23 Décembre... !!!! Déconseillé aux âmes sensibles!!!!

[AMOK]

Elle avait pris soin, ce matin-là, de s’apprêter comme une femme ; Stéphane le lui répétait assez souvent, lui faisant remarquer que ses jeans et ses baskets, même s’ils étaient très seyants, ne mettaient pas en valeur son corps si féminin, et si attirant.

Alors, elle avait choisi une petite jupe, qu’elle avait acheté en solde l’hiver dernier et qu’elle n’avait jamais encore portée ; et mis ses bas couture, avec la guêpière coquine que lui avait offert Stéphane pour leur deux ans ; une guêpière en forme de corset, et dont on avait malicieusement laissé l’entrejambe offert aux envies.
Cette tenue était complétée par un petit haut en dentelles, noir et ajouré de savante manière.
Son miroir lui renvoyait une image qui lui plaisait, et elle se sentait prête à affronter la foule dans les magasins, durant cette journée d’avant Noël,
en attendant de retrouver son chéri ce soir !

Deux semaines qu’ils ne s’étaient vus, et elle avait très envie de lui ; son odeur et sa chaleur lui manquaient de trop.
Elle finissait de se maquiller, tout en pensant aux différentes boutiques où elle allait compléter ses achats pour le lendemain, où elle était invitée chez Tante Luce.

La journée s’annonçait longue, aussi elle préféra enfiler ses bottes, aux talons plus raisonnables que ses escarpins vernis.
Elle éteignit la musique, enfila son manteau, ses gants, et son bonnet ; prit son sac et sortit de chez elle, un sourire glissé sur ses lèvres.

Le froid la saisit immédiatement ; les rues enneigées grouillaient de gens, tous affairés et pressés, et le quartier était quasi méconnaissable.

Caroline sauta dans la bouche de métro et se trouva un strapontin libre ; elle avait un changement à faire dans trois stations, puis un second qui l’emmènerait au grand magasin de jouets, première étape de son parcours.

Les lignes de métro étaient aussi remplies que les trottoirs, et elle n’eut pas de place assise dans la seconde rame, ni dans la troisième.

Mais elle était enfin arrivée à destination, et elle se fraya un passage pour entrer dans le magasin.
Elle se dirigea très vite dans les rayons appropriés, et se retrouva en caisse, les bras chargés de voitures, puzzles et autres livres, pour ses petits cousins.

Elle régla et ressortit de l’antre de chaleur, tout en réfléchissant à sa prochaine halte.
Il lui fallait passer au magasin de musique, et aussi chez le parfumeur ; elle prit cette dernière option, histoire de faire le trajet à pied, pour profiter du froid revigorant de cette matinée.

Les effluves de parfums lui indiquèrent qu’elle était arrivée ; elle prit une grande inspiration et entra, cherchant du regard une vendeuse disponible.

Une très jeune fille lui sourit en s’approchant, elle lui fit part de ses désirs, et attendit patiemment que la jeune vendeuse revienne avec ses produits.

Elle demanda des paquets cadeaux, paya et sortit du magasin.

Dernière étape, le magasin de musique ; il lui fallait maintenant prendre le bus dont l’arrêt était à deux pas.
Une petite foule était déjà massée sous l’abri, ce qui signifiait que le bus ne tarderait pas ; elle était maintenant pressée de finir ses achats, de rentrer pour faire les paquets cadeaux, afin de partir sereine à la gare.

Le bus était bondé, mais le trajet ne serait pas long.

Caroline regardait les gens dans les rues, tous chargés de sacs multicolores,
s’affairant a trouver leurs derniers présents, tout comme elle, d’ailleurs.

Elle était arrivée, et il y avait encore plus de monde que ce qu’elle avait imaginé ; elle sortit sa liste de disques, et organisa son parcours ; il y en avait pour tous les goûts, à l’image de sa famille.

Le butin était réuni, mais les caisses n’avaient pas désempli ; il allait falloir attendre patiemment, et les paquets commençaient à lui peser. Ce fut enfin son tour, elle glissa sa carte bleue dans la machine avec un soupir de soulagement.

Elle sortit rapidement du magasin et entreprit de rejoindre la bouche de métro la plus proche ; ce qui lui ferait faire un trajet plus long, mais ses sacs étaient désormais trop lourds pour marcher longtemps.

La rame était chargée, mais Caroline put s’asseoir, entourée de ses paquets ; elle avait une bonne dizaine de stations avant son changement.

Une dame d’une cinquantaine d’années, bien habillée, avec un visage assez strict lui faisait face ; elle l’imaginait assez bien grand-mère de plusieurs petits enfants, à qui le contenu des paquets devait être destiné. Elle ne semblait pas trop sensible à l’agitation ambiante.

Caroline aurait aimé être dans le même état d’esprit, mais elle sentait que la foule commençait à l’oppresser, et elle ne pensait plus qu’a son petit appartement douillet.

Assis à côté de la dame, un homme brun d’une quarantaine d’années, assez distingué, regardait par la vitre du métro, semblant absorbé dans ses pensées.

Etrangement il n’avait de sac avec lui, et Caroline se mit à l’imaginer fêtant Noël seul, ou comptant sur sa femme pour les achats, puisqu’il avait une alliance….

Elle arrivait à sa correspondance, et entreprit de rassembler ses paquets ; le métro s’arrêtait, elle descendit et mit le cap sur le couloir, qu’elle savait être assez long.

« Vous voulez un peu d’aide ? »

C’était l’homme du métro, elle était surprise, mais avec un sourire, elle accepta.

" Je prends la correspondance. »
« Moi aussi. Vous êtes très
jolie ! »

Elle se sentit rougir et repensa à sa tenue ; elle avait été tellement occupée par ses courses, qu’elle l’avait presque oubliée.

Cet homme devait partager l’avis de Stéphane, donc ! Elle ne savait quoi lui répondre.

« Merci »
« Vous êtes très attirante. Vous êtes
mariée ? »

Oui, évidemment qu’elle était mariée, elle portait une alliance, ne voyait-il donc rien ? Elle se sentait gênée de cette situation, et regrettait maintenant d’avoir accepté son aide.

« Oui. Et je vous remercie, mais je vais récupérer mes paquets, et continuer seule. »

L’homme lui tendit ses sacs, tout en affichant sa déception.

« Je ne voulais pas vous froisser, mais vraiment, je ne peux vous laisser partir, vous me plaisez beaucoup. Il est où, votre mari ? »

Caroline se sentait de plus en plus mal, et reprit sa marche un peu plus rapidement.

Il la rattrapa et la prit par l’épaule, la forçant à s’arrêter.

« Attendez, ne vous sauvez pas. Je veux juste passer un peu de temps avec vous. »

« Justement, je n’ai pas le temps, et puis je vous le répète, je suis mariée »


Elle avait essayé de parler sans trahir son malaise, mais il transparaissait dans sa voix.

« J’ai juste envie d’un moment avec toi. Tu peux bien m’accorder quelques minutes. »

Tout en lui tenant toujours l’épaule, il entreprit de glisser ses doigts dans le petit haut de dentelle, jusqu’à effleurer son sein.

Caroline était pétrifiée, mais aucun son ne sortait de sa bouche.

« Tu as mis de jolies choses bien sexy, en plus. Fais-moi voir le reste. »

Et il joignit le geste à la parole, commençant à descendre sa main le long de sa hanche, jusqu'à la jupe, pour glisser sa main en dessous.

Caroline sentit le contact de ses doigts sur sa peau, au dessus du bas, et elle sentit un frisson de répulsion lui parcourir le corps ; elle aurait voulu parler, crier, mais elle était comme paralysée.

« Mmmhhh, tu sais que j’adore les porte-jarretelles, tu as du les mettre en pensant à moi, ce matin. »

Il continuait de lui tenir l’épaule en explorant son entrecuisse, qui fut bientôt dans ses doigts, il la pénétra d’un coup, et entreprit de faire bouger
ses doigts dans son sexe étriqué par la peur.

Il la repoussa fermement le long du mur, et Caroline ne bougeait plus.

« Tu as l’air d’aimer ça, en plus ! Je crois que j’ai trouvé mon cadeau de Noël avant l’heure, une bonne petite salope bien docile ! Et ne t’avises surtout pas de crier, j’ai un couteau, juste là ! »

Il prit sa main et la posa sur sa poche, puis il l’orienta vers son sexe, commençant à lui imprimer des mouvements de va et vient.

Il continuait de fouiller Caroline de ses doigts de façon de plus en plus brutale, il lui tenait maintenant la tête, et son bonnet venait de tomber au milieu des paquets, d’où s’échappait déjà quelques cadeaux.


Elle restait hébétée, regardant les voitures et les puzzles éparpillés sur le sol, et n’arrivait pas à penser à la situation qu’elle vivait, comme un cauchemar.

Elle avait l’impression que le monde avait déserté le couloir, elle se sentait seule. Peut-être après cela, il va arrêter, se disait-elle ; elle avait mal et voulait que cela finisse.

« Tu aimes vraiment ça, je le sens, tu me fais du bien. Mais il va m’en falloir un peu plus ma petite. Tu vas me sucer maintenant. Et, non, pas de protestation, souviens-toi du couteau. »

Il lui avait empoigné les cheveux et l’emmenait vers son sexe, qu’il lui mit dans la bouche tout en menant la cadence.

Caroline était sous le choc, elle avait peur, et envie de vomir, elle se sentait humiliée comme jamais elle ne l’avait été.

« Il doit être content ton mari, t’es une bonne suceuse. Bon, on va changer de jeu, je n’ai pas envie de jouir maintenant, relève-toi ! »

Joignant le geste à la parole, il la fit remonter, et d’un mouvement sec, lui arracha son haut de dentelle, prit ses seins dans les mains, et commença de les tripoter énergiquement, puis il souleva sa jupe et découvrit le sexe
de Caroline, qui avait l’impression de s’enfoncer dans un gouffre de honte.

Il renfonça ses doigts dans son entrecuisse, tout en la plaquant un peu plus sur le mur.

« Tu sais que j’ai bien envie de te pénétrer maintenant, mais je ne sais pas trop où…..Alors, attends, le mieux, c’est que tu te retournes, là, comme
ça ! »

Elle avait maintenant le visage et les seins collés sur le carrelage froid et sale, et il lui écartait les jambes, fouillant alternativement dans son sexe et son anus, tout en lui empoignant les cheveux ; cette torture semblait interminable et Caroline laissait couler des larmes silencieuses sur ses joues.

Puis, d’un coup, il la pénétra, elle se sentit déchirée dans ses entrailles, et il la cognait en même temps sur le mur.

« Oh, c’est bien comme ça, et ta tête sur le carrelage, ça me donne un rythme ! Ca, c’est mon petit cadeau à moi ! Tu en as plein, toi, tu as des enfants, peut-être ? Oh, imagine s’ils te voyaient ! »

Elle ne savait plus ce qui la faisait le plus souffrir, la torture mentale, la douleur physique, ou le viol.
Elle priait pour que quelqu’un arrête tout cela ; elle apercevait des silhouettes dans ses larmes, mais personne ne venait à son secours.

L’homme continuait de la besogner, de plus en plus violemment, et elle
saignait sur le carrelage, à l’endroit où il la heurtait en cadence.

« On va finir par le meilleur, ma petite salope, hein ? Tu vas aimer ça, j’en suis sûr ! »

Elle ne s’accrochait qu’au mot « finir », il fallait que ça s’arrête, et elle avait l’impression que cela durait depuis des heures.

Il se retira de son sexe et fonça dans son anus, ce qui eut pour effet de décrocher un cri de douleur chez Caroline, qui réalisa, qu’elle pouvait à nouveau émettre des sons.

Crier serait dangereux, mais la douleur était si vive, l’humiliation, la souffrance, l’intimité violée, le vol de ses entrailles, tout cela n’était plus supportable ; mais il y avait le couteau !

Son regard se posa sur ses sacs éventrés, ses cadeaux éparpillés, et les gens qui continuaient de passer sans s’arrêter.

Elle allait crier, il fallait qu’elle crie, elle criait !

« Ah, ah, il est bien temps, ma petite, et ça
m’excite bien, à tel point que je vais jouir, alors continue, surtout ne
t’arrêtes pas ! Ah, ça vient, ça vient, je jouis ! »

L’homme se retira immédiatement après, se rhabilla, non sans
l’avoir cognée une dernière fois sur le carrelage.

Caroline ne bougeait toujours pas, de peur de provoquer une
nouvelle réaction ; elle attendait.

« Eh, regardez-là, allez-y messieurs,n’hésitez pas, c’est une grosse salope et c’est gratuit ! »

Et il s’en fut, en continuant de ricaner.

Elle se laissa tomber à terre, plongea son visage dans ses mains, et sanglota bruyamment, dans un mélange de pleurs et de cris. Son front était
plein de sang, maintenant, et elle avait mal partout…

Elle rabaissa sa jupe, et rajusta son manteau, le boutonna, et entreprit de ramasser ses cadeaux ; les gens ne s’arrêtaient pas, ni ne la regardaient.


Caroline avait froid, et tremblait, elle marchait à grand peine, mais était décidée à rentrer chez elle, elle avançait sans réfléchir.

Elle avait bien pensé aller à l’hôpital, mais ce serait trop humiliant de raconter, elle ne s’en sentait pas le courage.


« Vous voulez un peu d’aide ? »

Caroline poussa un long cri métallique.


On était le 23 Décembre, et les gens s’arrêtèrent de courir dans
ce couloir de métro.

[bertrand-môgendre]

terriblement horrible. Que dire d'autre fiction ou réalité ? Je patauge dans le grotesque d'un acte meurtrier.

[Couscous]

Du mal au début, mais la scène m'a plus scotché. Cela m'a rappelé cette fameuse scène dans "Irréversible", avec des éléments changés. Je vais d'ailleurs poser la question que Bertrand-môgendre a posée, vécu ou imagination? Même si finalement ça a peut d'importance, le texte est bien là.

Quelques phrases qui font un peu sortir de l'ambiance

elle se sentait humiliée comme jamais elle ne l’avait été.

elle apercevait des silhouettes dans ses larmes, mais personne ne venait à son secours.

,

il fallait que ça s’arrête

et les lieux parfois un peu trop plein, comparés au vide extérieur pendant la "scène".
Sinon, l'entreprise était osée et le résultat a plutôt des qualités.

[pierre-henri]

Dur.
Trop peut-être ?

[Invité]

Le pire c'est de savoir que ça peut ne pas être qu'une fiction.

Sur la forme, j'ai relevé plein de choses :

-

tout en pensant aux différentes boutiques où elle allait compléter ses achats pour le lendemain, où elle était invitée => répétition
-un sourire glissé sur ses lèvres => expression bizarre, le mot est superflu (un sourire aux lèvres)
-et se trouva un strapontin libre => "se" inutile et familier
-Mais elle était enfin arrivée à destination, et elle se fraya un passage => j'ai trouvé un nombre incalculable de fois cette construction : , et . Il me semble que le "et" est superflu
-Elle se dirigea très vite dans les rayons appropriés, => "vers"
-Une très jeune fille lui sourit en s’approchant : une très jeune fille s'approcha en souriant (?)
-pour faire les paquets cadeaux => je chipote : "pour emballer les cadeaux" (?)
-Le butin était réuni, mais les caisses n’avaient pas désempli => ne désemplissaient pas (?)
-ce qui lui ferait faire un trajet plus long, mais ses sacs => " ce qui rallongerait son trajet" (?)
-La rame était chargée, mais Caroline => ici et dans la phrase précédente, tendance à utiliser " , mais", comme avant ", et"
-et elle ne pensait plus qu’à
-Elle arrivait à sa correspondance, et entreprit de rassembler ses paquets ; le métro s’arrêta, elle descendit
-Elle se sentait gênée de cette situation => "par" (?)
-Caroline se sentait de plus en plus mal, et reprit sa marche
-tu as dû les mettre en pensant à moi
-Il la repoussa fermement le long du mur, et Caroline
-Et ne t’avise surtout
-d’où s’échappaient déjà quelques cadeaux.
-il fallait que ça s’arrête, et elle avait l’impression
-surtout ne t’arrête pas !

Les répétitions : "se sentait" et "ça s'arrête".

[kazar]

Le récit, parce qu'auréolé d'une réalité quotidienne, est terrifiant. Poignant. Ce que ces porcs prennent à ces femmes laisse une empreinte éternelle, une plaie de chair et d'esprit qui reste béante. Et donc forcément, l'histoire touche. C'est une terreur viscérale.

Par contre, comme Island l'a signalé, l'écriture est un peu maladroite. Cela ressemble trop à la conversation parlée, à une description factuelle non habillée. Trop de propositions, de coordinations ("et" , "mais" ...) et de détails peu utiles : tu octroies des phrases entières au trajet de Caroline dans les magasins, sans aller au fond des choses. Si tu t'attardes sur ces moments, assume-le et va au bout : qu'achète-t-elle, pour qui (à part ses petits cousins) etc.

Enfin, et c'est une partie délicate dans l'écriture, il faut faire très attention aux sujets. On ne doit pas revenir en arrière pour comprendre de qui tu parles. Il faut trouver des pronoms, des noms, des prénoms, dans la succession de sujets. Exemple :

"Une très jeune fille lui sourit en s’approchant, elle lui fit part de ses désirs, et attendit patiemment que la jeune vendeuse revienne avec ses produits."

"ELLE" se rapporte-t-il à Caroline ou à la vendeuse ?? En relisant, on comprend. Mais on ne devrait pas relire ! Tu pourrais donc par exemple utiliser

"Une très jeune fille s'approcha en souriant ; Caroline lui fit part de ses désirs [...]"

Et pour chipoter, j'inverserais "jeune fille" et "vendeuse" parce que son statut de vendeuse n'apparaît que trop tard. Bon, c'est affaire de goût, et ta tournure pourrait renforcer le doute de ton personnage quant à la nature de la fille qui l'aborde. Cela dit, j'imagine bien que les vendeuses de ce grand magasin ont une tenue commune...Bref.

Voilou !

[Chako Noir]

Petite pensée pour Monica Bellucci dans Irréversible, c'est terriblement cru mais atrocement réaliste! Ne serait-ce par le fait que, à part le titre qui déjà laisse soupçonner que ce 23 décembre ne sera pas rose, le viol arrive de façon complètement incongrue, sans qu'on s'y attende. (du moins pas avant qu'elle ne se fasse aborder par le type, après dès qu'il commence à insister on devine déjà comment cela va se terminer).

[Invité]

Rien à foutre j'ai déjà vu "irréversible" 15 fois, car c'est un des film culte en Asie en ce qui concerne la culture alternative française, que j'ai à justifier, si ce n'est à débattre. Désolé.

[Invité]

Fais-moi mal avec aut'chose stp.

[apoutsiak]

.

J'ai trouvé ce texte écrit très scolairement, et cette histoire de viol public premièrement assez peu crédible et deuxièmement n'apportant pas un supplément littéraire à ce que pourrait établir un entrefilet de journal. J'y ai tout de même apporté mes commentaires.


Alors, elle avait choisi une petite jupe, qu’elle avait acheté

achetée

...avec la guêpière coquine que lui avait offert Stéphane pour leur deux ans ; une guêpière en forme de corset,

je ne vois pas l'utilité du point virgule, alors que tu pourrais éviter la répétition : "avec la guêpière coquine que lui avait offert Stéphane pour leur deux ans, en forme de corset..."

son odeur et sa chaleur lui manquaient de trop.

manquaient trop

...où elle allait compléter ses achats pour le lendemain, où elle était invitée chez Tante Luce

la répétition du où n'est pas très élégante, et peut faire croire que l'héroïne a rendez-vous avec la tante dans les boutiques.

elle avait un changement à faire dans trois stations,

peu littéraire, quand on a écrit avant : noir et ajouré de savante manière.

Les lignes de métro étaient aussi remplies que les trottoirs,

ce sont les métros, qui sont remplis, pas les lignes. Ni les trottoirs, si on est puriste.

Les lignes de métro étaient aussi remplies que les trottoirs, et elle n’eut pas de place assise dans la seconde rame, ni dans la troisième. Mais elle était enfin arrivée à destination...

Pas très judicieux, ce "mais enfin" après ce qui précède.

Il lui fallait passer au magasin de musique, et aussi chez le parfumeur ; elle prit cette dernière option,

Quelle option ? Tu dis : il fallait passer... ce n'est pas une option qui est proposée, mais deux obligations. Tu ne peux pas exprimer ainsi le fait qu'elle choisisse de passer en premier chez le parfumeur.

elle était maintenant pressée de finir ses achats, de rentrer pour faire les paquets cadeaux, afin de partir sereine à la gare

Je ne comprends pas, je croyais que les paquets cadeaux étaient faits, un peu plus haut :

Elle demanda des paquets cadeaux, paya et sortit du magasin.

tu veux parler d'emballages cadeaux ?

s’affairant a trouver

à trouver

rejoindre la bouche de métro la plus proche

cela fait longtemps que tu l'as dit, on ne peut pas appeler ça une répétition, mais ça ressemble à un tic. Tu pourrais dire "rejoindre la station de métro la plus proche"

Une dame d’une cinquantaine d’années, bien habillée, avec un visage assez strict lui faisait face ; elle l’imaginait assez bien grand-mère de plusieurs petits enfants, à qui le contenu des paquets devait être destiné.

Quels paquets ? Ceux de la dame (tu ne précises pas qu'elle en porte). Ceux de la jeune fille ?

elle ne pensait plus qu’a son petit appartement douillet.

qu'à

regardait par la vitre du métro

un peu lourd. Pourquoi pas "fenêtre", tout simplement. On sait qu'on est dans le métro.

Etrangement il n’avait de sac avec lui,

Un peu curieux, dans ce contexte, cette forme classique de la négation.

Et ne t’avises surtout pas de crier,

Ne t'avise pas

regardant les voitures et les puzzles éparpillés sur le sol,

donc les paquets ne sont pas emballés ! ☺

surtout ne t’arrêtes pas

trop d'arêtes ! ☺ne t'arrête pas

Eh, regardez-là,

Regardez là

Vous voulez un peu d’aide ?
… les gens s’arrêtèrent de courir dans
ce couloir de métro...

Cette fin est abrupte, mal écrite.

.

[Lucy]

OK, j'annonce la couleur, j'ai passé une mauvaise journée et, donc, ce commentaire est, probablement, à " déconseiller aux âmes sensibles ".

Je vais y aller à coup de quotes. J'ai des palpitations mais elles ne sont pas dûes à l'angoisse causée par ton texte.

Apou a écrit :

J'ai trouvé ce texte écrit très scolairement, et cette histoire de viol public premièrement assez peu crédible et deuxièmement n'apportant pas un supplément littéraire à ce que pourrait établir un entrefilet de journal.

Je partage cet avis.

Couscous a écrit - et je le cite parce qu'il n'est pas le seul à se référer à ce film -

Cela m'a rappelé cette fameuse scène dans "Irréversible"

Pandaworks a écrit :

Rien à foutre j'ai déjà vu "irréversible" 15 fois

Je sais pas comment t'as fait. A prendre au second degré, évidemment.

Puis, maintenant, je cite ton texte et je m'explique.


Elle avait pris soin, ce matin-là, de s’apprêter comme une femme[...]

Alors, elle avait choisi une petite jupe, qu’elle avait acheté en solde l’hiver dernier et qu’elle n’avait jamais encore portée ; et mis ses bas couture, avec la guêpière coquine que lui avait offert Stéphane pour leur deux ans ; une guêpière en forme de corset, et dont on avait malicieusement laissé l’entrejambe offert aux envies.
Cette tenue était complétée par un petit haut en dentelles, noir et ajouré de savante manière.[...]

« Tu as mis de jolies choses bien sexy, en plus. Fais-moi voir le reste. »[...]

« Tu as l’air d’aimer ça, en plus ! Je crois que j’ai trouvé mon cadeau de Noël avant l’heure, une bonne petite salope bien docile ! Et ne t’avises surtout pas de crier, j’ai un couteau, juste là ! »[...]


Voilà, je crois que tout est dit mais, afin de parler clairement et de mettre blanc sur noir la raison de mon manque d'intérêt pour cette mise en scène, je dirais, seulement, que je retrouve ici tous les poncifs ( le terme est fort mais je l'ai choisi ) que je réprouve dans l'écriture ou la mise en images d'un viol. On a une héroïne jolie, sexy ( très important, l'accoutrement ) qui subit un traumatisme en public dans le métro avec des témoins qui ne bougent pas leurs fesses. Pour faire court et lourd - puisque c'est dans le climat de certains textes envoyés sur VE ces derniers temps - : tu nous déballe tout le paquet et pour ce sujet, je n'en vois pas l'intérêt.
Son apparence laisse à entendre au lecteur qu'après tout, elle l'a bien cherché et je n'aime pas cette idée. Les mots employés par le violeur sont basiques et je ne parle pas du cadre.
J'ai, également, vu Irréversible, je suis une femme, à ce qu'il paraît, et touchée par ce sujet pour des raisons évidentes et d'autres qui le sont moins, et j'aimerais voir cette histoire réécrite avec moins de poncifs, un aspect plus littéraire, moins de voyeurisme raccoleur et de violence gratuite et inutile. J'ai eu l'impression de lire un mauvais texte érotique, un fantasme hentaï hardcore. Je n'ai pas trouvé de psychologie, de recherche sur la forme pour amener ce sujet délicat à nous faire ressentir le traumatisme vécu par cette femme , pas de prises de risques, en somme.

Je préfère tes autres textes, Amok.

[Arielle]

je retrouve ici tous les poncifs ( le terme est fort mais je l'ai choisi ) que je réprouve dans l'écriture ou la mise en images d'un viol. On a une héroïne jolie, sexy ( très important, l'accoutrement ) qui subit un traumatisme en public dans le métro avec des témoins qui ne bougent pas leurs fesses. Pour faire court et lourd - puisque c'est dans le climat de certains textes envoyés sur VE ces derniers temps - : tu nous déballe tout le paquet et pour ce sujet, je n'en vois pas l'intérêt.
Son apparence laisse à entendre au lecteur qu'après tout, elle l'a bien cherché et je n'aime pas cette idée. Les mots employés par le violeur sont basiques et je ne parle pas du cadre.

j'aimerais voir cette histoire réécrite avec moins de poncifs, un aspect plus littéraire, moins de voyeurisme raccoleur et de violence gratuite et inutile. J'ai eu l'impression de lire un mauvais texte érotique, un fantasme hentaï hardcore. Je n'ai pas trouvé de psychologie, de recherche sur la forme pour amener ce sujet délicat à nous faire ressentir le traumatisme vécu par cette femme , pas de prises de risques, en somme.

Je préfère tes autres textes, Amok.

Je n'ajoute rien. Lucy exprime parfaitement ce que je pense de ton texte Amok

[Tristan]

Perso, j'ai pas pu (pas voulu, je supporte pas) regarder la scène de viol dans irréversible.
Après, ton texte tombe dans les clichés et n'a pas énormément de puissance. Ce n'est pas en "génitalisant" l'acte et en utilisant de l'argot que tu vas rendre la scène plus bourrin, ou plus choquante. Un viol a surtout un impact psychologique, pas la peine de diaboliser l'agresseur en détaillant ses actes, il est déjà négatif aux yeux du lecteur.
si j'ai pu lire ton texte, c'est que tu as raté quelque chose quelque part

[Vaguerrance]

Je suis d'accord avec Lucy, on dirait un mauvais texte érotique. Ce n'est pas un sujet facile à rendre à l'écrit, et je trouve ta démarche plutôt maladroite, comme le dit Tristan, l'acte est déjà violent alors nous assomer de termes crus, sales, bestiaux, n'est pas la bonne solution, je pense.
De plus, tout ça n'est pas très crédible, OK, dans le métro les gens sont préssés et pas toujours très aimable mais de là à ne pas se préoccuper d'une femme se faisant violée sous leurs yeux..

Quant au début, l'enchainement de phrases simples relatant de très petits détails ne colle pas.

Bref, pas terrible cette fois ci.

[jameline07]

Je suis d'accord surtout qu'au début, le texte démarre en douceur...et d'un coup, on est plongé dans du morbide
mais ça pousse le lecteur à réagir face à la violence et peut-être était-ce prémédité de ta part

Sinon on au niveau de l'écriture je sens de la qualité mais il manque un zeste de patience dans l'enchaînement de la narration

[Ariane]

Bon, alors première impression : "à vomir". Je suis une femme moi aussi, mais élevée au judo et au kung-fu et lire ça me dégoûte, je ne sais pas à quel point l'exprimer.

Ensuite, en réfléchissant, on trouve effectivement des incohérences :

1) D'abord, le contraste du début entre "jean et basket" et sa tenue très très sexy (j'ai l'impression qu'elle ne porte pas de culotte. vrai ou faux ?). Une femme qui s'habille plus confortable que sexy va pas se transformer comme ça, ça me paraît un peu exagéré.

2) Autre problème concernant les vêtements : elle est jolie, oui, et très sexy, mais elle a mis des bottes et un manteau. On est en hiver. Donc, à moins d'avoir enlevé son manteau dans le métro malgré la foule, comment le violeur peut-il deviner sa tenue ?

3) Le manque de réaction. Les autres d'abord : violée dans un couloir alors qu'il y a foule avant Noël ? Non, à ce niveau-là de violence, c'est un peu exagéré que personne ne fasse attention, les deux personnes ont quand même des attitudes qui ne trompent pas. En plus, le violeur est seul. C'est donc assez difficile d'admettre qu'il a pris tout son temps et que personne n'a rien vu ou voulu intervenir...

4) Ses réactions à elle ensuite. Je veux bien qu'elle soit terrorisée, mais son absence totale de réaction, sa soumission, son obsession de la "fin" est trop criante. Elle aurait pu le mordre, le repousser, non rien !!
Surtout que le type est seul et son couteau... ben son couteau on le voit pas ! Pour moi c'est du flan, il bluffait.

Bref. Trop maladroit, même si la cruauté exprimée dans le texte est bien choquante et répugnante, on finit par ne plus trop y croire (soupir de soulagement pour la pauvre Caroline).

[Sahkti]

1) Ce texte n'a rien à faire ou presque sur VE au vu d'autres Véliens qu'on a emmerdé pour moins que ça parce qu'il y avait bite et couille dans leurs écrits.

2) Image pitoyable de la femme qui s'est habillée en salope et a comme résultat d'avoir excité un homme qui se sert. Même si ce n'est pas du tout ce que tu penses, c'est tout de même ce qui transparaît chez pas mal de ton texte et rien qu'à cause de cela, je me dis que l'exercice est donc raté

3) Sans vouloir entrer dans un voyeurisme à outrance, je déplore que la tension ne soit pas plus palpable et perceptible. Pourtant, tu décris en détails, scolairement et cliniquement, toutes les étapes de ce viol qui ressemblerait presque à un roman-photo. Toutes les étapes, avec les classiques du genre et une structure aisément devinable. Si le sujet n'était pas aussi grave, j'aurais dit "cevenu et attendu" mais on parle ici d'un truc moche donc... pas à propos.

Convaincue en rien, désolée.

[Charles]

D'accord avec Sahkti, texte qui n'a rien à faire sur VE parce qu' aucun intérêt ni dans le style, ni dans le propos. La mise en scène ne pourrait pas être plus caricaturale, de la situation elle-même jusqu'au déroulement de l'agression. on en vient même à se demander si ce côté caricatural ne correspond pas à une sorte de fantasme de l'auteur ... Bref, parler d'une agression, d'un viol, pourquoi pas, mais comme le dit Tristan, je crois, un peu plus de psychologie et moins de détails crus ....

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