Sidi Harazem

[Mido]

On s'est sûrement demandé un jour : d'où vient Sidi Harazem .

Vous voilà donc avec votre énorme point d'interrogation, vous essayez de trouver une réponse ...
Votre mère vous dit tout simplement que c'est une source quelque part au Maroc, et qu'on a tout simplement baptisé Sidi Harazem. Vous vous dites tout simplement que c'est trop simple ! Au tour de votre cher papa, qui sirote au fond du salon sa tasse de thé, ce dernier ne va pas manquer d'accord avec maman , mais il va tout de même faire un petit effort : ... tiens, c'est un homme de bonne foi (Siyed) qui serait à l'origine de tout cela, on peut même savoir qu'il s’appelle Harazem ! ... décidément, on est plus près que jamais de la réponse, avec les parents qui vous répondent pour répondre, vous risquez de vous plier à la loi de " kai goulou .." , un terme propre à tout début de discours intenable .
N'oublions pas qu'au Maroc nous disposons de moyens d'information, n'essayez surtout pas, parce que ce sont des moyens qui ont tout fait sauf l’information.
Vous êtes dans l'impasse, plus rien à faire, Sidi Harazem serait désormais pour vous l'Atlantide des temps modernes...mais ne désespérez pas, vous décidez alors d'interroger un policier qui se tordra de rire, en vous répondant qu'ici c'est Casablanca !
Ce qu'on peut conclure, c'est que si vous êtes marocain vous êtes sensé tout savoir, donc vous n'avez pas le droit de poser des questions, c'est en fin de compte que vous vous rendez compte que vous ne savez rien, et qu'en plus, vous n'avez personne à qui poser vos questions, car personne ne sait rien ...
Retournons à notre cher policier, qui se décide à quitter sa posture ridicule :
Si tu cherches Sidi Harazem, va plutôt demander au chauffeur de bus là bas . Vous y allez quand même, avec la conviction que le policier vous a fait marcher, et vous découvrez un bus où il est écrit en grands caractères " Fès". Ce n'est plus la peine de reposer des questions, cette fois-ci vous montez, sans adresser la parole au dit chauffeur, et vous vous installez avec l'espoir de trouver Sidi Harazem quelque part là bas.
En route pour Fès...Vous fermez les yeux, tout le long du trajet, car ce trajet vous le connaissez par coeur, et pas de Sidi Harazem dans vos souvenirs. Enfin, on est arrivé à Fès, vous apercevez un guide qui se fait un bon plat de touristes et vous vous informez auprès de lui. Résultat: Non seulement vous avez eu le droit à votre itinéraire mais en plus, ou plutôt en moins, un joli billet vert s'est envolé de votre poche sans trop savoir pourquoi, Satané Guide!
Aux portes de Sidi Harazem, ou si vous voulez aux pentes de Sidi Harazem . Vous ne pouvez pas passer sans remarquer les innombrables bidons et bouteilles tous volumes confondus qui se trouvent reconvertis à l'"aquatisme" (ça colle drôlement bien avec le siyed!). Mais vous n'y faites pas trop attention, vous suivez les gens (parce que eux ils suivent quelque chose), c'est là que vous découvrez une énorme surface établie autour d'une sorte de distributeur à la marocaine.
Laissez tomber le carrelage luisant, les plantes de tous les jours qu'on a passé de longues heures à ... regarder pousser. Et intéressez vous aux gens qui se repartissent en deux groupes: ceux qui comme vous ne savent absolument pas où ils sont, et ceux qui le savent bien, des vieillards qui croient toujours en la "baraka" de l'eau de "la3wina".
Vous tentez vous aussi de vous servir de l'énorme distributeur, c'est alors qu'une main toute mouillée vous kidnappe et vous offre ses services "exclusifs" : vous remplir de l'eau !
Voyons voir, méditons un peu sur cela ...Vous être humain en totale possession de vos capacités physiques, vous trouvez en face d'un autre être humain qui vous parait en totale dépossession de ses moyens mentaux, et qui avec tout ce qui peut être illogique au monde, vous offre de vous remplir de l’eau. A moins que vous ne soyez SIDI Harazem, je ne vois pas en quoi cela serait raisonnable.
Mais Chers amis, une chose qui n'est pas raisonnable peut s'expliquer avec quelque chose qui ne l'est pas moins : Ces nombreux gens ont un ennemi commun, la pauvreté, qui exprime sa cruauté aux pieds du "siyed", ..."kai goulou " siyed.

Ceci est réellement Sidi Harazem, si vous voulez tenir à l'image idyllique de la bouteille d'eau qui imprime les marques prestigieuses du lieu sur votre gosier, sachez que l'eau peut couler tout comme elle peut s'évaporer, tout au contraire, la conscience dure...espérons que "durer" tiendra place à un menaçant "demeurer", espérons ...

[Invité]

Une bonne idée de texte amer pour une réflexion moins légère qu'elle n'y paraît de prime abord. Peut-être le texte manque-t-il d'une certaine universalité... Peut-être est-ce justement ce qui fait son charme et lui confère de l'intérêt ? Des trois ;-) que tu as postés c'est celui que je préfère.

[Mido]

Vous savez il y a un proverbe marocain qui dit que trop de misère devient matière a rire . C'est dans cet esprit la que s'inscrit ce texte, à moins que ce ne soit le rire qui nous invite à découvrir la misère ici .

[Invité]

Vous savez il y a un proverbe marocain qui dit que trop de misère devient matière a rire . C'est dans cet esprit la que s'inscrit ce texte, à moins que ce ne soit le rire qui nous invite à découvrir la misère ici .

Celui là ?:
“la pire des tragédies, c’est celle qui prête à rire…” - “شــر الـبـلـيــة مــا يــضــحــك” ...

[pierre-henri]

(Ayant vécu au Maroc, à Meknès, je suis allé aussi à Sidi Harazem.)

Je trouve ton texte un chouya trop "froid", trop distant, trop égocentré, peut-être ?

[Lyra will]

Le "vous" finit par être dérangeant, même si c'était une bonne idée, parce qu'on ne le voit pas souvent. Je me suis un peu perdue dans ce texte, des digressions parfois étranges (pas compris le coup des plantes vertes ?) au final il y a un flot d'informations, le rythme est trop rapide, le cheminement pas toujours clair, on ressent le besoin de respirer, et il faudrait peut-être poser mieux le sujet au départ. L'expression est parfois maladroite.
Donc pas accroché à ce texte, peut-être un autre, je vais aller voir :0)

[Invité]

Si tu cherches Sidi Harazem, va plutôt demander au chauffeur de bus là bas Haaa ça fait du bien.
Oui, dommage, ton texte est un peu trop brouillon.
Il faudrait canaliser un peu tout ce que tu as à nous dire.
Il y a plein de bonnes choses, réflexions. Continue d'écrire.

[Sahkti]

Je suis partagée en te lisant (ce texte-ci et les deux autres) parce que j'ai le sentiment que tu tentes d'utiliser l'écriture pour énoncer quelques vérités ou amertumes qui te restent en travers de la gorge. Or à mes yeux, tu n'y arrives pas vraiment parce que tu restes trop cantonné à la description, à la dénonciation, quitte à utiliser pour cela quelques clichés ou à nous la jouer un peu trop souvent "Au Maroc ceci" ou "Les Marocains cela". Ce n'est pas d'un essai subjectif sur le Maroc dont j'ai envie mais d'un texte qui ferait passer, en douceur et en direct, une certaine réalité que tu peux appréhender en la vivant de l'intérieur, mais que tu n'arrives pas à présenter à l'extérieur.

[mentor]

il est vrai qu'un contact sur VE avec quelqu'un comme notre Giny aimée aurait pu être fructueux, dommage

[pierre-henri]

Je suis partagée en te lisant (ce texte-ci et les deux autres) parce que j'ai le sentiment que tu tentes d'utiliser l'écriture pour énoncer quelques vérités ou amertumes qui te restent en travers de la gorge. Or à mes yeux, tu n'y arrives pas vraiment parce que tu restes trop cantonné à la description,(...) .

D'accord avec la suite, mais, en revanche, je dirais ici : trop peu de descriptif!

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