Mémoire d'un oiseau en papier.

[Yaäne]

Et un jour naquit Arsène Pipo. On ne sait plus où, on ne sait plus quand. D'ailleurs ça n'a aucune importance, la première phrase de cet interlude étant déjà bien trop prétentieuse. Arsène Pipo... Est-ce un nom ? Il était né à dix-sept, dix huit ans, on ne sait, on ne veut plus trop savoir non plus. On ne connaissait déjà ni l'heure, ni le lieu, alors c'est pas ce détail qui va changer les choses. Cela dit, on a tronqué cet espèce d'appelation, de son patronyme tout aussi peu engageant pour n'en garder que Pipö. Non pas que cela soit vraiment mieux, les anonymes diront juste que ça fera " plus direct ". Peut-être aussi qu'ainsi, les preuves que ce prénom, Arsène, il l'avait volé, seront un peu mieux dissimulées.



On ne naît pas comme ça au milieu de nul part sans faire mourir quelqu'un ailleurs.

Au milieu d'un âge, devrait-on dire.

Mais qui il avait été avant ce Pipö, on aurait pu ne jamais le savoir . Cela dit, cet être qui nous était tout à fait inconnu semblait définitivement mort à ce moment là, tué par la volonté un peu farouche, un peu sauvage à vrai dire, de ce nouveau personnage. Car ce n'était rien d'autre qu'un personnage. Créé de toute pièce par un môme pas même encore majeur.

Mais on l'aimait bien. C'est à dire qu'on avait fini par s'y habituer.

Il se voulait charismatique. Il n'y arrivait pas trop mais il nous impressionnait d'une autre manière.

Lui, il était imprévisible, mystérieux.

Dur.

Dans ses émotions, dans ses expressions.

Avec lui-même comme avec les autres.

On l'appellait Pipö, et nous, nous n'étions que les " on ", jeunes, moins jeunes et tous un petit peu cons. Un petit peu cons parce qu'on a tous cru en la réalité de ce qu'il voulait nous montrer. Jusqu'à perdre en notre identité, être noyé dans la masse pour mieux l'en écarter, lui, qu'on croyait si unique.



Plus tard, on l'a regretté...

Trop tard bien sûr, et c'est cela qui est dur.

[Jonjon]

J'hésite à commenter ce texte, tout d'abord parce que je ne parviens pas à déterminer, et ne le prend pas mal surtout, s'il est naïf ou prétentieux. Je crois que tout cela n'est qu'effet de style que tu présentes un peu maladroitement.

Sur le fond, le texte ne mène à pas grand chose, sinon à rien du tout. Il s'inscrirait mieux dans une oeuvre plus vaste à mon avis...

Tout ça est à retravailler Yaäne.

[Yaäne]

Tout a fait d'accord Jonjon ! Mais j'ai justement beaucoup de mal pour la suite...:-(

" Prétentieux ", je comprends très bien ( :-))) ), par contre, j'ai du mal à voir pourquoi tu dis " naïf ".

Je dis prétentieux parce que je crois que ça se voit un peu trop fort que je " déteins " sur le texte :-)))), c'est involontaire, excusez-moi.

[maniak']

Je ne sais pas trop où tu veux aller avec ce texte mais bon, je l'ai lu jusqu'au bout avec plaisir. C'est peut-être idiot, mais j'ai bien aimé tout en n'ayant pas tout compris. Je trouve que tu as un certain style.

[Chako Noir]

Je ne sais pas trop où tu veux aller avec ce texte mais bon, je l'ai lu jusqu'au bout avec plaisir. C'est peut-être idiot, mais j'ai bien aimé tout en n'ayant pas tout compris. Je trouve que tu as un certain style.

Si c'est idiot, alors mon commentaire le sera aussi. Donc je vais m'abstenir. Et puis comme ça, j'évite la paraphrase. RDV chez Ginette, @+!

[Yaäne]

. RDV chez Ginette, @+!

A ceux qui connaissent Ginette...je voudrais dire qu'Arsène Pipo, n'est qu'un personnage. Juste un personnage.

[Charles]

je ne vois pas trop non plus où tu veux en venir, ce que tu veux nous raconter par là ...

[Yaäne]

Ce souvenir est étrange à raviver, surtout pour moi, qui, comme tous les autres, n'ai pas pu échaper à cette perte d'identité. Mais différemment aux autres, je le considérais comme encore plus unique. J'avais quinze ans et ce dont on aurait pu se douter à cet âge là, arriva.


Tout a commencé un matin d'automne. Un matin d'automne comme je les aime : doux et venteux où les dernières feuilles dorées s'envolent des arbres vers l'hiver. Ce jour là sentait bon l'encre et le papier, c'était la
rentrée des classes.
Le lycée m'impressionnait. Parce que j'étais petite, parce que j'étais timide, parce que j'étais différente.
Cela ne fait pas tout, c'est vrai, mais ce jour là, cela faisait beaucoup.

Je me suis installée dans un coin de la salle, près de la fenêtre, pour voir passer les mouettes et j'ai serré mon calepin contre moi, peut-être pour me rassurer. Quand j'y pense maintenant, c'était un peu ridicule.

Un type s'est assis près de moi.
Il était grand, mince et très pâle. Lui aussi avait un air un peu perdu, peut-être parce que, comme je l'ai compris ensuite, il était étranger.
Mr Arsène Pipo, de nationalité islandaise.
J'aurais du rougir de m'avouer cela si vite, mais il me plaisait.

Le professeur a fait les vérifications d'usage, les mêmes que celles que nous supportions depuis des années et qui n'étaient pas prêtes de s'arrêter. Quand vint mon tour, j'ai acquissé à tout, sans ouvrir la bouche, mon carnet toujours serré contre ma poitrine.
Il a fronçé les sourcils, sans doute était-il au courant pour mon anormalité, mais il n'a rien ajouté.
J'ai respiré de soulagement. Très vite, je ne pourrai plus cacher cet handicap mais je commençais une nouvelle vie dans une nouvelle école alors autant entrer par la bonne porte, personne n'avait besoin de savoir avant que j'ai eu le temps de faire connaissance que j'étais muette.

[Invité]

Pas clair tout ça.... On passe de Mr Pipo à la narratrice, je le regrette presque parce qu'il me semble que ce Pipo il avait des choses à dire...

Des fautes d'orthographe aperçues ici et là, et aussi :

Mais différemment aux autres

contrairement à/aux autres

j'ai acquissé à tout

acquiescé, je pense

[Yaäne]

Merci ! Je vais revoir tout ça !

[Invité]

On l'appellait Pipö, et nous, nous n'étions que les " on ", jeunes, moins jeunes et tous un petit peu cons. Un petit peu cons parce qu'on a tous cru en la réalité de ce qu'il voulait nous montrer. Jusqu'à perdre en notre identité, être noyé dans la masse pour mieux l'en écarter, lui, qu'on croyait si unique.


Jusqu'à en perdre notre identité.

[Lyra will]

Hum... je ne sais pas trop quoi penser de ces textes. ils manquent d'intérêt à mon sens. Tu ouvres différentes pistes et finalement tu ne les exploites pas, tu restes en surface, tournes autour du pot, avec des détails assez banals, et au bout du compte on ressort du texte sans grande émotion, les lignes ne dégagent pas grand chose, que ce soit au niveau du fond ou de la forme, même si avec les phrases courtes par endroit tu as tenté une approche, afin de donner un rythme, en faisant des pauses par le biais des interlignes, mais le découpage n'est pas toujours judicieux pour moi... Par exemple "dans ses émotions, dans ses expressions." Et plus loin "Avec lui même comme avec les autres".

[Yaäne]

Oui, désolée pour le découpage, j'ai fais une erreur de "manipulation", il était involontaire.
Sinon, qu'est-ce que tu entends par des " ouvertures de pistes " ? J'ai posté ce texte parce que je sais pas trop comment m'y prendre pour " entrer " dans l'histoire, à " accrocher " un lecteur.

[Invité]

Au delà du contenu, dont j'ai au contraire de mes petits camarades capté où tu veux éventuellement en venir, j'ai noté un choix littéraire très complexe, qui oscille entre le soutenu, quelquefois jusqu'a l'overdose, et le familier, qui viendrai comme une espèce de respiration, détente. Un choix pareil, ça se pense avant de commencer à écrire. Ça se mesure ensuite, ça se corrige.
Où conserver du complexe, où pratiquer des élisions. Où placer con.
Ce genre de choses. Ton texte est peut-être en l'état trop difficile à corriger, à évaluer, même pour les plus ardents lecteurs du site.

[Yaäne]

ah oui...d'accord. Je vois mieux :-)
Je vais essayer d'arranger ça, mais je ne vous promets rien, j'ai bien peur que ce soit aussi trop compliqué pour moi.Enfin, on ne sait jamais. Où est-ce que tu crois que je veux en venir Panda, juste pour savoir si j'ai au moins réussi à me faire comprendre sur ce point là. Désolée de faire remonter sans cesse le fil.

[Invité]

Je sais pas, je sens ta pensée vibrer là-dessous, y'a intrigue. Cette minette de 15 ans se fait sa Comédia del Arte, Pipo, Pinocchio, joueur de Pipo, l'amour n'est pas loin, mais aussi une fumisterie à l'horizon. Y'a un peu de colère dans le ton. A dire vrai, je t'encourage à continuer, je me demande ce que tu fabriques avec tout ça.
D'Islande, par dessus le marché.
Qu'est-ce que tu nous tambouilles, Yaane ?

[Yaäne]

Une sauce vinaigrette façon " j'm'embrouille ".

Je vous ai déjà dit que j'était un danger public dans une cuisine ?

Bien bien, merci pour les commentaires, je vais essayer de revoir tout ça.

[Chako Noir]

Elle m'intéresse ton histoire. Comme panda, je dis qu'il y a un bon nombre de pistes qui se dégagent, entre la relation entre la narratrice et pipo qui est forcée d'évoluer, premiers contacts etc, et puis ces impressions à elle par rapport à ce qu'elle ressent, et éventuellement ce qu'elle pense donner comme impression à Pipo et aux autres. Et puis on ressent bien l'hésitation derrière ta plume, où vas-tu nous emmener? Sinon au niveau de l'oscillation du style, je verrais bien une tendance à se rapprocher du langage plus convivial, puisque tel que c'est parti le texte s'oriente plutôt dans le style de la confidence. La première partie est plutôt comme un prologue, avec le véritable commencement lors de l'entrée en salle de classe.
A part ça, je trouve que ta deuxième partie serait un peu à retravailler, parce que mine de rien tout arrive très vite. En cinq ou six lignes on apprend qu'elle va avoir forcément une relation affective avec Arsène Pipo, qu'elle est muette et que c'est pour elle difficile de créer le contact avec les autres, que tout ici est nouveau pour elle... prends le temps de t'attarder sur une description plus élaborée de Pipo, puisque la narratrice semble se surprendre à l'observer, prends le temps d'explorer le ressenti de la jeune fille. Et je pense que comme ça l'avancée se fera plus naturellement, de façon plus posée, et le choix du style devrait du même coup devenir plus évident.
Bref, je te fais confiance pour éclaircir tout ça, et donc bon courage, en attendant la suite!

[Yaäne]

Je vais reprendre tout ça, mais il faut que je m'informe donc il me faut un peu de temps, je n'ai pas la plume aussi facile que beaucoup d'entre vous.

Déjà m'informer un peu plus sur l'Islande :^), ensuite trouver un autre nom pour le garçon car je dois avouer que je l'ai nommé Arsène Pipo par manque d'imagination. ( Je sais c'est pas terrible :-( ) Comme c'est un pseudo que j'utilise aussi dans un autre contexte, je voudrais éviter l'amalgame et trouver quelque chose qui " colle " mieux au personnage. Ensuite faire quelque chose de plus solide au niveau du fond & ensuite retravailler la forme, notamment et entre autres comme Panda l'a souligné le problème du langage utilisé.

Enfin, quand j'aurais réussi à faire tout ça, je serai vieille et décrépie :-))) ...non je plaisante, vos commentaires m'ont déjà bien fait avancer et je pourrai peut-être dire que je suis allé au bout de quelque chose grâce à vous ;-)

[Sahkti]

Un gros défaut avec ce genre de textes, c'est de le présenter par petits morceaux comme tu l'as fait. Déjà parce que le lecteur ne comprend évidemment pas de suite, après dix lignes, où tu veux en venir, et ensuite par ce que ça ne te permet pas de véritablement poser un contexte et un décor.
Ton texte est donc perdant dès le départ rien que pour cela.
Si on y regarde de plus près, ça se remarque davantage: tu présentes un personnage qui peut être intéressant, Pipo, mais dont on ne sait rien sauf qu'il faut le regretter. Oui mais pourquoi le regretter? Je ne le connais pas moi, il ne me manque pas, je ne me sens pas impliquée en tant que lectrice pour regretter le Pipo. Aucun élément pour m'y accrocher.
Idem avec le second morceau, qui tente de m'entraîner quelque part mais au moment où je pourrais saisir une rame, paf! Me voilà tombée dans l'Arno. Pas amusant :-)

Ceci pour le fond. Pour ce qui est du style, il me semble qu'il y a quelques hésitations pour justement en trouver un. Phrases tantôt travaillées, langage parfois plus oral, ça se cherche sans vraiment se trouver et ça donne un côté maladroit au texte que l'absence de fond vient renforcer.

A mes yeux, certainement à revoir.

[bertrand-môgendre]

Le titre. Oui c'est le titre qui m'attire. Le contenu un peu moins, mais avec une telle accroche, tu as de quoi écrire un bon roman.

[Lucy]

Hum, un roman probablement. Revois tout ça et fais-nous un autre envoi avec ces deux textes mêlés. Elle m'intrigue, ton histoire. Le titre est bien trouvé comme le souligne B-M. Bon courage, Yaäne !
Si ça peut t'aider, voici un lien vers des noms d'écrivains islandais ( via Wikipédia ) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9crivains_islandais
Les noms islandais ( proches du norrois ) se composent - le plus souvent - du prénom du père auquel on accroche cette petite particule : " son " pour un garçon ou " dottir " pour une fille. Tu peux t'amuser à composer ton propre nom de famille grâce à cette liste et tu peux en trouver d'autres ( ou en inventer à ta guise ) avec les significations de prénoms scandinaves que tu trouveras facilement sur le net. J'ai pas mis d'accent sur le o de dottir, faute au clavier mais tu peux trouver la graphie norvégienne dans ton fichier word.
Voilà, je me tais maintenant...

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