Dans mon crâne

[sungoldapple]

Elle est là, dans mon crâne.
Elle joue avec mes rêves, me tord, me manipule tel une marionnette. Sur son visage sucré un sourire, toujours ce même énigmatique sourire, savant plissement des lèvres à l'interprétation impossible, odieuse torture pour un esprit faible qui s'y prendrait au piège.
Et puis il y a le réveil en sursaut.
La pendule dessine dans l'obscurité des caractères rouges aux traits étranges. Vision trouble et peau moite. Je me rapproche et finalement y décrypte fiévreusement 3h20 du matin. Elle est tapie au fond de moi. Il me semble encore entendre résonner dans quelque pièce vide de mon cerveau son rire fantomatique. Le jeu continue même en son absence. Je souffre, faible corps aux prises avec un mal aussi sournois et retors. Je désire l'écarter à présent, oublier ces petits yeux noisettes et cette bouche faussement offerte.
Ce poison qui coule dans mes veines me la ramènera pourtant le lendemain, transfomant ces premières nuits d'hiver en d'indicibles supplices. A qui rapporter ces épreuves quotidiennes, ces grotesques combats solitaires ? A qui expliquer que le plus insidieux des venins s'instille dans mon esprit depuis de trop longues semaines et dérègle mes émotions, détruit l'ensemble de mes repères ?
Je lutte une heure durant pour tenter de recouvrer le sommeil. Peine perdue, son emprise est bien trop puissante pour la chasser de mon esprit avec la seule force de ma volonté. Je tourne mon corps dans tous les sens, recherche la position propice pour sombrer à nouveau, mais la fièvre est toujours là et ma tête se met à vibrer d'une douleur diffuse.
Je me lève, me dirige à tâtons vers la cuisine. Bientôt un café brûlant verse sans joie dans une tasse de porcelaine. Nulle magie. Nul plaisir. Le breuvage laisse un goût fade sur mon palais et je me demande combien de temps cet odieux manège va durer.

[Crevette]

Bon alors, je ne jugerai pas des fautes (même si j'en ai découvert quelques unes et c'est pour moi un joli exploit déjà) mais plus de l'émotion qu'un texte peut me donner.

Dans un premier temps, c'est un pavé que tu nous mets devant les yeux... Aère ton texte et ce sera déjà moins oppressant à lire.

Ensuite, cette sensation d'étouffement est aussi due, à mon sens, à des phrases bien trop longues et usant de mots trop tarabiscotés à la queue leu leu.

Cependant, c'est intéressant mais à retravailler fortement selon moi

[Crevette]

Ah on ne peut pas corriger son texte, l'éditer... Ben alors j'ai de mon côté fait des oublis d'appuis sur certaines touches du clavier... Désolé...


< c'est corrigé :-))) (Mentor) >

[Invité]

Mais qui est-ELLE ? Ou alors je n'ai rien compris...
Des phrases longues, on perd le souffle et le sens...
Des maladresses, notamment :

-odieuse torture pour un esprit faible qui s'y prendrait au piège. : qui se laisserait prendre au piège
-Je me rapproche et finalement y décrypte fiévreusement : tu ne serais pas de Lyon, à mettre des "y" partout ? Ça y fait bien ;-)
-Bientôt un café brûlant verse sans joie dans une tasse de porcelaine : je ne crois pas que le café puisse être sujet de ce verbe...

[Arielle]

"Sur son visage sucré un sourire, toujours ce même énigmatique sourire...oublier ces petits yeux noisettes et cette bouche faussement offerte."

Si c'est une femme, cet embryon de portrait ne donne pas très envie de la connaître mais ce pourrait être aussi bien une migraine, la fièvre... Trop peu d'indices pour l'instant, j'attends la suite pour me faire une idée.

[sungoldapple]

Merci à vous pour vos commentaires!

> Arielle

Si c'est une femme, cet embryon de portrait ne donne pas très envie de la connaître mais ce pourrait être aussi bien une migraine, la fièvre... Trop peu d'indices pour l'instant, j'attends la suite pour me faire une idée.

C'est juste une femme, il n'y a aucun sens caché. Je voulais seulement transcrire un réveil en sursaut, avec le visage de la femme qui nous hante.

> Island
Je n'ai pas bien compris pour le "y". Ce n'est pas correct ?

Des phrases longues, on perd le souffle et le sens...

J'ai déjà eu la remarque sur la longueur de mes phrases. C'est bizarre j'ai relu mon texte, je ne ressens pas cette "oppression" comme a dit par exemple Crevette. Mes phrases sont si longues que ça ? Je veux dire au point que ça oppresse et que ça le rend incompréhensible ? Je vais essayer de travailler sur le rythme et de raccourcir mes phrases. Je n'aime pas vraiment ce texte, mais c'est drôle car je ne m'attendais pas à ça... comme quoi...

> Crevette

à des phrases bien trop longues et usant de mots trop tarabiscotés à la queue leu leu.

Des mots tarabiscotés ? Peux tu me donner stp des exemples de ces mots compliqués ? J'en ai fait des tartines ?

olivier

[Crevette]

> Crevette

à des phrases bien trop longues et usant de mots trop tarabiscotés à la queue leu leu.

Des mots tarabiscotés ? Peux tu me donner stp des exemples de ces mots compliqués ? J'en ai fait des tartines ?

olivier

Ce poison qui coule dans mes veines me la ramènera pourtant le lendemain, transfomant ces premières nuits d'hiver en d'indicibles supplices. A qui rapporter ces épreuves quotidiennes, ces grotesques combats solitaires ? A qui expliquer que le plus insidieux des venins s'instille dans mon esprit depuis de trop longues semaines et dérègle mes émotions, détruit l'ensemble de mes repères ?

En fait c'est plus la longueur des phrases avec quelques mots plus délicats qui me gênent mais c'est un de mes traits de lecteur

[sungoldapple]

Pour l'utilisation du "y", ça m'intéresserait éventuellement de savoir si c'est une erreur ou pas ?

Quelqu'un a une idée ?

Merci d'avance,

olivier

[bertrand-môgendre]

Elle joue avec mes rêves, me tord, me manipule tel une marionnette.

telle ;

3h20 du matin.

3 h 20 du matin ;

, oublier ces petits yeux noisettes

, oublier ces petits yeux noisette ;

transfomant

transformant ;

entendre résonner dans quelque pièce vide de mon cerveau

entendre résonner dans quelques pièces vides de mon cerveau (avec une hésitation...) ;
Tes y ne m'ennuient pas. J'irai dans un bouchon lyonnais déguster un tablier de sapeur, quand toi.
Si c'est de la fièvre dont il est question, je crois comprendre certaines impressions fortes. Si c'est autre chose, je ne saisis pas.

[sungoldapple]

Merci Bertrand pour tes corrections. J'avais vu le "tel" mais je n'arrivais pas à éditer mon texte une fois envoyé (est-ce d'ailleurs possible?). Par contre j'avais complètement zappé "noisettes" (aie aie). Merci !

Sinon pour répondre à ta question
"entendre résonner dans quelque pièce vide de mon cerveau"

Je me rends compte que c'est peut-etre maladroit. Je voulais comparer ma conscience, en quelque sorte, à un grand bâtiment, avec couloirs, des pièces, et assimiler mon obscession par une sorte de présence hantant ces lieux.
Hum... pas terrible finalement.

Merci a+

[Lyra will]

Ce n'est pas mal écrit mais je suis restée en dehors. Les émotions sont décrites de façon neutre, du coup rien ne nous interpelle dans le texte. Il faudrait soit qu'il se passe vraiment quelque chose, soit rester sur de la description d'émotions, ça peut très bien fonctionner, mais alors là la forme doit primer et sauver le tout, offrir des tournures originales et personnelles, qui feront que ces quelques lignes vont nous marquer au delà de la lecture, une fois qu'on aura fermer la page de ve. Là, pour moi, ce n'est pas gagné...

[Manu(manisa06)]

J'avais pensé naîvement à la migraine et non à une femme.
J'aurai préféré la migraine qui avait été décrite avec une splendeur sublime donc je suis déçu de savoir le résultat !!
Tes phrases ne sont pas trop longues à mon goût et ton texte m'a bien séduit.
bravo.

[Invité]

Tout ça se rapproche un peu trop d'un journal. Il y manque de la rébellion, quelque chose que le narrateur fait ou imagine pour lutter.
Et puis, sa situation n'est pas si grave : il parle encore en fragments de langage soutenu: nul doute. Nulle hésitation : il mérite un coup de pied dans le derrière.
:-)

[Sahkti]

je n'arrivais pas à éditer mon texte une fois envoyé (est-ce d'ailleurs possible?).

Non, sauf par les modérateurs à qui on peut demander d'effectuer quelques corrections. Rien ne vaut toutefois une bonne relecture avant de poster, mais aucun souci si tu souhaites modifier par la suite, on le fera.

Pour ton texte, la sauce n'a pas pris. J'ai d'abord pensé à un thème tel que la douleur, dans la mesure où j'ai un jour écrit un texte à ce sujet en utilisant un procédé du genre (ICI), mais rapidement, on se rend compte que ça ne tient pas la route, c'est autre chose. Une femme alors? Trop simple à mes yeux, pas assez convaincant et surtout trop alambiqué. Le poisson est noyé et boit la tasse, difficile de s'y retrouver et de profiter pleinement de l'émotion, pour autant que celle-ci se trouve dans le texte.
Je pense que si tu diminuais la longueur des phrases et créais quelques ruptures, ça pourrait (peut-être) rendre la démarche plus intéressante mais c'est à voir et ce n'est bien sûr qu'un avis subjectif.

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