Arbuste
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Sahkti
Evanescent
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Arbuste
Il souriait, l’arbuste. Souriait de la savoir près de lui. Il ne la voyait pas non, il n’avait jamais pu voir. Sans doute ne savait-il même pas ce que cela signifiait. Mais il sentait sa présence, si grave et légère en même temps comme seule peut l’être la présence de ces êtres semblables à lui et pour qui le temps n’a d’importance que quand il s’arrête. Oui il la savait là, sans le formuler, sans même le penser, juste le savoir et le savourer.
L’hiver est passé, son écorce rugueuse de la morsure du froid, son cœur brûlant d’espoirs secrets. Et pendant que le temps fuyait sans les toucher, lui attendait le printemps…
C’est au printemps donc, aux premiers rayons doux dans l’air gelé, qu’il a senti le temps emplir son être. A nouveau comme chaque année, la vie revenait en lui pour lui permettre de s’approcher un peu plus du ciel… Cette année le ciel se passerait de lui. Avant, dans l’ombre de ses aînés immenses d’avoir de toutes leurs forces, étés après étés, grandi, il rêvait à ce jour où lui aussi contemplerait les étoiles, fier de sa grandeur acquise, gagnée de son inaltérable volonté. Non, à ce jour, l’ampleur à laquelle il aspirait jadis, à laquelle tous de son espèce aspiraient, n’avait plus ce goût de sublime, d’absolu, de fin. C’était vers elle que toute la puissance de sa sève juvénile l’emmènerait, elle qui était à quelques pas de lui.
Et tandis que les fleurs s’ouvraient, étincelaient et se fanaient, tandis que le murmure du vent chantait la forêt, lui, aveugle du monde, aveugle de tout ce qui n’était pas elle, étendait vers l’aimée une fine branche nue. Sourd aux souffles des anciens qui lui chuchotaient sans cesse cette voie de laquelle il se détournait, sourd aux cris de ses racines que le déséquilibre de son être, cause de celui de son cœur, arrachait à la terre, à la douleur de son corps bancal, sourd à toute autre chose que son existence, à elle, féroce, il se tendait. Et comme les fleurs pleuraient de le voir se briser de désir de la sentir contre lui, à l’extrémité de sa seule et unique branche, nue de solitude et d’attente, un bourgeon naquit, frôlant la douceur de l’aimée, frôlant son écorce brune ; comme il allait après tant de soif de cet instant si proche, se mêler à elle, le fardeau de son corps difforme l’entraînant vers la terre nue, il s’abattit, arrachant de la terre, de la vie, tuant dans son agonie, tuant de son amour celle qu’il aimait.
L’hiver est passé, son écorce rugueuse de la morsure du froid, son cœur brûlant d’espoirs secrets. Et pendant que le temps fuyait sans les toucher, lui attendait le printemps…
C’est au printemps donc, aux premiers rayons doux dans l’air gelé, qu’il a senti le temps emplir son être. A nouveau comme chaque année, la vie revenait en lui pour lui permettre de s’approcher un peu plus du ciel… Cette année le ciel se passerait de lui. Avant, dans l’ombre de ses aînés immenses d’avoir de toutes leurs forces, étés après étés, grandi, il rêvait à ce jour où lui aussi contemplerait les étoiles, fier de sa grandeur acquise, gagnée de son inaltérable volonté. Non, à ce jour, l’ampleur à laquelle il aspirait jadis, à laquelle tous de son espèce aspiraient, n’avait plus ce goût de sublime, d’absolu, de fin. C’était vers elle que toute la puissance de sa sève juvénile l’emmènerait, elle qui était à quelques pas de lui.
Et tandis que les fleurs s’ouvraient, étincelaient et se fanaient, tandis que le murmure du vent chantait la forêt, lui, aveugle du monde, aveugle de tout ce qui n’était pas elle, étendait vers l’aimée une fine branche nue. Sourd aux souffles des anciens qui lui chuchotaient sans cesse cette voie de laquelle il se détournait, sourd aux cris de ses racines que le déséquilibre de son être, cause de celui de son cœur, arrachait à la terre, à la douleur de son corps bancal, sourd à toute autre chose que son existence, à elle, féroce, il se tendait. Et comme les fleurs pleuraient de le voir se briser de désir de la sentir contre lui, à l’extrémité de sa seule et unique branche, nue de solitude et d’attente, un bourgeon naquit, frôlant la douceur de l’aimée, frôlant son écorce brune ; comme il allait après tant de soif de cet instant si proche, se mêler à elle, le fardeau de son corps difforme l’entraînant vers la terre nue, il s’abattit, arrachant de la terre, de la vie, tuant dans son agonie, tuant de son amour celle qu’il aimait.
Re: Arbuste
il y a des fautes d'orthographes, je viens de m'en apercevoir. C'est possible de reprendre un texte déjà posté ?
Re: Arbuste
oui, tu peux poster dans ce même fil ta version corrigée et un modérateur supprimera l'ancienne version, pas de soucisEvanescent a écrit:il y a des fautes d'orthographes, je viens de m'en apercevoir. C'est possible de reprendre un texte déjà posté ?
< c'est fait ! ;-) (Mentor) >
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Arbuste
c'est original, déjà pour ça : un bon point ;-)
et puis il y a quelques très belles expressions qui parsèment la description de cet arbre amoureux fou
un beau texte
et puis il y a quelques très belles expressions qui parsèment la description de cet arbre amoureux fou
un beau texte
Re: Arbuste
Encore une histoire de mal-hêtre...
Je crois que tu essaies de faire trop "joli", trop absolu.
Je suggère que tu nous racontes plus de "vrai", que tu te places dans le monde. En continuant à aimer le verbe comme tu le fais.
Je crois que tu essaies de faire trop "joli", trop absolu.
Je suggère que tu nous racontes plus de "vrai", que tu te places dans le monde. En continuant à aimer le verbe comme tu le fais.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Arbuste
J'aime bien, c'est poétique, c'est romantique, c'est bien écrit (malgré quelques lourdeurs... ).
Bien sûr que des améliorations sont possibles mais vraiment, je trouve ça pas mauvais du tout.
Bien sûr que des améliorations sont possibles mais vraiment, je trouve ça pas mauvais du tout.
Invité- Invité
Re: Arbuste
A vrai dire, dès la 1ère phrase, j'ai eu un peu de mal ...
L'arbuste qui sourit ! J'ai pas trop visualiser. pas passionné par le sujet. Peut être aussi un peu géné par la rythmique et le découpage de tes phrases longues. Me semble qu'une petite amélioration de ce côté pour faciliter la lecture.
L'arbuste qui sourit ! J'ai pas trop visualiser. pas passionné par le sujet. Peut être aussi un peu géné par la rythmique et le découpage de tes phrases longues. Me semble qu'une petite amélioration de ce côté pour faciliter la lecture.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Arbuste
Tu peux me dire où tu vois des lourdeurs ?J'aime bien, c'est poétique, c'est romantique, c'est bien écrit (malgré quelques lourdeurs... ).
Bien sûr que des améliorations sont possibles mais vraiment, je trouve ça pas mauvais du tout.
Re: Arbuste
La longueur des phrases ! Un exemple, pris totalement au hasard : Et tandis que les fleurs s’ouvraient, étincelaient et se fanaient, tandis que le murmure du vent chantait la forêt, lui, aveugle du monde, aveugle de tout ce qui n’était pas elle, étendait vers l’aimée une fine branche nue.Evanescent a écrit:Tu peux me dire où tu vois des lourdeurs ?Island a écrit:J'aime bien, c'est poétique, c'est romantique, c'est bien écrit (malgré quelques lourdeurs... ).
Bien sûr que des améliorations sont possibles mais vraiment, je trouve ça pas mauvais du tout.
J'en perds le souffle !
Invité- Invité
Re: Arbuste
;-) Faut couper l'arbre ! Au moins les branches trop longues ...Evanescent a écrit:Moi qui l'avait raccourcie
Invité- Invité
Re: Arbuste
Tu as un très bon sujet.
Ta manière de le formuler rend la lecture difficile.
Essaie de reprendre toutes tes phrases en tendant vers l'élagage des mots en trop, le tronçonnage des phrases lourdes.
Ta manière de le formuler rend la lecture difficile.
Essaie de reprendre toutes tes phrases en tendant vers l'élagage des mots en trop, le tronçonnage des phrases lourdes.
Félicitations.(extrait)...pour qui le temps n’a d’importance que quand il s’arrête.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Arbuste
Evanescent a écrit:
lui, aveugle du monde, aveugle de tout ce qui n’était pas elle, étendait vers l’aimée une fine branche nue. Sourd aux souffles des anciens qui lui chuchotaient sans cesse cette voie de laquelle il se détournait, sourd aux cris de ses racines que le déséquilibre de son être, cause de celui de son cœur, arrachait à la terre, à la douleur de son corps bancal, sourd à toute autre chose que son existence, à elle, féroce, il se tendait.
Il y a du rythme ! C'est sûr, pour apprécier, il faut être adepte des phrases longues. Mais j'aime !
Comme le reste de ton texte d'ailleurs. C'est bien écrit. Reste à creuser un peu. Pourquoi ne pas en faire un conte ?
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