Onze et Dix-sept
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Zou
bertrand-môgendre
Sahkti
Evanescent
EmilSinclair
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Onze et Dix-sept
Eh bien voilà, je le lance, ou plutôt je me lance, sans trop savoir ce que cela va donner. Seulement une petite précision : ce poème - enfin ce texte - est celui de deux amants, un peintre et de sa montagne, Cézanne et la Sainte-Victoire.
Bonne lecture. Ou pas.
ONZE ET DIX-SEPT
Je peins une originelle envie :
N’être plus que le végétal enchanté de ta douce floraison,
Une simple maille en tes suaves horizons ;
Je peins un désir inassouvi :
Me fondre dans le souffle de tes couleurs
Douces et crayonnées, savoureuses estampilles de ta candeur.
Et mes toiles pourront-elles seulement dire
Comme le sucre paraît amer à ta vue,
Comme le cœur paraît pâle à ton amour,
Comme tes lignes caressent ma folie,
Comme j’aimerais être en toi, comme j’aimerais être toi,
Le caillou, le rocher stoïcien,
Qui le temps d’un temps,
Se fiche de la désharmonie apparente ?
– Dans mes rêves, la sphère écharpée sous les traits d’un fusain mystique, parfois, me répond.
Et toujours je crains qu’elle ne s’exclame : « Non !» –
Je voudrais te dessiner les viscères explosés,
Et ce noir qui plonge dans tes plaies succulentes
Le graver pour des éternités érodées.
Avec l’illusoire espoir que tu cesses d'afficher cette indifférence éreintante,
En toi je me bois comme en un miroir.
Le rythme de ton silence est un effroi à chaque pulsation de mon cœur.
Ma carotide se gonfle : la fascination de ton immuabilité.
Encore je rêve : le marbre de ton calcaire se fait le salut de mon calvaire.
Lorsque mon pied enfin s’écrase sur la terre du retour,
Que nos adieux s’annoncent,
Que les villages se perdent dans tes recoins,
Que les images s’envolent dans tes chemins,
L’éclosion de ton excessive jalousie se dégage en un mur blanc,
Carcan maladif à la pâleur zébrée.
Chauve de malheur, tu me rappelles à l’ordre.
Alors, fier de ton râle de fauve, je te promets : « Demain. Demain je reviens avec Emile. »
Bonne lecture. Ou pas.
ONZE ET DIX-SEPT
Je peins une originelle envie :
N’être plus que le végétal enchanté de ta douce floraison,
Une simple maille en tes suaves horizons ;
Je peins un désir inassouvi :
Me fondre dans le souffle de tes couleurs
Douces et crayonnées, savoureuses estampilles de ta candeur.
Et mes toiles pourront-elles seulement dire
Comme le sucre paraît amer à ta vue,
Comme le cœur paraît pâle à ton amour,
Comme tes lignes caressent ma folie,
Comme j’aimerais être en toi, comme j’aimerais être toi,
Le caillou, le rocher stoïcien,
Qui le temps d’un temps,
Se fiche de la désharmonie apparente ?
– Dans mes rêves, la sphère écharpée sous les traits d’un fusain mystique, parfois, me répond.
Et toujours je crains qu’elle ne s’exclame : « Non !» –
Je voudrais te dessiner les viscères explosés,
Et ce noir qui plonge dans tes plaies succulentes
Le graver pour des éternités érodées.
Avec l’illusoire espoir que tu cesses d'afficher cette indifférence éreintante,
En toi je me bois comme en un miroir.
Le rythme de ton silence est un effroi à chaque pulsation de mon cœur.
Ma carotide se gonfle : la fascination de ton immuabilité.
Encore je rêve : le marbre de ton calcaire se fait le salut de mon calvaire.
Lorsque mon pied enfin s’écrase sur la terre du retour,
Que nos adieux s’annoncent,
Que les villages se perdent dans tes recoins,
Que les images s’envolent dans tes chemins,
L’éclosion de ton excessive jalousie se dégage en un mur blanc,
Carcan maladif à la pâleur zébrée.
Chauve de malheur, tu me rappelles à l’ordre.
Alors, fier de ton râle de fauve, je te promets : « Demain. Demain je reviens avec Emile. »
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Onze et Dix-sept
J'aime beaucoup ton texte.
quelques vers me dérangent pourtant :
J'aime vraiment en tous cas. Au plaisir de te lire encore...
quelques vers me dérangent pourtant :
Ca me parrait un peu 'facile', et dommage au milieu des autres vers qui sont composés pareil mais plus subtiles (et je trouve bien plus beaux).Comme le cœur paraît pâle à ton amour,
Les fins de ces deux vers, peut-être... 'de mon coeur' et 'de ton immuabilité'.Le rythme de ton silence est un effroi à chaque pulsation de mon cœur.
Ma carotide se gonfle : la fascination de ton immuabilité.
La chûte, simple après le début du vers qui ne l'est pas, est volontaire ?Alors, fier de ton râle de fauve, je te promets : « Demain. Demain je reviens avec Emile. »
J'aime vraiment en tous cas. Au plaisir de te lire encore...
Re: Onze et Dix-sept
Pourquoi dévoiler avant lecture ce que tu aimerais que le lecteur comprenne? Laisse faire l'imagination, non?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Onze et Dix-sept
J'aime cette possession de la matière qui me pousserait, sans trop d'ennui, à remplacer désharmonie par dysharmonie.
Mais c'est juste une histoire de goût.
L'exercice mériterait une réécriture.
Tu trouveras, j'en suis sûr, quelques trésors de plus.
Mais c'est juste une histoire de goût.
L'exercice mériterait une réécriture.
Tu trouveras, j'en suis sûr, quelques trésors de plus.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Onze et Dix-sept
Evanescent : merci pour le commentaire.
En ce qui concerne ta première remarque, je prends note… peut-être à retravailler donc.
En revanche je tiens beaucoup au parallélisme que tu as ensuite relevé (de mon cœur/de ton immuabilité) car il me permet, je pense, la mise en valeur de cette redondance – en forme de chiasme – cœur/carotide, silence/immuabilité, aussi si tu pouvais préciser ce qui te dérange (sonorités, rythme, vocabulaire ?), pour que je puisse éventuellement retravailler ce passage tout en préservant au mieux l’effet voulu, cela m’aiderait.
Enfin pour ce qui est du dernier vers, le prosaïsme est volontaire, et ce afin d’équilibrer le texte : je ne souhaitais pas tomber dans des excès du néoromantisme, il me semblait que cela rendait le tout un peu plus convaincant, mais peut-être pas finalement... si cela choque, car ne faisant pas assez corps avec le texte…
Island : merci pour le lien.
Sakhti : La réponse est déjà dans la question il me semble.^^ L’angoisse de livrer le texte à nu je pense, l’appréhension du « mais qu’est-ce que c’est ce truc ? », erreur que je vais essayer de ne plus refaire…
B-M : merci pour ce conseil, je vais me pencher sur la question. Pour ce qui est de la réécriture, elle est naturellement de mise avec l'espoir d'améliorer le tout.
Bonne journée à tous.
En ce qui concerne ta première remarque, je prends note… peut-être à retravailler donc.
En revanche je tiens beaucoup au parallélisme que tu as ensuite relevé (de mon cœur/de ton immuabilité) car il me permet, je pense, la mise en valeur de cette redondance – en forme de chiasme – cœur/carotide, silence/immuabilité, aussi si tu pouvais préciser ce qui te dérange (sonorités, rythme, vocabulaire ?), pour que je puisse éventuellement retravailler ce passage tout en préservant au mieux l’effet voulu, cela m’aiderait.
Enfin pour ce qui est du dernier vers, le prosaïsme est volontaire, et ce afin d’équilibrer le texte : je ne souhaitais pas tomber dans des excès du néoromantisme, il me semblait que cela rendait le tout un peu plus convaincant, mais peut-être pas finalement... si cela choque, car ne faisant pas assez corps avec le texte…
Island : merci pour le lien.
Sakhti : La réponse est déjà dans la question il me semble.^^ L’angoisse de livrer le texte à nu je pense, l’appréhension du « mais qu’est-ce que c’est ce truc ? », erreur que je vais essayer de ne plus refaire…
B-M : merci pour ce conseil, je vais me pencher sur la question. Pour ce qui est de la réécriture, elle est naturellement de mise avec l'espoir d'améliorer le tout.
Bonne journée à tous.
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Onze et Dix-sept
Il me semble que c'est le rytme. Le parrallélisme est clairement volontaire, mais les fins ('de mon coeur' ; 'de ton immuabilité') réduisent ce parrallélisme. Trois et huit pieds. L'écart est grand et il me gêne dans la lecture...En revanche je tiens beaucoup au parallélisme que tu as ensuite relevé (de mon cœur/de ton immuabilité) car il me permet, je pense, la mise en valeur de cette redondance – en forme de chiasme – cœur/carotide, silence/immuabilité, aussi si tu pouvais préciser ce qui te dérange (sonorités, rythme, vocabulaire ?), pour que je puisse éventuellement retravailler ce passage tout en préservant au mieux l’effet voulu, cela m’aiderait.
Peut-être un peu trop. Ou alors c'est le prénom qui me dérange. Je ne sais pas exactement mais en lisant j'ai l'impression que cette chûte est presque très bien... A vraiment peu de choses près, mais très énervant dans ce texte que j'aime beaucoup.Enfin pour ce qui est du dernier vers, le prosaïsme est volontaire, et ce afin d’équilibrer le texte : je ne souhaitais pas tomber dans des excès du néoromantisme, il me semblait que cela rendait le tout un peu plus convaincant, mais peut-être pas finalement... si cela choque, car ne faisant pas assez corps avec le texte…
Re: Onze et Dix-sept
J'ai vraiment passé un bon moment de lecture.
Le sujet me parle évidemment mais je trouve le traitement le plus souvent intelligent.
Le sujet me parle évidemment mais je trouve le traitement le plus souvent intelligent.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Onze et Dix-sept
Une idée originale et traitée d'une façon plutôt habile.
Je regrette juste quelques images un peu faciles et deux ou trois fioritures inutiles.
D'accord avec Bertrand, ça mériterait une réécriture !
Je regrette juste quelques images un peu faciles et deux ou trois fioritures inutiles.
D'accord avec Bertrand, ça mériterait une réécriture !
Re: Onze et Dix-sept
Evanescent: ok pr le rythme, je m'y pencherai. Et puis après relecture, je trouve que "immuabilité" colle un peut trop à la bouche.
Pour ce qui est du prénom, je ne peux pas le changer, étant donné qu'il y avait vraiment un Emile dans la vie de Cézanne, et que cette référence est, à mon sens, importante dans le texte.
Zou:Merci!
Krystelle: dès que j'aurai un peu plus de temps, je tenterai d'honorer ce mérite!
Pour ce qui est du prénom, je ne peux pas le changer, étant donné qu'il y avait vraiment un Emile dans la vie de Cézanne, et que cette référence est, à mon sens, importante dans le texte.
Zou:Merci!
Krystelle: dès que j'aurai un peu plus de temps, je tenterai d'honorer ce mérite!
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Onze et Dix-sept
J’ai tenté de prendre en compte ce qui m’a été dit. Merci à Bertrand pour sa proposition, aux autres pour leurs critiques.
ONZE ET DIX-SEPT
Je peins cette originelle envie de n’être plus qu’un végétal robuste dans tes effloraisons,
Une simple maille sous tes horizons ;
Je peins ce désir inassouvi de me fondre dans le souffle de tes couleurs,
Insurgées, crayonnées, farouches estampilles de ta candeur.
Et mes toiles pourront-elles seulement dire
Comme le sucre paraît amer à ta vue,
Comme nos veines éclatent pâle sur parterre d’argile,
Comme tes lignes décochent ma folie,
Comme j’aimerais être en toi, comme j’aimerais être toi,
Le caillou, le rocher stoïcien,
Qui le temps d’un temps,
Se fiche de la dysharmonie apparente ?
– Dans mes rêves, la sphère, écharpée sous les traits de fusains mystiques, parfois, me répond.
Et toujours la crainte d’une exclamation fossile : « Non !» –
J’exige te dessiner les viscères explosés,
Et ce noir qui plonge dans tes plaies succulentes
Le graver pour ma survie d’abîmé.
Dans l’illusoire espoir
Que tu cesses ton indifférence exténuante,
En toi je m’abreuve comme dans les miroirs.
Le rythme de ton silence est un effroi à chaque pulsation de mon cœur.
Ma carotide se gonfle sous le magnétisme de ton calme.
Encore je rêve : le marbre de ton calcaire qui se fait le salut de mon calvaire.
Lorsque mon pied enfin s’écrase sur la terre du retour,
Que nos adieux s’annoncent,
Que les villages se perdent dans tes recoins,
Que les images s’envolent dans tes chemins,
L’éclosion de ton excessive jalousie se dégage en un mur blanc,
Carcan maladif à la pâleur zébrée.
Chauve de malheur, tu me rappelles à l’ordre.
Alors, fier de ton râle de fauve,
Peiné de tes échos tardifs, je promets : « Demain. Demain, avec Emile. »
ONZE ET DIX-SEPT
Je peins cette originelle envie de n’être plus qu’un végétal robuste dans tes effloraisons,
Une simple maille sous tes horizons ;
Je peins ce désir inassouvi de me fondre dans le souffle de tes couleurs,
Insurgées, crayonnées, farouches estampilles de ta candeur.
Et mes toiles pourront-elles seulement dire
Comme le sucre paraît amer à ta vue,
Comme nos veines éclatent pâle sur parterre d’argile,
Comme tes lignes décochent ma folie,
Comme j’aimerais être en toi, comme j’aimerais être toi,
Le caillou, le rocher stoïcien,
Qui le temps d’un temps,
Se fiche de la dysharmonie apparente ?
– Dans mes rêves, la sphère, écharpée sous les traits de fusains mystiques, parfois, me répond.
Et toujours la crainte d’une exclamation fossile : « Non !» –
J’exige te dessiner les viscères explosés,
Et ce noir qui plonge dans tes plaies succulentes
Le graver pour ma survie d’abîmé.
Dans l’illusoire espoir
Que tu cesses ton indifférence exténuante,
En toi je m’abreuve comme dans les miroirs.
Le rythme de ton silence est un effroi à chaque pulsation de mon cœur.
Ma carotide se gonfle sous le magnétisme de ton calme.
Encore je rêve : le marbre de ton calcaire qui se fait le salut de mon calvaire.
Lorsque mon pied enfin s’écrase sur la terre du retour,
Que nos adieux s’annoncent,
Que les villages se perdent dans tes recoins,
Que les images s’envolent dans tes chemins,
L’éclosion de ton excessive jalousie se dégage en un mur blanc,
Carcan maladif à la pâleur zébrée.
Chauve de malheur, tu me rappelles à l’ordre.
Alors, fier de ton râle de fauve,
Peiné de tes échos tardifs, je promets : « Demain. Demain, avec Emile. »
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Onze et Dix-sept
C'est un beau texte que tu nous livres là.
La " dysharmonie " est bien vue.
J'ai une petite préférence, toutefois, pour les deux premières strophes de la première version au rythme plus lent et qui me parle davantage.
Me semble que je n'ai pas lu beaucoup de tes textes, pour le moment.
Allez, à chaque jour de nouvelles découvertes !
Allons voir ce que tu nous as concocté !
La " dysharmonie " est bien vue.
J'ai une petite préférence, toutefois, pour les deux premières strophes de la première version au rythme plus lent et qui me parle davantage.
Me semble que je n'ai pas lu beaucoup de tes textes, pour le moment.
Allez, à chaque jour de nouvelles découvertes !
Allons voir ce que tu nous as concocté !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Onze et Dix-sept
Je dirais même que « dysharmonie » est une superbe trouvaille, et que c’est celle de Bertrand – encore merci à lui d’ailleurs.C'est un beau texte que tu nous livres là.
La " dysharmonie " est bien vue.
Je prends note – pour éventuellement quelques changements encore.J'ai une petite préférence, toutefois, pour les deux premières strophes de la première version au rythme plus lent et qui me parle davantage.
Merci de ta lecture.
EmilSinclair- Nombre de messages : 68
Age : 35
Date d'inscription : 29/06/2008
Re: Onze et Dix-sept
Je viens détonner...
Bien que certains passages, certaines trouvailles me comblent, je reste"en dehors", pas pris, pas happé.
Pourrais-tu expliciter tes choix typographiques ? Te positionner aussi quant à tes choix sonores ?
Bien que certains passages, certaines trouvailles me comblent, je reste"en dehors", pas pris, pas happé.
Pourrais-tu expliciter tes choix typographiques ? Te positionner aussi quant à tes choix sonores ?
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Onze et Dix-sept
Un beau texte, oui. Un style plein d'élégance. Cette obsession de Cézanne à peindre un sujet qui ne me parle pas, tu me la ferais presque partager.
Zou parle de "traitement intelligent", trop intelligent peut-être pour m'émouvoir vraiment ... Je ne sais pas comment t'expliquer ça et j'en suis désolée. Je sens bien l'obstination du peintre son âpreté à vouloir percer un secret mais pas sa passion. Tu en fais un amant patient et attentif, certes, mais un peu froid.
Zou parle de "traitement intelligent", trop intelligent peut-être pour m'émouvoir vraiment ... Je ne sais pas comment t'expliquer ça et j'en suis désolée. Je sens bien l'obstination du peintre son âpreté à vouloir percer un secret mais pas sa passion. Tu en fais un amant patient et attentif, certes, mais un peu froid.
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