nourriture « fait maison », il saoulait régulièrement ses potes pour savoir s’ils ne mangeaient pas trop de plats surgelés, comparant les bienfaits de ses merguez home made avec les Knacki de Yann, de ses pizzas home made avec les kebabs qu’ils achetaient dans un petit resto proche de l’apart’ du Lotois.
Djé entra dans le hall, ne donna même pas un coup d’œil au tableau d’affichage où était, entre autre, punaisé leur emplois du temps, et fila vers le Palois.

J’ai l’impression qu’il dort aussi bien que moi…

Le jeune homme traversa en biais vers Brice, les jambes de son « baggy » Diesel noir frottant l’une contre l’autre, les semelles de ses rangers martelant le linoleum usé, les mains profondément enfoncées dans les poches de son sweat à l’effigie de Dimmu Borgir, ses longs cheveux tirés en arrières et tenu en place par un élastique rose.
Ses joues et son cou commençaient à disparaître sous une barbe de plus en plus épaisse, laissée en friche depuis quelques semaines et les cernes qui s’étalaient sous ses yeux se creusaient de jour en jour.

- Salut mec, t’es tombé du lit ?

Le Palois ne leva pas la tête et répondit vaguement :

- Plus ou moins ouais…

Djé posa son sac devant lui, sortit son tabac et se roula une clope, puis il retira les quelques brins qui dépassaient de la feuille et l’alluma. Il tira une longue latte dessus, sortit quarante cents de sa poche et se dirigea vers la machine à café.
Il n’était pas trop du matin, et n’émergeait vraiment qu’à partir de dix heures. La fumée âcre, la caféine, ou la musique violente qu’il s’injectait dans les oreilles n’étant que des moyens plus ou moins efficaces pour permettre à son corps de se mouvoir jusqu’à sa Twingo, puis jusqu’à l’IUT, pour finalement échouer dans une salle de classe.
Mais depuis quelques semaines, le réveil n’était plus un problème pour lui.
Il s’agissait plutôt de trouver le sommeil.
Arrivé devant l’automate, il poussa une pièce de vingt dans la fente, puis une première de dix. Il fit tomber les dix cents manquant qui se retrouvèrent immédiatement au niveau du « retour monnaie ».

- Putain de machine de merde…

Il se souvint de la légende urbaine qui racontait l’histoire d’un gars, dans sa situation, qui eut l’idée de frotter sa pièce capricieuse contre l’armature métallique de la machine et qui la transforma ainsi en pièce de bonne volonté. Il récupéra les dix cents, les frotta sur le côté de la machine, là où la peinture avait disparue à cause de nombreux autres croyants, puis la réinséra dans la fente.

Cling !

- Putain, salope va ! J’vais te foutre une putain de branlée si tu prends pas c’te pièce de merde, j’te promets…

Djé récupéra sa pièce, tenta une dernière fois et sourit lorsque le message « faites votre sélection » s’afficha.

- Café court sucré, connasse.

Il appuya sur le bouton et laissa la machine faire son boulot en tirant sur sa clope et recrachant la fumée vers elle. Lorsque le bourdonnement disparut, il récupéra son gobelet, remarqua qu’il n’y avait pas de languette pour mélanger le sucre, soupira et retourna vers Brice.

- T’as pas l’air bien mec.
- Nan, chuis pas trop en forme, j’arrive pas à…

Il se tut un instant, regarda sur sa gauche, puis sur sa droite et finalement retourna à la contemplation de ses Puma :

- … J’arrive pas à me coucher tôt en ce moment. Tu sais pourquoi Cédric veut qu’on se voit chez Yann cette après midi ?
- Nan, je suppose qu’il veut juste qu’on passe l’après midi ensemble…
- Ouais, mais…

Le Palois releva la tête, ce qui permit à Djé de voir ses yeux fatigués.

Non, pas fatigués, ils sont si rouges que j’ai l’impression qu’ils vont couler tous seuls…

- Pourquoi est-ce qu’il nous…

Il mima les guillemets avec ses index pliés :

-…Convoque, on passe de toutes manières tous nos jeudi après midi chez Yann, nan ?

Ils se turent un instant, puis Djé s’assit à côté de lui.

- Il veut peut-être nous parler de quelque chose…

Il sortit un stylo de la poche avant de son sac, remua son café, le porta à ses lèvres et grimaça :

- Putain, elle me l’a pas sucré cette machine de…

***

Ils devaient se voir parce que Cédric n’allait pas bien. Et il devait leur parler, aux quatre, ils devaient être ensemble à ce moment là. Depuis une semaine environ, il avait un sommeil très agité ; de cauchemars mettant en scène ses enseignants dans des rôles de nécromanciens ou de lycanthropes, il passait à des rêves où certains étudiants de son département se retrouvaient enfermés dans des cellules capitonnées en présence de serpents, de scolopendres ou d’araignées, couverts d’électrode, ou encore plongés dans des tubes remplis d’un liquide vert fluorescent, des cathéters plantés dans tous les membres.
Pendant le nuit de mercredi à jeudi, il vit dans son rêve des centaines de personnes mourir de froid dans des rues enneigées et des aliens qui revêtaient une forme humaine et qui se nourrissaient du flux psychique des êtres humains. Et surtout, il se vit, lui, poursuivit par un être mi-ours, mi-homme, une créature de trois mètres de haut qui le coursait après avoir déchiqueté un inconnu habillé en noir.
Dans ces cauchemars de malade, il voyait également ses potes.
Et il les voyait mourir.

***

Il était midi et demi et ils s’étaient retrouvé chez Yann.
Comme tous les jeudis après midi. Ancien Lotois, il s’était installé dans un petit studio d’une vingtaine de mètre carré, dont le loyer était décidément trop élevé par rapport à ce qu’il représentait, du moins était-ce l’avis de Cédric.
Yann était quelqu’un de normal, élevé dans des conditions idéales, un père notaire, une mère au foyer, un frère et une sœur, une maisonnée suintant d’amour et de respect, il était le plus jeune du groupe. Deux ans de moins que Cédric, un an de moins que les autres, il n’était pour autant pas laissé de côté pour les conneries, donnant même régulièrement des leçons d’humour de très mauvais gout à ses potes. Le beau gosse de la bande, les yeux bleu, mince, effilé, les cheveux toujours recouverts d’une fine pellicule de gel, portant des chemises impeccables et fumant ses cigarettes avec style, en usant, et abusant parfois, de mouvement réfléchis et précis, faisant penser à une figure de mode.
En temps normal, ils passaient un agréable moment à jouer à l’ordinateur, à la PS2, à regarder des films, à refaire le monde, enchainant cafés et cigarettes.
Mais ce jeudi là, l’ambiance n’était pas à la rigolade. Cédric n’allait pas fort, les autres le ressentaient.
Lui qui, du haut de son mètre quatre vingt cinq, solidement planté dans ses Converse usées et son Jean pourri, abordait généralement les problèmes de face, était assis dans le clic-clac, face à la télé, regardant fixement le sol. Il avait commencé à parler, cinq minutes plus tôt et il était assez gêné ; par conséquent, il se contentait de parler, de raconter ses cauchemars et de fumer, évitant avec succès le regard de ses amis.
Lorsque le récit de la nuit dernière s’acheva, il se tut, attendant une réaction quelconque puis Luk soupira de soulagement en levant les bras vers le plafond.

- Franchement mec, tu me libères ! Chuis pas le seul à devenir dingue !

Cédric se redressa et le regarda dans les yeux. Il n’imaginait pas trop Luk avoir peur de quoi que ce soit en fait. Ce mec d’un mètre quatre-vingt-dix était carré, costaud, et respirait la solidité, physiquement et mentalement ; dans son comportement, il semblait que tout glissait sur lui, comme si sa peau aussi bien que son esprit était recouvert de téflon. Armé d’un sens de l’humour et d’une auto dérision phénoménale, il était imperturbable, et ne croyait qu’en lui, conscient de ses imperfections et de son manque de motivation générale. Alors, l’entendre dire qu’il subissait l’assaut répété de cauchemars, tout comme lui, lui paraissait improbable, bien que possible.
Il lui dit tout de même :

- Arrêtes de te foutre de ma gueule, je suis sérieux moi. Ca va faire un mois que je fais ce genre de rêves, j’ai pas envie que t’en rajoutes...

Brice se leva, s’étira et dit :

- S’il dort aussi bien que moi ces derniers temps, je ne pense pas qu’il se foute de toi.
- Ouais, chuis d’accord là dessus.

Cédric fit tomber la cendre dans un pot de yaourt recyclé en cendrier puis regarda Djé.

- Ouais, moi aussi ça a commencé y a un peu moins d’un mois ; je dors la lumière allumé en ce moment... Je me demande ce qu’il nous arrive. Ca fout la trouille sévère...

Il sortit son paquet de Drum, ses feuilles et commença à rouler sa cigarette, puis il regarda Brice :

- T’es yeux, comment ça se fait qu’ils sont si rouge, c’est la fatigue ?

Le Palois sourit doucement :

- Comme j’ai peur de m’endormir, je regarde la télé jusqu’à trois ou quatre heure du mat’, et mes yeux commencent à plus trop aimer mes lentilles de contact.
- J’imaginais un truc comme ça… De toute manière, il faut bien quelque chose de grave pour te faire arriver à l’IUT avant sept heure, d’habitude, t’es jamais là avant neuf heure!
- C’est pas vrai, je suis arrivé en retard qu’une seule fois, et c’est parce que la Nevada voulait pas démarrer !
- Sans commentaires de ma part !

Cédric les regarda, se sentit soudain léger comme une plume, respira à fond, se leva et reprit confiance en lui :

- Je pense que le mieux à faire, c’est de prendre une feuille, de se raconter nos nuits et de voir à quel point nos cauchemars se ressemblent.

***

Une heure passa, ils parlèrent chacun leur tour, Cédric notant consciencieusement les détails des récits de ses potes.
Yann se leva, ouvrit un placard de la cuisine, sortit la boite de café instantané, fit chauffer la bouilloire, préparant trois tasses, une pour Cédric, une pour Brice et une pour lui-même. Il dut se reprendre à plusieurs fois pour verser l’eau bouillante tellement ses mains tremblaient.
L’heure des recoupements.
Ils étaient tous d’accord sur le fait que Thomas N’Goma, le directeur du département, était une sorte de nécromancien, capable de réveiller les morts, un mage très puissant pouvant ralentir ou accélérer le temps, un personnage sinistre qui était à la botte d’une force obscure, maudite et bien plus puissante encore.
Les étudiants en captivité dans les sous-sols du bâtiment GEII apparaissaient dans les cinq discours ; pour Djé, il y avait cependant un détail de plus : il y avait sous le département des dizaines de kilomètres de galeries, desservant entre autre des bureaux où étaient rangées des fiches personnelles sur les élèves, sur des hommes politiques et autre.
Pour Brice, les êtres qui se nourrissaient du flux psychique n’avaient d’humain que l’apparence ; certains étaient munis de corps mécaniques, d’autres avaient réussis à posséder un corps biologique en supprimant l’âme du propriétaire. Dans ses rêves, un personnage était récurrent : Lucien Dabilieff, professeur de micro-électronique.
Luk ajouta qu’il avait « vu » la même pièce quatre ou cinq fois ; il y avait des brancards avec de jeunes personnes sanglées, des aiguilles enfoncées dans leurs membres, des tubes reliés à une machine qui devait probablement être utilisée pour leur prélever le sang. Il y avait également cette vision déroutante d’un frigo étincelant.
Lorsqu’ils eurent terminé de comparer le contenu de leur rêves, le soleil était sur le point de se coucher ; Cédric se leva de la chaise, continua de mordiller le bouchon de son stylo quelques instants puis le posa sur la table. Il s’étira et se servit une nouvelle tasse de café.

- Il n’y a pas quatre cent moyens de mettre fin à ces séances nocturnes hein ?

Yann souffla une volute de fumée en reversant sa tête en arrière.

- Je crois savoir ce que tu vas dire...
- On peut aller chez un toubib pour en parler ; il va nous conseiller de nous reposer, de prendre des calmants et comme rien ne changera, on retournera le voir, il nous fera interner et on mourra dans une cellule capitonnée, enfermé entre un gars qui se prend pour Steven Seagal et un autre persuadé que Gerald De Palmas est mort et qui prétend être sa réincarnation.

Brice, qui jouait à Gran Turismo, dit :

- Gerald De Palmas n’est pas mort ?
- J’sais pas en fait... Mais l’autre possibilité, c’est qu’on descend ce foutu escalier, on visite les sous-sols de l’IUT. On va se faire une belle peur pour rien, on remontera, on pourra en rire et...

Il ne put réprimer une série de frissons.

Cédric

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 13:01

Chapitre 2 : Les galeries



- Bon, on récapitule ok ?

Vendredi, seize heure trente, fin de la journée de cours, début du weekend pour les élèves de deuxième année de GEII ; il n’y avait plus personne au département, les salles de classe désertées par les étudiants étaient plongées dans l’obscurité, leurs rideaux métalliques abaissés, les chaises retournées sur les tables.
Devant l’escalier-huit marche qui donnait dans le hall du bâtiment, Cédric tirait frénétiquement les dernières lattes de sa cigarette. L’extrémité de sa clope était rouge braise sur un bon centimètre.

- Djé, Luk et moi, on descend en premiers. Vous, vous restez ici, à l’extérieur du département. Si on n’est pas revenu dans une demi-heure, vous essayez de nous joindre sur nos portables.
- Moi je continue à penser que si vous n’êtes pas revenu à dix sept heures, il faudra appeler la police.
- Yann, on ne va pas ramener les flics ici. Vous allez leur dire quoi ? « Mes potes et moi on fait des cauchemars alors on est allé voir si nos profs étaient vraiment des monstres sanguinaires dans les galeries souterraines ». T’es sérieux ou quoi ? On sera viré de l’IUT et on ira au tribunal pour diffamations...
- Si n’y a rien en bas, c’est ce qui se passera. Mais tu penses qu’il y a quelque chose... Alors...

Cédric jeta sa cigarette.

- Ce que je pense n’est pas important. Seul ce que nous allons voir l’est.

***

Brice était allé à sa voiture en courant et était revenu devant Yann avec une batte, lui expliquant qu’ils seraient bien contents de l’avoir si ça tournait mal.

- Je savais pas que tu faisais du base-ball.
- J’en fais pas…

A présent, le Palois faisait les cent pas devant l’escalier et regardait sa montre toutes les trente secondes.
Tic-tac. Yann sortit son paquet et alluma sa cinquième clope depuis leur départ.
Tic-tac. Nouvel aller-retour de Brice. 16h59 et toujours personnes pour leur dire « vous savez quoi, en bas il n’y a que des canalisations, des chemins de câbles et de la poussière ».
Tic-tac. Yann tirait sur sa clope comme un naufragé qui se tient à sa bouée pour ne pas mourir noyé, image qui le fit sourire bien malgré lui.
Tic-tac. Brice composa le numéro de Cédric, puis celui de Djé et enfin celui de Luk. Même résultat. En dérangement.

- On y va, Yann.
- Ok.

Il regarda sa Lucky, tira dessus une dernière fois, la jeta, l’écrasa de la pointe du pied. Ils montèrent les marches d’un pas mesuré, en silence.
Yann se retourna avant de suivre Brice à l’intérieur; il regarda le monde, l’herbe, les arbres, les voitures, les immeubles gris et le ciel avec le sentiment absurde que c’était la dernière fois qu’il voyait tout ça.
Une nouvelle fois, l’image le fit sourire.
Bien malgré lui.

***

Une fois dans le hall, trois possibilités s’offraient au quidam : à gauche pour accéder aux labos de travaux pratiques, tout droit pour aller aux salles d’informatique et enfin à droite pour les classes.
On pouvait également faire demi-tour et quitter cet endroit, mais si l’on décidait de vraiment y entrer, la droite était le choix le plus judicieux pour accéder à l’étage du département, là où se trouvaient entre autre l’administration, la salle des profs et le bureau du directeur, Monsieur N’Goma. Pour cela, cage d’escalier n°1, juste à côté de la machine à café et du distributeur de sandwich.
Autre chose ? Oui, face au couloir, tout au fond, se trouvait une issue de secours ainsi que la salle numéro dix mais surtout la cage n°2, qui rejoignait évidemment l’étage, mais qui menait aussi en bas, par un petit escalier de service aux marches métalliques, encombrées de tables, chaises et armoires, entreposées depuis des années, abritant des centaines de moutons de poussières grisâtres.
Non pas une barrière, juste un débarras, une coïncidence.
Absolument pas pour éviter la venue de visiteurs curieux.

***

Yann et Brice réussirent à passer la montagne de meubles sans faire trop de bruit. Arrivés au palier, il ne leur restait qu’une douzaine de marches poussiéreuses à descendre ; le Palois vit un interrupteur en bas ; il descendit les marches deux par deux et tendit la main pour l’actionner.
- Non ! Laisse comme ça ! Tu crois pas qu’ils vont tiquer en passant devant si il y a de la lumière ?
- Mouais, mais t’as pensé à prendre des bougies ou une lampe toi ?

Yann se frotta la nuque, tourna la tête en arrière.

- On va se débrouiller avec mon téléphone ok ?

***

Ils marchèrent pendant une bonne minute dans une obscurité quasi totale. La luminosité du portable de Yann diffusait un spectre bleu qui leur permettait d’avancer en évitant les obstacles, casiers vides, tables et autre paillasses.
Ils arrivèrent à une intersection. Yann se retourna et fut secoué par une violente crise de frissons : il ne voyait déjà plus l’extrémité du couloir. Et à gauche comme à droite du croisement, il n’y avait rien ; pas de bruit, pas de lumière.

- Putain, mais c’est complètement dingue... Ca va jusqu’où ?
- Pourquoi tu chuchotes mec ?
- D’abord c’est toi qui...

Brice gémit, tomba à genoux, et parla avec une voix effrayante, une voix caverneuse, la bouche déformée par la douleur, les yeux révulsés :

- A gauche, continuez jusqu’à une nouvelle intersection ; prenez à droite. Vous allez avoir des portes sur votre droite, c’est la quatrième. Magnez-vous, j’ai mal !

Il sembla reprendre ses esprits, hoqueta si fort que Yann crut qu’il allait vomir. Finalement, il s’accroupit, les mains posées sur les genoux, et inspira profondément :

- Qu’est-ce qui c’est passé ? Brice, qu’est-ce qui c’est passé ?

Le Palois tremblait de tous ses membres, et sa voix était fébrile ; la lumière bleutée du téléphone lui donnait un aspect cadavérique.

- C’était Cédric, je sais pas comment il s’y est prit, mais il m’a parlé, il a parlé à travers moi… Et j’ai vu, j’ai vu ce qu’il s’est passé : ils se sont fait attaquer. J’ai eu comme un flash, j’ai vu tout ce qui leur est arrivé : ils se sont fait attaquer par Mortensen.
- Mortensen ?! Notre prof ?!
- Putain Yann, j’ai cru que j’allais me faire dessus, je l’ai vu, il avait une hache, le regard fou, un putain de sourire de malade, les cheveux collés au visage, il leur a bondit dessus, il a jeté Djé contre un mur, il a assommé Luk avec le pommeau de son arme et… Il... Il a coupé une main à Cédric...

Le rétro-éclairage du portable s’éteignit, les plongeant dans les ténèbres.

- Qu’est-ce que tu racontes Brice ? C’est vraiment pas drôle, j’vais me casser d’ici et...

Ils entendirent un raclement métallique qui résonna et s’amplifia à cause de l’écho. Impossible de dire d’où ça venait. Yann sentit ses testicules rétrécir.

- Brice...
- Chuuut... On n’est pas seul en bas.

***

Brice se releva à l’aide de sa batte et dit simplement:

- Suis moi, je crois savoir où est Cédric.

Il marcha d’un pas rapide tout en essayant de faire le moins de bruit possible. « A gauche, continuez tout droit jusqu’à une nouvelle intersection ; prenez à droite. Vous allez avoir des portes sur votre droite, c’est la quatrième».
Ils s’arrêtèrent devant une porte métallique, verte, rouillée et à l’apparence solide.
Yann murmura :

- On dirait qu’elle est blindée nan ? Et y a pas de poignée…
- Ouais mais elle s’ouvre vers l’intérieur, éclaire la comme tu peux, je vais essayer de l’enfoncer.

Brice lui donna la batte de base-ball, se mit face à la porte, mima le coup qu’il souhaitait porter, juste sous la serrure. Il posa son pied dessus, puis tira sa jambe en arrière, se mit à respirer rapidement. Il jeta un bref coup d’œil à gauche, puis à droite, bloqua ensuite sa respiration, contracta ses abdominaux et lança sa jambe en avant, le plat de sa chaussure tendu. L’impact produisit un bruit sourd qui se répercuta dans les galeries. Il refit le geste une fois, deux fois, trois fois lorsque la porte s’ouvrit dans un crac fracassant ; elle percuta quelque chose et revint vers eux à cause de l’élan. Brice la repoussa doucement, découvrant une pièce faiblement éclairé par un unique fluo qui diffusait une lumière jaune pâle. C’était un bureau, laissé à l’abandon: la grande table, ainsi que l’énorme machine à écrire, les quelques feuillets et le bougeoir étaient recouverts d’une épaisse couche de poussière. Contre les murs, de grandes armoires métalliques à tiroirs carrés sur lesquels étaient inscrites les lettres de l’alphabet : le premier tiroir, en haut à gauche, était intitulé « 1962-A », à droite de l’entrée, c’était « 1962-Z ».
Yann posa sa main sur l’épaule de Brice et lui montra une forme à même le sol ; Cédric était adossé à la table, la jambe droite pliée sous lui, dans une flaque de sang. Il leur sourit faiblement :

- Content de vous voir. Je crois que Mortensen a posé des clefs sur la table, ce doit être son passe. Il a dit qu’il allait repasser, pour le récupérer, et me terminer.
- Faut qu’on se magne de ce casser d’ici, c’est vraiment trop dément...

Yann aida Cédric à se lever, chose qu’il fit en grognant, pendant que Brice, depuis le couloir, leur rappelait que dormir ici ne serait pas une très bonne idée. Ils sortirent de la pièce. Cédric ferma la porte, mais resta devant.

- Mais qu’est-ce tu fous putain, allez on se tire ! cria Brice en le tirant par l’épaule.

Il le repoussa violemment d’un coup d’épaule, inspira profondément et parla d’une voix faible:

- Ces portes… Sont particulières, il doit y avoir un mécanisme ou elles sont magiques ou j’en sais rien, mais avec une seule clef, Mortensen a pu accéder à trois salles différentes, depuis cette unique porte ; de ce que j’ai pu comprendre, suivant le nombre de tours de clef, on accède à une nouvelle salle. Djé et Luk on été enfermé dans une pièce similaire à la mienne, c’est après qu’il m’a…
- N’importe quoi, quelle connerie mec, t’es sous le choc, fais pas chier, il faut qu’on se tire d’ici. De toute manière, j’ai arrachée la gâche pour entrer, elle est foutu cette porte…

Cédric ne semblait pas l’écouter, il essaya une première clef, souffla lorsqu’il vit qu’elle ne correspondait pas à la serrure, coinça le trousseau sous son aisselle, chercha une deuxième clef, l’essaya. Elle rentra en forçant un peu ; il tourna vers la gauche, comme pour la verrouiller. Brice secoua la tête, dépité, et murmura « allez, on se barre de là » lorsqu’il entendit un petit crépitement provenant du montant de la porte et sous leurs yeux écarquillés, la porte se mit à briller d’une lueur pourpre pâle qui disparut rapidement. Ils plissèrent les yeux, aveuglés puis le phénomène s’estompa. Cédric poussa la porte de sa main valide et constata qu’elle était bel est bien verrouillée, ce qu’il fit remarquer au Palois.

- C’est impossible, je l’ai défoncée…

Il tenta de l’ouvrir mais dû se résoudre.
Yann demanda :

- En clair, tu veux dire que si l’on tourne quatre fois cette saloperie de clef, on peut se retrouver à la porte d’un cinéma, et si l’on tourne trois fois, ça donne chez Ikea ?!

Cédric répondît par un mouvement de tête.

- Même si ça ne doit que concerner le département. Je ne pense pas qu’ils soient concernés par ce qu’il se passe à Ikea…

Brice prit sa place, saisit la clef d’une main fébrile et la tourna deux fois ; la porte s’ouvrît en gémissant. Ils écarquillèrent les yeux : ils se trouvaient sur une sorte de patio en béton, qui donnait dans une forêt. En y regardant de plus près, ils virent six cadavres en très mauvais état étalés à même le sol, rongés par les verres, déchiquetés, leurs vêtements lacérés, comme s’ils avaient été attaqués par une bête sauvage.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire de malade putain…
- Ferme ça s’il te plait mec, avant qu’on ne sente l’odeur…

Brice acquiesça. Il changea de clef, donna trois tours et crut que ses sphincters allaient céder : la porte les avait à présent amenés dans le bureau de Jeannette McFunny, la secrétaire d’N’Goma. Elle leva la tête de ses formulaires, les vit et réalisa qu’ils ne se trouvaient pas vraiment devant elle : ils étaient en bas, et ils y étaient libres.
Elle attrapa son agrafeuse et leur jeta ; le petit objet traversa les cinq mètres qui les séparaient et atteint Yann au visage. Elle se leva et alors qu’elle contournait son bureau, elle se mit à hurler, hystérique :

- Thomas ! Thomas ! Ils s’échappent !
- Oh putain, murmura Cédric, ferme la porte !

Yann se frotta le front en grimaçant. Il regarda à ses pieds et devina la petite agrafeuse, posée sur le sol poussiéreux des galeries, alors qu’elle se trouvait un instant plus tôt deux étages au dessus.

- Allez ! Réessaye ! Magne-toi, il faut qu’on les trouve et vite, ils vont tous rappliquer !

Brice tourna, ouvrit la porte d’un violent coup de pied. Ils tombèrent sur une pièce similaire à celle où Cédric était enfermé.
Assis sur la paillasse, Djé et Luk les regardaient en souriant.

- Pas trop tôt, hein ? Vous ne devinerez jamais ce qu’on a trouvé ici… C’est complètement…
- Plus tard Djé, on a un grand blessé, et je crois que l’alarme a été sonnée. On doit se bouger.
- Ouais mais…

La lumière s’alluma, mettant à jour l’immensité du réseau souterrain, les invitant à se taire. Les cinq jeunes hommes regardèrent autour d’eux, les yeux à moitié fermé à cause de la luminosité soudaine. Cédric mit sa main à son front.

- Merde ! Entrez dans le bureau, ne fermez pas complètement la porte, Yann, donne-moi la batte, je vais voir quelque chose.

Le Lotois lui donna sans trop comprendre, submergé par la peur. Cédric les poussa doucement dans la pièce puis il souffla « ne bougez pas d’ici jusqu’à ce que je revienne ok ? ». Il s’éloigna, se retourna et voyant que Djé le suivait ajouta :

- Attends-moi ici.
- Mais qu’est-ce que tu fous, tu vas où ? N’essais pas de jouer au héro…
- Je sens que je peux faire quelque chose, et je ne pense pas que vous vous soyez prêt. Moi, je vais venger ma main, reste ici.

Il fit quelques mètres au pas de course, tourna à gauche, et disparu de son champ de vision.

Cédric

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 13:01

***

Terrible bourdonnement à l’intérieur de la tête, un ouragan dans le ventre, Cédric serra le manche de la batte si fort que ses doigts devinrent blanc mis à part au niveau des jointures. Un instant, il s’arrêta, hésita, se demandant ce qu’il allait faire, en fait. Ce déferlement de violence qu’ils avaient vécu en quelques instants, cette agression irréelle, venant d’un homme qu’ils côtoyaient tous les jours, c’était insensé. Lui, qui avait pratiqué les arts martiaux et la boxe française, était incapable de déclencher le mode « combat » s’il n’était pas sur un tatami ou face à un bonhomme armé de gants, un protège-dents gonflant sa lèvre supérieure. Dans le monde réel, un homme civilisé fera tout pour éviter de se battre, notamment parce qu’il ne sait pas comment s’y prendre pour réveiller son instinct de survie.
Qu’allait-il faire, contre qui allait-il se retrouver au bout de ce couloir ?
Son regard se posa sur son moignon, ce bout de chair qui saignait encore un peu, malgré la croute de sang coagulé qui s’était formée. Oui, la douleur le ramena à sa colère, à sa rage, à sa volonté de se venger. Il se remit en marche.
Quelques mètres de plus, il arriva à une nouvelle intersection et tourna à gauche.
Il écarquilla les yeux : s’il y avait bien une personne qu’il ne s'attendait pas à trouver dans ces galeries poussiéreuse, c’était ce petit homme frêle, lunettes épaisses, un gilet gris à carreaux noir, Edward McFunny, leur professeur d’informatique industrielle.
Celui-ci le toisa, vit la main ensanglantée :

- Thomas m’a dit qu’il y avait de nouveaux résidents dans le sous-sol. Je te connais, tu es dans l’un de mes cours n’est-ce pas ? Je n’arriverai jamais à retenir les prénoms de mes élèves, c’est, je dois l’avouer, l’une de mes faiblesses.

Il gloussa puis reprit :

- Toutes mes excuses, jeune-homme-à-une-main, c’est douloureux ? Oui, ça doit l’être, à la hache en plus… Je te promets que si tu te laisses faire, si tu retourne gentiment dans ta cage, je te soignerais, et je pourrais même faire repousser ta main. Serais tu d’accord ?
- Bande de salauds… Qu’est-ce que vous faites ici ? Qui êtes vous ?

Cédric parlait d’une voix basse, plus proche du grondement que d’autre chose mais McFunny ne sembla pas saisir la pointe d’hostilité et chassa les deux questions du jeune homme d’un geste de la main.

- Dis moi plutôt comment tu t’y es prit pour t’échapper ?

« T’échapper », cet homme savait qu’ils avaient été enfermés, il était au courant de leur détention… Pourquoi était-ce normal à ses yeux ? Pourquoi cette violence, cette agression ? Qu’est-ce qu’ils manigançaient ici ? Cédric se sentit terriblement en danger, prenant soudain conscience que ces personnes étaient malades, peut-être tournaient-ils des snuff movies avec leurs étudiants…

- Je vais te tuer McFunny…

L’enseignant tiqua, comprenant que ce jeune homme n’était pas effrayé au point de se laisser faire docilement. Même mieux que ça, le prof ressentit la chaleur qui émanait du garçon à la main coupée.
Il secoua la tête d’avant en arrière, tout doucement :

- Je vois, c’est donc pour ça que Thomas t’a laissé en vie, ce trouble qu’on a mit en évidence ces dernières semaines, ça venait de toi… Et de tes amis aussi j’imagine ? A moins que tu ne sois le seul survivant ? Enfin bref, voilà un cobaye intéressant !

Il se frotta les mains et sourit de plus belle lorsque Cédric s’élança vers lui en hurlant, un filet de bave blanchâtre coulant de sa bouche, les yeux révulsés. Son bras valide se leva, se tira en arrière, tenant fermement le manche en bois. Arrivé à deux petits mètres de sa cible, il lâcha un coup d’une vitesse fulgurante. L’extrémité de la batte racla le mur en béton puis entra en contact avec la mâchoire du prof d’une manière ultraviolente et sous le choc, une dizaine de dents se percutèrent et se brisèrent. Ses pieds quittèrent le sol alors que sa tête partait en arrière, les yeux fermés, la commissure des lèvres écarlate sans pour autant cesser de sourire.
Propulsé, ne pouvant s’arrêter, Cédric le percuta de l’épaule, faillit perdre l’équilibre mais réussit finalement à s’immobiliser un peu plus loin. Il se retourna : son ennemi tombé sur le dos remuait faiblement; il se mit sur le ventre en toussant puis se mit à genoux avant de vomir. L’une de ses mains quitta le sol pour venir tâter sa joue, puis il recommença à glousser. Cédric grogna, lui assena quatre coups de batte d’une violence inouïe sur le dos produisant des bruits sourds, comme s’il frappait dans un matelas.
Alors que McFunny essayait de se relever, il lui frappa dans le genou en soufflant « tu ne veux pas rester allongé ? ». Puis un nouveau coup au milieu du dos pour l’immobiliser. Le jeune homme tremblait d’excitation, plus rien n’était important mis à part ça, la violence, le sang, la douleur. Il en voulait plus, encore, continuer à frapper jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une bouillie informe, plus rien d’autre ne comptait, s’il le pouvait, il se tirerait sur le visage, il se tirerait les cheveux, il se mordrait...
Cédric cracha sur l’homme qui avait été l’un de ses profs quelques heures auparavant, vaguement conscient qu’il allait le tuer.
Il posa le manche en bois sur son épaule, contracta ses abdominaux dans un posture parfaite de swing, il serra les dents tant et si bien qu’il les sentit crisser les unes contre les autres. Il relâcha toute la pression, et dans un arc de cercle parfait, frappa le côté droit de la tête de McFunny, de toutes ses forces. Un bruit sec et l’impossible se produisit : la partie têtale du docteur en informatique industrielle se sépara de son cou, frappa le mur et rebondit sur le sol pour rouler sur quelques centimètres.
Plus dingue encore, une fois immobilisée, la tête se mit à parler, et Cédric imagina les yeux qui devaient contempler le mur gris poussiéreux :

- Je ne sais pas ce qui a changé en toi, mais aussi grand soient ces changements, vous ne pourrez pas vous enfuir d’ici !

Cédric sentit tout son corps se couvrir de sueur, il trouva néanmoins la force de répondre, intégrant sans difficulté qu’il endurait une expérience horrible et inconcevable :

- Je ne peux pas t’aider sur ce qui est nouveau pour moi, j’ai l’impression de renaitre, mes sens sont en ébullition et… Oui, je crois que grâce à toi, je viens de vivre une expérience de presque-vie…
- … Je me fous de ce que tu ressens, petite vipère…

Les lèvres d’Edward McFunny durent s’immobiliser, la voix se tut. Ses bras vinrent tâter l’endroit où sa tête se tenait quelques instants plus tôt. Cédric eut un spasme et vomit à son tour, appuyé à la batte.
Malgré la sévérité de la blessure, et son caractère définitif, il n’y avait que très peu de sang, mais voir ça… C’était trop pour lui, il eut des vertiges et se mordit la langue pour s’ancrer tant bien que mal dans la réalité.
Le corps se mit sur le dos, et commença à ramper, à onduler comme un serpent, les bras gesticulant au dessus de lui, occasionnant une série de tremblements chez son ancien élève :

- Vous ne sortirez jamais d’ici ! On est bien d’accord ?! Vous ne sortirez jamais…

Sa phrase resta en suspend : Cédric venait de lui écraser la tête, étalant la matière cervicale sur le béton nu :

- Non, j’ai jamais été d’accord avec toi, trou du cul.

Cédric

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 13:02

***

Il se mit bien droit, respira calmement, les yeux fermés. Une vengeance bien méritée. Il eut un dernier coup d’œil sur le corps refroidissant, puis rejoignit le groupe.
Il poussa la porte du bureau et entra doucement.
Yann le regarda inquiet.

- Qu’est-ce que t’as foutu ? Hein ? Et ta main, ça va ?
- C’était McFunny… Je crois que c’est fini pour lui. Quand à ma main, non, ça ne va pas… Mais on n’a pas trop le temps de parler il faut qu’on se tire…

Brice enleva sa chemise et déchira un morceau de tissus à l’aide de ses dents. Il fit un bandage de fortune, plissant les yeux, essayant de flouter au maximum sa vision de la blessure.

Cédric le remercia et ils se mirent en route, remontant le couloir en silence, les yeux écarquillés.
Après quelques secondes, Djé s’arrêta :

- On ne peut pas partir comme ça, on n’est pas descendu ici pour rien…
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Luk et moi, on a lu des trucs incroyables dans les papiers qui sont stockés ici... Je suis sûr que l’on peut ramener des preuves, il faut que je retourne là-bas, il faut fouiller...
- Non, c’est du suicide, maintenant on se tire...
- Cédric, il FAUT qu’on y retourne, y a toutes les preuves qu’on veut, tout pour prouver aux autres et surtout à nous que l’on n’a pas perdu les pédales... C’est du concret, on n’est pas devenu fous, ces rêves, ta main, ce sous-sol, tout est réel !

Il avait les larmes aux yeux :

- Cinq minutes, pas une de plus, attendez moi là, juste cinq minutes…
- Bon, ok, Luk, Yann vous allez avec lui, ça sera plus rapide à trois. Avec Brice on vous attend un peu plus loin, voir si personne n’arrive. On fera de notre mieux pour assurer vos arrières.

***

Peu de temps après que leurs amis soient partis, Brice, qui se tenait appuyé contre le mur, chuchota :

- Y a une drôle d’odeur nan.

Il tourna la tête et vit d’où elle provenait : à une dizaine de mètres d’eux, Joshua Naiteack, professeur de physique, les regardait en souriant. Le vieil homme était pour le moins costaud, avec son mètre quatre vingt cinq pour une centaine de kilos ; ses pupilles avaient disparues, laissant place au blanc de ses yeux. Un grondement sourd raisonna dans leurs cages thoraciques. L’homme, ou du moins la chose qui ressemblait à un homme, parce que Cédric savait pertinemment que ça n’en était pas un, grogna sourdement, puis son front se déforma dans un bruit écœurant de succion :

- Brice, regarde, les runes ! s’écria Cédric.

Des signes kabbalistiques apparurent en relief sur la partie supérieure de son visage, et son sourire s’étira en un rictus carnassier découvrant ainsi une dentition effrayante, pointue, et semblant aiguisée comme des lames de rasoir.

- Alors c’est vous qui avez perturbé le flux… dit-il d’une voix d’outre-tombe. Je ne sais pas où est l’erreur mais je vais m’empresser de tout réparer.

Naiteack frappa du poing le mur d’une force telle que quelques morceaux de plâtre se décolèrent du plafond ; Tout son corps était enveloppé d’un écran de fumée noire qui semblait danser autour de lui.

- C’est quoi ce truc Cédric ?

La voix de Brice était fragile ; le jeune homme était terrorisé.

- Je pense que c’est son chakra, son flux psychique, qui se matérialise.

Au point d’impact, une sorte de poudre noire s’était comme déposé, comme si Naiteack avait écrasé son aura contre le mur et qu’elle l’avait marquée. La trace commença à s’étendre en crépitant, formant des zigzags désorganisés. Puis l’espèce de moisissure s’immobilisa.
Naiteack se mit à rire alors qu’il se mettait en marche vers eux.

- Vous êtes déjà morts.

Il pointa son index vers eux et les traces noires se mirent à filer le long du mur et sur le sol depuis ses pieds.

- Là, on est très mal, dit Cédric.

***

Naiteack avançait lentement vers eux ; le béton s’effritait au contact de la moisissure comme s’il vieillissait de plusieurs siècles en quelques secondes.
Brice se ressaisit en premier et se mit à courir vers le vieil homme ; Cédric tiqua et se précipita à sa suite, mut par un instinct de survie bouillonnant.
Naiteack cria :

- Oui ! Venez !

Il fit un nouveau signe de la main et la trainée noire qui progressait sur le sol s’éleva pour former une sorte de lame qui menaça de s’abattre sur Cédric. Celui-ci sauta et commença à courir sur le mur, à l’horizontale.
Joshua s’arrêta, oscillant sur place. Son œil droit était fixé sur Brice, le gauche sur Cédric. Il était visiblement étonné de voir l’un de ses élèves marcher sur un mur comme s’il n’était plus soumis aux lois de la gravité.
Sa stupeur laissa le temps à Brice de se projeter en l’air, le genou gauche en avant, celui-ci percuta le nez de sa cible dans un craquement sourd. Brice posa ensuite ses mains sur les épaules du prof, fit un saut périlleux en hurlant « Regarde moi ! ».
Josh tourna la tête, ce qui fit sourire Brice. Cédric profita de sa distraction pour malaxer son chakra dans sa main gauche : de manière tout à fais inconsciente, et à une vitesse fulgurante, il fit tournoyer l’air dans sa paume, le distordit, puis le confina sous une cloche d’air imperméable. Il y avait à l’intérieur de cette sphère un potentiel destructeur incroyable : l’air ainsi compressé et accéléré était plus acéré qu’une centaine de lames de rasoir ; Cédric avait un crée un véritable hachoir en quelques instants.
Cédric murmura en posant sa main sur la nuque du monstre « Goûte moi ça, connard ! ». La puissance retenue explosa et le tourbillon miniature se mit à ronger Joshua Naiteack, sa peau, sa chair, ses os, et, l’ancien prof de traitement du signal explosa dans une gerbe de sang.
Cédric se tourna vers le corps disloqué alors que Brice le regardait, le regard joyeux mais néanmoins surpris :

- C’était quoi ce que tu viens de lui faire ?
- C’est dingue mec, cette technique, je l’ai pratiquée sans m’en rendre compte mais tu sais quoi ? J’en avais rêvé il y a deux ou trois jours…
- Et ?

Cédric caressa doucement son moignon puis grimaça en constatant que la blessure s’était remis à saigner.

- Ca se passait à peu près comme ça : toi, moi et lui, dans le sous sol, sauf que dans mon rêve, je n’ai pas réussi à le tuer. Et il m’a dit quelque chose comme « L’Orbe Tourbillonnant !? Tu a essayé de pratiquer le Razengan sur moi ?! »… Oui, c’était ça le nom, Razengan… Mais je pensais que ça n’était qu’un rêve…
- Terrible ! Tu m’apprendras à le faire hein ?

Brice souriait, sonné par la scène qu’il venait de vivre, ressentant cette même extase que Cédric lorsqu’il tabassait McFunny à coups de batte. Le Palois était content, sans même chercher à comprendre ce que cela impliquait pour eux.

***

Luk, Djé et Yann marchaient côte à côte, serrés, comme pour former un mur humain, prêts à un éventuel affrontement.

- C’était quelle porte déjà ?

Les yeux de Djé ne cillèrent pas en posant la question. Toutefois, son visage était couvert de perles de sueur.

- Je ne sais plus, répondit Luk, de toute manière, il n’y avait que trois années de recensées dans la pièce où nous étions : 1979, 1980, 1981. Je pense que toutes ces portes abritent des archives.

Yann demanda :

- Tu crois que l’on est fiché aussi ?
- D’après ce que l’on a pu voir, ils ont même des informations sur notre code génétique.
- Je sais vraiment pas, dit Djé, on en a parlé avec Luk quand on était enfermé. Il semblerait que l’IUT fasse partie d’un groupe scientifique qui utiliserait les étudiants comme cobayes. Je pense que nos cauchemars proviennent d’une expérience qu’ils ont mené sur nous. J’ai l’impression que l’on est entrain de changer... En bien, je pense, sinon on serait mort depuis longtemps...

Ils s’arrêtèrent devant une porte où un panneau, recouvert de poussière et ne tenant plus que par un clou, indiquait « Laboratoire médical ».
Luk actionna la poigné et la porte s’ouvrit. Huit paillasses couvertes d’ustensiles en verre, contenant des liquides colorés.
Ils entrèrent tous les trois.

- Ha !, ça, ça pourrait servir à Cédric.

Luk saisit une fiole munie d’une petite étiquette jaunie par le temps, où il était écrit « potion de soin majeur ».

***

- Mais qu’est-ce qu’ils foutent, bon Dieu !

Ils n’avaient pas bougé depuis que Joshua Naiteack s’était transformé en demi-macchabé. Cédric était assis par terre, en tailleur. Il se tenait le moignon gauche, à l’endroit où se trouvait jadis sa main. Son pantalon était recouvert de sang séché ; son visage était blanc comme un spectre. Pendant une horrible seconde, Brice crût que son ami était mort.

- Dis, qu’est-ce qu’il nous arrive ? Qu’est-ce qu’on lui a fait à Naiteack ? C’était vraiment réel ?

Cédric leva les yeux vers lui, et découvrit un visage apeuré et tendu. Il allait craquer. Il ne fallait pas s’attendrir, il fallait maintenir la pression sinon son pote le Palois allait le lâcher :

- Je pense bien que c’est réel, dit-il d’une voix qui se voulait froide, je me suis bien fait trancher la main par un type qui m’enseignait l’informatique industrielle hier, le même qui m’a ensuite enfermé dans une pièce bizarre. Et aussi, on a tué deux hommes, ou je ne sais quoi d’ailleurs, et encore aussi : j’ai vraiment très mal, il faut vite qu’on se casse d’ici et que je vois un toubib, j’ai vraiment trop mal, bordel.

Il retourna à la contemplation du corps de Naiteack.
Brice lâcha simplement un « putain » désespéré.

***

Outre la potion de soin, Jérémie, Luk et Yann ramenèrent à leurs amis une trentaine de fiches. Seul commentaire de Luk : « Quand on va vous montrer ça, vous allez halluciner. C’est absolument incroyable, et terrifiant, il faut qu’on se casse d’ici, il faut qu’on se planque », puis il remarqua les morceaux de l’homme qu’ils connaissaient sous le nom de Joshua Naiteack. Il ouvrit la bouche mais Brice le devança :

- On vous expliquera plus tard, qu’est-ce qu’on fait, on va où ?

Ils décidèrent de quitter la ville puisqu’Ils connaissaient leurs adresses. Cédric proposa d’improviser, partir pour Albiez (en Savoie, département 73), chez son père, puisque, d’une part, ce village était bien pourri et bien perdu (Ils n’iraient jamais les chercher dans un bled de quarante-deux habitants, à mille quatre cent mètres d’altitude), et que d’autre part, il offrait la possibilité de quitter la France pour la Suisse ou pour l’Italie, et ce, rapidement en cas de force majeur.

- Est-ce que vous vous rendez compte que ce que je dis est complètement dingue et que ça n’a absolument aucun sens ?
- Tout à fait, répondit Luk

Mais avant de quitter Toulouse, il fallait quitter l’IUT.
Luk donna la fiole à Cédric qui la regarda sceptique.

- C’est vert fluo quand même hein ?

Et voyant que personne ne répondait, il en but la moitié en grimaçant. Puis, il se raidit d’un coup, comme frappé par la foudre, chancela, puis s’effondra.
Brice cria :

- Poussez vous, faites de l’air !

Il s’agenouilla à côté de Cédric, le mit sur le dos, prit son pouls et regarda ses pupilles. Il se redressa et regarda ses amis.

- Je sais bien que ça ne fait pas longtemps que j’ai mon brevet de secourisme mais j’ai bien l’impression qu’il est dans les coma… Ca m’étonnerait bien que cette saloperie le soigne.

En vingt minutes, ils avaient tous glissés dans l’horreur.

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 13:04

Oups, l'italique est pas passé, j'ai pas fais gaffe... Franchement, si l'histoire vous tente un peu, je vous conseille le site, la mise en page est un peu plus aboutie

Cédric

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Message  Invité Ven 9 Mai 2008 - 17:33

C'est quoi une communanté ?

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 17:43

Tu prends tes petits doigts, ton clavier, ta souris, tu vas sur "Google", tu tapes "linternaute-definition-communauté" et tu tombes sur un truc qui s'appelle "dictionnaire" avec les mots suivants (encore faudrait-il que tu les comprennes; si tu ne sais pas ce que veut dire "féminin", tu tapes "linternaute-definition-féminin"):

communauté, nom féminin

Sens 1 Caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.
Sens 2 Groupe de personnes vivant ensemble et/ou ayant des intérêts communs. Synonyme société Anglais community
Sens 3 Association de plusieurs Etats [Politique]. Ex La Communauté européenne. Synonyme réunion Anglais the European Community
Sens 4 Régime matrimonial où la totalité ou une partie des biens des époux est mise en commun. Ces biens [Droit].

T'as vu, il y a aussi la définition en anglais... Tu sais où est l'Angleterre?


Je sais, c'est un peu désagréable, mais je me lève tous les jours à 5h du mat' pour écrire un roman, et le seul commentaire de la journée c'est "c'est quoi une communauté?"... Putain, tu vas passer le bac merde!

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Message  Invité Ven 9 Mai 2008 - 17:46

Oui je connais communauté, mais pas communanté.
C'est pas la peine de t'énerver.

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Message  Cédric Ven 9 Mai 2008 - 17:46

Et pour terminer sur une note un peu plus positive pour toi, je reconnais avoir fait une faute de frappe.
Néanmoins, "communanté-definition-linternaute" donne:

"Essayez avec cette orthographe : communauté linternaute definition


communauté : définition et synonymes du mot communautécommunauté, définition et synonymes du mot communauté. Définition : Caractère de ce qui..."

Désolé d'avoir démarré au quart de tour, je ne mords pas...

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Message  Krystelle Ven 9 Mai 2008 - 17:49

Cédric a écrit:Putain, tu vas passer le bac merde!

Bonjour Cédric, bienvenue ici et merci pour toute cette sympathie et cette bonne humeur dès ton premier jour sur ce forum !

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Message  Tristan Ven 9 Mai 2008 - 17:53

c'est marrant, surtout que panda a eu le bac depuis quelques temps déjà :-)
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Message  Invité Ven 9 Mai 2008 - 18:06

Tristan a écrit:c'est marrant, surtout que panda a eu le bac depuis quelques temps déjà :-)

Oui, après j'ai visité une commune hantée. Et bien après , j'ai habité une commune au thé. Très fameux. On l'appelle le Long Jin. C'est un thé vert dont on ne cueille que les sommités au fur-et-à-mesures qu'elles apparaissent. Elles sont ensuite torréfiées dans de larges woks sous lesquels sont placés des cercles d'argiles chauffés à blanc.

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Message  Invité Ven 9 Mai 2008 - 18:44

Lu le premier chapitre. Réaction à chaud : trop de détails : la surface des appart, la ville d'origine des personnages, la marque de la voiture, etc. D'ailleurs je dirais trop de marques en général, de mémoire: Drum, Diesel, Converse (pas sûre là...), Twingo...
Les jurons répétés me gênent, je ne suis pas bégueule mais ils n'apportent pas grand chose au récit, pas au rythme où ils sont proférés.
Pas lu plus loin, c'est long, et a priori pas mon genre de récit, réaction toute personnelle et qui ne signifie rien de plus que ça.

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Message  Chako Noir Ven 9 Mai 2008 - 19:42

Tristan a écrit:c'est marrant, surtout que panda a eu le bac depuis quelques temps déjà :-)
oui l'homme qui se cache derrière le pseudo de panda a en réalité un peu plus de 17 ans... mais il aime bien souffler trente bougie d'un coup pour en perdre cinquante dix jours plus tard ;-)))
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Message  apoutsiak Ven 9 Mai 2008 - 20:13

.

Je trouve que tu as le sens du rythme, incisif, des réparties aussi (même s'il leur manque un peu de finesse).

Les marques, d'autres en ont parlé, un vrai magasin à toi tout seul : ça ne doit pas devenir un tic. La description des personnages : tu nous sers un portrait-robot à chaque présentation : varie pour ne pas lasser et enlève quelques détails, ça fera plus travailler l'imagination du lecteur. Passé les présentations, je trouve que tu sais camper tes personnages.

J'ai trouvé le raccourci un peu rapide entre le fait de ne pas dormir et la désignation du vilain marabout de ficelle.

Le fantastique (du moins c'est ce que j'en ai déduit de ce début) ne m'attirant pas je ne te parlerai pas du fond de l'histoire, hormis le fait que l'alliance étudiants-marques-laboratoire-savant moderne et fou m'a fait fortement pensé aux dessins animés pour mômes que ma fille de onze ans ne regarde plus : totally spies et autres dont j'ai oublié le nom.

Bonne continuation !

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Message  Cédric Sam 10 Mai 2008 - 6:58

Bon, tout d'abord le meaculpa du matin: je tiens à m'excuser pour hier, pas trop de tact effectivement. Je m'enflamme rarement, c'est dommage que ce soit arrivé ici (pour le premier jour en plus) donc désolé pour ce faux départ.

En ce qui concerne ces critiques (que j'espère objectives)...
1. Les marques
C'est vrai qu'il en y a pas mal, je n'ai pas trouvé ça choquant, ni à l'écriture, ni à la relecture, mais je dois vous avouer que je passe tellement de temps sur cette histoire que je ne fais plus que la survoler pour y chercher des éléments de bases... Ainsi, il est fréquent que je retrouve des mots écorchés (du genre "mlade" pour "malade" ou "m^m" pour "même"), ou des incohérences plus flagrantes... J'essai d'y remédier, et je prends note pour les "converse" et consoeurs.
2. Les descriptions des personnages
C'est marrant que vous ayez trouvé les descriptions trop "détaillées", je les trouve inachevées ! Mais si l'on y réfléchit, je connais quelques personnes (pas beaucoup quand même) qui adore se plonger dans les descriptions de tissus dans "le bonheur des dames", et dieu sait que je trouve ça chiant.
3. Totally spies
Oui. C'est vrai, "Monster Inc." pourrait faire le scénar d'un épisode de Totally Spies (je ne sais pas en fait, tout comme la petite fille, je ne les regarde plus depuis longtemps)
4. Le "raccourci un peu rapide entre le fait de ne pas dormir et la désignation du vilain marabout de ficelle".
Ca n'est qu'un raccourci si l'on ne considère que ces deux chapitres (une vingtaine de pages). Si l'on prend l'ensemble de l'histoire (qui en fait pour l'instant 240, soit un peu moins de la moitié je pense), le raccourci devrait disparaître au profit d'explications (qui ne tiendront la route que si l'on admet le caractère surréaliste de l'histoire)... Sinon, c'est que j'aurais échoué dans ma démarche. Si l'on ne retient que les deux premiers chapitre d'"Une vie" de Maupassant, il devient difficile de plaindre Jeanne. Si l'on prend l'histoire dans sa globalité, on voit bien que la finalité de l'histoire ne se trouvait pas dans la description de l'aristocratie du XIXe siècle...

C'est une réponse un peu longue... Donc, pour ceux dont le côté fantastique est une barrière, effectivement, j'aurai un peu de mal à défendre l'histoire... Mais tout ça n'est pas un combat, je trouverai d'autres lecteurs, vous trouverez d'autres histoires. Merci en tout cas d'avoir prit le temps de ma lire, je vais réfléchir à tout ça dans les minutes qui viennent. Bon weekend de trois jours !

Bon...

Cédric

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Message  Invité Sam 10 Mai 2008 - 9:54

Cédric a écrit: Bon weekend de trois jours !

Hum, sans vouloir avoir l'air de... Weekend de 5 jours pour certains...

Merci de la réponse et bonne progression.

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