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18, rue P.C.D.

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Lucy
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Message  Lucy Jeu 26 Juin 2008 - 5:50

Il a suffit d’un bout de papier sorti d’une vieille chemise cartonnée. On fait un peu de rangement et, parfois, pas tout le temps, on tombe sur un trésor. La feuille à dessin est légèrement jaunie, le trait naïf, hésitant. On reconnaît, quand même, les détails de la façade : le haut mur de pierre, les fenêtres de la cuisine, au rez-de-chaussée, et de la chambre, à l’étage, ainsi que le petit bâtiment de bois blanc accroché à cette maison qui semble trop grande pour lui. On voit un morceau de rhododendron fichtrement mal dessiné orner la pelouse du jardin, tandis que le petit trou au bas de la porte d’entrée et le numéro « 18 », facilement reconnaissables, viennent parachever le tableau.

Tiens, je ferme les yeux pour y retourner, chez elle. Chez mamie.

D’abord, il faut entrer dans la cour et marcher sur les graviers. Sur la droite, une autre bâtisse, celle du voisin. À main gauche, le jardin. Il devait être beau du temps du grand-père. Il y passait, paraît-il, ses journées libres à créer de nouvelles variétés de plantes, à entretenir ses fleurs, ses parterres. Il se trouvait là, encore, en cette veille de Pâques quand il s’était senti fatigué et qu’il avait décidé d’aller se reposer, un peu, sur son lit. Il avait quarante-sept ans. De lui, il reste les souvenirs de maman, le cadran brisé d’une montre, un portefeuille, ses papiers de l’armée, quelques photographies.

Voilà la porte d’entrée. Elle est blanche, d’un blanc cassé. Elle est minuscule. Il y a un trou, au bas de la porte, côté poignée. Il n’a jamais été colmaté. Passé la porte, on entre dans un petit carré vide. On bifurque sur la gauche, pour pouvoir entrer dans la maison par la cuisine. La grande table en pin clair est là, devant le buffet taillé dans le même bois. Sous la fenêtre, face à la table, la machine à laver et le lave-vaisselle servent de repaires aux chats. Dans l’angle du mur, le lavabo. J’y faisais ma toilette avec un petit gant rose, vert et blanc et un savon « Luxe » ou « Camay ». Ça, c’était pour la toilette du matin. Le bain du soir, ça se passait ailleurs. Près du lavabo, je tourne une nouvelle fois la tête pour apercevoir à l’autre bout de la pièce, près du frigo, le meuble blanc et brun dans lequel mamie rangeait ses produits de beauté. Elle aimait les belles savonnettes, celles qu’on achetait dans les grands magasins et qui embaumaient le magnolia, le chèvrefeuille ou le vétiver. On avait retrouvé de la brillantine, dans ce meuble. De la brillantine et un vieux tube de « Pento ». Le grand-père mettait ça chaque matin sur ses cheveux avant de coiffer son béret. Le chapeau laissait son emprunte sur sa coiffure, un cercle bien seyant qui était effacé au soir, au moment du shampoing et qui venait reprendre sa place, le lendemain, après lustrage.
Où diriger mes pas, à présent ? Vers le salon, les chambres ? Arrivée au pied des marches, il est difficile de ne pas monter. L’escalier est raide mais ça en valait la peine. C’est cette odeur qui flotte dans l’air. Le parfum de l’enfance.
Tiens, sur la droite, voilà la petite chambre bleue. Le lit, étroit, craque sous mon poids. Il craque, ne grince pas. Je sursaute. La chatte m’a fait peur. Quelle idée, aussi, de sauter sur le matelas quand je me croyais seule. Elle est toujours aussi jolie. La petite bête blanche et grise se roule en boule contre ma cuisse et se laisse flatter. Elle ne tarde pas à ronronner et je sens que je vais m’assoupir. Ce n’est pas le moment. D’un pas décidé, je me dirige vers la fenêtre pour embrasser du regard les quelques maisons du quartier ouvrier où ma mère a dit avoir vécu les plus belles années de sa vie. Il n’y a personne, dans la rue. Les gens doivent être occupés ailleurs. Un bruit mat me fait tourner la tête. Je vois la chatte disparaître par la porte laissée ouverte. Je me décide à la suivre.
J’entre dans la chambre de ma grand-mère, seule à nouveau. La Vénus de Botticelli trône telle la déesse qu’elle est, sur le manteau de la cheminée. Peu de fioritures, peu de bibelots. Mamie n’est pas conservatrice. N’est qu’à voir la manière dont elle s’est débarrassée des affaires du grand-père. Donné les harmonicas, le vélo, les outils. Il est des petits malins qui savent se rendre utiles pour se faire payer en nature et, ainsi, emporter avec eux des souvenirs qui ne leur appartiennent pas. Dans la penderie, peu de robes, mais que du beau. Elle était élégante et aimait se faire belle mais dans la vie de tous les jours, c’était la blouse sa tenue de prédilection. Le coffret à bijoux contient quelques broches, bouches d’oreilles et colliers. Sa chaîne en or enserre mon cou, pèse de tout son poids. J’abandonne les chambres et descends l’escalier.
Délaissant la cave, je passe un moment au salon. Le canapé porte encore les stigmates des caresses félines dont il a été la victime. Sourire aux lèvres, je m’attarde sur la table basse en merisier, complices de nos soirées passées à manger des bonbons devant la télévision. Le dentiste s’en souvient encore.
Laissons-là la visite guidée ! Je me fais l’impression de vous faire visiter une maison à vendre. Puis, les souvenirs, ça s’achète pas.

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Message  Lucy Jeu 26 Juin 2008 - 5:51

Parfois, maman me laissait au 18 rue P.C.D. pour la journée, les mercredis. Elle m’accompagnait de bonne heure, le matin, et venait me récupérer, son ouvrage fini, en fin d’après-midi. Il y a eu la période des midi quand, allergique au régime alimentaire qu’on nous proposait à la cantine, j’allais manger chez ma grand-mère maternelle. Je me souviens que je la faisais courir dans la petite rue Godefoy quand elle me raccompagnait à l’école : une véritable caisse de résonance, cette ruelle. L’odeur de goudron qui la caractérisait embaume encore l’air des années après. Je ne cours plus en me plaisant à entendre le bruit de mes souliers plats claquer comme sur un plancher, mais j’entends encore le crescendo, decrescendo répondre en écho à mes talons hauts.
La petite rue Godefoy, j’aimais particulièrement l’emprunter pour me rendre en classe. C’était la rue de l’école. Du moins, c’était ce que je pensais. Devenue un peu meilleure en orthographe et lecture à l’issue de mon année de CE1, j’avais eu la déconfiture de réaliser que cette rue n’était pas dédiée à ma maîtresse, Mme Godefroy, mais bien à un illustre inconnu. Puis, il y a eu la période où je descendais de l’autobus, de retour du collège, le sac sur l’épaule, histoire de faire comme les autres – une épaule, pas les deux ! – et où je venais passer un moment avant de rentrer.
- Bonjour, mamie, je disais en entrant dans la maison.
- Bonjour ma ‘tite fille, répondait-elle en me demandant de me débarrasser de mon « cartable ».
Un jour, elle l’avait ramassé puis, sortant une balance à bras du fond d’un tiroir, elle avait pesé la bête et avait annoncé :
- Sept kilos !
Le reste de ses paroles se perd dans mes souvenirs. Ne restent que l’attitude de la femme, la balance qu’elle tenait à bout de bras, le verdict – sept kilos, tout de même ! – et le moment passé en sa présence, dans la cuisine aux murs bleus et blancs.
Plus tard, il avait fallu retourner dans la maison et y rester pour quelques jours. Les parents étaient partis pour un voyage de courte durée dans les îles grecques, le séjour était offert aux employés pour une somme modique. Ils n’avaient pas hésité, pour une fois, à me laisser entre de bonnes mains. Et quelles mains ! Vous avez vu de quelle manière elle s’était saisie de cette balance à bras ? Non, vous n’étiez pas là et puis, de toute façon, ce serait réducteur pour vous écrire ses mains.
Ses mains, les voilà : chaque jour, Mamie se levait aux alentours de cinq heures du matin. Elle ne s’était jamais levée bien tard de sa vie mais « la vieillerie », comme elle disait, l’empêchait de traîner au lit. Pendant que j’étais bien au chaud sous la couverture, la chatte endormie sur ma poitrine, dans la chambre couleur myosotis, Mamie se rendait à la boulangerie. Elle en revenait avec des croissants tout chauds que nous dévorions en guise de petit-déjeuner. Elle faisait passer la viennoiserie en la trempant dans un café noir bien serré, tandis que j’avais droit au traitement de faveur : un chocolat chaud.
Je ne le buvais pas, le chocolat.
- Pourquoi qu’tu bois pas ? demandait-elle.
- Il y a de la peau, dessus.
- T’es bien difficile pour la fortune que t’as ! Ça va pas te boucher le trou du cul !
Sur ces bonnes paroles, elle se levait, venait près de moi, tendait sa main au-dessus du bol fumant et y trempait le doigt. Elle récoltait l’albumine sur le bout de son index droit, le fourrait dans sa bouche, et la question était réglée. Je pouvais boire mon chocolat.
Le midi, c’était frites. Attention, des patates, des vraies, qu’il fallait éplucher et couper bien larges et bien plates. Elles étaient bonnes, ses frites. Les meilleures au monde ! C’était pas à cause des pommes de terre ou du temps qu’on avait passé à les préparer, non. Elles étaient bonnes parce que, quand elles sortaient de la friteuse pour aller se jeter dans un saladier en pyrex dans lequel elles étaient salées d’abondance, mamie n’utilisait pas des couverts pour bien répartir le sel. Elle y plongeait les doigts. Elle plongeait ses mains dans le fond du saladier et malaxait le tout. Ensuite, elle prenait une pince et vous remplissait l’assiette à ras bord. Elles étaient délicieuses, ses frites. Sauf quand le tonton traînait dans les parages. Si par malheur il s’invitait pour le déjeuner, on était foutues. J’ai jamais été viande et lui, il prenait un malin plaisir à me forcer à en manger jusqu’à l’écœurement. Dans ces coups de temps-là, mamie restait debout près de la cuisinière, sans défense face à l’agresseur, réprouvant la séance de gavage sans intervenir, toutefois, parce qu’il était le plus fort.
Il était venu, pendant le voyage des parents. Il avait garé sa voiture devant le grillage, attendant que la petite fille monte à l’avant. À cette époque, il ne parlait plus à mamie. La petite fille était partie avec lui pour une journée dans sa maison au bord de l’eau, sa vieille baraque où l’attendait la tante. Le soir, il l’avait lâchée au bout de la rue, pas foutu de la raccompagner à la barrière.
- Il a peur que j’lui bouffe la gueule, ce con ? avait dit l’aïeule.
La petite fille avait regardé dans la direction par où « ce con » avait pris la poudre d’escampette en espérant bien ne jamais avoir à y retourner, dans sa bicoque. Elle avait été exaucée. Elle aurait, simplement, préféré que ça se passe autrement.

Les soirées, souvent, on les passait devant la télévision en grignotant des douceurs. Ça se disputait entre les rochers Suchard et les nounours en guimauve.
- Vas-y, ma ‘tite fille ! Mamie peut pas en prendre, elle a son diabète.
Sauf que mamie finissait toujours par craquer et qu’elle en prenait un, puis un autre, puis un autre encore, jusqu’à ce qu’on ne voit plus que le fond du paquet.
Le docteur était fou lorsqu’il lisait les résultats de ses analyses de sang. Il ne comprenait pas que ses triglycérides et tous leurs petits copains puissent être aussi élevés. Son régime alimentaire avait l’air d’être plus que correct, d’après ce qu’elle en disait. Elle ne parlait, bien évidemment, pas des sucreries. Malheureusement pour elle, elle avait révélé manger quatre croissants pur beurre, chaque jour, en guise de petit déjeuner.
- Oui, mais je mange rien le midi !
- Encore heureux, avait répliqué le toubib dont les yeux lui sortaient à moitié de la tête. Mais est-ce que vous vous rendez compte ? Quatre croissant ! Il faut m’arrêter ça, ma petite dame.
- Je les mange pas les quatre d’un coup. J’en garde deux pour plus tard, dans la matinée.
Le praticien finissait par partir contre la promesse d’un régime adapté à son état de santé. Elle disait oui à tout, payait le bonhomme, fermait la porte et sortait, d’un ton sans réplique :
- Peut toujours courir !

Quand un éclair zébrait le ciel accompagné d’un gros « boum » significatif, elle me faisait asseoir sur la grande table en pin, posant ses mains de chaque côté de mes cuisses et regardait vers le plafond d’un air affolé. Ça pouvait paraître amusant mais c’était le reflet d’une peur profonde et irrationnelle qui était ancrée en elle et qui faisait surface dès que le ciel se déchaînait.
Chez mamie, il y avait souvent de l’orage, du reste. Et, quand le tonnerre grondait, ça ne servait à rien de se mettre à l’abri. Mieux valait agir comme si vous n’aviez rien entendu. Si vous faisiez mine de prendre l’air étonné, voire pire, offusqué, elle trouvait toujours un chat à incriminer.
Il faut dire qu’ils régnaient en maître, dans la maison, jamais plus de trois à la fois. Quand l’un disparaissait, un autre venait prendre sa place. C’était comme ça. Les fâcheux, de passage, pouvaient bien faire les « bégueules » quand un félin passait devant leur assiette, la queue en l’air, entre le fromage et le dessert. Si ça leur plaisait pas, ils avaient qu’à manger ailleurs. Les chats étaient chez eux, après tout.
Lorsque l’une de ces bêtes mettait bas, elle était placée, avec ses petits, dans la buanderie. C’était une petite pièce carrée dont le béton, à l’état brut, était le matériau de prédilection. L’ancien buffet en formica blanc et brun avait été relégué là. On y entreposait les conserves, bien au frais. Les commodités étaient sommaires. Pas de baignoire, mamie allait aux bains douches municipaux et, ce qu’on appelait communément des chiottes à la turc remplaçaient les toilettes confortables auxquelles j’étais habituée. Pour cette raison, j’avais une sorte de pot de chambre à disposition quand j’étais toute petite. La Javel qui en tapissait le fond me brûlait les fesses mais c’était le prix à payer pour pouvoir rester près des chatons. Quand elle décrétait que j’étais vraiment trop longue, elle faisait irruption dans la petite pièce, mains sur les hanches, me sommant de lâcher la petite bête que je tenais et qui pleurait comme un bébé pour retourner à la chaleur maternelle.
Je la posais instamment et me pliais à ses ordres. C’est qu’elle était impressionnante du haut de son mètre quarante-sept et que plus d’un s’était laissé berner par sa petite taille. Seulement, les grands cons ne l’impressionnaient guère et ils s’apercevaient rapidement qu’ils devaient déclarer forfait s’ils voulaient éviter le scandale.
Quand mamie faisait chauffer de l’eau en grande quantité, c’est que le bain n’était pas loin. J’entrais, alors, dans le baquet en zinc où j’étais frottée par des bras vigoureux : la crasse n’avait qu’à bien se tenir ! La brosse en chiendent venait douloureusement caresser les petits pieds douteux et l’eau du broc rinçait d’abondance le shampoing aux œufs qui était censé ne pas piquer les yeux.
La buanderie, c’était bien souvent par là que je passais pour pouvoir aller jouer dans le jardin : le petit carré de terre et de gazon de la cour arrière. Un sapin y avait élu domicile après un Noël enguirlandé dans le salon. Depuis, il grandissait en plein air, habillé de loupiotes colorées le moment venu – un moindre mal si on pensait qu’il avait bien failli y passer pour de bon.
Du côté de la maison, les outils inutiles du grand-père reposaient sous l’appentis jouxtant la buanderie, tandis que le linge, suspendu à un fil, séchait tranquillement.
Il n’y avait pas d’enfant, dans le quartier, quand le petit-fils du voisin n’était pas là. Mais, au fond, ce n’était pas bien grave. Il me restait, toujours, le grillage aux framboisiers. Là, trois petits chiens sans race attendaient leur susucre quotidien. Croquant dans la petite pierre blanche, ils laissaient la gamine que j’étais chiper les framboises juteuses qui dépassaient – ou non – du grillage, avant de les manger avec appétit.
Quand il n’y avait plus de fruits roses et que la saison le permettait, c’était vers le grillage côté champ que j’allais. Là, les mûres y étaient succulentes et presque inaccessibles.

Mais il faut bien grandir un jour. Le temps des jeux et des chapardages est bien loin, maintenant. La demeure de l’enfance a changé de propriétaires, elle s’est agrandie, modernisée, a subit un sacré ravalement de façade. Elle y a gagné en beauté tout en perdant un peu de son âme.

Le dessin est là, qui me brûle les doigts. Exécuté il y a quelques années, déjà. Lorsqu’on avait vidé la maison.
Il fallait bien le faire.
Cette fois-là, j’étais avec maman. Elle devait retrouver ses sœurs pour faire un peu de rangement, un peu de tri, avant de vider toutes les pièces. En ouvrant des tiroirs, en lisant des papiers, elle en avait découvert, des secrets. Elle n’avait pas aimé ça. Elle avait compris, aussi, que les sœurs les connaissaient déjà, les secrets. Que ce n’était tabou que pour elle et, en l’occurrence, pour moi.
J’avais fini par sortir, les laissant discuter toutes les trois. Je m’étais installée sur le poteau de béton qui soutenait le grillage de la clôture et avais entrepris de croquer de la pointe du crayon HB, ni trop sec ni trop gras, la maison du 18 rue Philippe Charles Drouet.

On peut gommer les traits ratés mais il est des souvenirs qui ne s’effacent pas.
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Message  Invité Jeu 26 Juin 2008 - 8:55

Lucy, j'ai survolé et lu quelques bribes, parce que je n'ai pas le temps maintenant d'une lecture approfondie. Ce que j'ai saisi au vol me donne très envie d'en savoir plus, je reviens donc.

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Message  Invité Jeu 26 Juin 2008 - 12:55

Voilà ! Lu, en prenant le temps...

Si la 2ème partie me paraît un brin trop longue dans l'évocation des souvenirs, l'ensemble me plaît avec ce personnage truculent, cela fait revivre mes propres souvenirs... J'aime bien comme la boucle se boucle en fin de texte avec un retour à ce qui a suscité les souvenirs, et l'explication des circonstances du dessin, qui est lui même un souvenir postérieur à ceux de la petite enfance...
Pour le détail, il y a un passage qui me semble manquer de clarté, on dirait que tu as cherché à glisser trop d'infos en quelques lignes et du coup, ça se brouille un peu, enfin à mon avis... Ici en particulier :
Chez mamie, il y avait souvent de l’orage, du reste. Et, quand le tonnerre grondait, ça ne servait à rien de se mettre à l’abri. Mieux valait agir comme si vous n’aviez rien entendu. Si vous faisiez mine de prendre l’air étonné, voire pire, offusqué, elle trouvait toujours un chat à incriminer.
Je ne vois pas ce que les chats viennent faire là... ça m'échappe..

Autrement, j'ai relevé :
Donné les harmonicas, le vélo, les outils. Je dirais soit : "Elle avait donné les harmonicas etc", soit "donnés les harmonicas, etc."
Puis, les souvenirs, ça s’achète pas. : Au vu du registre du reste du texte, je mettrais le "ne" de la négation ici
Ils n’avaient pas hésité, pour une fois, à me laisser entre de bonnes mains : si je lis au 1er degré, je comprends que le reste du temps ils ne te laissaient pas entre de bonnes mains !
ce serait réducteur pour vous écrire ses mains. => "ce serait réducteur de décrire ses mains" ou dans ce goût, mais pas "pour" et un autre verbe que "écrire" ici.
Dans ces coups de temps-là => l'expression est très familière, peut-être : "dans ces cas-là", "dans de telles circonstances"
C’est qu’elle était impressionnante du haut de son mètre quarante-sept et que plus d’un s’était laissé berner par sa petite taille : le "que" relatif me semble superflu
Du côté de la maison : "sur le côté", plutôt

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Message  kazar Jeu 26 Juin 2008 - 13:24

Lucy a écrit:On fait un peu de rangement et, parfois, pas tout le temps, on tombe sur un trésor.

[...]

Tiens, je ferme les yeux pour y retourner, chez elle. Chez mamie.

C'est un détail, mais tu relates les premières actions (on regarde, on aperçoit le 18, etc) avec ON, puis celle qui suit avec JE. Alors je sais que ON est indéfini, mais ce changement me chiffonne un peu...

De lui, il restent les souvenirs de maman, le cadran brisé d’une montre, un portefeuille, ses papiers de l’armée, quelques photographies.

J'adore cette phrase ! Il se repose/blanc/il reste des souvenirs. Très joli ! J'achète !! ^^

Il y a un trou, au bas de la porte, côté poignée. Il n’a jamais été colmaté. Passé la porte, [...]

Il y a redite. Peut-être pourrais-tu écrire sans que cela ne gêne : "Il y a un trou, en bas, côté poignée." Car avant, tu parles de la porte, après aussi. C'est très clair et n'appelle pas de précision supplémentaire.

Le grand-père mettait ça chaque matin sur ses cheveux avant de coiffer son béret. Le chapeau laissait son emprunte sur sa coiffure, un cercle bien seyant qui était effacé au soir, au moment du shampoing et qui venait reprendre sa place, le lendemain, après lustrage.

Je ne sais pas si c'est utile de clore le cycle. Tu dis bien tous les matins, il laissait une trace : elle revenait donc implicitement ?

L’escalier est raide mais ça en valait la peine.

J'aime beaucoup cette phrase parce qu'elle scinde le récit en deux époques bien distinctes que tu dépeins très bien : l'âge adulte (au présent) de la narratrice, et ses souvenirs d'enfance (ça en valait la peine). J'avais tiqué au début mais je la trouve finalement très réussie !!


Donnés les harmonicas, le vélo, les outils.

Dans la penderie, peu de robes, mais que du beau. Elle était élégante et aimait se faire belle mais dans la vie de tous les jours, c’était la blouse sa tenue de prédilection.

Les deux mais m'ennuient. Et la tournure de "dans la vie de tous les jours[...] prédilection." est plus lourde que le reste. Je n'ai pourtant pas grand-chose à te proposer...C'était sa blouse qu'elle préférait ?

Laissons-là la visite guidée ! Je me fais l’impression de vous faire visiter une maison à vendre. Puis, les souvenirs, ça s’achète pas.

Visite-visiter...Un p'tit synonyme et puis s'en va ?


Han, j'adore cette partie. J'adore la chute. De celle qui se laisse emporter par ses entiments, cette nostalgie si douce, avant de se rendre compte que tout ça n'appartient qu'à elle seule !

Lucy a écrit:

- Bonjour, mamie, je disais en entrant dans la maison.
- Bonjour ma ‘tite fille, répondait-elle

Tu utilises le mode inversé (répondait-elle) après le simple (je disais)
Faut-il trancher pour l'und es deux ? J'aurais envie de dire oui, non pas au profit d'un quelconque conformisme littéraire, mais parce que l'ambiance d'un "je disais" se perd dans le "répondait-elle". C'est simple, c'est enfantin, c'est nostalgique...


Non, vous n’étiez pas là et puis, de toute façon, ce serait réducteur pour vous décrire ses mains.


À cette époque, il ne parlait plus à mamie. La petite fille était partie avec lui pour une journée dans sa maison au bord de l’eau, sa vieille baraque où l’attendait la tante. Le soir, il l’avait lâchée au bout de la rue, pas foutu de la raccompagner à la barrière.
- Il a peur que j’lui bouffe la gueule, ce con ? avait dit l’aïeule.
La petite fille avait regardé dans la direction par où « ce con » avait pris la poudre d’escampette en espérant bien ne jamais avoir à y retourner, dans sa bicoque. Elle avait été exaucée. Elle aurait, simplement, préféré que ça se passe autrement.

Alors là, pour la première fois dans ce si beau texte, je suis perdu. La narratrice parle d'elle-même à la troisième personne maintenant ??? Alors qu'elle a toujours dit "je" ?? Ou ai-je raté quelque chose ???

Quatre croissants

C’était une petite pièce carrée dont le béton, à l’état brut, était le matériau de prédilection.

Décidément, j'aime pas ce mot, ni cette tournure. Mais ça, y'a rien d'plus subjectif ! comme dirait l'autre




Bon.
Faisons succint : excellent !!

Sur tous les points :

- l'écriture. Elle est simple, directe, efficace, pleine de ces allées et venues d'une pensée qui se laisse porter par son propre courant. J'adore le rythme, les tournures, le choix des mots, l'ambiance qui s'en dégage. Elle réussit à rendre intéressante la banalité.

- l'ambiance. Une nostalgie douce, reconnaissante de tout ce que la grand-mère a été, a fait. Une sorte d'hommage intimiste entre la petite fille et l'adulte qu'elle est devenue. Un détail des petites choses insensées pour le monde entier, mais pleines d'âmes brûlantes pour cette petite fille.

- l'histoire. Simple, celle d'une vie. Je me damnerais pour ce genre de récits. Ceux du vécu, de ces petites choses qui rendent chaque vécu, chaque être, unique et riche.


Pour la critique ci-dessus, soyons clairs, c'est de l'enculage de mouche (sic). Mais après tout, il faut s'entraider, non ?

Il me semble qu'il faut laisser ce texte en l'état, ne pas partir sur un roman...Ou alors, il te faudra garder absolument ce grain, ces odeurs...Et une bonne histoire !

Bravo !
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Message  kazar Jeu 26 Juin 2008 - 13:25

P.S : désolé pour cette lecture "anatomique"...mais je pense que c'est utile, non ?
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Message  apoutsiak Jeu 26 Juin 2008 - 13:28

.

Joliment écrit, comme toujours, Lucy, nostalgique à souhait. Bon, un peu monotone pour mon goût propre.

Quelques remarques (je vois entre-temps que kazar a posté un message, j'enlève ce que je peux mais je ne vérifie pas tout) :


Le chapeau laissait son emprunte sur sa coiffure,

son empreinte ?

N’est qu’à voir la manière

pas très joli, je trouve

bouches d’oreilles

boucles ?

Il y a eu la période des midi

midi avec un s, il me semble.

ce serait réducteur pour vous écrire ses mains.

décrire ?

Elle récoltait l’albumine

Il n'y a pas que de l'albumine dans la peau du lait.

elles étaient salées d’abondance

en abondance, je crois.

Dans ces coups de temps-là,

?

Il avait garé sa voiture devant le grillage, attendant que la petite fille monte à l’avant...
La petite fille était partie avec lui pour
...

Malhabile, je trouve, cette forme impersonnelle si soudaine : on se demande qui est cette petite fille, ensuite on comprend que c'est la même mais ça sonne très bizarre.

Quatre croissant !

croissants

a subit

subi

.
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Message  Lucy Ven 27 Juin 2008 - 0:22

Comme d'hab', je collectionne les fautes d'orthographe ( emprunte / empreinte : elle est belle, celle-là !! Ouïlle ! ), désolée pour ça.

Kazar a écrit :
Il me semble qu'il faut laisser ce texte en l'état, ne pas partir sur un roman...
C'est sûr. Je ne prévois pas de roman sur elle, de toute façon.

Okay pour le " monotone ", Apou. Quand les souvenirs passent, parfois, on finit par douter de la réalité des choses. Elles sont comme recouvertes par un film grisâtre qui ternit les couleurs, estompe les reliefs et c'est ce rendu - aussi - que je souhaitais.
Vous avez tous été gênés par le " je " qui devient " la petite fille ". Il est maladroit ce passage. Mais il est des souvenirs que l'on n'aime pas à revivre même avec des mots et, une fois de plus, je voulais cette distance. Le changement de point de vue laisse le narrateur en arrière et, il est maladroit. J'ai besoin de retravailler cette idée, cet aspect, mais la distance - encore une fois - est capitale ici ( de mon point de vue ).
" Dans ces coups de temps-là " : je garde. Ma grand-mère en avait pas mal, des comme ça. Les épaules en bouteille de Saint-Galmier, le parfum à chéron ( que je ne sais pas même orthographier ) et j'en passe. J'en ai censuré un grand nombre mais je voulais conserver celle-ci.
" Ecrire " au lieu de décrire : voulu aussi.
Mon écriture est maladroite mais elle va avec moi : je suis loin d'être douée ou sûre de moi. Faut bien qu'elle me ressemble un chouïa !

Kazar a écrit :
P.S : désolé pour cette lecture "anatomique"...mais je pense que c'est utile, non ?
Déformation professionnelle ? ^)^
*Docteur, j'ai une question ( peut-être même plusieurs ) pour vous.*
Island, je ne peux pas regarder un baquet en zinc en me demandant si je serais encore capable de me laver là-dedans. J'en achèterais peut-être un pour y faire pousser des plantes, un jour... mais pas de brosse !
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Message  apoutsiak Ven 27 Juin 2008 - 7:37

.

" Dans ces coups de temps-là " : je garde. Ma grand-mère en avait pas mal, des comme ça.

Le petit hic, c'est que ce n'est pas la grand-mère qui parle, là, c'est la narratrice, et ce n'est pas du tout son style.
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Message  kazar Ven 27 Juin 2008 - 13:13

Je t'écoute Lucy ?

Il me semble que tu as oublié de me demander ce fameux conseil...
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Message  Lucy Ven 27 Juin 2008 - 13:55

Je t'écoute Lucy ?

Il me semble que tu as oublié de me demander ce fameux conseil...
En effet !
Bon, j'essaie de faire bref. En effectuant des petites recherches pour une histoire, je me suis posée une question.
Imagine, " Lucy ", atteinte d'une maladie incurable entraînant de lourds ( et donc coûteux ) traitements, sans papier, sans domicile fixe et, a priori sans souvenirs. Que ferait-on d'elle ? Mon médecin traitant avait dit qu'elle risquerait de se retrouver à l'H.P. : c'est ce qui lui arrive dans l'histoire ( d'une certaine façon ) faute de place à l'hôpital. Ma question c'est : est-ce crédible ? C'est trèèès succint mais je ne peux pas faire mieux pour le moment car je dois filer au boulot.
Si tu pouvais répondre à cette question, ce serait plutôt pas mal. Bon, faut que je me sauve !
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Message  kazar Ven 27 Juin 2008 - 16:13

D'abord on ferait tout pour savoir qui elle est (administrativement parlant).

Si elle est française, ou si elle réside en France depuis plus de trois mois, aucune crainte, la CMU (couverture médicale universelle) prendrait en charge TOUS les frais de soins médicaux ET paramédicaux. C'est beau la France !

Peu de chance qu'elle soit placée en psychiatrie si ses traitements ORGANIQUES (et non psychiatriques) sont lourds. Plutôt en hôpital classique, pendant les épisodes aigus, ou en maison médicalisée au long cours.

L'amnésie, si elle n'entrave pas la qualité de vie (c.à.d si c'est une amnésie rétrograde, ou portant sur les épisodes PASSES DE LONGUE DATE comme l'enfance, ou des années auparavant) n'est pas une indication d'hospitalisation psychiatrique. Si par contre, à l'instar d'Alzheimer, elle est antérograde (on ne se souvient plus de ce qu'on vient de faire, où on va etc) il faudra instaurer une protection sociomédicale (curatelle, tutelle, hospitalisation...)

Le système est très complexe, et même les médecins ne le connaissent pas en entier (c'est pourquoi il y a des assistantes sociales, des administrations à la pelle etc).

Je te répondrai donc juste que, d'après le versant TRAITEMENT MEDICAL de l'affaire (maladie rare qui nécessite une équipe spécialisée, traitement lourd...) il est peu probable que la prise en charge soit réalisée en hopital psychiatrique. Pourquoi pas dans un service de psy dans un hosto généraliste, et encore.

Il te faut encore savoir que le prise en charge est multidisciplinaire (assistantes sociales, psychothérapeutes, médecins...)

Voilou !
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Message  Lucy Ven 27 Juin 2008 - 19:31

Merci Kazar !
Elle est bien française mais débarque de nulle part, impossible de retrouver sa trace ou des personnes la connaissant. L'HP c'est pour un jour ou deux, le temps de lui trouver une place. Le traitement est lourd mais ne nécessite pas une présence quotidienne en services de soins. Tu veins de crever ma bulle et il faut que je retombe sur mes pattes pour donner une suite logique à cette histoire. Snif !
En tout cas, tu m'as plus aidé que mon médecin traitant quand je lui avais posée la question à l'époque. C'est sa faute, tout ça, d'abord ! ^)^
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Message  kazar Sam 28 Juin 2008 - 14:02

Quelle est sa maladie ??? Si le traitement est lourd, il nécessite forcément au moins une surveillance étroite.
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Message  Lucy Sam 28 Juin 2008 - 15:43

Je continue mes recherches cet été. La nuit porte conseille et je devrais m'en sortir en respectant les règles. Rien sur sa maladie. Je garde pour moi ( pour le moment ) on verra après l'été.
Désolée de t'avoir embêté avec tout ça.
* Attention, " Love song " est rendue au Canada. Votre band va être connu là-bas si ça continue. *
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Message  kazar Sam 28 Juin 2008 - 15:53

D'ac'.

Bon courage !

* Hey mademoiselle, excuse-moi, on s'est pas déjà vu quelque part ? *

Vas-y, répands le rock poilu, on serait pas contre une petite tournée chez nos cousins !!!

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Message  Lucy Sam 28 Juin 2008 - 15:58

Même chez les cousins de la SK ? Vous conseille le Québec, les gars. Ici, ce sera chaud. Je suis contente de prendre un peu le large pour l'été. On va, enfin, arrêter de me demander pourquoi je ne vais pas à l'église " comme tout le monde ". Gosh!
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Message  kazar Sam 28 Juin 2008 - 16:02

SK ?

Wah j'ai rien compris !

T'es au Canada ? Au Québec ? Ailleurs ?

Gosh, tiens, ça faisait longtemps que j'avais aps entendu ça. Calice !
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Message  Lucy Sam 28 Juin 2008 - 16:06

SK, c'est la Saskatchewan, province de l'Ouest du Canada.
Ils ont brûlé des croix ici. J'ai appris ça récemment. On est dans l'Ouest profond.
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Message  Sahkti Mer 2 Juil 2008 - 11:48

Beaucoup de nostalgie, de mélancolie... tout cela éveille certainement chez chacun des souvenirs personnels d'un temps révolu, d'une enfance dont certains bons côtés peuvent, un jour, cruellement nous manquer.
Tu arrives à faire passer ces émotions, ce manque, avec beaucoup de justesse, grâce en particulier à une écriture fluide et élégante de simplicité.

Par moments, toutefois, je trouve cela un peu long. J'aurais aimé un découpage autre, quelque chose qui permettrait de déguster chaque instant à petite dose, un petit peu pour chaque jour, mais ceci est une sensation personnelle.

Un beau texte Lucy, très très sensible.
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Message  Lucy Mer 2 Juil 2008 - 18:31

Merci, Sahkti.
Je me dis qu'il faudra le réécrire, celui-là.
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Message  Arielle Jeu 3 Juil 2008 - 8:01

Tu as si bien su restituer l'ambiance, les personnages, les lieux de ce récit qu'à plusieurs reprises, Lucy, je me suis dit "mais elle m'a volé mes souvenirs! Cette grand'mère, cette maison, cette enfance sont les miennes..." Jusqu'aux expressions utilisées par ton aïeule qui me parlent avec la voix de la mienne! C'est étonnant alors qu'une génération nous sépare.
Ce secret de famille, que tu ne révèles pas, ajoute encore à la véracité du sujet. C'est une fleur qu'on cultive avec tant de délectation à l'insu les uns des autres dans toutes les parentèles!
Infiniment de tendresse et de poésie dans ce texte que je relirai avec plaisir.

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Message  bertrand-môgendre Jeu 10 Juil 2008 - 21:37

Quel bel ouvrage que tu présentes là ! Qui n'y trouverait pas de défauts serait ennuyeux.
Tiens, je ferme les yeux pour y retourner, chez elle. Chez mamie
belle invite au curieux que je suis.
Le grand-père et son jardin viennent casser aussitôt le rythme que tu insuffles avant et après leur apparition.
La grande table en pin clair est là, devant le buffet taillé dans le même bois
tu as le choix avec d'autres verbes se rapportant à la fabrication de meubles campagnards. Tailler le bois ne suffit pas à l'artisant pour achever son travail.

Le grand-père mettait ça chaque matin sur ses cheveux avant de coiffer son béret. Le chapeau laissait son emprunte sur sa coiffure, un cercle bien seyant qui était effacé au soir, au moment du shampoing et qui venait reprendre sa place, le lendemain, après lustrage.
Coiffer, béret, chapeau, coiffure. Tout cela est un peu brouillon.

Et puis flute. Je n'ai pas envie de pinailler. Ton texte est bon.
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Message  pierre-henri Ven 11 Juil 2008 - 5:56

Une sincérité retenue qui m'a touché.
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