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Mémoires et aventures d'un homme de vanité

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Mémoires et aventures d'un homme de vanité Empty Mémoires et aventures d'un homme de vanité

Message  EmilSinclair Lun 25 Aoû 2008 - 13:50

J’ai retrouvé sur mon ordi la copie d’un p’tit début d’un moins p’tit truc, mi-parodique, mi-foutoir, écrit à 3 (à tour de rôle), y a plus d’un an déjà, en période d’ennui prononcé (durant les cours d’anglais en fait). Donc voilà, texte ouvert à toutes les critiques.^^

MEMOIRES ET AVENTURES D’UN HOMME DE VANITE

En des temps mystérieux, en des contrées inconnues et lointaines, vivait une délicieuse princesse : on l’appelait Gertrude. Son cheveu était fin, long, ténébreux, sa peau liliale, et sa gorge bien voluptueuse pour une fille de treize ans. Sans aucun doute, Gertrude aurait pu prétendre à un mari honnête, probe et, naturellement, seigneur, si sa vilaine curiosité ne lui avait fait tant défaut.
Tant défaut ? Un jour, alors qu’elle se baladait en forêt, cueillant avec agrément de petites fraises des bois, la jouvencelle aperçut un grizzly. N’ayant jamais vu pareil animal, elle décida – disposant de la candeur de son âge pour seule compagne – de s’en approcher. Le plantigrade, aux griffes aiguisées, farfouillait férocement la rivière en recherche de pauvres petits saumons tout roses et tout gentils. Quelle scène alarmante n’est-ce pas ?
Mais Gertrude, très (trop) sensible au pittoresque du tableau, subjuguée par tant de beauté – notamment les charmantes fesses velues de notre grizzly touffu –, comme hypnotisée, ne put s’empêcher d’avancer le doigt en direction de la fourrure.
Lorsque le grizzly – que nous appellerons Winnie pour plus d’intimité, car tu n’es pas sans savoir, Lecteur, que l’homme bon est un homme proche de la nature –, lorsque Winnie donc sentit – avec un certain désagrément – que ça ne frétillait pas que dans la rivière, il se retourna sauvagement, et décocha la terrible interjection du prédateur en furie (aussi furibonde que la furie-quand-on-naît du nourrisson) : « Grrrr Grrrr. » C’est sûr, ça fait peur.
Elle ? restait là, merveilleuse, le sourire enjôleur, le regard câlin. Sa peau bourgeonnante lui donnait un air de printemps. Mais les grizzlys se fichent éperdument des saisons : Winnie enchaîna donc crochet droit, crochet droit, crochet gauche pour finir superbement par un direct gauche. Il tua Gertrude sur le coup (enfin…le dernier), et la mangea.

Lecteur, quelle tristesse ! Je te vois décontenancé de la mort si soudaine de notre protagoniste ! Il n’y a pourtant rien de grave à cela, sache que Gertrude n’était pas l’héroïne de cette illustre chronique ; en effet, le personnage principal n’est autre que sa très célèbre grande sœur : Paulette Laure Emma de Rudenpré.

Alors que donzelle Gertrude finirait par apprendre tragiquement que l’on ne titille pas impunément la boîte à chocolat d’un animal à fourrure, la belle Paulette s’ennuyait dans la belle tour de la belle forteresse où belle-maman l’avait enfermé. Pourquoi l’avait-elle enfermée ? Belle-maman avait découvert que son deuxième mari, le candide chevalier des Griottes, était en fait le prince charmant destiné à la charmante Paulette. Oui, ça file un coup (de vieux)…
Appréciant longuement les alentours de sa petite fenêtre, la séduisante princesse – dont la mère et le père véritables étaient décédés dans un terrible accident d’intoxication alimentaire – décida de s’enfuir en ce remarquable après-midi. « Pourquoi me déroberais-je sous le manteau de la nuit ? Les écharpes d’argent dardées par ce soleil extatique me feraient presque oublier ma neurasthénie et ma condition si misérable…je me dois de partir maintenant » : voilà ce que la dame aurait pensé, si elle avait eu une once d’esprit, un brin de poésie dans l’âme. En fait son raisonnement ressemblait plutôt à : « Si j’attends la nuit, il va faire nuit, donc je ne verrai plus rien. Qui plus est s’il fait nuit, je vais devoir aller dormir, or a-t-on déjà vu quelqu’un s’enfuir en dormant ? Mmmh…je partirai donc après le goûter c’est décidé ! »
La seule issue possible était la fameuse petite lucarne qui donnait sur la cour. Malheureusement Paulette se trouvait au cinquante-huitième étage (et l’ascenseur était fermement gardé par deux féroces soldats en guêpière). « Mais comment vais-je pouvoir m’enfuir d’ici ? » se demanda-t-elle d’un air intelligent alors qu’elle beurrait la tartine. La solution lui vint à la vue du lotus. Non pas la plante, le papier-cul (elle va toujours aux toilettes après manger). Ayant noué près de trois paquets de dix-huit rouleaux (soit un total de cinquante-quatre rouleaux entre eux), Paulette obtint une corde qui paraissait solide. Malheureusement à peine se laissa-t-elle pendre au papier que le tout se rompit. Alors que la princesse tombait comme une merde – vous noterez l’utilisation appropriée et judicieuse d’un imparfait car n’oublions pas que tomber du cinquante-huitième c’est long –, au loin on pouvait entendre une chanson paillarde s’élever dans les airs.

C’était le jeune Jean-luc des Griottes, oui le prince charmant ! Il était parti chasser. Mais tandis qu’il chantait avec bonhomie des paroles que je n’oserai retranscrire – je ne voudrais te choquer, ami innocent – Jeannot entendit un cri épouvantable. On aurait dit le hurlement d’un ours se faisant tripoter le derrière (le pauvre ne sait pas faire la distinction d’avec un grizzly).
Je sais, Lecteur : tu pensais qu’il avait entendu le cri de Paulette, et qu’il allait logiquement la sauver. Mais ce ne serait pas honnête de ma part que de te raconter des salades, je m’en tiendrai donc à la stricte vérité : et la vérité veut qu’il n’entendit pas Paulette tomber.
Ni une ni deux, notre prodigieux chevalier comprit la scène – il est plus rapide que toi, lecteur –, et décida d’aller au marché pour manger un kebab. Oui, lui aussi avait les crocs. Et la jolie Paulette alors ? Elle ne meurt pas tout de même, c’est l’héroïne !
Eh bien… elle atterrit lamentablement dans les futaies, hélas épineuses, qui bordaient la tour. Elles la sauvèrent mais ne manquèrent pas de lui laisser les traces de cette assistance : Paulette était extraordinairement défigurée. Elle décida subséquemment d’aller au marché, dans l’espoir de trouver une trousse de maquillage – car le maquillage faisait déjà des miracles à l’époque. Elle voulait absolument être prête pour son rendez-vous secret avec le beau J-L – qu’elle croyait parti à la chasse.
Titubant, marchant sur sa robe en lambeaux, Paulette tentait de se débarrasser des morceaux de papier-toilette restés collés, ce qui, tu en conviendras lecteur, n’est pas très classe pour une princesse. Elle se dirigeait à pas pesant – elle portait des semelles compensées de 30 cm de haut – vers Trifougny-les-oies, près du lac du Chevreuil.
Arrivée au marché, elle ne put résister au stand de dégustation qui se tenait à l’entrée de la ville. Saucisson à l’ail et roquefort engloutis, elle continua son chemin – toujours à pas pesant, mais c’est tellement plus sympathique les buggy-shoes – pour aller chez le coiffeur visagiste du coin.
« Bonjour ce serait pour une petite coupe de cheveux, mais aussi pour me faire maquiller. »
Quand il vit la princesse, plutôt la mocheté, enfin la bête quoi, le coiffeur pensa prestement lui couper la tête et maquiller le crime. Mais question de conscience professionnelle, il fit fi (brin d’acier, que tu es drôle lecteur…) de cet avis, et répondit poliment : « Pas de problème mademoiselle – il se doutait qu’avec toutes ces cicatrices sur le visage, ça ne pouvait être madame – veuillez vous asseoir, s’il vous plaît. »
Dans l’arrière boutique, on entendait la gérante : « Oh putain, c’est du lourd les mecs ! Tronçonneuse, scie à métaux, et machette, y a une urgence ! »
Les réactions méritent peut-être quelques explications ? Comment ? Confus ? Moi ? Pas du tout l’ami ! Seulement l’histoire est complexe. Mon but est de retranscrire avec fidélité la vérité – même si celle-ci n’est pas toujours vraisemblable… Donc, pourquoi ces réactions d’effroi face à la mocheté de la princesse ? Certes quelques cicatrices peuvent rebuter, mais pourquoi une tronçonneuse, une machette ? La réponse est simple : Belle-maman, qui avait pour loisir la sorcellerie – vous pouvez d’ailleurs la contacter sur Meetic.fr et Facebook (pseudonyme : Lucienne d’Apulée) – avait jeté un sort à Paulette au cas où celle-ci parviendrait à s’enfuir – pas conne Lucienne. Si la jeunette parvenait à s’éloigner du donjon, sa pilosité se développerait de manière extraordinaire.

Aussi chez le coiffeur, la bête qui sommeillait en Paulette se réveilla. Le pauvre coiffeur visagiste tenta tant bien que mal de rattraper le coup mais il y en avait de partout.
Il osa enfin timidement la dangereuse question, car il était également esthéticien : « Je vous fais le maillot ? »
-« Ummmmmmmmmmmhhwoawm !!! » – si vous désirez vous faire une idée du cri poussé alors par Paulette, pensez à Chewbacca. Chewie s’apprêtait à bondir sur le malheureux artiste du cheveu et du poil, mais surgit, soudain face au vent, le troubadour de tous les temps, la guitare entre les mains et la moustache sous le nez.

« Au village sans prétention
Paulette avant épilation
S’apprête à dévorer
Le visagiste aux ch’veux bouclés

Il ne f’sait pourtant de tort à personne
En coupant le poil de c’te cochonne
Mais les puces n’aiment pas trop
Qu’on arrache les poils du dos
Les morpions n’aiment pas trop
Les ciseaux de ce salaud

Personne n’aime la petite velue
Sauf les acariens, bien entendu ! »

Suite à cette intervention – saugrenue, mais pourtant bien réelle – un silence pesant s’installa dans le salon.

À suivre, peut-être…

M. V, R. V, E. S.

EmilSinclair

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Message  Invité Lun 25 Aoû 2008 - 16:25

Comme chacun le sait, l'excès en tout nuit, c'est vrai aussi pour ce texte qui en fait des tonnes, ça finit par être lourd à lire. Ce qui ne signifie pas que c'est mauvais, tu as le sens de la formule parfois... Edulcoré, ce texte pourrait être pas mal du tout.
Concernant le procédé qui consiste à interpeller le lecteur, je suis plus que réservée, mais il s'agit d'une réaction tout à fait subjective.
Remarque sur une phrase du début :
Gertrude aurait pu prétendre à un mari honnête, probe et, naturellement, seigneur, si sa vilaine curiosité ne lui avait fait tant défaut.

lorsque quelque chose fait défaut cela veut évoque une absence, un manque, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas ici...

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Message  EmilSinclair Dim 31 Aoû 2008 - 7:53

Les très bons souvenirs liés à ces écrits m’empêchent d’avoir du recul. J’aurais bien aimé mettre les lourdeurs dont tu parles sur le compte de la parodie – on trouvait le style de l’abbé Prévost pas mal lourd dans l’genre, oui, je sais, c’est méchant –, mais, disons-le, elles sont surtout là parce que les bâtisseurs ont été, effectivement, plutôt « gras » : le but était clairement de se faire rire l’un l’autre, en classe, et donc il fallait, à chaque fois qu’on se passait la feuille, y aller de sa p’tite blague. Ça marchait d’ailleurs (un peu trop bien parfois).
Je voulais avoir une perception extérieure de ces écrits. Merci.
Et correction faite de la faute relevée. ;-)

EmilSinclair

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Message  Sahkti Mer 10 Sep 2008 - 20:08

Alors que la princesse tombait comme une merde – vous noterez l’utilisation appropriée et judicieuse d’un imparfait (...)
d'un gros mot pas beau, oui! :-))

Ptit bémol aussi pour le prénom Winnie, ça le fait pas :-)

Bon, ça ne se prend pas vraiment au sérieux hein?! Et c'est tant mieux parce que ça permet de rire et d'en rire, d'y trouver une certaine fraîcheur et quelques images amusantes. Toutefois, cela n'empêche pas quelques clichés, longueurs et lourdeurs; il y aurait matière à alléger.
Je me dis aussi que raconté à haute voix, avec mimiques et tutti quanti, ça pourrait être plus drôle que lu. A tenter!
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Message  Invité Jeu 11 Sep 2008 - 12:31

Une histoire vite torchée, non ? ^^

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