De l'alcool jusqu'au soleil levant

[Alexis Christ Bukowski]

Voilà c'est la dernière nouvelle avant un bout de temps car il va falloir que je bouge un peu mon cul si je compte arriver en Argentine un jour... C'est totalement différent de mon autre Moscow's burning down. J'ai pris un risque, je pense, en écrivant ce truc ou du moins essayé d'expérimenter. C'est pas vraiment accessible, ponctuation déstructurée, voire absente... ça risque de déplaire à pas mal de monde mais si 19 années d'existence m'ont appris un quelque chose c'est que l'on apprend en expérimentant, se plantant et se relevant. Oh et j'ai plus fait attention à l'orthographe cette fois! Dernier truc je sais qu'il y en a qui vont me taxer ou penser du moins que je suis un petit con prétentieux. Voilà comme ça c'est dit pas besoin de se répéter!! Toutes les critiques constructives sont plus que bienvenues!



De l’alcool jusqu’au soleil levant

J’aimais ça. Boire. Apercevoir les étoiles les oublier. Me souvenir du monde. Dehors. Les voir gire sur le sol. Eux. Ivres. Le monde qui me traverse. Qui naît. Ivre. Les rayons qui transcendent l’océan, la baie, la ville, les verres. L’aube des temps. J’aimais ça. Boire. Voir l’aurore. Il fallait que je parte.

Ça faisait des mois que je n’avais pas approché une machine à écrire. Terrifié. Que je buvais chaque soir. Que je ne trouvais rien. Que je grimpais à Nob Hill pour redescendre à Chinatown. Je marchais jusqu’à apercevoir l’océan au détour d’une ruelle. Je pensais à l’autre coté. A l’Asie. Aux montagnes d’or. Terre d’opium de mystères. Je partais vers le port. J’abandonnais. Ça faisait des mois que je n’avais pas approché une feuille. Vierge. Que j’échouais dans les rues de San Francisco. Terrifié. Je pensais que la peur était pour eux. Les faibles. Pour ceux qui bradaient leur vie. Ceux qui avaient perdu leur âme. Faible. Ils m’ont eu. Je pouvais continuer. Boire avec Kerouac avec Ginsberg. Burroughs. Ivre. Ils m’avaient eu.

J’étais sur la route. J’avais traversé le Golden Gate. Vers le nord. Il fallait que je parte. Vers ces terres. Oubliées vierges. La ville n’était plus qu’un brasier. Je ne voyais rien. Devant moi les ténèbres. Je ne voyais rien. Il fallait que j’aille au bout. Peu importe. Il y avait quelque chose. Au cœur. Dans la noirceur. Je n’ai pas de mots. Ils disent Dieu. Ils disent. Lumière sens vie Satan mort espoir rédemption damnation. Je n’ai pas de mots. Je vais vers ce lieu qui porte tant de noms. Ce lieu dont on a oublié le nom.

« Je croyais tu comprends. Je n’ai jamais cru en rien. J’y croyais. Je ne vois aucun sens en la vie. Les autres moi. Rien. J’ai perdu le sens. Tu vois. Les mots. Je n’y crois pas. Des sons de l’encre. Je ne crois pas en les mots. Ils sont la seule chose qui ait un sens pour moi. Nous avons perdu notre âme. Je n’ai pas entendu le son de l’eau depuis une éternité. Ce n’est pas de l’encre qui va… Ni des sons qui. Non, ils ne peuvent rien extraire. Rien de nos profondeurs. Les gens ne les comprennent pas. Ils sont la seule chose qui ait encore un sens pour moi. Un gouffre tu vois. Je les hais car j’en ai besoin. Le langage est obsolète. Passé dogme tu comprends. Obscurantisme antique c’est le langage. Je leur ai donné ma vie. Je ne sais pas. Les montagnes me fascinent. La vie a comme disparu. Les Bruit les hurlements. Oui plus que ça silence. Plus que des sons éternels. Ceux qui ont toujours été là. Silhouettes immortelles. Celles qui nous survivront. J’ai abandonné tout espoir la première fois. Tu entends. La première fois que j’ai approché une machine à écrire. J’ai vu les mots agonisant vides. Je leur ai donné mon espoir. Ambition. C’est ce qu’ils m’ont donné. J’étais leur prophète. Je cherchais ce qu’on a perdu. Humanité ils disent. Je la cherchais. J’allais être le premier. J’étais né pour ça. J’allais l’extraire des abysses. J’allais l’extraire avec les mots. J’allais leur donner un sens. Je l’ai fait. Le chemin. La Lumière la voie. Je l’ai fait tu comprends. Rien n’a changé je leur ai tout donné. Le néant est mien. Les gens. Je leur ai apporté leurs abysses. J’ai trouvé le vide. Ils viennent. Ils sont là. Soir jour. Nuit après nuit. Ils veulent connaître. Plus beaucoup plus. Chaque fois. Ils boivent ils me parlent. Je bois plus à chaque fois. Je bois plus jusqu’à ce qu’ils tombent. Je ne peux plus l’approcher. Cette machine. Je les ai ressuscités. Ils m’ont abandonné. Les mots. J’ai peur. Tu m’écoutes j’ai vraiment peur. J’ai vu le fond. L’humanité. J’ai vu le gouffre. Rien ne mérite d’être aimé. Rien ne mérite d’être sauvé. Je reviens des profondeurs. Je suis l’évolution. Je suis la prochaine étape. Je l’emporterai avec moi. Ténèbres c’est ça tu vois. L’humanité prend fin avec moi. Une nouvelle race va s’éveiller des profondeurs. Elle saura ce que nous avons perdu. Je l’emporterai avec moi. »

J’aimais ça. L’eau la pluie. Le monde avait disparu. J’étais dans cette cabane. J’avais traversé les ténèbres. Cette cabane. C’est ce que j’ai trouvé. Les cieux s’écroulaient. Le ciel étouffait succombait s’effondrait les cieux. Sous son propre poids. Incapable non. Insupportable. Je pensais. Beaucoup sans relâche. Je ne savais pas pourquoi j’étais ici. Je ne savais pas pourquoi j’étais parti. Je regardais leurs larmes s’écouler sur la fenêtre. Je marchais. Je ne dormais pas. Je marchais. Je les voyais les arbres. Etres de l’ancien monde. Eternels. Ames de ce nouveau monde. J’avais pénétré dans une nouvelle ère.

« Elle a emporté le monde avec elle. Elle n’a laissé qu’un champ de ruines. Je croyais tant de choses. J’avais. Je possédais. Tu vois. Je tenais l’Humanité le monde entre mes mains. J’avais trouvé ce qu’ils cherchaient tu sais ce que leurs ancêtres cherchaient depuis que nous l’avons perdu. Elle est partie. J’ai bu. Je l’ai cherché. Profondément hypnotiquement. Aussi profond que j’ai pu. J’avais oublié. Les jours mois années gens océans semaines vie vide sens. Je la cherchais. J’ai… Oui c’est ça overdose. Deux fois. Je n’ai jamais cru en dieu ou Marx ou la bourse ou Lénine. Et la paix Nietzche et les armes ou Freud ou argent. Non jamais. Trois. C’était différent. J’étais né ce jour. Je croyais en Trois. Je savais qu’à la troisième. Juste une extinction. Oui la fin. Ou le commencement. Je ne sais pas qui sait ? Je ne pouvais encore mourir. Je pouvais aller plus loin. Il fallait que j’aille plus loin. Je pouvais trouver le secret. La vie. Celui-là. Elle m’avait emporté je savais que je pouvais le faire. Ma muse m’a quitté. Je n’ai plus peur de la mort depuis que mon père a essayé de me noyer dans le lavabo. J’étais terrifié. Je ne pouvais plus approcher la moindre machine. La moindre feuille. Ma mère avait emporté l’amour du monde avec elle. Disparue dans les ténèbres de l’horizon. J’y avais cru. L’horizon. Là-bas tu vois. J’ai traversé le monde. Transition. C’était ma vie. Transitoire. Je passais d’un pays à un autre. Autres villes autres gens autres bouteilles autres bars autres routes autres noms autres mots. J’oubliais les ruines le chaos. L’amour qu’elle avait gardé. Dissolu. Je marchais frénétiquement éperdument là bas. J’ai souillé chaque continent. Et l’horizon était là inchangé éternel. J’ai atterris de l’autre côté des ténèbres. Où les rues y plongent jusqu’à lui. Horizon. Je l’avais abandonné. Ici-bas à San Francisco tu la connais. Je n’y croyais plus je l’avais trouvé. Humanité. Je l’avais trouvé elle. Amour muse absolu. Je ne sais pas. Je n’aime pas beaucoup les mots. Je n’ai pas de nom à lui donner. Les gens. Ils étaient entre mes mains. Ils voulaient savoir. Prêts à tout. Ils la convoitaient la connaissance ma connaissance. Crois moi ils n’y a rien à aimer rien à sauver rien en eux. Je voulais aller plus profond. Je voulais les secrets. Chacun. Elle m’a laissé terrifié. Immobile impuissant. Elle a emporté le monde avec elle. »

J’aimais ça. Marcher. Dans ce monde vierge entre ces êtres éternels. Cette cabane. Elle était le dernier vestige de l’autre ère. Je regardais la lune jusqu’au soleil levant. J’allais jusqu’à la rivière. Jamais elle ne s’arrêtait. Les ombres noircissaient le ciel. Elle n’arrêtait pas. Je me souvenais. Ils disaient dieu. Pour les immortels. Pour ce qu’ils ne comprenaient pas. Ils voulaient tout comprendre et ils l’ont perdu. Ils ont disparu. Il n’y avait rien à comprendre ici. Les chosent étaient. Être. Ils l’avaient oublié. Ils avaient ils n’étaient plus. Personne n’a plus besoin de comprendre nous sommes. Nous n’avons plus ici. Nous sommes.

« Ils venaient chaque soir. Ils apportaient de l’alcool. Une fois on m’a apporté un cœur. Ils avaient égorgé un porc. Ils voulaient savoir. Soyez. Je leur disais ça je buvais. Le soleil se levait. N’ayez pas soyez. Ils n’écoutaient pas. Ils voulaient des mots. Juste des noms leurs chiffres. Ils voulaient le comprendre. L’abysse. On ne peut pas. Il n’y a rien d’exceptionnel en notre race. Rien de suffisant. On ne peut pas comprendre. L’abysse. On peut le voir le sentir. Observer. Ils étaient arrogants. Si arrogants. Ils en avaient perdu leurs yeux. Ils tombaient tous. J’étais le seul à voir l’univers renaître de ses cendres. De l’alcool jusqu’au soleil levant. Chaque nuit chaque aurore. C’était beau joli cool. Ils venaient ils me sortaient ça. Sympa vraiment cool. Ils ne savaient rien. Non ils ne voyaient rien. Je suis en enfer. Tu me vois. Ils ne voient pas ils lisent juste ça lire. Oui ils disent. C’est joli, c’est cool. Un hurlement des tréfonds de l’enfer. C’est ce qu’ils veulent comprendre soir après soir. C’est ce qu’ils lisent. Van Gogh. Il l’a fait aussi. Il a peint l’enfer. Tu vois. Ils appellent ça enfer. Ils ont toujours besoin de mots. Je te parle d’un lieu. Oui ce lieu presque immaculé. Rares sont ceux qui le foulent. Ils ne l’ont pas inventé. Arrogants. Leurs ancêtres non plus. Il était là. Il a survécu à l’ancienne ère. Il est là. Il est. Il n’a pas. Il est simplement purement. Ils n’ont aucune idée. Non aucune. De ce que je puise. De ce que je donne. Ils lisent ils viennent ils boivent ils s’écroulent ils disent. Oui ils disent ils ne font que ça. Ils ne voient pas ils ne sentent pas ils ont ils ne sont plus. Les mots me rongent tu comprends. Dans chaque librairie chaque salle je hurle. Je hurle des limbes. Ils applaudissent, ils rient, ils ne voient rien. Les mots m’ont infecté. »

Hier soir j’avais passé la nuit à boire avec Kerouac. Lui aussi gisait sur le sol comme les autres. Le temps étaient venu. Le temps de retourner dans cette ancienne ère. Le temps de participer à sa fin. Les rues de San Francisco plongeaient dans l’océan jusqu’à l’horizon. Le passé le futur. Ils étaient dans les cieux. Rien ne subsistera ici bas. Je voyais une pointe rouge surgir de la baie. Ils appelaient ça le Golden Gate. Je voyais cette vallée jonchée de collines escarpées se jetant dans l’océan. Ils appelaient ça Manhattan. Cette baie disparaîtra. Ces collines s’évanouiront. Les cieux. Ils transcendent les ères. Ils disent éternel. Ils disent dieu. Ils ne le voient pas. Les cieux survivants. Témoins du passé. La seule éternité que l’on puisse voire ici bas. J’ai laissé quelque chose dans l’autre ère. J’ai continué à descendre. J’ai dépassé les abysses. J’ai hurlé de plus loin que les enfers. Bien plus loin. Ils n’avaient plus de noms pour ça. Ils continuaient à venir. Ils voulaient savoir. Encore. Ils ne tenaient pas. Ivre. Lorsque le monde renaissait. Ils s’écoulaient avec les ombres. La lune les emportait dans sa chute. Ils gisaient. Et j’étais là. Seul. J’attends. Seul. La fin de ces temps. Car c’est tout ce qui me reste ici. De l’alcool jusqu’au soleil levant.

[maniak']

Désolé. J'ai décroché au troisième paragraphe. Probablement à cause du fait que ça ne raconte rien d'autre que des états d'âmes. Ou peut-être à cause du style. J'en sais rien.

C'est pas mal pourtant. Je trouve que tu as du talent. Mais bon, c'est pas mon truc.

[Invité]

Ce que je reprocherais à ce texte c'est de souffrir de verbalisme, d'utiliser les mots pour eux-mêmes sans vrai but, sans réel enchaînement entre les idées, et ça, ça me gêne bien plus que les phrases soi-disant destructurées, parce qu'on a le sentiment d'errer, de ne lire que des mots dont on ne sait pas ce qu'ils cherchent à faire. Malgré tout, ce texte ne me déplaît pas, sans doute à cause de ses références qui me parlent. Et puis le début, jusqu'aux premiers guillemets est vraiment très bon.

[Gobu]

Bon d'accord, t'es sans doute un petit con prétentieux, et alors ? La prétention, c'est pas un défaut, c'est un moteur. Faut se montrer à la hauteur. De ses.

Quant à la connerie, non seulement c'est pas un obstacle à l'écriture, mais c'est même une nécessité. C'est vrai, quoi, faut être con pour aligner bêtement des mots alors qu'il y a mille et mille choses plus attrayantes de par ce monde. Faire l'amour, par exemple, ou la cuisine (ce qui peut revenir au même, pas vrai Chef PW ?) écouter le chant des oiseaux le babil de la mer, jouer avec son chien faire ronronner son chat ou bien encore faire pleurer d'harmonie les cordes de sa guitare, enfin tout sauf transpirer sur son clavier à se débattre avec des mots. Faut être con pour oser écrire. Mais on sait bien depuis Audiard que les cons ça ose tout et que c'est même à ça qu'on les reconnaît.

Seulement voilà, sur ce forum, on est tous aussi cons que toi. Au moins. Et prétentieux, s'il te plaît, n'en doute pas. Alors trêve de vantardises et revenons à l'essentiel.

Tes mots. Beaucoup de mots, une avalanche de mots une cataracte de mots un geyser de mots, roulant pêle-même des pépites et des épluchures, des gemmes et des scories, des perles fines et du strass. Des références presque bibliques, ah dis donc boire avec Kérouac, se défoncer avec Ginsberg, frôler l'overdose avec Burroughs ! C'est pas de la petite bière, si j'ose dire (et j'ose, c'est à ça qu'on me) Et pourquoi pas se mettre minable et se foutre sur la gueule avec Bukowski (j'l'ai pas vu passer, celui-là, mais il doit sûrement traîner sa gueule de bois dans les parages) tant qu'on y est ? Bon il cogne fort, le vieux Buk, mais les bleus, justement, c'est comme la gueule de bois : c'est soluble dans l'alcool.

Continue. A biberonner avec les poètes de la cuite, à te péter la ruche avec les baladins de l'extase, à te rouler dans le caniveau avec les illuminés de la déglingue, et surtout surtout continue à te bagarrer comme tu fais avec ces putains de mots, des deux pieds des deux poings de toute la tripaille, les mots c'est coriace, quand tu crois tous les avoir envoyés au tapis, t'as déjà la relève qui se pointe, faut une santé de fer pour cette castagne-là et je crois que tu l'as, alors cogne cogne et cogne encore, il en sortira bien quelque chose. T'as tout ce qu'il faut pour ça : la connerie, la prétention et du talent.

Et si t'arrives en Argentine, n'oublie pas de vider une bonne bouteille de vin (ils en font de l'excellent) sur la tombe de Borgès. Un grand connard prétentieux aussi.

[Mano]

Oui, je ne sais pas d'où tu pars mais si c'est de France t'as qu'à suivre la N10, elle part de Paris, va vers l'ouest et puis le sud, traverse les Pyrénées, continue jusqu'au Portugal et de là traverse au Brésil. Après c'est tout droit vers le sud, direction la terre de feu. C'est pas moi qui le dit c'est Blaise Cendrars. Celui là aussi tu peux boire un coup avec. Pour ce qui est de lui serrer la pogne ce sera une autre histoire.

[Alexis Christ Bukowski]

je suis agéablement surpris... si on peut dire. Je m'attendais à un peloton d'éxecution et je trouve une main tendue... Ouai maniak je comprends que tu ais laché j'en aurais certainement fait autant quelques mois plus tôt. Tu devrais te renseigner sur A rebours de Huysmans. Imagine 300 400 pages d'erances mentales, tu vas adorer!!! Merci pour le truc du talent!
Island je suis content que tu te sois sentis errer à travers mes lignes. Que tu te sois noyer sous mes mots. C'est cette impressions que je recherche ou en quelque sorte du moins... Car le fond c'est peu être cette homme errant à travers la forêt, parlant, seul parlant encore, ne faisant que ça. Sa perdition, sa lutte sans fin avec les mots, avec lui même, avec les autres. Toutes ses choses qui le hantent qui l'ont entrainé ici à déblatérer des choses qui prennent du sens pour certains, qui restent hermétiques pour d'autres.
Gobu j'ai beaucoup aimé ton commentaire alcoolisé, ça sent le demi siècle d'exprérience derrière toi! Continue á être con et prétentieux malgrès le temps qui passe. Notre corps pourrit de toute façcon s'il y a quelque chose qui peut nous sauver ce doit être les quelques fragments d'esprit, de cerveaux appelez ça comme vous voulez qu'il nous reste!!
je penserai à toi en buvant en buvant sur la dernière demeure de Borgès! Et merci pour pour la dernière phrase.T'as tout ce qu'il faut pour ça : la connerie, la prétention et du talent. Ça m'a fait plaisir...
Hey Mano j'irai prendre quelques pintes à ta santé avec Cendrars!

Si d'autres ont des insultes, des critiques ou autres commentaires étranges... usez de votre libertée d'expression!

[Lucy]

Okay, bon. Je serais tentée de dire que j'ai décroché. C'est facile avec moi. M'arrive de lire un truc puis de partir à imaginer une histoire parallèle à celle que je lis. Concentration : zéro.
J'ai pensé Duras et je m'explique :
" J'aimais ça. L'eau la pluie. ", " Sous son propre poids. Incapable non. Insupportable. ", " Je l'ai fait. Le chemin. La lumière la voie. ", etc,...
Les phrases courtes, nominales, martelées. J'aime ça. J'ai utilisé.
Sur la longueur, c'est chaud. Le texte est difficile à suivre, on le termine à bout de souffle sur un dernier paragraphe qui jaillit de tout ça comme une bulle de champagne qui remonte en surface - on se saoule avec ce qu'on peut. Pas vrai ?
J'aime les phrases courtes quand elles flirtent tout doux avec la mise en page ; plus de blancs, en gros. Des paragraphes plus aérés.
C'est vrai que quand on boit, on tient, parfois, des discours space. J'en ai un, parfois, quand je parle avec lui, j'ai l'impression d'avoir JCVD face à moi. Alors, c'est crédible avec ton thème.
Le ton, maintenant, sonne monocorde et enragé. Je ne sais pas si les deux vont de paire mais je n'ai pu respirer qu'à la fin, sur le dernier paragraphe.
Déroutant mais plutôt pas mal.

[Alexis Christ Bukowski]

Duras...hum... intéressant. J'ai adoré un barrage contre le pacifique et beaucoup aimé l'amant. mais un barrage est bien supérieur. Ouai elle a dû hanté mon inconscient. Hum... Duras...

[Halicante]

Merci pour ton texte. Je l’ai bu jusqu’à la lie. J’aime quand ça vient des tripes.

[Alexis Christ Bukowski]

heu... de rien, de rien Halicante tout le plaisir est pour moi!

[Sahkti]

Heu... juste une info perso que je demande... la tombe de Borgès, elle est à Genève, au Cimetière des Rois. Il y en a une autre? Juste une stèle je suppose en Argentine, alors.

[Gobu]

Heu... juste une info perso que je demande... la tombe de Borgès, elle est à Genève, au Cimetière des Rois. Il y en a une autre? Juste une stèle je suppose en Argentine, alors.

J'en sais rien : je suis jamais allé en Argentine. Mais il doit bien y avoir une stèle ou un monument ou quelque chose d'approchant au pied duquel boire un coup à la santé de ce bon vieux Jorge-Luis...

[mentor]

chapeau nouveau Buko ! ;-)
j'aime beaucoup
tu sais, j'ai lu du début à la fin en me faisant une réflexion : c'est comme si tu avais véritablement pris une cuite d'anthologie et que tu avais sur toi ce jour là un petit mp3-dictaphone et que tu aies eu le réflexe de l'enclencher pour enregistrer tous tes délires verbaux.
parce que c'est sûr, le lendemain et après aussi, tu aurais été bien incapable de te rappeler tout ça, tout en te disant que, c'est certain, ce jour-là tu avais déblatéré des trucs géniaux. Tu comprends.
Je dis ça parce que ça m'est arrivé au moins une fois. De me cuiter bien grave. Et d'être certain après dégrisement, d'avoir marmonné des vérités profondes pendant des heures. Et hélas de n'en avoir plus trace.
Et depuis, j'ai toujours un mini-dictaphone "mp-man" en poche.
Et depuis, j'ai plus jamais cuité comme ça... :-)))
Encore bravo !

[Alexis Christ Bukowski]

Merci beaucoup Mentor...hum cette nuit là j'étais sobre, je supose que l'alcool finit par laisser ses traces dans l'esprit.... si quelqu'un à d'autre truc à dire...

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