Journal d'une instit' (2)
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Lucy
apoutsiak
jameline07
mentor
Anne Veillac
9 participants
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Journal d'une instit' (2)
Préambule : oui... je sais... plusieurs d'entre vous n'avaient pas aimé ma première version de ce journal. Mais je persévère. Je vous mets une deuxième version, où j'ai enlevé beaucoup de choses et changé d'autres petites choses. Et je mets la suite. Est-ce que la mayonnaise prend mieux ?
Mercredi 25 août
Demain, je retourne à l’école.
Très souvent, le jour de la pré-rentrée, il pleut. C’est une espèce de constante irrationnelle.
Les autres années, il m’est arrivé de partir, ce matin là, en tenue d’été, avec des chaussures ouvertes. Il s’est mis à pleuvoir et j’ai traîné l’humidité avec moi toute la journée.
J’ai trouvé un slogan : la pré-rentrée, les pieds mouillés.
Le 25 août, le soir
Je me suis rappelée qu’il fallait que je rentre la liste des élèves dans l’ordinateur, histoire d’avoir quelque chose de propre. J’ai tout remué. Tout mon bureau. Tous mes papiers. Je suis revenue deux fois aux mêmes endroits. J’ai rangé, trié, classé.
Pas de liste.
Je serai obligée d’aller voir la directrice et de lui demander son exemplaire. J’aurai l’air fine encore… Pourtant, je suis sûre de l’avoir mise de côté début juillet…
Jeudi 26 août
Au réveil, un ciel gris et uniforme.
Inexistant.
L’école était plutôt déserte. Je n’ai rencontré que cinq ou six personnes.
Dans ma classe, j’ai sorti des affaires, classé, rangé, jeté.
Une journée, avant de partir en vacances, pour tout caser dans les armoires, et une journée au retour, pour tout sortir.
Dans les classes d’Isabelle et de Marie-Pierre, il y avait encore plus de papiers et de livres éparpillés que dans ma classe.
J’ai discuté avec Isabelle. D’habitude, on ne partage pas grand chose. Aujourd’hui, on était sur la même longueur d’ondes.
- En fin d’année, ça me fait toujours drôle de me retrouver en vacances… je suis un peu désemparée pendant quelques jours…
- C’est comme moi…
- Et puis, quand il faut revenir, ça me fait bizarre aussi…
- C’est comme moi…
Ce soir, j’ai regardé la télévision. Autant en profiter.
Ne pourrait-il pas y avoir un juste milieu entre ces grandes vacances sans contrainte et le reste de l’année où le temps manque toujours ?
Vendredi 27 août
Journée de réunion avec tous les enseignants de l’école.
Dès le matin, du soleil. Pas partout, mais suffisamment. A huit heures, dans la rue, des visages éclairés.
Dans la matinée, Martine a dit :
- Il fait beau aujourd’hui. C’est rare pour une pré-rentrée. D’habitude, il pleut.
J’étais contente. Quelqu’un d’autre avait la même théorie que moi. Martine a de l’expérience. Elle enseigne depuis au moins trente ans.
Sur le parking de l’école, j’ai rencontré Corinne. On a garé nos vélos ensemble. On a parlé des vacances. Par hasard, on était allées sur la même île bretonne, à des moments différents. Ça été presque tout concernant le sujet « vacances ». On est arrivées en salle des maîtres, tout le monde s’est dit bonjour, on a échangé quelques mots et la réunion a démarré. Elle s’est terminée à deux heures de l’après-midi.
Lucie la gardienne est arrivée en salle des maîtres vers 9 heures 30.
- Je viens de recevoir un coup de fil de la mairie… vous n’allez pas être contents… les fournitures scolaires ne seront pas là avant mi septembre…
- Oh non !
- C’est pas possible, dit Laure, une nouvelle collègue qui fait sa première rentrée.
- Eh si… lui répond-on en chœur…
- On a déjà vécu ça… on survit… c’est pas super pratique… c’est sûr…
- Quelqu’un peut me passer une série de cahier, je lui rendrai après… parce que j’ai rien dans ma classe… rien de rien… les armoires sont vides…
- Oui… t’inquiètes pas…
Et puis, vers 11 heures, Lucie est revenue avec une bonne nouvelle : les fournitures étaient là.
Il nous manque maintenant les livres.
Samedi 28 août
Dernière matinée de pré-rentrée. C’est aujourd’hui qu’il pleut mais je suis passée entre les gouttes. Trois heures de réunion encore. A quatorze, on n’arrive jamais à faire court.
Lundi 30 août
J’ai retrouvé une nouvelle classe de CP, cours préparatoire, des élèves de six ans qui vont apprendre à lire.
La première journée est passée. Elle devient presque routinière. Je me souviens encore de ma première rentrée, ma première année d’enseignement. J’avais le trac. Les autres maîtresses me disaient que c’était la même chose pour elles. Pourtant, elles avaient du métier.
Ce matin, Isabelle essayait de rassurer une petite fille qui pleurait. Elle s’inquiétait parce qu’elle n’avait pas son cahier de correspondance dans son cartable. Isabelle avait beau lui expliquer que ce serait sa maîtresse qui lui donnerait aujourd’hui, elle pleurait.
Jérémy, un de mes élèves de l’année dernière, est arrivé en pleurant lui aussi. Il n’avait pas de problème de cahier de correspondance. C’était le retour à l’école son souci. Je lui ai caressé les cheveux et je l’ai embrassé. Pas très professionnel comme attitude. Mais il y a eu les vacances, il faut que je me remette dans le bain.
Dans la cour, à la récréation de 10 heures, j’ai réglé un problème entre des élèves de CP. J’ai demandé à un petit garçon qui n’est pas dans ma classe :
- Comment tu t’appelles ?
- Heu… je ne me souviens plus.
- Je ne te demande pas ton nom de famille mais ton prénom.
- Je ne m’en souviens plus.
- Quand ta maman veut te parler, qu’est-ce qu’elle te dit ?
- Je ne m’en souviens plus.
Une petite fille est intervenue :
- Il s’appelle Olivier.
J’ai pris de bonnes résolutions.
J’ai réussi à avoir deux séries de cahiers tout à fait prêtes : les protèges-cahiers rouges, les protèges-cahiers jaunes, les étiquettes avec les prénoms, les pages de garde.
J’ai réussi à travailler pendant les récréations où je n’étais pas de service.
J’ai réussi à tout préparer calmement, sans stress, sans précipitation.
J’ai réussi à me mettre au travail, dès les élèves partis, à 16 heures 30.
Tout ça ne m’a pas empêchée de travailler encore le soir chez moi. Je me suis fixée comme limite 23 heures. Je m’y suis tenue.
Ce soir, mon fils aussi a eu des moments d’angoisse. Il est revenu de l’école avec une liste de fournitures. J’ai fait l’effort de les lui acheter tout de suite mais il manquait le jeu de cartes à jouer et les deux dés. J’avais beau lui expliquer que la maîtresse ne les exigeait pas pour demain, il a eu beaucoup de mal à s’endormir.
Mardi 31 août
Dans la cour de récréation, je suis de service avec Corinne.
- Ça me fait drôle de revoir les anciens élèves… ça me fait plaisir et en même temps je suis triste de les avoir quittés.
- C’est comme moi… l’année dernière, il y avait une ambiance de classe mais là… il ne se passe rien.
- Pareil pour moi… ça va sûrement changer… il faut juste prendre le temps de les connaître… mais, pour le moment, il n’y a rien…
- Non… rien…
Mercredi 1er septembre
Pas d’école aujourd’hui. Après avoir travaillé pour la classe, à la maison, je sors avec les enfants. On va faire des courses dans le grand centre commercial de la ville.
Je passe à côté d’une femme qui me fait un sourire. Est-ce que je l’ai regardée ? Est-ce qu’elle a cru que je lui souriais quand je me suis tournée vers mon fils ?
Elle laisse passer quelques secondes puis elle s’approche de moi.
- Vous n’êtes pas institutrice ?
- Si.
- Je crois que mon fils est dans votre classe.
Elle me raconte qu’il était content de faire ses devoirs hier. Elle me dit qu’il a l’intention de les refaire aujourd’hui.
Mercredi 25 août
Demain, je retourne à l’école.
Très souvent, le jour de la pré-rentrée, il pleut. C’est une espèce de constante irrationnelle.
Les autres années, il m’est arrivé de partir, ce matin là, en tenue d’été, avec des chaussures ouvertes. Il s’est mis à pleuvoir et j’ai traîné l’humidité avec moi toute la journée.
J’ai trouvé un slogan : la pré-rentrée, les pieds mouillés.
Le 25 août, le soir
Je me suis rappelée qu’il fallait que je rentre la liste des élèves dans l’ordinateur, histoire d’avoir quelque chose de propre. J’ai tout remué. Tout mon bureau. Tous mes papiers. Je suis revenue deux fois aux mêmes endroits. J’ai rangé, trié, classé.
Pas de liste.
Je serai obligée d’aller voir la directrice et de lui demander son exemplaire. J’aurai l’air fine encore… Pourtant, je suis sûre de l’avoir mise de côté début juillet…
Jeudi 26 août
Au réveil, un ciel gris et uniforme.
Inexistant.
L’école était plutôt déserte. Je n’ai rencontré que cinq ou six personnes.
Dans ma classe, j’ai sorti des affaires, classé, rangé, jeté.
Une journée, avant de partir en vacances, pour tout caser dans les armoires, et une journée au retour, pour tout sortir.
Dans les classes d’Isabelle et de Marie-Pierre, il y avait encore plus de papiers et de livres éparpillés que dans ma classe.
J’ai discuté avec Isabelle. D’habitude, on ne partage pas grand chose. Aujourd’hui, on était sur la même longueur d’ondes.
- En fin d’année, ça me fait toujours drôle de me retrouver en vacances… je suis un peu désemparée pendant quelques jours…
- C’est comme moi…
- Et puis, quand il faut revenir, ça me fait bizarre aussi…
- C’est comme moi…
Ce soir, j’ai regardé la télévision. Autant en profiter.
Ne pourrait-il pas y avoir un juste milieu entre ces grandes vacances sans contrainte et le reste de l’année où le temps manque toujours ?
Vendredi 27 août
Journée de réunion avec tous les enseignants de l’école.
Dès le matin, du soleil. Pas partout, mais suffisamment. A huit heures, dans la rue, des visages éclairés.
Dans la matinée, Martine a dit :
- Il fait beau aujourd’hui. C’est rare pour une pré-rentrée. D’habitude, il pleut.
J’étais contente. Quelqu’un d’autre avait la même théorie que moi. Martine a de l’expérience. Elle enseigne depuis au moins trente ans.
Sur le parking de l’école, j’ai rencontré Corinne. On a garé nos vélos ensemble. On a parlé des vacances. Par hasard, on était allées sur la même île bretonne, à des moments différents. Ça été presque tout concernant le sujet « vacances ». On est arrivées en salle des maîtres, tout le monde s’est dit bonjour, on a échangé quelques mots et la réunion a démarré. Elle s’est terminée à deux heures de l’après-midi.
Lucie la gardienne est arrivée en salle des maîtres vers 9 heures 30.
- Je viens de recevoir un coup de fil de la mairie… vous n’allez pas être contents… les fournitures scolaires ne seront pas là avant mi septembre…
- Oh non !
- C’est pas possible, dit Laure, une nouvelle collègue qui fait sa première rentrée.
- Eh si… lui répond-on en chœur…
- On a déjà vécu ça… on survit… c’est pas super pratique… c’est sûr…
- Quelqu’un peut me passer une série de cahier, je lui rendrai après… parce que j’ai rien dans ma classe… rien de rien… les armoires sont vides…
- Oui… t’inquiètes pas…
Et puis, vers 11 heures, Lucie est revenue avec une bonne nouvelle : les fournitures étaient là.
Il nous manque maintenant les livres.
Samedi 28 août
Dernière matinée de pré-rentrée. C’est aujourd’hui qu’il pleut mais je suis passée entre les gouttes. Trois heures de réunion encore. A quatorze, on n’arrive jamais à faire court.
Lundi 30 août
J’ai retrouvé une nouvelle classe de CP, cours préparatoire, des élèves de six ans qui vont apprendre à lire.
La première journée est passée. Elle devient presque routinière. Je me souviens encore de ma première rentrée, ma première année d’enseignement. J’avais le trac. Les autres maîtresses me disaient que c’était la même chose pour elles. Pourtant, elles avaient du métier.
Ce matin, Isabelle essayait de rassurer une petite fille qui pleurait. Elle s’inquiétait parce qu’elle n’avait pas son cahier de correspondance dans son cartable. Isabelle avait beau lui expliquer que ce serait sa maîtresse qui lui donnerait aujourd’hui, elle pleurait.
Jérémy, un de mes élèves de l’année dernière, est arrivé en pleurant lui aussi. Il n’avait pas de problème de cahier de correspondance. C’était le retour à l’école son souci. Je lui ai caressé les cheveux et je l’ai embrassé. Pas très professionnel comme attitude. Mais il y a eu les vacances, il faut que je me remette dans le bain.
Dans la cour, à la récréation de 10 heures, j’ai réglé un problème entre des élèves de CP. J’ai demandé à un petit garçon qui n’est pas dans ma classe :
- Comment tu t’appelles ?
- Heu… je ne me souviens plus.
- Je ne te demande pas ton nom de famille mais ton prénom.
- Je ne m’en souviens plus.
- Quand ta maman veut te parler, qu’est-ce qu’elle te dit ?
- Je ne m’en souviens plus.
Une petite fille est intervenue :
- Il s’appelle Olivier.
J’ai pris de bonnes résolutions.
J’ai réussi à avoir deux séries de cahiers tout à fait prêtes : les protèges-cahiers rouges, les protèges-cahiers jaunes, les étiquettes avec les prénoms, les pages de garde.
J’ai réussi à travailler pendant les récréations où je n’étais pas de service.
J’ai réussi à tout préparer calmement, sans stress, sans précipitation.
J’ai réussi à me mettre au travail, dès les élèves partis, à 16 heures 30.
Tout ça ne m’a pas empêchée de travailler encore le soir chez moi. Je me suis fixée comme limite 23 heures. Je m’y suis tenue.
Ce soir, mon fils aussi a eu des moments d’angoisse. Il est revenu de l’école avec une liste de fournitures. J’ai fait l’effort de les lui acheter tout de suite mais il manquait le jeu de cartes à jouer et les deux dés. J’avais beau lui expliquer que la maîtresse ne les exigeait pas pour demain, il a eu beaucoup de mal à s’endormir.
Mardi 31 août
Dans la cour de récréation, je suis de service avec Corinne.
- Ça me fait drôle de revoir les anciens élèves… ça me fait plaisir et en même temps je suis triste de les avoir quittés.
- C’est comme moi… l’année dernière, il y avait une ambiance de classe mais là… il ne se passe rien.
- Pareil pour moi… ça va sûrement changer… il faut juste prendre le temps de les connaître… mais, pour le moment, il n’y a rien…
- Non… rien…
Mercredi 1er septembre
Pas d’école aujourd’hui. Après avoir travaillé pour la classe, à la maison, je sors avec les enfants. On va faire des courses dans le grand centre commercial de la ville.
Je passe à côté d’une femme qui me fait un sourire. Est-ce que je l’ai regardée ? Est-ce qu’elle a cru que je lui souriais quand je me suis tournée vers mon fils ?
Elle laisse passer quelques secondes puis elle s’approche de moi.
- Vous n’êtes pas institutrice ?
- Si.
- Je crois que mon fils est dans votre classe.
Elle me raconte qu’il était content de faire ses devoirs hier. Elle me dit qu’il a l’intention de les refaire aujourd’hui.
Re: Journal d'une instit' (2)
c'est un peu "plat" et lisse tout ça je trouve, manque de tonus
je ne parle même pas des "dialogues" entre collègues
il me semble avoir mieux aimé la première version, mais bon, j'avoue qu'elle ne m'avait pas non plus profondément marqué
non, pour moi la mayo ne prend pas, navré
je ne parle même pas des "dialogues" entre collègues
il me semble avoir mieux aimé la première version, mais bon, j'avoue qu'elle ne m'avait pas non plus profondément marqué
non, pour moi la mayo ne prend pas, navré
Re: Journal d'une instit' (2)
ça manque de fantasme...
un texte ça doit nous faire sourire, rêver, ou faire flipper
sinon autant rester scotché à nos misérables vies
j'aurais préféré que tu racontes la vie d'une instit peu ordinaire par exemple
(ne nous demandez plus pourquoi Harry Potter à autant de succès...)
un texte ça doit nous faire sourire, rêver, ou faire flipper
sinon autant rester scotché à nos misérables vies
j'aurais préféré que tu racontes la vie d'une instit peu ordinaire par exemple
(ne nous demandez plus pourquoi Harry Potter à autant de succès...)
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'une instit' (2)
.
Je partage l'avis de Menthe-Or. Pour ta peine : bonnet d'Anne ! et au fond de la classe. Non, je rigole, Anne, c'est mimi tout plein, moi j'adore les bouts de chou et leurs petites vies de je sais plus madame. Mais c'est vrai aussi que ce que tu racontes là n'est pas vraiment à sa place. C'est un peu comme les tableaux des peintres du dimanche : ils sont attachants, on accroche celui de Fernand parce qu'il nous parle de Fernand et qu'on l'aime bien, mais on n'aurait pas idée de les proposer à une galerie d'art.
Je partage l'avis de Menthe-Or. Pour ta peine : bonnet d'Anne ! et au fond de la classe. Non, je rigole, Anne, c'est mimi tout plein, moi j'adore les bouts de chou et leurs petites vies de je sais plus madame. Mais c'est vrai aussi que ce que tu racontes là n'est pas vraiment à sa place. C'est un peu comme les tableaux des peintres du dimanche : ils sont attachants, on accroche celui de Fernand parce qu'il nous parle de Fernand et qu'on l'aime bien, mais on n'aurait pas idée de les proposer à une galerie d'art.
Re: Journal d'une instit' (2)
Première version !
J'essaie de remettre la main sur le journal d'une enseignante lu en début d'année. J'ai besoin de me recadrer.
J'essaie de remettre la main sur le journal d'une enseignante lu en début d'année. J'ai besoin de me recadrer.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Journal d'une instit' (2)
Comme mentor, j'ai un peu plus aimé celui-ci. C'est écrit avec plus de simplicité, plus d'humilité.
Mais je n'ai toujours pas vraiment accroché. C'est plat, on a l'impression que ce métier t'ennuie à mourir. Pourquoi as-tu choisi de faire ce métier ? Qu'est ce qui te fait vibrer ? Qu'est ce que l'enseignement signifie pour toi ? Quel rapport entretiens-tu avec les enfants ? Quels moments, anecdotes, t'ont touchée ? Quelle ambiance y a-t-il dans cette équipe d'instit ?
C'est tout ça que j'aurais envie de savoir !
Mais je n'ai toujours pas vraiment accroché. C'est plat, on a l'impression que ce métier t'ennuie à mourir. Pourquoi as-tu choisi de faire ce métier ? Qu'est ce qui te fait vibrer ? Qu'est ce que l'enseignement signifie pour toi ? Quel rapport entretiens-tu avec les enfants ? Quels moments, anecdotes, t'ont touchée ? Quelle ambiance y a-t-il dans cette équipe d'instit ?
C'est tout ça que j'aurais envie de savoir !
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Journal d'une instit' (2)
C'est marrant... J'ai une voix dans la tête pendant qui lit ces mots sur un petit ton comme détaché... comme... distraitement ! et qui distille quelques petits traits d'un humour très fin mâtiné d'ironie légère.
je crois qu'il y a une petite correction à faire ici...
Isabelle avait beau lui expliquer que ce serait sa maîtresse qui le lui donnerait aujourd’hui, elle pleurait.
Là, en revanche : peux-tu m'expliquer en quoi donner un baiser à un petiot n'est pas "professionnel" ! Ah ben mince alors ! grrrrrrrrr !!! (sourire)
Là, je suis à deux doigts de croire que les maîtresses préfèrent les élèves turbulents ! lol !!!
- Pareil pour moi… ça va sûrement changer… il faut juste prendre le temps de les connaître… mais, pour le moment, il n’y a rien…
- Non… rien…
A croire que ce "rien" pèse vraiment le poids de l'ennui !
Et là, je vais faire hurler... je crois que bien souvent, en abordant un thème comme celui-ci (ici l'école, une institutrice mais ça pourrait être l'hôpital et une infirmière) un lecteur a déjà sa propre idée, sa propre "vision" de l'école, de l'institutrice, des gosses (ou de l'hôpital, des infirmières et des malades) en fonction de sa propre expérience, ou de sa conception de "la chose".
Oui, tout ceci est "gentillet", bien dit, bien écrit... mais ne cadre pas forcément avec cette idée que s'en font les uns ou les autres.
Je n'y ai pas vu de l'ennui, dans tous ces mots, mais beaucoup de tendresse, retenue, discrète, (et comme l'humour et l'ironie) en filigranne... Même pour montrer les choses "difficiles" (comme ce gosse qui refuse de dire son nom)
Mais j'y suis entrée (dans les mots) en faisant abstraction de mon caractère, de mes expériences (j'ai trois enfants et j'ai été dans les comités de parents d'élèves) pour me laisser porter par la sensibilité de l'institutrice (on ne les appelle plus comme ça maintenant !).
Voilà... Moi, j'aime bien. Je développerais peut-être deux ou trois points, mais tels qu'ils sont exprimés ici, ils laissent au lecteur la possibilité de "dériver" un peu.
Anne Veillac a écrit:
J’ai discuté avec Isabelle. D’habitude, on ne partage pas grand chose. Aujourd’hui, on était sur la même longueur d’ondes.
- En fin d’année, ça me fait toujours drôle de me retrouver en vacances… je suis un peu désemparée pendant quelques jours…
- C’est comme moi…
- Et puis, quand il faut revenir, ça me fait bizarre aussi…
- C’est comme moi…
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Dans la matinée, Martine a dit :
- Il fait beau aujourd’hui. C’est rare pour une pré-rentrée. D’habitude, il pleut.
J’étais contente. Quelqu’un d’autre avait la même théorie que moi. Martine a de l’expérience. Elle enseigne depuis au moins trente ans.
.../...
Et puis, vers 11 heures, Lucie est revenue avec une bonne nouvelle : les fournitures étaient là.
Il nous manque maintenant les livres.
.../...
Elle me raconte qu’il était content de faire ses devoirs hier. Elle me dit qu’il a l’intention de les refaire aujourd’hui.
je crois qu'il y a une petite correction à faire ici...
Isabelle avait beau lui expliquer que ce serait sa maîtresse qui le lui donnerait aujourd’hui, elle pleurait.
Là, en revanche : peux-tu m'expliquer en quoi donner un baiser à un petiot n'est pas "professionnel" ! Ah ben mince alors ! grrrrrrrrr !!! (sourire)
Là, je suis à deux doigts de croire que les maîtresses préfèrent les élèves turbulents ! lol !!!
- Pareil pour moi… ça va sûrement changer… il faut juste prendre le temps de les connaître… mais, pour le moment, il n’y a rien…
- Non… rien…
A croire que ce "rien" pèse vraiment le poids de l'ennui !
Et là, je vais faire hurler... je crois que bien souvent, en abordant un thème comme celui-ci (ici l'école, une institutrice mais ça pourrait être l'hôpital et une infirmière) un lecteur a déjà sa propre idée, sa propre "vision" de l'école, de l'institutrice, des gosses (ou de l'hôpital, des infirmières et des malades) en fonction de sa propre expérience, ou de sa conception de "la chose".
Oui, tout ceci est "gentillet", bien dit, bien écrit... mais ne cadre pas forcément avec cette idée que s'en font les uns ou les autres.
Je n'y ai pas vu de l'ennui, dans tous ces mots, mais beaucoup de tendresse, retenue, discrète, (et comme l'humour et l'ironie) en filigranne... Même pour montrer les choses "difficiles" (comme ce gosse qui refuse de dire son nom)
Mais j'y suis entrée (dans les mots) en faisant abstraction de mon caractère, de mes expériences (j'ai trois enfants et j'ai été dans les comités de parents d'élèves) pour me laisser porter par la sensibilité de l'institutrice (on ne les appelle plus comme ça maintenant !).
Voilà... Moi, j'aime bien. Je développerais peut-être deux ou trois points, mais tels qu'ils sont exprimés ici, ils laissent au lecteur la possibilité de "dériver" un peu.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Journal d'une instit' (2)
En ! Eh ! Que le l'aime bien cette instit' II (le retour ? )
L'art de non dit transpire dans les quelques mots écrits, tout comme l'art du bien écrire se révèle dans le peu de dialogues échangés.
Clins d'œil malins, cynisme ambiant, la sauce a bon goût.
L'art de non dit transpire dans les quelques mots écrits, tout comme l'art du bien écrire se révèle dans le peu de dialogues échangés.
Clins d'œil malins, cynisme ambiant, la sauce a bon goût.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Journal d'une instit' (2)
Merci pour vos remarques. Elles ne vont pas toutes dans le même sens. Ouf ! ;-)
En tout cas, elles sont toujours très explicites et détaillées. Qu’elles soient positives ou négatives, c’est ça l’important, de comprendre ce que ressent le lecteur. Merci donc à tous.
Réginelle, c’est vrai que ce n’est pas très professionnel d’embrasser un élève, on l’apprend à l’IUFM. C’est bien parce que ce sont des élèves et non des enfants et que nous sommes des enseignants et non des mamans. Mais bon… combien de fois on dit enfant au lieu d’élève… Et puis les instit’ de maternelle n’hésitent pas à prendre un enfant sur les genoux s’il a besoin d’être câliné. Et, en CP, on accepte tous les bisous spontanés des enfants (après, ils n'en n'ont plus envie).
En tout cas, elles sont toujours très explicites et détaillées. Qu’elles soient positives ou négatives, c’est ça l’important, de comprendre ce que ressent le lecteur. Merci donc à tous.
Réginelle, c’est vrai que ce n’est pas très professionnel d’embrasser un élève, on l’apprend à l’IUFM. C’est bien parce que ce sont des élèves et non des enfants et que nous sommes des enseignants et non des mamans. Mais bon… combien de fois on dit enfant au lieu d’élève… Et puis les instit’ de maternelle n’hésitent pas à prendre un enfant sur les genoux s’il a besoin d’être câliné. Et, en CP, on accepte tous les bisous spontanés des enfants (après, ils n'en n'ont plus envie).
Re: Journal d'une instit' (2)
Je suis désolée, je trouve ça plutôt creux. On dirait un jeune enfant qui raconte sa vie, pas une enseignante en pré-rentrée. Et puis quelle histoire cette pré-rentrée... elle en fait tout un fromage et en même temps, il n'en ressort pas grand-chose, ça manque d'âme à mes yeux.
Pas pour moi, sorry :-(
Pas pour moi, sorry :-(
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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