Les amants d'hier (pantoum)
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pierre-henri
Pierre de La Coste
Lucy
presqu'île
8 participants
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Les amants d'hier (pantoum)
La brûlure des peaux languissantes d’ennui,
Le brusque effacement des jadis et naguères,
Font renaître au lointain les ombres éblouies
Des luttes étoilées - et des lèvres amères.
Le brusque effacement des jadis et naguères,
Les masques, déchirés sous les planches des lits,
Des lèvres étoilées - et des luttes amères,
Se mordent de poussière et se griffent, sans bruit.
Les masques, déchirés sous les planches des lits,
Hiéroglyphes bruissants, se taisent leurs mystères,
Se mordent de poussière et se griffent, sans bruit.
Et les amants d’hier, si fragiles chimères,
Hiéroglyphes bruissants, se taisent leurs mystères,
De peur qu’au jour venu s’en étiolent les nuits ;
Et des amants d’hier, si fragiles chimères,
Ne reste que l’écho d’une valse - assourdie.
Le brusque effacement des jadis et naguères,
Font renaître au lointain les ombres éblouies
Des luttes étoilées - et des lèvres amères.
Le brusque effacement des jadis et naguères,
Les masques, déchirés sous les planches des lits,
Des lèvres étoilées - et des luttes amères,
Se mordent de poussière et se griffent, sans bruit.
Les masques, déchirés sous les planches des lits,
Hiéroglyphes bruissants, se taisent leurs mystères,
Se mordent de poussière et se griffent, sans bruit.
Et les amants d’hier, si fragiles chimères,
Hiéroglyphes bruissants, se taisent leurs mystères,
De peur qu’au jour venu s’en étiolent les nuits ;
Et des amants d’hier, si fragiles chimères,
Ne reste que l’écho d’une valse - assourdie.
Re: Les amants d'hier (pantoum)
L'une des formes que je préfère et trop peu mise à l'honneur.
Ce pantoum est très réussi.
J'emporte, dans mes songes, " l'écho " de cette " valse - assourdie ".
Ce pantoum est très réussi.
J'emporte, dans mes songes, " l'écho " de cette " valse - assourdie ".
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Pas simples les règles du pantoum (je me suis renseignée...) et tu t'en tires fort bien !
Invité- Invité
Re: Les amants d'hier (pantoum)
presqu'île a écrit:La brûlure des peaux languissantes d’ennui,
Le brusque effacement des jadis et naguères,
Font renaître au lointain les ombres éblouies
Des luttes étoilées - et des lèvres amères.
Hiéroglyphes bruissants, se taisent leurs mystères,
De peur qu’au jour venu s’en étiolent les nuits ;
Et des amants d’hier, si fragiles chimères,
Ne reste que l’écho d’une valse - assourdie.
Bel exercice, à l'intérieur d'une forme somptueuse et difficile. L'inspiration ne fait pas défaut et aucune "cheville" n'est discernable.
C'est presque parfait... Hélas, ennui ne rime pas avec éblouies ni nuits avec assourdie.
Désolé!
Re: Les amants d'hier (pantoum)
merci de vos lectures !
Et si, Pierre, ça rime ! ce ne sont pas des rimes riches, certes, ni mêmes suffisantes... les pauvres... d'accord, si on tient compte de la graphie, elles ne le sont même pas, pauvres... Mais il est parfois un peu lourd ce "bijou d'un sou / qui sonne creux et faux sous la lime"... non ? Je crois que je préfère le "presque"... sourire'
Et si, Pierre, ça rime ! ce ne sont pas des rimes riches, certes, ni mêmes suffisantes... les pauvres... d'accord, si on tient compte de la graphie, elles ne le sont même pas, pauvres... Mais il est parfois un peu lourd ce "bijou d'un sou / qui sonne creux et faux sous la lime"... non ? Je crois que je préfère le "presque"... sourire'
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Ca rime à la voix, mais précisément la particularité (on peut dire la bizarrerie) de la métrique française est d'être faite pour l'écrit. Tu fais rimer (deux fois) une syllabe "masculine" et une "féminine". Le fameux e muet, inaudible dans ce cas précis, les départage et leur interdit de "rimer". Je te défie de trouver un exemple de la sorte dans toute la oésie classique.presqu'île a écrit:merci de vos lectures !
Et si, Pierre, ça rime ! ce ne sont pas des rimes riches, certes, ni mêmes suffisantes... les pauvres... d'accord, si on tient compte de la graphie, elles ne le sont même pas, pauvres... Mais il est parfois un peu lourd ce "bijou d'un sou / qui sonne creux et faux sous la lime"... non ? Je crois que je préfère le "presque"... sourire'
Seuls Apollinaire (la chanson du mal aimé) puis Aragon (la Diane française), on tenté de faire des rimes féminines/masculines sans tenir compte du e muet (Apollinaire: "triste et mélodieux délire/J'erre à travers mon beau Paris/Sans avoir le coeur d'y mourir"). Mais ces tentatives tardives et sans suite viennent après l'expérience du vers libre. Il est déja trop tard pour sauver le vers classique.
Honte sur toi! Shame on you! J'en appelle aux plus hautes autorités de ce forum, afin que tu sois condamnée à remettre l'ouvrage sur le métier . A mon avis, tu peux t'en sortir en "masculinisant" quelques mots sans changer l'essentiel des vers.
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Très beau texte dans le cadre d'une consigne que je trouve, pour ma part, fort sévère pour l'auteur.
Pour ce qui est des remarques, tu respectes la césure. Tes rimes pauvres me suffisent- et l'argumentaire verlainien me comble à chaque fois.
Quant à l'après Guillaume... (il y en a peut-être d'autre avant lui...), oui, justement, nous y sommes. Modernité devrait signifier refus de la musicalité ?
Beute, ouaille ?
Pour ce qui est des remarques, tu respectes la césure. Tes rimes pauvres me suffisent- et l'argumentaire verlainien me comble à chaque fois.
Quant à l'après Guillaume... (il y en a peut-être d'autre avant lui...), oui, justement, nous y sommes. Modernité devrait signifier refus de la musicalité ?
Beute, ouaille ?
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Bravo pour ce pantoum, je le trouve réussi !
J'ai lu qu'à l'origine, le pantoum est une poésie érotique (malaise), et tu renoues un peu avec la "tradition".
En réalité, Piere de La Coste dit que presqu'île ne suit pas des règles que les plus grands poètes français ont arrêté de suivre il y a un siècle, c'est ça ?
Bah...
De mon côté, je serais davantage tenté de t'inciter à essayer une façon plus "moderne" (que ce soit rimé ou non, en forme libre ou fixe).
Ca fait une mesure :-)
Je trouve que c'est vraiment très bien fait, très agréable, et visiblement, tu as une bonne maîtrise. Ma proposition est d'essayer de passer du "très bien fait" à "fait à ta façon, singulière".
Une suggestion est de t'essayer dans diverses "formes fixes" (pour avoir une liste, tu peux voir par exemple wikipedia), c'est d'abord très amusant à faire, et tu peux avoir l'occasion de découvrir des façons d'écrire auxquelles tu ne penses pas naturellement mais qui te plairont...
J'ai lu qu'à l'origine, le pantoum est une poésie érotique (malaise), et tu renoues un peu avec la "tradition".
Pierre de La Coste a écrit:Ca rime à la voix, mais précisément la particularité (on peut dire la bizarrerie) de la métrique française est d'être faite pour l'écrit. Tu fais rimer (deux fois) une syllabe "masculine" et une "féminine". Le fameux e muet, inaudible dans ce cas précis, les départage et leur interdit de "rimer". Je te défie de trouver un exemple de la sorte dans toute la oésie classique.presqu'île a écrit:merci de vos lectures !
Et si, Pierre, ça rime ! ce ne sont pas des rimes riches, certes, ni mêmes suffisantes... les pauvres... d'accord, si on tient compte de la graphie, elles ne le sont même pas, pauvres... Mais il est parfois un peu lourd ce "bijou d'un sou / qui sonne creux et faux sous la lime"... non ? Je crois que je préfère le "presque"... sourire'
Seuls Apollinaire (la chanson du mal aimé) puis Aragon (la Diane française), on tenté de faire des rimes féminines/masculines sans tenir compte du e muet (Apollinaire: "triste et mélodieux délire/J'erre à travers mon beau Paris/Sans avoir le coeur d'y mourir"). Mais ces tentatives tardives et sans suite viennent après l'expérience du vers libre. Il est déja trop tard pour sauver le vers classique.
Honte sur toi! Shame on you! J'en appelle aux plus hautes autorités de ce forum, afin que tu sois condamnée à remettre l'ouvrage sur le métier . A mon avis, tu peux t'en sortir en "masculinisant" quelques mots sans changer l'essentiel des vers.
En réalité, Piere de La Coste dit que presqu'île ne suit pas des règles que les plus grands poètes français ont arrêté de suivre il y a un siècle, c'est ça ?
Bah...
De mon côté, je serais davantage tenté de t'inciter à essayer une façon plus "moderne" (que ce soit rimé ou non, en forme libre ou fixe).
Ca fait une mesure :-)
Je trouve que c'est vraiment très bien fait, très agréable, et visiblement, tu as une bonne maîtrise. Ma proposition est d'essayer de passer du "très bien fait" à "fait à ta façon, singulière".
Une suggestion est de t'essayer dans diverses "formes fixes" (pour avoir une liste, tu peux voir par exemple wikipedia), c'est d'abord très amusant à faire, et tu peux avoir l'occasion de découvrir des façons d'écrire auxquelles tu ne penses pas naturellement mais qui te plairont...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Pierre de La Coste :
Voui, je pourrais m’en sortir, mais … encore faudrait-il que j’en aie envie ;-)
Encore une fois, je n’ai pas prétendu écrire un pantoum « classique » (si ça existe). Quant à l’alexandrin « classique », depuis que le méchant Victor a fait souffler un vent révolutionnaire sur sa tête, pris de frayeur, il a pâli (puis rougi à sa vue), et il a décampé…
Allez, j’accepte la condamnation de bon cœur. Quel est mon gage ?
pierre-henri :
Mais oui, ouaille, hein…
Et pourquoi diable faudrait-il être « moderne » ? Et puis, qu’est-ce qu’être moderne… s’opposer aux anciens ? se prendre pour modèles des anciens… bien plus anciens ?
Je le vois bien, ce serait « trouver autre chose ».
Quoi… c’est la vie qui en donne la clé. Ou plutôt la façon que nous avons de la vivre.
Je vois mal comment (et pourquoi) se passer de musique.
Il me semble qu’en matière d’écriture, il est déjà bien difficile d’être soi…
Loupbleu :
Je dois dire que tu tombes « en plein dans le mille »… mais j’ai essayé (avec désespoir) : le pantoum, le sonnet, la ballade et le rondeau, le poème en vers libres, le poème en prose, l’écriture automatique… et puis aussi le conte philosophique (marrant, je dois dire), et puis aussi le nouveau roman (une horreur soporifique psychologisante que je vous épargnerai ici), le roman-où-il-se-passe-des-choses (j’en suis incapable), la nouvelle (mieux, mais bof), le théâtre (impossible de se débarrasser de Beckett, affffreux)…
En bref, si je n’imite pas trop mal, et sans le faire exprès, of course, ce n’est jamais « ça ». Je veux bien plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau mais… c’est par où l’inconnu ?
Enfin, il semble que sans trouver de forme nouvelle je sois dépourvue de « personnalité lyrique »… ou de personnalité tout court : « les gens comme moi ne sont pas des écrivains parce qu’ils ont trop peur d’être des hommes ». En réaction, j’essaie un roman-épopée… ça promet…
sourire à tous’
Voui, je pourrais m’en sortir, mais … encore faudrait-il que j’en aie envie ;-)
Encore une fois, je n’ai pas prétendu écrire un pantoum « classique » (si ça existe). Quant à l’alexandrin « classique », depuis que le méchant Victor a fait souffler un vent révolutionnaire sur sa tête, pris de frayeur, il a pâli (puis rougi à sa vue), et il a décampé…
Allez, j’accepte la condamnation de bon cœur. Quel est mon gage ?
pierre-henri :
Mais oui, ouaille, hein…
Et pourquoi diable faudrait-il être « moderne » ? Et puis, qu’est-ce qu’être moderne… s’opposer aux anciens ? se prendre pour modèles des anciens… bien plus anciens ?
Je le vois bien, ce serait « trouver autre chose ».
Quoi… c’est la vie qui en donne la clé. Ou plutôt la façon que nous avons de la vivre.
Je vois mal comment (et pourquoi) se passer de musique.
Il me semble qu’en matière d’écriture, il est déjà bien difficile d’être soi…
Loupbleu :
Je dois dire que tu tombes « en plein dans le mille »… mais j’ai essayé (avec désespoir) : le pantoum, le sonnet, la ballade et le rondeau, le poème en vers libres, le poème en prose, l’écriture automatique… et puis aussi le conte philosophique (marrant, je dois dire), et puis aussi le nouveau roman (une horreur soporifique psychologisante que je vous épargnerai ici), le roman-où-il-se-passe-des-choses (j’en suis incapable), la nouvelle (mieux, mais bof), le théâtre (impossible de se débarrasser de Beckett, affffreux)…
En bref, si je n’imite pas trop mal, et sans le faire exprès, of course, ce n’est jamais « ça ». Je veux bien plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau mais… c’est par où l’inconnu ?
Enfin, il semble que sans trouver de forme nouvelle je sois dépourvue de « personnalité lyrique »… ou de personnalité tout court : « les gens comme moi ne sont pas des écrivains parce qu’ils ont trop peur d’être des hommes ». En réaction, j’essaie un roman-épopée… ça promet…
sourire à tous’
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Bon , en réalité, je voulais dire simplement ceci: à partir du moment où l'on respecte la quasi-totalité des règles classiques, la petite entorse qui consiste à faire rimer "nuits" avec "éblouie" est "trop bête". Tous ces efforts pour en arriver là.
C'est donc juste un problème de cohérence. Pour ma part j'ai fait bien pire avec l'alexandrin, j'ai essayé de faire de vrais alexandrins de douze syllabes prononcées. Par exemple:
Ma ville a les contours de ciels inachevés
Où les canaux sans nomb(re) se perdent en détours
Des escaliers sans fin et des grands porches d'ombre
Ses eaux ont le reflet de tous les cieux du monde
En principe, dans tout ce poème (www.melusine.org), il y a même un accent toutes les deux syllabes prononcées, dans de nombreux vers de douze syllabes prononcées, mais de treize ou quatorze syllabes écrites
Je me dermande si c'est bien clair.
Tu vois que je n'ai rien contre l'évolution du vers classique!
C'est donc juste un problème de cohérence. Pour ma part j'ai fait bien pire avec l'alexandrin, j'ai essayé de faire de vrais alexandrins de douze syllabes prononcées. Par exemple:
Ma ville a les contours de ciels inachevés
Où les canaux sans nomb(re) se perdent en détours
Des escaliers sans fin et des grands porches d'ombre
Ses eaux ont le reflet de tous les cieux du monde
En principe, dans tout ce poème (www.melusine.org), il y a même un accent toutes les deux syllabes prononcées, dans de nombreux vers de douze syllabes prononcées, mais de treize ou quatorze syllabes écrites
Je me dermande si c'est bien clair.
Tu vois que je n'ai rien contre l'évolution du vers classique!
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Bah, c'est chipoter, franchement! Certes "éblouies" et "abasourdie" ont des "iii" à rallonge, mais bon nous ne sommes pas en Allemagne, le "e" après le "i" ne se ressent pas dans le langage courant. Après c'est vrai qu'un poème comme celui-ci mérite sincèrement d'être déclamé. Genre vraiment très intéressant que le pantoum, plus difficile mais pas moins beau qu'un autre! Juste un mot: Bravo. Et puis non, encore un autre: Merci. Chako n'a qu'une parole
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Lu et apprécié.
des vers en cadeau
J'avais pâlis mais presque
j'avais rêvé des fresques
natté tes cheveux mais
j'ai abandonné mes frasques
on s'est mis à nu.
Sur une ile tout le monde s'en fout.
des vers en cadeau
J'avais pâlis mais presque
j'avais rêvé des fresques
natté tes cheveux mais
j'ai abandonné mes frasques
on s'est mis à nu.
Sur une ile tout le monde s'en fout.
Invité- Invité
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Hmmmmm presqu'ile, exercice rondement mené dis donc!
N'étant pas spécialiste, je ne "chipoterai" pas sur la technique et ne te parlerai que de mon oreille: conquise. Tu respectes les règles du genre avec les retours d'un passage à l'autre et il y a une mélodie élégante qui se dégage de toutes ces lignes. Bravo à toi!.
N'étant pas spécialiste, je ne "chipoterai" pas sur la technique et ne te parlerai que de mon oreille: conquise. Tu respectes les règles du genre avec les retours d'un passage à l'autre et il y a une mélodie élégante qui se dégage de toutes ces lignes. Bravo à toi!.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les amants d'hier (pantoum)
J’aime beaucoup ce rythme balancé, ça sonne de façon harmonieuse. Très agréable à lire. Et je suis allée voir quelles sont ces fameuses règles du pantoum... Et tu t'en imposes souvent, des sévices pareils ?! :-)))
Ah, oui, apparemment… !presqu'île a écrit:Allez, j’accepte la condamnation de bon cœur. Quel est mon gage ?
As-tu essayé l’hypnose ?!! Pour ce qui est de découvrir des mondes inconnus mais bien à soi, il n'y a pas mieux ! ;-))presqu'île a écrit:Je veux bien plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau mais… c’est par où l’inconnu ?
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Pierre de La Coste a écrit:Bon , en réalité, je voulais dire simplement ceci: à partir du moment où l'on respecte la quasi-totalité des règles classiques, la petite entorse qui consiste à faire rimer "nuits" avec "éblouie" est "trop bête". Tous ces efforts pour en arriver là.
C'est donc juste un problème de cohérence. Pour ma part j'ai fait bien pire avec l'alexandrin, j'ai essayé de faire de vrais alexandrins de douze syllabes prononcées. Par exemple:
Ma ville a les contours de ciels inachevés
Où les canaux sans nomb(re) se perdent en détours
Des escaliers sans fin et des grands porches d'ombre
Ses eaux ont le reflet de tous les cieux du monde
En principe, dans tout ce poème (www.melusine.org), il y a même un accent toutes les deux syllabes prononcées, dans de nombreux vers de douze syllabes prononcées, mais de treize ou quatorze syllabes écrites
Je me dermande si c'est bien clair.
Tu vois que je n'ai rien contre l'évolution du vers classique!
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les amants d'hier (pantoum)
Ma ville a les contours de ciels inachevés
Où les canaux sans nomb(re) se perdent en détours
Des escaliers sans fin et des grands porches d'ombre
Ses eaux ont le reflet de tous les cieux du monde
En principe, dans tout ce poème (www.melusine.org), il y a même un accent toutes les deux syllabes prononcées, dans de nombreux vers de douze syllabes prononcées, mais de treize ou quatorze syllabes écrites
Je me dermande si c'est bien clair.
Qu'entends-tu exactement par "accent" ?
Où les canaux sans nomb(re) se perdent en détours
Des escaliers sans fin et des grands porches d'ombre
Ses eaux ont le reflet de tous les cieux du monde
En principe, dans tout ce poème (www.melusine.org), il y a même un accent toutes les deux syllabes prononcées, dans de nombreux vers de douze syllabes prononcées, mais de treize ou quatorze syllabes écrites
Je me dermande si c'est bien clair.
Qu'entends-tu exactement par "accent" ?
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les amants d'hier (pantoum)
J'entend accent tonique, léger mais mais bel est bien présent dans la langue française.pierre-henri a écrit: Qu'entends-tu exactement par "accent" ?
Ma ville a les contours de ciels inachevés
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