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Kaplen

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Message  Morien Mar 26 Aoû 2008 - 8:38

Voici une petite partie du livre qui nous met bien en peine. Nous acceptons toutes vos critiques et remarques. (Nous sommes là pour cela n'est-ce pas ?? ^^):

« Monsieur ? Excusez-moi de vous déranger à un moment pareil. Je voulais vous parler, c’est très urgent. En fait, c’est au sujet de ma formation et de mon départ prochain… J’ai longuement réfléchi Monsieur, je ne peux pas quitter la Patria. » La tirade s'était finie sur un ton presque insensible… Comme une énième énumération de ses envies et de ses décisions…
Le jeune homme reprit sa respiration et continua.
« Pourquoi ? Eh bien, je ne me sens pas prêt. Ce voyage m’emmènerait beaucoup trop loin, trop vite ! Je ne veux pas quitter vos enseignements, je ne veux pas quitter la Patria. Vous le savez !
c’est ma maison…
Monsieur, je suis vraiment désolé. Je vous jure, pardonnez-moi…
On pouvait lire une détermination sans faille dans le regard du jeune homme. Visiblement seul, dans la pénombre d’une pièce faiblement éclairée par deux grandes bougies blanches posées sur un vaste bureau en merisier noir. Il attendait, le port de tête droit, fière, une lumière de défiance dans le regard. Kaplen fixait son interlocuteur avec intensité, droit dans les yeux, sans ciller, sans faillir.
-Je sais; Monsieur, je vous fais honte… Ce n’est nullement mon intention soyez-en persuadé. Je vous dois tout ! Je suis conscient de l’attention que vous me portez, c’est aussi pour cela que je veux rester ici. Mais… »
Une voix caverneuse lui coupa la parole :
-Kaplen ? A qui parles-tu ?
Le jeune homme sursauta et détourna le regard du miroir qu'il fixait si intensément, il le heurta avec son coude dans un bruit de verre brisé. La douleur intense lui tira une larme qu’il réprima violement.
Devant lui se tenait son Mentor. C’était un homme très grand, sec, aux épaules larges, une grande toge couleur de terre tombait jusqu’au sol cachant difficilement ses jambes décharnées. Il lui faisait face, le regard haut, le contemplant d'un regard sévère. Le garçon se demandait depuis combien de temps le vieillard était là à l’écouter… qu’avait t’il entendu ?
Kaplen déglutit en croisant le regard de son maître, il connaissait ce regard là, un simple froncement des sourcils, quelque chose de très léger, qui faisait taire n'importe quel homme... Il avait tout entendu. Kaplen en était maintenant persuadé.
Son coude endolori le lançait. Mais il resta droit, les bras le long du corps. Il trouva le courage de dire :
-Monsieur, je ne sais pas si le moment est bien choisi, mais plus la date du départ approche, plus je m’interroge…
-C’est normal, tu pars pour un long périple, tu n’en reviendras que trop changé. Il ne faut pas t’inquiéter, tout ira bien. Je pars avec toi et ce voyage est indispensable pour toi. Tu me remercieras plus tard j’en suis plus que convaincu !
Il avait parlé d’un ton sec, non négociable. L’atmosphère dans le petit bureau se tendit.
Le vielle homme se dirigea vers son bureau et y pris place. Il reprit :
-Je pense que tu devrais aller faire tes adieux à tes amis, nous partons bientôt.
Il plongea son regard dans les papiers qui étaient éparpillés devant lui. L’entretien était terminé, Kaplen l’avais comprit, mais il était plus borné qu'un âne...
- Vous n’y êtes pas Monsieur ! Pas du tout ! je ne veux pas partir et je ne partirais pas! J’ai pris ma décision et je compte l’annoncer à Neirma dès ce soir …
- Nous y voilà. Le maître avait relevé les yeux et le fixait avec un regard terrible. Il était comme transfiguré, Kaplen ne l’avais jamais vu comme ça. Les veines le long de ses tempes étaient gonflées par la colère et l'agacement, ses yeux avaient pris une teinte rouge quelque peu déconcertante, et ses lèvres étaient prises de tremblements convulsifs qu'il n'arrivait à contrôler. Il rugit
-J’avais bien vu que tu t’étais amouraché de cette pucelle ! Il s’était redressé sur son fauteuil. « Tu ne ruineras pas ton avenir pour une amourette de gamin ! Tu mettrais ton avenir en péril pour cette fille ? Que tu reverra dans moins d’un an ? Cette fois il avait crié.
Kaplen baissa la tête. Le regard de son maître était de plomb. Kaplen le sentait sur ses épaules, comme un poids bien trop lourd à porter et dont il n'avait jamais réussit à s'habituer. Il répliqua d’une voix mal assurée :
-Je le sais Monsieur, Mais il y a quelque chose au fond de moi…. Comme une intuition qui me dit que …
L’homme lui saisi violement le bras et l’attira à lui, le forçant à lever la tête, et à le regarder dans les yeux. Lorsque son pupille courba l'échine comme un chien dominé, il se baissa et chuchota à son oreille
« Regardes moi bien ! Ecoutes moi, Il n’y a aucune intuition, aucun sentiment qui m’empêchera de t’emmener dans ce voyage. » « Regarde moi ! » Cette fois il avait crié plus fort que toutes les autres, laissant échapper sa fureur et sa colère. « Ce n’est pas ton petit orgueil où ton sois dis en amour qui y changera quelque chose ! Quoi que tu sois ! Qui que tu sois, tu reste mon pupille ! Tu me suivras, que tu le veuille ou non ! Il se calma soudainement, relâcha Kaplen de son étreinte enragée, et se replongea dans sa paperasse.
-Maintenant, ramasse les débris du miroir et disparaît de ma vue. Mais que je n’entende plus jamais proférer de telles bêtises. Kaplen essaya de répliquer, mais son maître se racla bruyamment la gorge, et il se ravisa.
Il baissa la tête, ramassa les débris de verre, et disparut dans le couloir sans un bruit.

L’homme soupira et se réinstalla à son bureau. Il fixa une des deux bougies qui se consumaient lentement. Le feu achevait son travail. La cire coulait le long du cylindre blanc, se condensant parfois avant d'avoir atteint la coupelle qui portait la source de lumière. Il se créait ainsi de longues coulures, terminées par de grosses gouttes rondes. Figées dans le temps et dans l'espace. La flamme qui dansait devant ses yeux lui offrit un spectacle calme et reposant, propice à la réflexion. Pourquoi Kaplen était-il si dur, pourquoi ne comprenait t’il pas ? Bien sûr il n’était pas son premier pupille mais c’était sûrement le plus doué. Le jeune homme avait toutes les chances de pouvoir accéder à des sommets ! Non… Son destin était d'atteindre le sommet! Il ne comprenait pas tout ce qu’il avait fait pour lui, tous ces sacrifices ! Toutes ces années à attendre, la gloire et le pouvoir étaient désormais si proches ! pourtant il venait de loin ……
Retrouvé aux portes de l'Atria, on ne connaissait rien de son passé. C'était par une rude journée d'hiver, la guerre n'était pas finie, et les magiciens venaient de se faire démasquer. Du moins était-ce ce que l'on rapportait à travers tout l'empire. Emmitouflé dans des draps de qualité exceptionnelle, il semblait ne pas avoir souffert du froid. Son front n'était ni trop froid, ni trop chaud, et, dès qu'il fut placé en nurseries, il s'éveilla à grands cris affamés.
Il avait passé sa petite enfance avec les jeunes apprenties, qui s'occupaient d'éveiller les enfants aux cultes de la religion. Puis il dut passer l'épreuve ultime, qui statua sur ses capacités à telle ou telle activité. Il fut rapidement repéré, grâce à ses facultés de réflexion stratégique, et une grande compréhension, pour prétendre aux plus hautes castes de la communauté. …… était connu pour avoir été le mentor des apprentis les plus prometteurs, devenus par la suite des grands hommes de pouvoir. Il prit Kaplen sous son aile, voyant en lui le futur (cardinal comme tu disais?). Mais il fallait qu'après plus de dix ans passé sous son enseignement, il décide de tout quitter…
L’imbécile ! Pensa le vieux maître en frappant sur son bureau. Ce garçon, doit partir demain à l’aube, nous irons vers la capitale, qu’il le veuille ou non, personne ne peut refuser sa destiné !
Surtout pas lui.
Morien
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Message  Sahkti Lun 1 Sep 2008 - 6:01

Dans le début du texte, il y a, à mes yeux, un grand décalage entre le ton des dialogues et le reste. Le jeune homme s'exprime plutôt maladroitement, comme un petit enfant, et ça ne cadre pas vraiment avec son histoire et le contexte.
On comprend ensuite qu'il s'agit d'une sorte de répétition et cela s'améliore, un peu, par la suite, mais tout de même, il demeure quelque chose d'un peu dérangeant, presque faux, dans tout cela.

On sent qu'il y a de bonnes idées, un potentiel à exploiter et une histoire dont on aimerait connaître tenants et aboutissants, mais le texte est trop enfermé dans une narration linéraire un peu plate, presque lassante. Même lorsque les deux hommes s'invectivent (légèrement, certes), cela ne décolle pas. Cela manque de force, d'émotion et de vie, à mon goût bien sûr, c'est perso.
Sahkti
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