Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

+6
apoutsiak
claude
bertrand-môgendre
Lucy
mentor
Marco
10 participants

Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Marco Dim 7 Sep 2008 - 18:27

A douze ans, on est têtu. J’avais décidé, ce jeudi, de partir pour une grande balade dans Chaville. Et je voulais absolument que mon meilleur ami, Marc, vienne avec moi.
La journée était belle car nous étions au tout début de l’automne, mais il n’y avait rien au bout de ma balade. Pas de bistrot où jouer au dur, pas de baby-foot, rien. Juste la promesse d’une vue entièrement dégagée sur la ville. C’était mince.
Marc traînait les pieds. J’insistais :
_ Mais si, viens. Tu n’as rien à faire de mieux, de toute façon.
_ Qu’est-ce que tu en sais ?
Il protesta encore un peu, pour la forme.
_ On va faire quoi, une fois arrivé là-haut ?
_ Je te l’ai dit. Voir la ville tout entière.
_ La moitié, seulement ; le bas-Chaville. Aucun intérêt.
_ Ca me suffit.
_ Je ne comprends pas.
_ T’inquiète. Allez, on y va. On en a pour un bout de temps.
Et c’était parti. Je n’avais pas l’habitude de jouer les meneurs. Je tirais ce grand dadais de Marc par la manche.
_ Viens. On passe par là.
_ Quoi ? Mais où tu veux aller, à la fin ?
_ Oh ! Tu verras, mince. C’est une surprise. Tu ne seras pas déçu.
_ Ca m’étonnerait. Tu ne sais pas où tu vas, hein, c’est ça ?
_ Mais si. Vers le haut de la ville.
_ Le haut de la ville…
Il leva les yeux au ciel, mais il m’emboîta tout de même le pas. Marc était comme un animal, il aimait tout ce qui se faisait en plein air.
Nous approchions de la forêt. Sur un banc en plastique, un grand gars boutonneux enlaçait une toute petite brune aux cheveux mi-longs. Un grand chêne les cachait un peu aux regards. Bien inutilement, d’ailleurs, car rien ne semblait exister autour eux.
Je les montrais d’un signe de tête.
_ A chaque fois que je passe ici, je les vois.
_ Moi aussi. Leurs parents ne veulent pas qu’ils sortent ensemble.
_ Comment tu le sais ?
_ Je m’en doute. Sinon, qu’est-ce qu’ils feraient là, tout le temps ? On est quand même mieux chez soi que sur un banc, au milieu de tout le monde.
Les amoureux continuaient à s’embrasser sans reprendre leur souffle. Nous faisions semblant de ne pas les voir.
_ Moi, si je sortais avec une fille, je ne l’amènerais pas chez moi, dis-je en regardant le trottoir.
_ Ah bon ? Pourquoi ?
Parce que chez moi, ce n’était pas comme je l’aurais voulu. Mais c’était un peu difficile de l’avouer. J’éludais la question de Marc, qui d’ailleurs pensait déjà à autre chose.
Une voix d’adjudant-chef nous fit tourner la tête.
_ M. Lesur ! Que faites-vous là ?
Je reconnus M. Papy, un de mes anciens instituteurs… Le seul de ma connaissance à vouvoyer ses élèves et à les appeler Monsieur. Il nous scrutait derrière d’épaisses lunettes.
_ Vous avez l’air de traîner comme des désœuvrés. Pour des élèves de quatrième, ce n’est pas très sérieux.
Comme M. Papy ne connaissait pas Marc, il supposa aussitôt que c’était lui qui m’entraînait à la voyouterie. J’ai oublié de dire que mon ancien maître – comme on disait – me croyait promis à un brillant avenir. Je savais, par un ami scout, qu’il évoquait régulièrement mon nom avec des trémolos dans la voix.
_ On va rejoindre des copains pour jouer au foot, Monsieur.
Bingo ! Le football était, avec son métier et les Compagnons de la Chanson, une des trois passions de M. Papy. Son expression s’adoucit.
_ Bon. J’aime mieux ça.. Allez, amusez-vous bien.
_ Il a l’air drôlement sévère, me glissa Marc.
_ Non, il n’est pas sévère. Il ne rit qu’en certaines occasions, voilà tout. Mais c’est un type bien.
Quand M. Papy fréquentait l’Ecole Normale, les instituteurs étaient respectés et les élèves consciencieux. Autant dire qu’il s’adaptait mal à son époque – je n’ose imaginer ce qu’il en serait aujourd’hui… Il devait finir prématurément sa carrière, après plusieurs dépressions nerveuses.
La fatigue commençait à se faire sentir. J’entretenais une conversation intarissable, pour que Marc ne se rende pas compte de la distance.
_ Il lit toujours l’Equipe, ton père ? demandais-je.
_ Ouais, pourquoi ?
_ Comme ça. Le mien, jamais.
_ Qu’est-ce qu’il lit, comme journal ?
_ Le Figaro, des fois. De temps en temps, il me demande d’aller lui acheter.
J’adorais ces petites courses, qui étaient autant de marques de confiance. Mon père était un intellectuel, pas celui de Marc. Nous savions déjà tous les deux que notre destin était de leur ressembler. La seule différence, c’est que mon copain se satisfaisait de cet avenir. Pas moi ; je voulais savoir s’il y avait autre chose. Par exemple, existait-il un journal entre Le Figaro et l’Equipe ?
Chaville, donc le monde, nous appartenait. Au cours de nos pérégrinations nous avions fini par connaître des tas de petits chemins. En particulier, un sentier à côté de la ligne de chemin de fer qui conduisait à Saint-Lazare. Peu de gens le connaissait, celui-là. Il fallait passer sous un pont abandonné, puis enjamber un grillage tout tordu d’avoir été si souvent enjambé. Après quelques pas dans des herbes hautes et mauvaises, on se retrouvait dans une rue fascinante, hors du temps. Des maisons s’alignaient tout le long, certes, mais leurs habitants devaient être franchement bizarres.
Marc recommençait à maugréer.
_ C’est encore loin, après la voie ferrée.
_ Mais non. C’est tout de suite là.
_ Je crois savoir où tu veux aller.
_ J’ai pris un raccourci, tu n’as pas remarqué ?
_ Non.
Il nous restait encore à sauter une méchante barrière pour nous retrouver dans une sorte de terrain vague. Je tendis le bras, triomphant.
_ Regarde ! On voit la moitié de la ville.
On découvrait en effet la modeste vallée formée en son temps par le rû de Marivel. Ce petit ruisseau, dont le nom nous évoquait le Moyen-âge, avait creusé durant des siècles un sillon qui était maintenant devenu la rue principale de Chaville. Elle portait le nom de Roger Salengro, qui ne nous évoquait rien.
Un jour, le professeur de géographie avait demandé si, à notre avis, Chaville était une grande, moyenne ou petite ville. Tout le monde, je crois, avait voté pour « moyenne »
_ Et bien non. Vous vous êtes tous trompés. C’est une petite ville. Si on regarde le nombre de communes qui…
La déception avait été immense. Nous habitions une petite ville !
_ C’est pour ça qu’on s’emmerde à cent sous de l’heure, avait conclu Vincent.
Mais je ne regardais pas la vallée.
_ Tu as remarqué ? demandais-je à un Marc moyennement ému par le panorama.
_ Non. Quoi ?
_ En face.
_ Et bien ?
_ C’est l’immeuble de Ghislaine.
_ Ghislaine ? Ah ! D’accord. Nous y voilà !
Et oui… La voilà, la raison : Ghislaine Dorodzyk. Une fille qui habitait Chaville depuis la rentrée. Blonde, mince, le teint crémeux, les yeux azur ; irréelle à force de perfection… Quand elle riait, l’air autour d’elle se remplissait d’un milliard de petites perles. J’en étais fou.
Toutes les nuits mon oreiller devenait Ghislaine Dorodzyk. Au matin, il portait les stigmates d’étreintes impatientes et fébriles.
Elle et sa bande de copines – surtout Martine et Chantal – s’amusaient à nous énerver, en riant de nous à tout propos. En retour, moi et mes copains – Marc, le beau gosse, Vincent le spécialiste des blagues de cul, Peter, le petit anglais bien élevé – nous ne manquions jamais de les siffler quand elles franchissaient le portail du collège. Leur tirer les nattes ou voler leur sac faisaient partie des courtoisies habituelles.
Marc s’assit dans l’herbe.
_ C’est pour voir son immeuble que tu voulais grimper jusqu’ici ?
_ Oui.
_ Tu sais à quel étage elle habite, au moins ?
_ Non. Mais de là, je vois toutes les fenêtres.
D’ailleurs, elle se trouvait peut-être derrière l’une d’elles, en ce moment… J’inspirais un grand coup, submergé par l’émotion.
_ Tu aurais pu demander à Chantal ou à Martine.
_ Sûrement pas ! Elles auraient fait courir le bruit que je suis amoureux, que je n’ose pas le dire à Ghislaine, que je traverse tout Chaville en espérant la croiser par hasard…
_ Et ce n’est pas vrai ?
Nous avons éclaté de rire – un peu jaune, en ce qui me concerne. Je ne voulais surtout pas endosser pour toute l’année le costume de l’amoureux silencieux.
_ A ce compte-là, tout le monde est amoureux d’elle, dis-je platement.
Pourtant, la belle ne faisait pas l’unanimité. Beaucoup la trouvaient agaçante. Trop douée, trop travailleuse ; trop parfaite en un mot.
_ Qu’est-ce que tu lui trouve ? s’étonnait Marc, au début.
_ Quoi ! Mais elle a tout pour elle, cette fille : belle, intelligente, sportive…
_ Tu parles ! Visage de souris, chiante et les genoux cagneux.
J’allais rarement plus loin qu’un haussement d’épaules. Vincent la tenait en piètre estime, lui aussi.
_ Tu l’as déjà vue rigoler, toi ? Moi, jamais !
Car Ghislaine, âme pure, ignorait presque tout de la sexualité. Certaines particularités anatomiques, notamment, lui échappaient. Elle ne comprenait donc jamais les plaisanteries de mon pote. Moi, je trouvais cette candeur charmante.
Mes copains ne l’aimaient pas beaucoup, soit. Je leur pardonnais. Cette petite blonde m’exaspérait prodigieusement, au début de l’année. Toujours le doigt levé pour montrer au prof qu’elle connaissait la réponse… Puis, très vite, sa bonne humeur, sa gaîté, avaient rendu impossible toute animosité. Je l’ai vite regardée d’un autre œil.
Fin observateur, Vincent eut tôt fait d’épingler son principal défaut :
_ Dis-donc, t’as vu ses nénés ? Minuscules !
C’est vrai, les seins de Ghislaine ressemblaient à des piqûres de moustique. La moindre allusion à la poitrine féminine la plongeait dans l’embarras. Elle détournait la conversation, feignant de tenir pour encombrants ces attributs dont nous faisions si grand cas. Martine, bien plus généreusement pourvue, osait de temps en temps la taquiner. En représailles, Ghislaine faisait alors la grève de la parole pendant des heures. Mais la sanction était pénible pour toutes les deux. Les moqueries cessaient bien vite.
Pour ma part, j’espérais qu’avec le temps Ghislaine aurait des seins « lourds et laiteux » –une description que j’avais lue dans un roman policier de la série Brigade Mondaine.
J’interpellais Marc, qui somnolait.
_ Tu sais que Ghislain est mon deuxième prénom !
_ Ah bon ? Qui s’appelle comme ça dans ta famille ?
_ Personne.
Il s’est mis à pouffer.
_ Et alors ? Tu crois que ça veut dire quelque chose ?
_ Bien sûr que non. Tu me prends pour qui ?
Je laissais passer un instant, puis ajoutais : mais quand même… Je commençais à l’apprécier, ce prénom. Ou plutôt j’essayais de ne plus le détester. Ghislain, c’est fade comme un caillou. Alors que Ghislaine, alors savoir pourquoi, a un petit côté princesse médiévale, prête à mourir pour son seul amour.
Un jour, en cours de dessin, j’avais bien cru perdre ma princesse à jamais. Nous jouions à ce jeu idiot qui consiste à appeler une personne, et à guetter son mouvement de tête avec un crayon, pour lui décorer la joue d’une belle marque d’encre. Comme à mon habitude, j’avais voulu en faire trop. Je m’étais approché de Ghislaine avec non pas un stylo, mais une dizaine. Je voulais simplement mimer la scène pour faire rire les copains, mais elle s’est effectivement retournée et s’est retrouvée avec le visage barbouillé. Les minutes suivantes sont parmi les pires de ma vie. La prof de dessin s’est précipitée, les autres élèves hurlaient de rire, les copines exultaient, ravies de voir ce beau visage momentanément dévasté… Le ridicule me recouvrait de la tête aux pieds.
Ghislaine ne s’est pas mise en colère. Mais j’ai surpris une lueur, dans son regard bleu, qui m’a fait l’effet d’un coup de poinçon en plein cœur.
Je l’aimais, quoi. J’emploie ce mot, car je n’en connaissais pas d’autre. Mais en réalité j’ignorais totalement de quoi il s’agissait. C’était un mélange de curiosité, d’excitation sexuelle, d’attirance platonique, d’admiration devant la beauté…
Malheureusement, Marc n’aimait pas les non-dits ; il lui fallait des explications.
_ Pourquoi tu voulais voir l’immeuble de Ghislaine ? dit-il. Ca ne sert à rien. Tu aurais pu chercher « Dorodzyk » dans l’annuaire et lui téléphoner.
_ J’ai déjà essayé.
_ Ah ?
_ J’ai raccroché à la première sonnerie.
_ On pourrait organiser une petite fête, chez Vincent, dans son garage. Au moment des slows…
_ Stop ! Je ne sais pas danser.
_ Bon. A la sortie du collège, alors.
_ Elle est toujours accompagnée par Martine et Chantal, tu sais bien.
Marc se prit la tête dans les mains.
_ Elle te plaît, Ghislaine, oui ou non ?
_ Bien sûr !
_ Et bien, fais un effort.
_ C’est ce que je fais.
_ D’accord. Et toi, tu lui plais ?
J’ai regardé mes chaussures. Je ne savais pas. J’aimais Ghislaine, mais je ne savais rien de ses sentiments à elle. Depuis des semaines, j’ose le dire, mon cœur butait contre cette ignorance.
_ L’autre fois, elle m’a fait un clin d’œil, en cours de français. Tu te rappelles ?
C’était vrai ; et tellement dérisoire. Mais ce clin d’œil m’avait bouleversé. La vie entière, que les adultes nous présentaient comme ardue et difficile à mériter, m’apparaissait soudain facile et agréable. Depuis, je revoyais fréquemment ce bref instant de bonheur.
Mais tout de même, un clin d’œil, c’est peu… A peine une miette. Qui était Ghislaine Dorodzyk ? Une aristocrate passionnée ou une pimbêche glaciale ? Je tirais la conclusion qui s’imposait.
_ Je crois qu’elle s’en fiche, de moi.
_ Mais non. Qu’est-ce que tu racontes ?
Marc voulut me rassurer. Il se disait certain que Ghislaine, bonne en maths, trouverait l’âme sœur avec moi, le fort en thème.
_ En tout cas, on s’est bien baladé, dit-il, sans doute désireux de me dérider un peu.
Je relevais la tête.
_ Tu avais prévu quelque chose, cet après-midi ?
_ Pas vraiment.
_ Ecouter les Beatles, non ?
_ Je connais tout par cœur.
_ Tu ne devais pas aller jouer au foot, dans les bois ?
_ Non. La dernière fois, j’ai pris un coup dans le tibia. Ils jouent trop dur.
_ Ah, oui ? Remarque, t’aurais pu regarder la télé.
_ Je préférais marcher un peu, en fait.
Un peu ! Comme je lui étais reconnaissant de m’avoir accompagné ! Il n’y avait que nous deux pour faire une chose pareille. Monter en haut de la ville pour voir tout entier l’immeuble d’une fille… Quelle absurdité ! Je n’aurais pu faire ce périple avec personne d’autre.
Ni avec Vincent :
_ Quoi ? Ca va pas, non ? Si tu veux savoir où elle habite, tu n’as qu’a lui demander. Tu verras qu’elle t’invitera même pas !
Encore moins avec Peter :
_ Traverser la voie de chemin de fer ? Tu veux dire le train ? Ah non !
Aucun n’était assez fou pour risquer de s’esquinter le pantalon sur des barbelés. Les bonnes raisons de rester tranquillement chez soi ne manquaient pas. Marc, lui, m’avait suivi. C’était absurde, sans queue ni tête, mais cela permettait d’être ensemble et de faire les idiots.
J’étais parti parce que je me croyais amoureux. A l’arrivée, je découvrais que j’avais un bon copain.
D’un seul coup, nous sommes devenus trop proches. Pour des garçons, cela ne se fait pas. Une certaine gêne s’est installée entre nous. Il était temps de rentrer.
Comme souvent, le retour fut plus rapide que l’aller. Nous marchions côte à côte. Nos regards s’évitaient. Nous n’avions pas très envie de parler.
Nous nous sommes séparés devant chez moi, en hommes. Marc m’a simplement dit au revoir et j’ai répondu d’un geste viril.

Le lendemain, nous avons recommencé à chahuter les filles. Vincent, toujours inventif, avait imaginé un nouveau jeu : l’une d’elles devait cacher quelque chose sous ses vêtements ; il fallait deviner qui et, bien entendu, extirper l’objet de sa cachette…
Malgré ses petits seins, Ghislaine était souvent poursuivie. Et quand un des gars d’une autre classe s’est jeté sur elle pour fouiller jusque sous son pull, j’ai explosé. D’un coup d’épaule, j’ai jeté à terre ce mal-élevé. La bagarre était inévitable.
Mais ça, c’est une autre histoire…

Marco

Nombre de messages : 33
Age : 64
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  mentor Dim 7 Sep 2008 - 19:14

très joli texte, beaucoup de sensibilité, un petit quelque chose de surrané qui me plaît bien
"écriture maîtrisée" comme disait quelqu'un d'autre sur un autre texte
en passant : on écrit "eh bien" et "eh oui", pas "et"
j'adore : "existait-il un journal entre Le Figaro et l’Equipe ?"
quelques images de "la guerre des boutons" me sont passées devant les yeux
allez, dès demain lundi tu auras le droit de poster 2 nouveaux textes !
:-))

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Lucy Dim 7 Sep 2008 - 22:56

Merci pour ce texte !
Quand ton jeune héros évoque son professeur, il y en a un qui m'est revenu à l'esprit et qui se balade encore devant mes yeux, faisant écran à l'écran du PC. Il nous vouvoyait, lui aussi, nous appelait par nos prénoms, cependant, tout ça avec une voix profonde qui rendait le suivi de ses cours ( d'Histoire ) particulièrement agréable. La première ( et la dernière ) personne à avoir su me témoigner de la confiance et une certaine fierté.
Je vous salue, Monsieur le Professeur.
Merci pour ce texte qui réussit ce tour de force de parler au lecteur avec des souvenirs qui ne sont pas les siens, dans une langue dépourvue d'artifices et de clinquant.
Il paraît qu'un bon texte doit pouvoir parler du lecteur et non de l'auteur, en ce sens, c'est une bien belle réussite.
Une question : nous raconteras-tu ton " autre histoire " ?
Lucy
Lucy

Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  bertrand-môgendre Lun 8 Sep 2008 - 5:44

Tout frais, tout rose, tout mignon, tout chose, ton amoureux transi à voir sa réaction en fin de récit, risque bien de nous réserver quelques surprenants rebondissements.
Conté sous forme de mémoires, j'ai hâte de découvrir l'approche, la passion, la rupture. À moins que ce schéma-là ne soit pas au programme.
Étonne-nous, Monsieur Marco, tes personnages sont plaisants.
bertrand-môgendre
bertrand-môgendre

Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Invité Lun 8 Sep 2008 - 7:24

Une tranche de vie vraiment rafraîchissante où le lecteur revit ses propres souvenirs. Du charme infini de la simplicité...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  claude Lun 8 Sep 2008 - 7:51

Au fil de la lecture des commentaires me sont venus et en lisant ceux des petits copains et copines, j’ai vu que mon sentiment était déjà exprimé.
Je laisse juste une trace pour saluer la composition.

claude

Nombre de messages : 142
Age : 63
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 06/05/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  apoutsiak Lun 8 Sep 2008 - 9:30

Je copie sur mes camarades, pour une fois.

Une tranche de vie vraiment rafraîchissante où le lecteur revit ses propres souvenirs. Du charme infini de la simplicité...

Sans le savoir, je parie que la bagarre lui a bien servi pour séduire la belle. Moi, ça m'avait servi en tout cas, exactement au même âge. Elle s'appelait Brigitte.
apoutsiak
apoutsiak

Nombre de messages : 1214
Age : 63
Localisation : Chantilly - Oise - France
Date d'inscription : 18/01/2008

http://www.encyclopedie-universelle.com

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Oeildenuit Lun 8 Sep 2008 - 11:19

Très beau texte, Sensible délicat, légér.
Un texte gai et mélancolique.

Le style est très agréable, la fin très émouvante et très drôle à la fois, c'est très réussi, en somme.
Oeildenuit
Oeildenuit

Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Marco Ven 12 Sep 2008 - 21:23

Réponse à Lucy (très vite) : oui, j'écrirai l'autre histoire...

Marco

Nombre de messages : 33
Age : 64
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Invité Dim 14 Sep 2008 - 17:41

Une évocation fraîche, que j'ai trouvée très juste. Une historiette simple, à l'ambiance bien installée... Une réussite à mon avis.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  patineuse62 Dim 14 Sep 2008 - 18:43

c'est vraiment super, mais juste un truc, je suis en quatrième et j'ai 13 ans bientôt 14, personne n'a 12 ans en quatrième. Mais c'est un petit détail qui importe peu. C'est vraiment le genre de réaction qu'aurait un garçon normal de mon âge.
Vraiment très bien.
patineuse62
patineuse62

Nombre de messages : 31
Age : 29
Date d'inscription : 06/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  mentor Dim 14 Sep 2008 - 19:57

patineuse62 a écrit:personne n'a 12 ans en quatrième.
si si, on peut avoir 12 ans en quatrième ;-)

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  patineuse62 Dim 14 Sep 2008 - 19:58

Oh, oui en ayant "sauté" une classe, parce que sinon, on peut pas... enfin je pense!
patineuse62
patineuse62

Nombre de messages : 31
Age : 29
Date d'inscription : 06/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  mentor Dim 14 Sep 2008 - 20:00

patineuse62 a écrit:Oh, oui en ayant "sauté" une classe, parce que sinon, on peut pas... enfin je pense!
des qui passent le bac à 16 ans c'est pas si rare que ça ;-)

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  patineuse62 Dim 14 Sep 2008 - 20:03

Oui, c'est pas si rare que ça, mais dans son histoire, Marco n'a pas présisé que ses héros étaient tous des prodiges, et qu'ils avaient tous "sautés" une classe. Dans la nome, ils ont 13 14 ans, après les cas exeptionnels...
patineuse62
patineuse62

Nombre de messages : 31
Age : 29
Date d'inscription : 06/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Sahkti Ven 19 Sep 2008 - 13:04

Je trouve ces dialogues moins naturels et spontanés que dans d'autres textes que toi. C'est plus laborieux ici, plus poussif et ça manque de fraîcheur.
Dommage parce qu'il y a pourtant une sensibilité certaine et une maîtrise de l'écriture, mais pas suffisante pour permettre aux texte de s'envoler (avis perso, bien entendu!)
Sinon, c'est évident que ça rappelle des souvenirs et c'est sans doute ce qui fait du bien. Le fond plus que la forme.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Janis Lun 10 Oct 2011 - 16:00

J'ai parcouru par curiosité tous tes textes (un peu longs pour moi qui aime le court) et trouvé ça très frais, très vrai, on s'y croirait. Je ne goûte guère le genre médiéval mais peut-être ferai-je un effort pour lire le dernier dans la semaine ?
Janis
Janis

Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée Empty Re: Un sentiment au départ, un autre à l'arrivée

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum