Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
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jameline07
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Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
J'ai repris tout depuis le début:
7 mai
Je suis décidé. Je vais changer de personnalité. J'y avais déjà songé. Mais par le passé, cette pensée effleurait simplement mon esprit. Je ne m'y attardais pas. Le jours passaient donc et j'étais toujours le même: un abruti. Enfin, il arriva ce qui devait arriver: je perdais mon emploi. Je n'arrive pas à croire qu'il y a seulement trois mois j'étais déclaré employé du mois et qu'aujourd'hui je suis au chômage pour la simple et bonne raison que je ne faisais soit-disant pas assez de chiffres. Pour finir de m'achever, ma petite amie m'abandonne parce que je perds mon emploi. Double coup de massue.
Toute ma vie s'est donc arrêté après cette déclaration de mon responsable de service:
"Je n'ai pas grand chose à te reprocher. Seulement...hum...comment dire? Tu fais encore trop dans le sentimental avec les clients. Moi, je veux du concret: j'ai des comptes à rendre à mes supérieurs. Je crois que l'on devrait arrêter là notre collaboration. D'ailleurs (il adorait les "d'ailleurs" assassins) j'ai déjà trouvé ton remplaçant. J'ai son C.V dans mon bureau et tout ce que je peux te dire c'est qu'il a fait les plus grandes écoles de commerce et qu'il est de la nouvelle génération....un vrai renard des surfaces! Je ne doute pas qu'il aménera un souffle nouveau au sein de l'entreprise."
C'est comme si Dieu (ou le diable) avait appuyé sur le bouton "pause" au plein milieu du film qui relatait....
7 mai
Je suis décidé. Je vais changer de personnalité. J'y avais déjà songé. Mais par le passé, cette pensée effleurait simplement mon esprit. Je ne m'y attardais pas. Le jours passaient donc et j'étais toujours le même: un abruti. Enfin, il arriva ce qui devait arriver: je perdais mon emploi. Je n'arrive pas à croire qu'il y a seulement trois mois j'étais déclaré employé du mois et qu'aujourd'hui je suis au chômage pour la simple et bonne raison que je ne faisais soit-disant pas assez de chiffres. Pour finir de m'achever, ma petite amie m'abandonne parce que je perds mon emploi. Double coup de massue.
Toute ma vie s'est donc arrêté après cette déclaration de mon responsable de service:
"Je n'ai pas grand chose à te reprocher. Seulement...hum...comment dire? Tu fais encore trop dans le sentimental avec les clients. Moi, je veux du concret: j'ai des comptes à rendre à mes supérieurs. Je crois que l'on devrait arrêter là notre collaboration. D'ailleurs (il adorait les "d'ailleurs" assassins) j'ai déjà trouvé ton remplaçant. J'ai son C.V dans mon bureau et tout ce que je peux te dire c'est qu'il a fait les plus grandes écoles de commerce et qu'il est de la nouvelle génération....un vrai renard des surfaces! Je ne doute pas qu'il aménera un souffle nouveau au sein de l'entreprise."
C'est comme si Dieu (ou le diable) avait appuyé sur le bouton "pause" au plein milieu du film qui relatait....
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
j'ai pas bien compris là. Comment on raccroche ça à tous les morceaux déjà postés avant ?
Ou alors c'est un tout nouveau début ??
Ou alors c'est un tout nouveau début ??
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Oui vraiment désolé j'aurais dû expliquer un peu mieux
C'est un tout nouveau début
Je repars à zéro
La première version, je l'ai écrit il y a plus d'un an et je n'ai pas eu l'occasion de la réécrire
Donc, je suis reparti sur d'autres bases
C'est un tout nouveau début
Je repars à zéro
La première version, je l'ai écrit il y a plus d'un an et je n'ai pas eu l'occasion de la réécrire
Donc, je suis reparti sur d'autres bases
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Ok, merci ;-)
Et... essaie de faire attention à la concordance des temps, ça part dans tous les sens là
Et... essaie de faire attention à la concordance des temps, ça part dans tous les sens là
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Oui merci je dois raconter au présent ce qu'un individu projette de faire dans l'avenir à cause de choses passées:
super le programme!
super le programme!
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Je perdisje perdais
Arrêtéema vie s'est donc arrêté
Attention à " é " et " è " ! Pour les :, il faut un espace devant et un espace après.
De quoi j'me mêle alors que j'en fais plein, des bourdes !
Bon, je vais découvrir cette nouvelle histoire ( car elle me semble, quelque peu, différer de la première version ) tout doucement.
Bon courage pour ce travail de réécriture !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Salut.
Dans ce contexte, je crois que chiffre ne prend pas de S.pas assez de chiffres
Invité- Invité
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Merci pour la correction
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Je reprends:
7 mai 20..
J'ai décidé de changer de personnalité. Autrefois, cette pensée effleurait simplement mon esprit. La routine faisait que je ne prenais pas cette idée au sérieux. Les jours s'enchaînaient, je demeurais le même: un abruti. Finalement, je perdais mon emploi et je réalisais enfin que le monde n'était pas simplement un non sens, mais qu'il était bien le lieu d'une perpétuel affrontement. Comment croire qu'il y avait seulement trois mois on me déclarait employé du mois et que du jour au lendemain on me foutait à la porte pour la simple et bonne raison que je ne faisais soit-disant pas assez de chiffre. Pour finir de m'achever, ma petite amie m'abandonnait parce que j'étais sans emploi. Double coup de massue.
Toute ma vie s'était arrêtée après cette déclaration de mon responsable de service:
"Je n'ai pas grand chose à te reprocher. Seulement...hum...comment dire? Tu fais encore trop dans le sentimental avec les clients. Moi, je veux du concret: j'ai des comptes à rendre à mes supérieurs. Je crois que l'on doit arrêter là notre collaboration. D'ailleurs (il adorait les "d'ailleurs" assassins) j'ai déjà trouvé ton remplaçant. J'ai son C.V dans mon bureau et tout ce que je peux te dire, c'est qu'il a fait les plus grandes écoles de commerce et qu'il est de la nouvelle génération....un vrai renard des surfaces! Je ne doute pas qu'il aménera un souffle nouveau au sein de l'entreprise."
C'est comme si Dieu (ou le diable) avait appuyé sur le bouton "pause" au plein milieu du film qui relatait ma vie et avait brusquement décidé de changer de scénario. J'étais traumatisé. C'était comme si on m'avait obligé à bouffer de la merde et que l'on essayait par la suite de me convaincre que c'était moi qui l'avais voulu. Si la vie se résume à Darwin, je ne peux vraiment pas me permettre d'avoir la foi. La honte me gagne quand je repense encore que je considérais cet hypocrite comme un camarade sur lequel je pouvais compter. Cela se passait simplement dans ma tête. Tout de même, il y avait quelque chose qui clochait sérieusement dans cette histoire. Je me doutais bien qu'il avait été blessé dans son amour propre le week-end précédant mon licenciement lorsque nous étions sortis jouer une partie de poker entre collègues et que j'avais raflé la mise. Mais au point de me virer? J'avais un peu bu ce soir là et je crois avoir été un brin provocateur. Reste que je ne saurai jamais si en fin de soirée, Johnny m'avait lancé ce genre d'avertissement: "rira bien qui rira le dernier." Traîtrise ou paranoïa?
Après-coup, j'avais essayé tant bien que mal de contacter les collègues qui étaient présents à cette soirée. Aucun ne dit se souvenir qu'il m'avait effectivement lancé ce genre de mise en garde, mais tous s'accordaient à dire que j'avais trop bu et que j'avais été excessivement agressif.
7 mai 20..
J'ai décidé de changer de personnalité. Autrefois, cette pensée effleurait simplement mon esprit. La routine faisait que je ne prenais pas cette idée au sérieux. Les jours s'enchaînaient, je demeurais le même: un abruti. Finalement, je perdais mon emploi et je réalisais enfin que le monde n'était pas simplement un non sens, mais qu'il était bien le lieu d'une perpétuel affrontement. Comment croire qu'il y avait seulement trois mois on me déclarait employé du mois et que du jour au lendemain on me foutait à la porte pour la simple et bonne raison que je ne faisais soit-disant pas assez de chiffre. Pour finir de m'achever, ma petite amie m'abandonnait parce que j'étais sans emploi. Double coup de massue.
Toute ma vie s'était arrêtée après cette déclaration de mon responsable de service:
"Je n'ai pas grand chose à te reprocher. Seulement...hum...comment dire? Tu fais encore trop dans le sentimental avec les clients. Moi, je veux du concret: j'ai des comptes à rendre à mes supérieurs. Je crois que l'on doit arrêter là notre collaboration. D'ailleurs (il adorait les "d'ailleurs" assassins) j'ai déjà trouvé ton remplaçant. J'ai son C.V dans mon bureau et tout ce que je peux te dire, c'est qu'il a fait les plus grandes écoles de commerce et qu'il est de la nouvelle génération....un vrai renard des surfaces! Je ne doute pas qu'il aménera un souffle nouveau au sein de l'entreprise."
C'est comme si Dieu (ou le diable) avait appuyé sur le bouton "pause" au plein milieu du film qui relatait ma vie et avait brusquement décidé de changer de scénario. J'étais traumatisé. C'était comme si on m'avait obligé à bouffer de la merde et que l'on essayait par la suite de me convaincre que c'était moi qui l'avais voulu. Si la vie se résume à Darwin, je ne peux vraiment pas me permettre d'avoir la foi. La honte me gagne quand je repense encore que je considérais cet hypocrite comme un camarade sur lequel je pouvais compter. Cela se passait simplement dans ma tête. Tout de même, il y avait quelque chose qui clochait sérieusement dans cette histoire. Je me doutais bien qu'il avait été blessé dans son amour propre le week-end précédant mon licenciement lorsque nous étions sortis jouer une partie de poker entre collègues et que j'avais raflé la mise. Mais au point de me virer? J'avais un peu bu ce soir là et je crois avoir été un brin provocateur. Reste que je ne saurai jamais si en fin de soirée, Johnny m'avait lancé ce genre d'avertissement: "rira bien qui rira le dernier." Traîtrise ou paranoïa?
Après-coup, j'avais essayé tant bien que mal de contacter les collègues qui étaient présents à cette soirée. Aucun ne dit se souvenir qu'il m'avait effectivement lancé ce genre de mise en garde, mais tous s'accordaient à dire que j'avais trop bu et que j'avais été excessivement agressif.
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
J'attends la suite, mais pour le moment je ne suis pas super convaincue ! Ton personnage est paradoxal : il veut changer de personnalité ; pour prendre une résolution pareille, il faut vraiment avoir perdu toute confiance en soi, être persuadé qu'on est le dernier des nazes ou je ne sais quoi ! Je m'attendais à ce qu'il dise de son chef qu'il avait tout à fait raison, que son ancien lui était un guignol et qu'il allait tout changer. Au lieu de ça, il se justifie presque, il affirme que son chef est un traître. Pour moi, ça ne va pas. Mais ça n'est que mon avis :-) Et tu peux très bien essayer de jouer sur ce paradoxe, mais ça me semble être une voie assez tortueuse !
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Merci tous les deux
simplement, pour précision, mon narrateur est un futur assassin, un malade mental, donc il est normal qu'il ait une logique bien à lui
simplement, pour précision, mon narrateur est un futur assassin, un malade mental, donc il est normal qu'il ait une logique bien à lui
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
jameline07 a écrit: simplement, pour précision, mon narrateur est un futur assassin, un malade mental, donc il est normal qu'il ait une logique bien à lui
Ne dévoile pas tout trop vite !
Je ne connais pas l'expression "renard des surfaces" et je ne vois pas ce que Darwin vient faire dans ce texte, mais à part ça, ça roule.
La suite, dans un an ?
Invité- Invité
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
j'ai passé du temps à penser à ce roman, je viens de commencer alors j'attends que ce soit vraiment bien avant de le montrer
renard des surfaces (au fait, c'est l'Euro en ce moment), est une expression au foot qui veut dire qu'un joueur est adroit et qu'il est toujours là où il faut pour marquer des buts par exemple: trézéguet pour l'équipe de France..:
La suite alors:
Bien sûr, comme beaucoup de salariés, je n'avais jamais vraiment aimé mon chef. Je ne l'avais jamais detesté non plus. Il était là et l'on devait cohabiter: point final.
Avant que je n'ai été viré de mon job, je croyais que la plupart des hommes (quelque soit leurs différences, leurs statuts sociaux) étaient plus ou moins portés par de bons sentiments. Aujourd'hui je constate que j'avais affabulé. Ah! La vérité c'est que les hommes sont des peureux toujours plus prompts à sentir l'avantage qu'il ont à survivre en suiveurs plutôt que de dire non. Moi, je suis bien décidé à dire non. C'est dans cette optique que ce journal me permettra de reconfigurer ma vie.
8 mai
Cette nuit j'ai eu le temps de bien réfléchir. Mon plan est simple: sentir ma différence comme une bénédiction. J'ai trop longtemps été formaté par la société. Pour sortir de ce conditionnement forcé, de cette aliénation sans fin, je suis prêt à me forger une nouvelle personnalité.
11mai
Assez sympathique ce qui lui est arrivé hier soir au supermarché. Tandis qu'il faisait ses courses, il avait aperçu un canon. Quand je vous dis un canon, c'était bien un canon! Une de ces inconnues que l'on se motive à aborder, mais le temps de se convaincre, pouf.... elle se sont déjà envolées de notre vie! Pourtant ce jour là, lui n'eut pas froid aux yeux et lui sourit en la fixant droit dans les yeux au moment même où elle passait devant lui. Elle répondit par un sourire timide. Il se permit même de la suivre discrétement tout en recherchant les mots qui auront le pouvoir de l'ensorceler. Elle ne lui laissa pas le temps de l'aborder. Féline, elle accéléra le pas sans toutefois oublier de se dandiner pour mettre en valeur sa mini-jupe et son string dédié aux mâles les plus exercés aux jeux de l'observation. Finalement par un hasard assez heureux, il la revit sur le parking automobile. Elle était en train de ranger soigneusement son caddie et de récupérer son jeton. Sans hésiter, il se dirigea vers elle avec assurance, puis se mit à l'apostropher:
-"Pardonnez-moi, mademoiselle. Désolé pour tout à l'heure...!
-De quoi?" s'exclama la jeune en voyant l'inconnu s'avancer
Il se rapprocha enore un peu plus:
"-Tout à l'heure je vous avais regardé avec insistance et vous avez dû me prendre pour un pervers. Vraiment je suis désolé, mais vous ressemblez tellement à ma cousine Bette. Si vous n'aviez pas un goût vestimentaire beaucoup plus raffiné j'aurai juré que c'était elle"
Elle ne put s'empêcher de rougir en entendant le compliment. Il est vrai qu'elle aimait particuliérement être à la dernière mode. C'était comme ça depuis qu'elle était toute petite.
D'un coup, elle sembla reprendre ses esprits: son instinct la poussait à se méfier de ce mec qui essayait certainement de l'embobiner. Elle le toisa de haut en bas afin d'en savoir un peu plus . Il avait un physique agréable , des traits fins et surtout de grands yeux très noirs encerclés par une forêt de sourcils qui lui conféraient des allures d'homme viril. Finalement, elle ne laissa pas le temps à son inconscient de divaguer davantage et répondit froidement à son interlocuteur:
-" Donc nous ne nous connaissons pas. C'est bien cela?
-Effectivement, à part peut-être dans une vie antérieur répondit-il avec un large sourire et en essayant de retourner la situation. Je suis vraiment désolé mais là je dois y aller. Si vous habitez dans le coin, on se recroisera peut-être qui sait?
- Cette histoire de cousine, c'est juste pour venir me draguer? lui lança t-elle, à la fois furieuse en comprenant qu'il avait vraiment essayé de l'embobiner, mais en même flattée de voir tout ce qu'un homme était prêt à faire pour lui faire la cour.
En fait, la partie était gagnée: elle l'avait tutoyée.
12 mai
Ainsi tout c'est déroulé comme prévu. Je suis sûr la bonne voie et je pense enfin avoir la possibilité de me débarasser de ces oripeaux qui font de moi un être si prévisible. Pour cela, il faut vraiment que je persiste dans cette voie. Dès le début je savais que cela allait être extrêmement difficile. Le caractère des gens restent le même durant toute leur vie, à quelques rares exceptions près. C'est comme s'ils étaient programmés en même temps qu'entravés par une conscience qui serait leur propriété exclusive! Décidément, je doute de voir la réalité s'installer dans ce paysage qu'est l'humanité. Je me suis senti vidé de l'intérieur avec la constante impression que la vie s'accroche à la rétine comme un vieux chewing-gum bien visqueux que l'on aurait du mal à faire décoller d'une godasse. Il était temps que je me ressource. Le changement me fera du bien. Hier déjà je me suis sentis revivre en voyant le toupet qu'il a eu au moment où il a abordé cette jeune femme avant d'obtenir son numéro de téléphone. Il me plaît déjà beaucoup et je trouve cette idée géniale d'écrire un tel journal! C'est tellement excitant de faire des choses qui, habituellement, nous effraient sans raison valable. Il faut que je continue à accomplir de telles choses comme si j'observais un acteur professionnel, avant de le retrancrire soigneusement dans ce journal. Sans cela, je crois bien que je resterai à jamais le même abruti.
14 mai
Il a décidé d'aller se venger de Johnny. Pour l'instant, il n'a rien trouvé de mieux que de lui lancer un avertissement en allant crever les pneus de cet enculé. Il désirait que l'angoisse grandisse petit à petit chez l'ennemi. C'est ingénieux comme idée. Peut-être un peu risqué. On verra ce qui se passera après. Dans tous les cas, il lui fera comprendre petit à petit ce que c'est que d'être une proie facile.
15mai
Je ne sais si je prends le bon chemin. Tout ce chamboulement finit par me troubler à un tel point que je me demande si je ne dois pas arrêter la rédaction de ce journal. Ce matin, j'ai eu un mal de crâne atroce en me réveillant. Plusieurs voix venaient se heurtaient et j'avais l'impression d'être le témoin d'une véritable cacophonie.....
renard des surfaces (au fait, c'est l'Euro en ce moment), est une expression au foot qui veut dire qu'un joueur est adroit et qu'il est toujours là où il faut pour marquer des buts par exemple: trézéguet pour l'équipe de France..:
La suite alors:
Bien sûr, comme beaucoup de salariés, je n'avais jamais vraiment aimé mon chef. Je ne l'avais jamais detesté non plus. Il était là et l'on devait cohabiter: point final.
Avant que je n'ai été viré de mon job, je croyais que la plupart des hommes (quelque soit leurs différences, leurs statuts sociaux) étaient plus ou moins portés par de bons sentiments. Aujourd'hui je constate que j'avais affabulé. Ah! La vérité c'est que les hommes sont des peureux toujours plus prompts à sentir l'avantage qu'il ont à survivre en suiveurs plutôt que de dire non. Moi, je suis bien décidé à dire non. C'est dans cette optique que ce journal me permettra de reconfigurer ma vie.
8 mai
Cette nuit j'ai eu le temps de bien réfléchir. Mon plan est simple: sentir ma différence comme une bénédiction. J'ai trop longtemps été formaté par la société. Pour sortir de ce conditionnement forcé, de cette aliénation sans fin, je suis prêt à me forger une nouvelle personnalité.
11mai
Assez sympathique ce qui lui est arrivé hier soir au supermarché. Tandis qu'il faisait ses courses, il avait aperçu un canon. Quand je vous dis un canon, c'était bien un canon! Une de ces inconnues que l'on se motive à aborder, mais le temps de se convaincre, pouf.... elle se sont déjà envolées de notre vie! Pourtant ce jour là, lui n'eut pas froid aux yeux et lui sourit en la fixant droit dans les yeux au moment même où elle passait devant lui. Elle répondit par un sourire timide. Il se permit même de la suivre discrétement tout en recherchant les mots qui auront le pouvoir de l'ensorceler. Elle ne lui laissa pas le temps de l'aborder. Féline, elle accéléra le pas sans toutefois oublier de se dandiner pour mettre en valeur sa mini-jupe et son string dédié aux mâles les plus exercés aux jeux de l'observation. Finalement par un hasard assez heureux, il la revit sur le parking automobile. Elle était en train de ranger soigneusement son caddie et de récupérer son jeton. Sans hésiter, il se dirigea vers elle avec assurance, puis se mit à l'apostropher:
-"Pardonnez-moi, mademoiselle. Désolé pour tout à l'heure...!
-De quoi?" s'exclama la jeune en voyant l'inconnu s'avancer
Il se rapprocha enore un peu plus:
"-Tout à l'heure je vous avais regardé avec insistance et vous avez dû me prendre pour un pervers. Vraiment je suis désolé, mais vous ressemblez tellement à ma cousine Bette. Si vous n'aviez pas un goût vestimentaire beaucoup plus raffiné j'aurai juré que c'était elle"
Elle ne put s'empêcher de rougir en entendant le compliment. Il est vrai qu'elle aimait particuliérement être à la dernière mode. C'était comme ça depuis qu'elle était toute petite.
D'un coup, elle sembla reprendre ses esprits: son instinct la poussait à se méfier de ce mec qui essayait certainement de l'embobiner. Elle le toisa de haut en bas afin d'en savoir un peu plus . Il avait un physique agréable , des traits fins et surtout de grands yeux très noirs encerclés par une forêt de sourcils qui lui conféraient des allures d'homme viril. Finalement, elle ne laissa pas le temps à son inconscient de divaguer davantage et répondit froidement à son interlocuteur:
-" Donc nous ne nous connaissons pas. C'est bien cela?
-Effectivement, à part peut-être dans une vie antérieur répondit-il avec un large sourire et en essayant de retourner la situation. Je suis vraiment désolé mais là je dois y aller. Si vous habitez dans le coin, on se recroisera peut-être qui sait?
- Cette histoire de cousine, c'est juste pour venir me draguer? lui lança t-elle, à la fois furieuse en comprenant qu'il avait vraiment essayé de l'embobiner, mais en même flattée de voir tout ce qu'un homme était prêt à faire pour lui faire la cour.
En fait, la partie était gagnée: elle l'avait tutoyée.
12 mai
Ainsi tout c'est déroulé comme prévu. Je suis sûr la bonne voie et je pense enfin avoir la possibilité de me débarasser de ces oripeaux qui font de moi un être si prévisible. Pour cela, il faut vraiment que je persiste dans cette voie. Dès le début je savais que cela allait être extrêmement difficile. Le caractère des gens restent le même durant toute leur vie, à quelques rares exceptions près. C'est comme s'ils étaient programmés en même temps qu'entravés par une conscience qui serait leur propriété exclusive! Décidément, je doute de voir la réalité s'installer dans ce paysage qu'est l'humanité. Je me suis senti vidé de l'intérieur avec la constante impression que la vie s'accroche à la rétine comme un vieux chewing-gum bien visqueux que l'on aurait du mal à faire décoller d'une godasse. Il était temps que je me ressource. Le changement me fera du bien. Hier déjà je me suis sentis revivre en voyant le toupet qu'il a eu au moment où il a abordé cette jeune femme avant d'obtenir son numéro de téléphone. Il me plaît déjà beaucoup et je trouve cette idée géniale d'écrire un tel journal! C'est tellement excitant de faire des choses qui, habituellement, nous effraient sans raison valable. Il faut que je continue à accomplir de telles choses comme si j'observais un acteur professionnel, avant de le retrancrire soigneusement dans ce journal. Sans cela, je crois bien que je resterai à jamais le même abruti.
14 mai
Il a décidé d'aller se venger de Johnny. Pour l'instant, il n'a rien trouvé de mieux que de lui lancer un avertissement en allant crever les pneus de cet enculé. Il désirait que l'angoisse grandisse petit à petit chez l'ennemi. C'est ingénieux comme idée. Peut-être un peu risqué. On verra ce qui se passera après. Dans tous les cas, il lui fera comprendre petit à petit ce que c'est que d'être une proie facile.
15mai
Je ne sais si je prends le bon chemin. Tout ce chamboulement finit par me troubler à un tel point que je me demande si je ne dois pas arrêter la rédaction de ce journal. Ce matin, j'ai eu un mal de crâne atroce en me réveillant. Plusieurs voix venaient se heurtaient et j'avais l'impression d'être le témoin d'une véritable cacophonie.....
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Bien vu le dédoublement de personnalité, l'utilisation alternée du "je" et du "il". En revanche le passage du 11 mai me laisse sceptique pour plusieurs raisons ; d'abord parce que je le trouve bourré de clichés très dérangeants qui m'ont fait grincer des dents, hormis celui de la cousine Bette qui est, je l'espère, un clin d'oeil de ta part au lecteur... ; ensuite parce que cela manque de cohérence, ici notamment :
Où le tutoie-t-elle ? J'ai lu le passage plusieurs fois mais je ne vois pas où ça se passe...- Cette histoire de cousine, c'est juste pour venir me draguer? lui lança t-elle, à la fois furieuse en comprenant qu'il avait vraiment essayé de l'embobiner, mais en même flattée de voir tout ce qu'un homme était prêt à faire pour lui faire la cour.
En fait, la partie était gagnée: elle l'avait tutoyée.
Invité- Invité
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Oups, j'ai réécrit le passage et j'ai perdu de vue le 'tu' initial
Quant aux clichés, je le fais exprès, c'est un peu ironique de ma part parce que justement beaucoup de gens (dont mon narrateur) voient ces clichés comme une fin en soi.
Mais plus que des clichés, ce sont des choses qui arrivent, non?
Cette nana, est-ce une caricature? ou bien la croise t-on?
bien sûr, une personne cultivée et aussi peu superficielle que toi y voit justement...des clichés (je suppose que tu ne regardes pas plus belle la vie?)
maintenant c'est vrai que ça pourrait être amélioré ( y a toujours des améliorations à faire...pourquoi est-ce que je persiste à vouloir devenir écrivain...? rires...)
merci encore pour ton com plus qu'instructif!
Quant aux clichés, je le fais exprès, c'est un peu ironique de ma part parce que justement beaucoup de gens (dont mon narrateur) voient ces clichés comme une fin en soi.
Mais plus que des clichés, ce sont des choses qui arrivent, non?
Cette nana, est-ce une caricature? ou bien la croise t-on?
bien sûr, une personne cultivée et aussi peu superficielle que toi y voit justement...des clichés (je suppose que tu ne regardes pas plus belle la vie?)
maintenant c'est vrai que ça pourrait être amélioré ( y a toujours des améliorations à faire...pourquoi est-ce que je persiste à vouloir devenir écrivain...? rires...)
merci encore pour ton com plus qu'instructif!
jameline07- Nombre de messages : 40
Age : 43
Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
proposition : la routine s'installait même si je ne prenais ....J'ai décidé de changer de personnalité. Autrefois, cette pensée effleurait simplement mon esprit. La routine faisait que je ne prenais pas cette idée au sérieux. Les jours s'enchaînaient, je demeurais le même: un abruti. Finalement, je perdais mon emploi et je réalisais enfin que le monde n'était pas simplement un non sens, mais qu'il était bien le lieu d'une perpétuel affrontement. Comment croire qu'il y avait seulement trois mois on me déclarait employé du mois et que du jour au lendemain on me foutait à la porte pour la simple et bonne raison que je ne faisais soit-disant pas assez de chiffre. Pour finir de m'achever, ma petite amie m'abandonnait parce que j'étais sans emploi. Double coup de massue.
réalisait
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
c'est ce que je disais bertand, une minute avant que tu ne postes ton com:
y a toujouts des amélioration à....réaliser
y a toujouts des amélioration à....réaliser
jameline07- Nombre de messages : 40
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Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
tu donnes. . . il sort. . ."Je n'ai pas grand chose à te reprocher. Seulement...hum...comment dire? Tu fais encore trop dans le sentimental avec les clients. Moi, je veux du concret: j'ai des comptes à rendre à mes supérieurs. Je crois que l'on doit arrêter là notre collaboration. D'ailleurs (il adorait les "d'ailleurs" assassins) j'ai déjà trouvé ton remplaçant. J'ai son C.V dans mon bureau et tout ce que je peux te dire, c'est qu'il a fait les plus grandes écoles de commerce et qu'il est de la nouvelle génération....un vrai renard des surfaces! Je ne doute pas qu'il aménera un souffle nouveau au sein de l'entreprise."
Tu jettes tout et tu recommences.Assez sympathique ce qui lui est arrivé hier soir au supermarché. Tandis qu'il faisait ses courses, il avait aperçu un canon. Quand je vous dis un canon, c'était bien un canon! Une de ces inconnues que l'on se motive à aborder, mais le temps de se convaincre, pouf.... elle se sont déjà envolées de notre vie! Pourtant ce jour là, lui n'eut pas froid aux yeux et lui sourit en la fixant droit dans les yeux au moment même où elle passait devant lui. Elle répondit par un sourire timide. Il se permit même de la suivre discrétement tout en recherchant les mots qui auront le pouvoir de l'ensorceler. Elle ne lui laissa pas le temps de l'aborder. Féline, elle accéléra le pas sans toutefois oublier de se dandiner pour mettre en valeur sa mini-jupe et son string dédié aux mâles les plus exercés aux jeux de l'observation. Finalement par un hasard assez heureux, il la revit sur le parking automobile. Elle était en train de ranger soigneusement son caddie et de récupérer son jeton. Sans hésiter, il se dirigea vers elle avec assurance, puis se mit à l'apostropher:
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Jambière à l'écoute
Mes commentaires sont à prendre avec du recul. Toi seul est maître de ton texte.
Un travail énorme t'attend, si tu souhaites donner à ton récit une cohérence dans l'espace et le temps.
J'occupe l'idéale position de celui qui souligne sans apporter de solutions. À te lire, je me suis rendu compte que tu étais prêt à tout accepter pour t'améliorer.
Alors dans ce cas tu es sur le bon forum.c'est ce que je disais bertand, une minute avant que tu ne postes ton com:
y a toujouts des amélioration à....réaliser
Mes commentaires sont à prendre avec du recul. Toi seul est maître de ton texte.
Un travail énorme t'attend, si tu souhaites donner à ton récit une cohérence dans l'espace et le temps.
J'occupe l'idéale position de celui qui souligne sans apporter de solutions. À te lire, je me suis rendu compte que tu étais prêt à tout accepter pour t'améliorer.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
b. m. écrit avec les doigts de pieds
c'est jameline 07Jambière
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Désolé, j'ai pas compris le sens Bertrand De La Nuéetu donnes. . . il sort. . .
Oui en relisant, c'est pas le top...Tu jettes tout et tu recommences.
Et le dialogue qui suit, c'est bon?
(au fait, y a autant de travail à faire que ça, tu as déjà été publié? Faut rien lâcher une fois que l'on a décidé d'être écrivain?")
jameline07- Nombre de messages : 40
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Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Comment t'as deviné ? ;-))jameline07 a écrit: (je suppose que tu ne regardes pas plus belle la vie?)
Invité- Invité
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
peut-être qu'on s'est connus dans une vie antérieure?Island a écrit:Comment t'as deviné ? ;-))jameline07 a écrit: (je suppose que tu ne regardes pas plus belle la vie?)
(tiens tiens, il me semble que j'ai déjà vu ça quelque part...)
jameline07- Nombre de messages : 40
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Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
tu remplace le premier fait (souligné en gras dans ton texte) par : tu donnesDésolé, j'ai pas compris le sens Bertrand De La Nuée
le second par : il sort
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
O.K merci encore
Y a du boulot qui m'attend!
Y a du boulot qui m'attend!
jameline07- Nombre de messages : 40
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Date d'inscription : 31/05/2008
Re: Journal d'un assassin malgré lui (refondu)
Ha oui?! :-) (dit la genevoise contente que les matches se jouent désormais ailleurs...)jameline07 a écrit:(au fait, c'est l'Euro en ce moment)
Pas vraiment convaincue par ce début jameline. Je trouve qu'au niveau des temps, ça coince encore pas mal et que l'emploi du passé ne sert pas vraiment le récit. Ça lui donne un côté lourd et passéiste que tu n'arrives pas à dépasser, ça fige ton narrateur dans quelque chose de pas vraiment vivant. La vie, qui à mes yeux fait cruellement défaut à ce début.
Il faut garder à l'esprit que le narrateur est supposé s'exprimer avec recul, puisqu'il raconte "avant". Il devrait donc, je pense, réussir à s'extirper de cette narration trop descriptive et figée.
Avis perso, bien sûr!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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