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Une autre chronique de la misère ordinaire...

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Charles
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maniak'
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Une autre chronique de la misère ordinaire... Empty Une autre chronique de la misère ordinaire...

Message  maniak' Mar 24 Juin 2008 - 11:04

Je n’aime pas les tribunaux. Je n’aime pas les commissariats non plus. Et ça ne date pas d’hier, ni même d’avant-hier. Non. Je crois que ça date du début de l’année 1997. Je ne me souviens pas de la date exacte, mais je n’étais pas bien vieux dans la boite. Moins de six mois c’est sûr.

A cette époque j’avais pris mon magasinier en flagrant délit de détournement de matière première. Plainte, enquête de police, interrogatoire… La totale. Et je peux vous dire que les flics de B… ressemblent plus à Hannibal le cannibale qu’à Julie Lescaut.

Je vous passe la déco des locaux de la P.J., les murs décrépis, les types menottés qui attendent en sanglotant, les passages à tabacs en live,… et la colère contre ledit magasinier qui ne vous a pas laissé le choix et par la faute de qui vous êtes assis là, sur un banc de bois, seul étranger et donc objet de la curiosité générale, à attendre le bon vouloir d’un inspecteur à la mine patibulaire censé s’occuper de prendre votre déposition.

Je ne vous raconte pas non plus la confrontation avec le mis en cause, la trouille qui le fait bafouiller et la nausée qui vous prend. Parce que le gars a beau être un fieffé voleur, c’est quand même un type avec qui vous avez travaillé six mois et avec qui vous vous êtes plutôt bien entendu finalement.

A ce moment là, vous vous dîtes que, s’il reconnaissait sa faute, il y aurait peut-être encore moyen de s’arrêter là. Moi, qu’il aille en taule, ce n’était pas mon objectif. Il m’aurait donné sa démission ça aurait été suffisant.

Mais bon voila, il a nié. Malgré la tonne de matière planquée en sacs sous les déchets qu’il s’apprêtait à faire évacuer, malgré le fait qu’il ait été le seul à pouvoir sortir la came du magasin, malgré qu’il n’y ait pas le moindre doute quant à sa culpabilité… Pas moyen de faire marche arrière.

Faut-il que je vous parle du tribunal ? De cette salle lugubre dans laquelle vous êtes assis à attendre qu’arrivent le juge et le procureur ? De la brochette de jeunes gars menottés les uns aux autres qu’on a parqué au fond, voleurs à la tire ou petit dealers ? De ma déposition en arabe alors que j’ai la certitude que la moindre erreur de langage pourrait se retourner contre moi ? Non n’est-ce pas ? Je suis certain que ceux qui ont réussi à lire jusqu’ici imaginent très bien.

Depuis, à chaque fois que je mets les pieds au tribunal de B…. j’ai une sale impression. Parce que, … parce que c’est comme ça... Ça me fait peur voila.

Tout ça pour vous dire que non, je n’aime pas les tribunaux.

Le tribunal de S…, capitale de la province, lui, je connaissais moins. Bâtiment plus moderne, plus récent, plus propre aussi. Je n’avais eu à y traiter qu’une affaire de licenciement en 2001 ou 2002. Et on a beau dire, dans ce genre de cas, c’est juste une question d’argent. Il n’y a pas de risque de voir quelqu’un se retrouver soudainement avec des bracelets aux poignets. C’est moins stressant.

Et puis, une nuit, en fin d’année dernière, quelqu’un s’est introduit dans nos bureaux et a emporté un PC portable flambant neuf. Celui de mon assistante en fait.

Donc, rebelote… Plainte contre X, enquête policière, P.J. de B… un mis en cause et transfert du dossier au tribunal de S….

Il y a des trucs auxquels on ne se fait pas. On s’endurcit un peu, on fait comme si. Mais vraiment, il y a des trucs…

On arrive donc au tribunal de S… en provenance directe de la P.J. de B…. Chacun fait sa déclaration à une dame qui doit être l’un des adjoints au procureur. Et puis on nous explique que celui-ci va interroger tout le monde en tête à tête et principalement le mis en cause et moi-même. Ça ne m’inquiète pas outre mesure. Ça je sais faire. En plus, en tant qu’étranger, le fait de parler l’arabe me fait systématiquement marquer des points. D’ailleurs, si j’en parle là, c’est juste pour décrire un peu l’ambiance.

Et, puisqu’on en parle de l’ambiance, le suspect à l’air nettement moins à l’aise que moi. Il faut dire qu’il a droit à un traitement particulier. Alors que nous attendons, mon chef de production, notre principal témoin et moi-même, assis sur des bancs dans un couloir du sous-sol, lui est enfermé derrière une porte métallique (de type « midnight express ») qui traumatiserait n’importe quel petit cadre en costard cravate de bonne éducation et bien propre sur lui. C’est pile mon profil. Alors non, je ne me sens pas très bien dans mes bottes à l’instant dont je vous parle.

A intervalles réguliers des flics en uniforme arrivent avec des chapelets de menottes, cognent à ladite porte et disparaissent à nos yeux. En fait, d’après ce que nous explique le planton, ce qu’il y a de l’autre côté du battant, c’est une espèce d’antichambre de la prison de la province de S… Un genre de salle d’attente. Le procureur a probablement décidé d’impressionner notre gars en le jetant là-dedans un moment. Histoire de lui montrer ce qu’il risque.

J’imagine l’état d’esprit des types là-derrière. Il doivent bien se douter qu’une fois qu’on est arrivé là, il n’y a plus moyen de faire marche arrière. A part notre bonhomme, qui subit une mise en condition, tous les autres sont en partance pour la tristement célèbre maison d’arrêt de S…

Bon. Tout ce qui précède c’était juste pour en arriver là. Pour vous poser un peu l’ambiance au moment où le planton nous demande de ne pas rester trop près de la fameuse porte, de reculer vers le fond du couloir parce qu’il va y avoir un départ de prisonniers pour Disneyland version province de S… C’était pour ça les chapelets de menottes.

Nous attendons donc, assis dans ce couloir glacé, sur des bancs délabrés, dans les sous-sols du tribunal, l’air détendu. Nous sommes censés être des hommes. Des vrais. Des pas impressionnables. Enfin pas trop.

Au bout du couloir, une dizaine de marches grimpent tout droit vers un étroit palier. A gauche, une petite pièce qui doit servir tout à la fois de bureau, de poste de garde et de vestiaires pour les fonctionnaires, à droite, une cour intérieure dans laquelle j’imagine que sont stationnés les fourgons cellulaires : la porte d’embarquement pour le pays des matons.

Deux policiers en uniforme se sont postés de part et d’autre du battant métallique qui s’ouvre bruyamment. Commence alors un défilé que je ne suis pas près d’oublier.

Les prisonniers sont jeunes, entre dix-sept et vingt-cinq ans peut-être, habillés à l’européenne pour la plupart. Ils ont tous en commun cette tension qui se lit sur leur visage et qu’ils essaient de masquer de leur mieux. Des gamins qui vont se retrouver soudainement dans un monde sans pitié et dans lequel, ils le savent, ils seront des proies, des victimes potentielles. Ils s’appliquent donc à montrer leur détermination sous le regard blasé des deux policiers pour qui tout cela n’est qu’une routine qu’ils exécutent de façon régulière deux fois par semaine.

Menottés en binômes les uns aux autres, ils attendent docilement qu’on leur fasse signe d’avancer par groupe de six, marchent jusqu’à l’escalier qu’ils gravissent jusqu’au palier avant de tourner à droite et de disparaître à nos yeux par la porte donnant sur la cour.

C’est marrant cette curiosité morbide qu’on a tous en nous. Un peu comme quand on arrive sur les lieux d’un accident de circulation et qu’on ne peut pas s’empêcher d’emmagasiner des images choquantes. Ici des traces de sang sur le macadam, là un corps allongé sous un drap… Je ne pense pas que ça fasse de nous des personnes mauvaises. C’est comme ça. C’est tout. Nous sommes des charognards,… pour la plupart.

Je n’échappe pas à la règle. Malgré mon malaise, je dévisage ces pauvres gars les uns après les autres. Cet adolescent à la casquette de toile rouge, qu’a-t-il bien pu faire pour se retrouver là. Vol ? Agression ? Trafique de drogue ? Peut-être même qu’il n’a rien fait du tout non ? Allez savoir.

Certains ont encore des visages d’enfant. Je me demande comment ils vont survivre à ce qui les attend. Je n’ose pas l’imaginer. Qu’ils soient coupables ou pas n’y change rien d’ailleurs. Personne ne devrait avoir à se retrouver dans une telle situation.

J’essaie de lire dans leurs yeux. Sont-ils conscients de ce qui les a amenés là ? Ou sont-ils simplement préoccupés de paraître plus durs qu’ils ne le sont probablement ? De se protéger des autres…

Quoi qu’il en soit, lorsque le dernier groupe disparaît au sommet de l’escalier, je suis soulagé que ce soit fini. La misère humaine, c’est tout sauf facile à regarder en face.

Malheureusement, il y a des jours où, la misère humaine justement, elle vous prend aux tripes et décide ne plus vous lâcher.

C’est au moment où nous pensons que la porte va se refermer définitivement qu’ils apparaissent entre les deux policiers. Elle doit avoir la quarantaine, peut-être un peu plus. Elle porte un foulard noué dans les cheveux et une djellaba de couleur foncée. Une femme mince, presque maigre, aux pieds chaussés de sandales en plastique.

Je ne me souviens pas de son visage parce que je ne l’ai pas beaucoup regardée. Non, mon attention s’est tout de suite fixée sur lui : ce petit garçon de quatre ou cinq ans qu’elle tient par la main et qui attend sagement aux côtés de sa maman.

Comment des trucs pareils peuvent-ils arriver ? Comment un gosse de cet âge peut-il se retrouver là, à accompagner sa mère quasiment jusqu’au fourgon cellulaire ? Je suppose que ce n’est pas très légal mais qu’on a accordé une faveur à cette pauvre femme. Quelques instants avec son fils juste avant d’embarquer pour la prison.

Alors qu’elle s’engage dans le couloir, le planton nous explique qu’elle est là pour avoir vendu de l’alcool sans licence, probablement des bouteilles de contrebande venues du Nord. Elle n’en a certainement pris que pour quelques mois. Une peine légère.

Mais ce n’est pas le plus important. Non. Le plus important, c’est cette femme en uniforme qui est sortie du bureau en haut de l’escalier et qui prend doucement le gosse par la main au moment où il passe devant elle. Le plus important, c’est le gamin qui se cabre quand il comprend que sa maman s’en va sans lui et qui hurle à pleins poumons. L’expression de dépit sur le visage de cette mère qui ne peut même pas consoler son enfant…

Tout ça n’a duré que quelques minutes. Le gosse a été emmené très vite et nous ne l’entendons plus. La femme, elle aussi, a disparu. Et nous restons là, silencieux, dans ce couloir de merde, la tête basse.

Il faut que je sorte d’ici…
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Message  maniak' Mar 24 Juin 2008 - 11:14

Est-ce que quelqu'un peut corriger le titre ? "ordinaire" au lieu de"ordianire"...

Merci.
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Message  Mano Mar 24 Juin 2008 - 11:27

Merci Maniak.

Un peu brut de décoffrage mais terriblement efficace.
J'ai un ami qui habitait Bamako. Il avait monté son usine de sandales à partir de plastiques de récupération. Il était étrangers là bas - franco-algérien - et il me raccontait souvent des histoires du quotidien, de son quotidien. Il est mort d'une AVC il y a 5 ans déjà. Il me manque même si on était loin. Tu as ce genre de vérité brute à dire qui déplace un peu les perspectives tellement convenues que nous avons par ici. D'aucuns pourront me dire que les prisons et les tribunaux ici c'est pareil. Sûrement. Mais combien d'entre nous pour l'écrire avec cette franchise ? Cette liberté ? C'est ça aussi d'être étranger ailleurs, une certaine liberté de s'inventer. C'est pour ça aussi que j'aime bien les textes de Panasonic parce que lui il est étranger chez nous, ou il l'a été.

Bref.

Merci Maniak.
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Message  Sahkti Mar 24 Juin 2008 - 11:45

maniak' a écrit:Est-ce que quelqu'un peut corriger le titre ? "ordinaire" au lieu de"ordianire"...
Merci.
voui!
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Message  Charles Mar 24 Juin 2008 - 11:46

Bordel .... je ne sais pas si l'anecdote fait partie de ton vécu, de toute façon, peu importe puisqu'elle est sonne véritablement réelle ... Ca ne m'étonne pas que le narrateur l'ai figé dans sa mémoire. Je crois que je garderais longtemps en mémoire une telle scène ... Le malheur chez les grands, c'est déjà dur mais avec les enfants, je ne supporte pas, je me disloque sur place ...

Je me souviens d'un jour où un petit gosse pleurait toutes les larmes de son corps à l'accueil d'un supermarché, il attendait sa mère, il s'était perdu ... je n'ai pas pû partir avant de voir les retrouvailles, avant de voir s'il allait mieux ... sans ça, ça m'aurait poursuivi toute la journée. Alors, la scène que tu décris ...

Bref, tout ça pour dire que ton texte fonctionne bien. Peut être juste une réserve sur le fait qu'il y ait 2 passages différents aux tribunaux. me semble que ce serait meilleur en modifiant la trame et en concentrant le tout sur un seul passage. Le voleur de matériaux pourrait être l'affaire précédente ou je ne sais pas ... Une chose que je trouve bien sur ton texte, c'est que tout en nous racontant une histoire, il nous amène à réfléchir, il pose de vrais questions sur le système judiciaire sans asséner de réponses toutes faites comme pourrait le faire un essai sur le sujet. et ça, j'aime beaucoup ... A faire lire aux adeptes des comparutions immédiates et du tout carcéral ...
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Message  Invité Mar 24 Juin 2008 - 11:52

Un très très beau texte déchirant.


C'est déplacé, mais je me permets 2 remarques sur l'expression :
malgré qu’il n’y ait pas le moindre
"malgré que" est lourd, pourquoi ne pas essayer "bien que" ? Ou alors, comme dans le début de la même phrase, utiliser juste "malgré" + groupe nominal
Trafique de drogue
=> trafic

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Message  maniak' Mar 24 Juin 2008 - 13:05

Oui, c'est du vécu. Une p... de journée dont on se souvient.

Island, une critique constructive, à mon avis, ce n'est jamais déplacé. Pour le "bien que" en lieu et place de "malgré" je ne le sens pas. Tout simplement. C'est trop léché je trouve.

Pour trafic, le pire c'est qu'au départ je l'avais écrit comme ça et que j'ai corrigé ensuite...

Sinon, ce texte n'a pas la prétention de dénoncer quoi que ce soit, de faire le procès de la justice ou du système... Simplement j'étais là... et j'aurais préféré ne pas y être.

Merci de m'avoir lu.
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Message  Charles Mar 24 Juin 2008 - 13:15

[quote="maniak'"]Sinon, ce texte n'a pas la prétention de dénoncer quoi que ce soit, de faire le procès de la justice ou du système... [quote]

Justement, c'est en cela qu'il est efficace et porteur. Il témoigne d'une réalité qui n'est pas discutable et qui interpelle ...
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Message  gunter Mar 24 Juin 2008 - 14:06

Très beau texte. La fin déchirante est très bien amenée. Tout se passe vite, ça accroit l'intensité.

Island, une critique constructive, à mon avis, ce n'est jamais déplacé. Pour le "bien que" en lieu et place de "malgré" je ne le sens pas. Tout simplement. C'est trop léché je trouve.
Sinon tu as 'nonobstant' =)
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Message  Charles Mar 24 Juin 2008 - 14:12

malgré qu’il n’y ait pas le moindre doute quant à sa culpabilité…

ou

malgré la certitude de sa culpabilité…

ce qui permet de garde les reprises de "malgré" dans ta phrase
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Message  Anne Veillac Mar 24 Juin 2008 - 19:47

Je suis désolée, je ne vais pas être aussi positive que les autres.
J'aime bien ton style, le texte est bien écrit, mais je n'ai pas réussi à croire à cette histoire. J'ai lu après que c'était du vécu. Ce n'est pas l'impression que j'ai eue. Peut-être à cause des flics qui ressemblent à Hannibal. Ca commence peut-être un peu trop fort. Pour que ce texte soit plus efficace, il faudrait peut-être qu'il soit plus nuancé. En tout cas pour moi.
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Message  apoutsiak Mar 24 Juin 2008 - 19:49

.

Un peu déçu, par ce texte. Il est loin d'être inintéressant, mais il est intéressant comme un documentaire TV, on dirait une voix off. Alors oui, on voit bien les images, c'est réussi, en un sens, mais pas très littéraire. On fait toute la marche avec le narrateur, mais tous les autres sont filmés, un tribunal, puis l'autre, une suite de mouvements et de regards, pas de relations, pas de liens véritables entre lui et les autres. Mais, je le répète, un bon docu.
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Message  Alexis Christ Bukowski Mer 25 Juin 2008 - 0:38

J'ai bien aimé le texte, réel, brute, direct. Peu être faudrait il travailler le style, peu être pas, je ne suis pas très sûr.Ça prend au tripes, peu être que les émotions seraient à creuser un peu plus profondément. J'ai vu les policiers marocains dans Babel, pas très cool en effet... "si tu ments je reviens pour te couper les couilles" et ça c'est le plus soft... j'ai vu des flics trainer un type qui s'étais pendu, au Guatemala, jusqu'à leur pick up. La réalité dépasse la fiction... Croyez moi... A+
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Message  maniak' Mer 25 Juin 2008 - 11:45

Anne, ne sois pas désolée. On ne peut pas plaire à tout le monde. Mais bon, j'y peux pas grand chose si les flics de B... ressemblent à Hannibal. Je peux te dire que j'ai fait soft par rapport à ce que j'ai vu. J'aurais pu parler du passage à tabac d'un voleur à la tire qui ne devait pas avoir plus de 15 ans, un bracelet au poignet et l'autre à la cheville. Mais bon, c'est vrai que je trouve moi-même que ce texte manque un peu de cohérence et je reconnais que j'aurais peut-être pu y mettre plus de formes.

Apoutsiak, j'aurais aimé pouvoir écrire que j'ai consolé le gamin, ou que j'ai eu une idée géniale qui a influencé le cours des choses. Mais la vérité c'est que je suis resté assis sur mon cul, impuissant. Donc oui, c'est une espèce de témoignage. Même pas. C'est une purge.

Alex, le style j'y attache peu d'importance. Ce qui compte pour moi c'est avant tout de raconter une histoire et d'intéresser le lecteur. Quelques fois ça marche, quelque fois pas. Pour ce qui est des flics ici, c'est vrai qu'ils sont rugueux, mais bon, c'est en train de changer.

Merci à tous en tous cas de m'avoir lu et commenté.

PS : L'intrigue de Babel ne tient pas la route. Le japonais n'aurait jamais pu repartir sans son flingue. On l'aurait forcément bloqué à la douane. Je peux vous dire qu'on rigole pas avec ce genre de choses ici.
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Message  Invité Mer 25 Juin 2008 - 16:11

Je n'ai pas été au bout, je déteste les flics et l'armée, même si c'est toi qui le raconte bien. je reste au loin de tout ça, surtout en ce moment.
En un quart de poil de seconde j'ai aperçu que tu as dis que c'est du vécu: bien. C'est bien de s'exposer.

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