Désistoire des amants

[luis manuel de araujo]

Le coeur comme un portail, fendu en deux pour t'écouter
L'âme orpheline, libre comme dépossédée
Le ventre volcanique et le bain nuageux
La tête enracinée et le pied céleste
Le masculin moins être et l'être moins l'essence
L'ombre moins solitaire et la mort moins vécue
L'échec enfin glorieux, l'orage fait berceuse
Le plaisir comme tombeau, le quotidien comme idéal
Le réel comme insulte, la mémoire facile
Démagogie de moi-même, le possible enjoué
Le sûr incandescent, plébiscite de la chair
Le triomphe sur l'errance, le voyage immobile
Le meurtre consenti, la torture acclamée
La délicatessence d'une rage immaculée
Quand le sourire de l'enfant se fait hymne intégral

[Invité]

Ici, j'aime comme on passe du rythme binaire, du mouvement de pendule, du miroir et son image à l'unité créée par le sourire de l'enfant qui vient fermer le portail ouvert au début du texte, et ainsi donner une unité au tout, immobiliser le balancier et conclure le texte ...

[Sahkti]

On a beau être possédé, l'inspiration ne fait pas tout et une fois encore, je trouve la référence bien trop visible. Et ça me dérange, cette impression de lire quelque chose de déjà écrit par un autre, sous une autre forme, plus grandiose. Ici, j'ai le sentiment de relire une version de travail. Mais bon, c'est juste moi qui ai un souci avec ça, tant pis.

L'idée du poids/contrepoids n'est pas mauvaise mais j'aimerais bien, une fois de temps en temps, dans ce genre de poème, lire autre chose que l'amour et la souffrance éternelle, bref un thème qui sortirait des sentiers battus. Là encore, question de goût, je sais...

[Lucy]

Un rythme bien agréable.

[Invité]

ce demi-vers a un peu tué le voyage sympa que j'avais entrepris dans tes mots:
Démagogie de moi-même,
C'est laid.

[Yaäne]

J'avoue que j'ai du mal à suivre.

Il n'est pas si tard que ça pourtant :-)))

[pierre-henri]

Je ne marche pas, la technique, les ficelles sont trop apparentes. Les marionnettes s’agitent au bout de câbles.

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