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Jalousie (texte)

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Jalousie (texte) Empty Jalousie (texte)

Message  Marco Dim 7 Sep 2008 - 12:10

Jalousie



Alban rayonnait au milieu d’un tourbillon d’invités. Hommes et femmes, jeunes et vieux, tous le félicitaient, heureux de son bonheur. La noce l’enveloppait d’un ruban fait de musique et de rires.
Lorsqu’il aperçut Ophélie, son visage cessa un instant de capter la lumière ; le cercle autour de lui s’éparpilla. Ils se retrouvèrent en tête-à-tête, lui surpris et contrarié, elle silencieuse et farouche.
_ Bonsoir, Ophélie ; je ne t’attendais pas. Tu es venue sans cavalier ?
_ Mon cavalier est ici. Mais je ne crois pas que ce soir il m’invitera à danser.
Alban soupira. Jamais, au grand jamais, Ophélie n’avait été sa maîtresse ; pourtant, même ce soir, elle restait persuadée qu’il se rendrait compte un jour de son erreur. Elle n’avait reculé devant aucune intrigue, aucune manœuvre pour gagner l’amour du jeune homme.
_ Ne fais pas de scandale, Ophélie, s’il te plait. C’est le jour de mon mariage.
_ Elle est plus belle que moi, n’est-ce pas ?
_ Pourquoi attaches-tu autant d’importance à la beauté ? Nous nous aimons, Elsa et moi ; voilà tout.
_ Je suis la seule à pouvoir t’aimer !
A cet instant, Elsa apparue et vint poser un baiser dans le cou de son mari. L’éclat de sa séduction faisait pâlir les autres femmes. Elle fit semblant de remarquer Ophélie.
_ Oh ! Ophélie… Quelle surprise ! Ta robe est ravissante.
_ La tienne aussi, Elsa.
_ Merci beaucoup. Il paraît que l’on doit conserver toute sa vie sa robe de mariée.
_ Pour quoi faire ? Se regarder dans la glace et mesurer, à chaque fois, toute la jeunesse que l’on a perdue ?
Elsa se mit à rire de plaisir en regardant Alban.
_ Et bien moi, je vais la garder ! Après une belle vie, contempler ce que l’on portait le jour où elle a commencé, ce doit être merveilleux.
Ophélie s’éloigna. Les jeunes mariés, selon la coutume, s’enfuirent à l’insu de tous. Leur voyage de noces devait les emmener à Florence, puis à Venise. Mais Alban, au bout de quelques kilomètres, vit la lumière crue de ses phares buter sur une voiture qui roulait à contresens. La collision broya les deux véhicules. Le conducteur, ivre, fut retrouvé à une dizaine de mètres, quasiment coupé en deux. Alban s’en tira avec quelques contusions. Le capot de sa grosse berline, cadeau de mariage de ses parents, l’avait protégé.
Elsa fut tuée sur le coup. D’après les gendarmes, elle était penchée en avant au moment de l’accident, probablement pour fouiller dans son sac. Elle venait d’avoir vingt-et-un ans.

L’enterrement eut lieu trois jours plus tard. Toutes les personnes présentes au mariage y assistèrent. Un silence hiératique avait remplacé la joie encore fraîche dans les souvenirs. La stupeur, chez la plupart, alternait avec l’incompréhension. Car tout le monde cherchait un sens à cette tragédie. Or il n’y en avait aucun, ce qui la rendait encore plus insupportable.
Le jeune veuf, soutenu par deux amis, recevait les condoléances sans les entendre. La couleur de son visage avait viré au gris. Ses parents, derrière lui, mêlaient leurs larmes pour ne pas s’y noyer.
Lorsque vint le moment de laisser la proche famille se recueillir, Ophélie se glissa à côté de Mme de Saint-Luc, la mère d’Alban.
_ Je pourrais m’installer chez vous, quelque temps…
La dame retira son mouchoir.
_ Vous !
Il y avait plusieurs exclamations dans ce « Vous ! » … Mais finalement, Mme de Saint-Luc, accablée et craignant que son fils ne « fasse une bêtise », accepta la proposition d’Ophélie. Son mari approuva également, du bout des lèvres. La douleur les rendait tous les deux moins méfiants.
Alban resta impassible quand on lui fit part de cette décision. Il monta à l’arrière de la voiture, à côté de sa mère. Ophélie prit place à droite du conducteur - on ferait venir ses bagages plus tard. L’indifférence d’Alban à son égard ne l’étonnait pas. Elle jeta discrètement un bref regard vers la dernière demeure de sa rivale. Pauvre petite. Ta belle vie n’aura duré qu’une poignée d’heures.
Le dîner dans la grande maison fut à l’image de ces trois derniers jours : sinistre. Pas une seule fois Alban ne toucha à sa fourchette. Pour sa part, Ophélie demeura aussi effacée que possible. L’attitude des parents à son égard avait changée. Ils commençaient, visiblement, à penser que son entêtement avait du bon. De fait, le rôle de garde-malade lui seyait à merveille ; quand le jeune homme se leva pour, dit-il, aller se coucher, elle attendit quelques instants, puis quitta la table à son tour. Elle fit signe que tout se passerait bien.
On avait préparé pour Ophélie la chambre d’ami, à côté de celle d’Alban. Toute la soirée elle entendit des soupirs, des sanglots avortés… Une fois, même, elle reconnut distinctement le bruit d’un livre jeté à terre.
Elle atteignait les rivages du sommeil lorsqu’une sensation de froid la réveilla. Dans la pièce, les objets avaient adopté des contours flous ; elle ne les percevait qu’à travers une vision syncrétique et nauséeuse. Le silence de la maison semblait de pierre. Il pouvait être minuit.
Soudain, les graviers crissèrent, foulés par une ombre plus légère qu’un souffle. Ophélie s’approcha de la fenêtre. Elle aperçut Elsa qui traversait le jardin. La mort n’avait pas effleuré sa beauté. Derrière elle, une mousseline de lumière accentuait son port de reine. L’intérieur de ses yeux contenait un lac immense où se reflétait la vie des hommes, du premier jusqu’au dernier.
Les feuilles du grand érable bruissèrent à l’unisson de cette visite. Ophélie devina, plus qu’elle n’entendit, les pas de la morte qui montait l’escalier. La chambre voisine n’eut pas besoin de s’ouvrir ; le lit, où sans doute Alban creusait son cœur à force de souvenirs, grinça. Le jeune homme prononça le nom de sa bien-aimée. Ce fut un cri vite étouffé, mais il témoignait de son amour, de sa foi retrouvée, et de sa propre renaissance.
Ophélie se consumait de rage. Ainsi, le tombeau n’était pas assez profond pour éloigner sa rivale ! Elle devait réagir ; détruire ce que les entrailles de la terre avaient épargné. Les amants croyaient avoir l’éternité devant eux ? Ils se trompaient. Elle enfila un manteau au hasard puis couru jusqu’au cimetière. Comme elle s’y attendait, la tombe d’Elsa était entrouverte. A l’aide d’un caillou, elle effaça la date de naissance qui était gravée et la remplaça par une autre, cinquante années en arrière.

Le lendemain, Ophélie se réveilla la première. Alban descendit peu après. Sa physionomie avait changée du tout au tout. Il mangea un peu, parcouru le journal… Un article le fit même rire silencieusement.
_ Je suis contente que tu ailles mieux, nota Ophélie avec malice.
_ Vraiment ? Il la dévisageait, mal à l’aise, semblant se rendre compte de sa présence pour la première fois. À propos, est-ce que tu comptes t’installer ici définitivement ?
Cette voix qui voulait blesser manqua son but.
_ Tes parents m’ont demandé de les aider, figure-toi.
_ De les aider ? Mais à quoi ?
_ A te surveiller.
Alban resta un moment à l’observer, comme il observerait une machine étrange et perfectionnée dont il commencerait seulement à mesurer la puissance.
_ Me surveiller…
_ Oui. Ils ont peur que tu ne fasses une bêtise ; ce sont leurs propres mots.
_ J’aurais la même réaction à leur place.
_ Cela ne m’étonne pas. Vous formez ce qu’il est convenu d’appeler une famille unie.
_ Comment ont-ils pu te faire confiance ?
_ Ton père et ta mère craignent que tu n’aies envie de rejoindre…
_ Tais-toi, s’il te plait !
_ Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser. Mais peut-être pourrais-tu les rassurer sur ce point. Car cette idée ne t’as jamais effleurée, n’est-ce pas ?
_ Je ne veux pas parler de ça !
_ Comme tu voudras. Je voulais simplement dire que tu n’as peut-être nul besoin de te tuer pour rejoindre Elsa.
En entendant ce mot, Alban se leva et fusilla Ophélie du regard.
_ Ne prononce plus son nom. Personne ne doit évoquer sa mémoire, dorénavant. Et surtout pas toi.
Ophélie pris un air offusqué, comme pour dire « Moi ! Pourquoi ? »
_ Tu l’aimais, je le sais.
_ Non. Tu ne sais rien. Je l’aime toujours.
_ Dans un sens, il vaut peut-être mieux qu’elle soit morte.
Ophélie avait haussé le ton ; Alban fit un effort manifeste pour ne pas la gifler.
_ Comment oses-tu ?
_ Si elle était morte à plus de soixante-dix ans, serait-elle partie avec ton amour ?
_ Que veux-tu dire ? Encore ton obsession de la beauté ! Qu’est-ce que cela change ? Mes parents ont dépassé la soixantaine ; ils s’aiment toujours.
_ J’en suis ravie.
_ Cela te paraît sans doute ridicule.
_ Pas du tout. Je me demandais simplement si tu étais fait du même bois.
Le jeune homme prit une profonde inspiration.
_ J’aurais aimé Elsa jusqu’à la fin de mes jours. Dieu a voulu que ce soit jusqu’à la fin des siens. Cela ne change rien, Ophélie. Strictement rien.
Il sortit de la maison en claquant la porte. Les murs tremblèrent. Mme de Saint-Luc, qui venait de se réveiller, s’inquiéta de ces bruits de dispute. Ophélie la rassura et passa le reste de la journée dans sa chambre.
Le soir, l’attitude d’Alban surprit tout le monde. Il ne paraissait plus triste, mais fiévreux, habité d’une sorte de fébrilité qui lui faisait prendre la vie normale pour quantité négligeable. La moindre conversation lui pesait. Les tentatives pour le tirer de son mutisme ne lui arrachèrent que des soupirs ennuyés. Ses parents, et surtout Ophélie, durent faire preuve d’indulgence devant sa muflerie et son mauvais caractère. M. et Mme de Saint-Luc s’en plaignirent à haute voix – en vain
Tout de suite après le repas, Alban regagna sa chambre. Ophélie l’imita. Tous deux attendaient la fin du jour avec impatience, mais pas pour les mêmes raisons. Quand minuit sonna, un silence minéral avait figé la maisonnée. Les feuilles du grand érable, caressées par la main du vent, murmurèrent. Ophélie écarta le voile de la fenêtre.
Elsa traversait le jardin. Ce n’était plus qu’une vieille femme morte. Un halo grisâtre la suivait comme une ombre malheureuse. Sa robe avait perdu sa blancheur immaculée et traînait en lambeaux. Même sa peau, affreusement ridée, ressemblait à un parchemin. Toute sa fraîcheur avait disparue. Elle mit longtemps à atteindre la maison.
A nouveau, aucun son ne vint avertir que la porte d’Alban s’ouvrait, mais on entendit la même exclamation d’indicible extase.
Ophélie attendait le dénouement inéluctable. Alban ne pouvait plus aimer ce visage de craie, ce spectre hideux… Il allait enfin lui appartenir. Elle le désirait de toute son âme. Personne n’y pourrait rien changer, à présent.
Tout à coup, le jeune homme poussa un cri déchirant ; un cri de douleur qui s’éleva dans la nuit, raya la voûte du ciel puis retomba comme une malédiction.
Ophélie se précipita.
En pénétrant dans la chambre, elle vit les deux amants enlacés. La bouche édentée d’Elsa s’ouvrit pour former un rictus horrible. Alban tenait un coupe-papier à la main. Il s’était crevé les yeux.
_ Tu n’as rien gagné, Ophélie ! cria-t-il. Rien. Je n’ai pas besoin de voir ! Sentir la présence d’Elsa me suffit. Depuis toujours et pour toujours, elle est la seule à pouvoir m’aimer. La seule, tu entends ! Ah, ah, ah ! La seule !
M. et Mme de Saint-Luc, alertés par le bruit, accoururent. Ils découvrirent leur fils mutilé, et Ophélie évanouie à ses pieds. Ainsi abandonnée, la jeune fille montrait, pour une fois, ce qu’elle s’évertuait à cacher : la fragilité de ses quinze ans.

(C. Pascal Lesur - Edts Le Manuscrit)

Marco

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Message  Invité Dim 7 Sep 2008 - 13:09

Un joli conte, d'une facture classique bien maîtrisée.

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Message  pierre-henri Dim 7 Sep 2008 - 15:03

Rien à dire sur l'écriture, effectivement dominée et classique.
La chute surprend- à cause de l'âge d'Ophélie, en partie, mais j'avoue avoir du mal à "avaler" ses 15 ans.
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Message  bertrand-môgendre Lun 8 Sep 2008 - 6:16

Ça se lit vite. Rien à corriger donc, si tu as déjà publié.
Cela commence avec l'ambiance du mariage de mon meilleur ami pour s'achever dans le noir et blanc propice à Hitchcock.
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Message  Invité Lun 8 Sep 2008 - 9:54

Une écriture sage pour un récit qui l'est moins, j'aime les deux.

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Message  kazar Lun 8 Sep 2008 - 10:42

Je ne suis pas d'accord sur l'écriture... Je la trouve fade (désolé du terme) au-delà du classicisme que vous évoquez.

C'est très froid, un peu poussif, distant. Limite rapport de police (surtout l'épisode de l'accident).

Par contre, c'est une belle histoire d'amour, pas niaise.

Et pour la minute "j'étale ma science", c'est une belle histoire d'érotomane.

La fin, cette espèce de secret inavouable qui voudrait tenir le récit et lui donner de la couleur est malvenue, un peu facile. Y a-t-il quelconque importance à l'âge ?
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Message  Invité Lun 8 Sep 2008 - 10:55

Oui mais justement, c'est ce côté clinique, sage qui fait aussi l'intérêt du texte : pas besoin de fioritures, d'effets de manches pour à tout le moins susciter une émotion chez le lecteur qui est moins "dirigé" qu'avec une écriture plus typée, moins neutre ... Je ne dis pas que cela devrait toujours être ainsi, mais que cela peut aussi fonctionner...

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Message  kazar Lun 8 Sep 2008 - 11:05

Je ne te vouvoie pas, Island ^^

Oui, je comprends ce que tu dis. Mais doute que cela s'applique à ce texte. Je veux dire, c'est très plat pour une histoire de ce genre, non ?

Bon, on va dire que c'est mon âge et mon inculture qui me jouent des tours :-)
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Message  Lucy Lun 8 Sep 2008 - 11:05

Jolie cette nouvelle qui n'est pas sans me rappeler certaines légendes de la Mort qui ont imprégnées mon adolescence ( il ne faut pas se demander pour quelles raisons je suis si étrange, parfois ).
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Message  Sahkti Lun 15 Sep 2008 - 12:27

Je suis partagée. Je trouve cela, personnellement, un peu ennuyeux et si le style est classique et de bonne facture, je le trouve cependant plat et par moments assez fade. Une histoire d'amour, comme beaucoup d'autres, comme dans les revues ou certaines collections, avec des dialogues sans grande envergure et des personnages trop enfermés dans le moule d'une structure fluide mais trop convenue.
Difficile dès lors de juger de la qualité d'une écriture dans la mesure où je ne sais si elle a été adaptée au contenu et aux idées maîtresses du texte ou bien si c'est elle qui se tourne plus spontanément vers ce genre de récits, pour lesquels je suis assez piètre public.
A voir dans d'autres textes donc!
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Message  Invité Lun 15 Sep 2008 - 13:20

Très belle idée, mais à l'écriture selon moi convenue, aux personnages stéréotypés. C'est dommage, parce qu'il ne faudrait pas grand-chose pour dynamiser le texte, le simplifier, en faire une histoire simple qui n'en serait que plus percutante. Déjà, tiens, les noms des personnages : on situe tout de suite l'intrigue "dans la haute" et, pour moi, en tout cas, cela introduit une distance qui m'empêche de me sentir touchée par ces péripéties.

Sinon, qu'est-ce que c'est, une "vision syncrétique" ?

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Message  Marco Lun 15 Sep 2008 - 19:39

J'ai écrit l'histoire très vite (1 heure pour le "premier jet") et le style neutre, détaché, s'est imposé de lui-même. On peut dire que l'écriture s'est adaptée toute seule au contenu.
Pour moi, c'était le seul moyen de faire ressortir des images comme l'eau d'un lac où se reflète la vie des hommes, etc.
Maintenant (le texte date de 2006), j'essaie d'adapter VOLONTAIREMENT mon écriture à ce que je raconte. Ce n'est pas toujours facile.

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Message  Invité Jeu 18 Sep 2008 - 19:04

Quelle fluidité, ce texte. Difficile de trouver une faille, ce que je me suis appliquer à faire. En défaut, je relirai ce texte avec plaisir pour écouter ce qu'il raconte. Belle plume parce que d'une lisibilité parfaite.

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Message  Invité Jeu 18 Sep 2008 - 19:06

Et puis des brins de bribes jaillies de je-ne-sais-où:
Derrière elle, une mousseline de lumière accentuait son port de reine
.
Vraiment, j'ai goûté.

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Message  Kilis Jeu 18 Sep 2008 - 20:31

Je dirais que c'est pas mal exprimé. Je ne me suis pas ennuyée mais le sujet ne m'a pas emballée plus que ça.
J'ai trouvé la chute peu crédible, l'âge de la jeune fille tombe un peu comme une provocation gratuite.
Sinon, l'écriture est soignée et agréable.
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Message  Arielle Ven 19 Sep 2008 - 18:00

Un récit froid et distant comme la lumière de la lune qui baigne le parc...Pourquoi pas?
Quand on apprend l'âge d'Ophélie à la fin je me suis demandée si on aurait pas pu apprendre en même temps qu'elle était la petite soeur de la morte... celà donnerait peut-être une autre dimension à l'histoire.

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Message  Invité Sam 20 Sep 2008 - 15:25

...et ferait plus facilement passer son installation auprès d'Alban : des parents responsables ( ça existait à l'époque ! je vais me faire tuer !) n'auraient sûrement pas laissé leur fille de 15 ans s'installer chez un jeune homme étranger , même en deuil. Ni ceux d'Ophélie, ni ceux d'Alban !

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