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Canon caraïbe
le pilou Mar 9 Sep 2008 - 17:54
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Lundi 8h00 du matin, le soleil caraïbe étire ses ailes caraïbes sur le ressac d’une mer caraïbe. Je m’extraie paisible et déterminé d’un lit défait par un amour caraïbe, Slignia dort encore. Nous habitons une petite maison, un home sweet home égaré et imprégné de la moiteur de nos corps enlacés. Depuis notre mini cuisine nous pouvons contempler les jours s’écouler entre deux vagues venant à se rompre sur la plage, couleur rhum-gingembre.
Parfois, un surfeur en quête de sensation vient se perdre par ici accompagné de sa surfeuse de gonzesse. C’est un trompe la mort de l’inutile, légèrement fils à papa mais adorable de folie joyeuse. Ce mec aime l’herbe, se régale de défis improbables, agréablement crâneur il réside quelque part entre Saturne et San Francisco. Sa gonzesse l’aime lui et sa blondeur, elle se repaît de philosophie bio et sourit à la vie comme devrait pouvoir le faire n’importe quelle jeune fille. Tous les deux sont naïvement mystiques et s’arrangent d’un syncrétisme pluri–œcuménique qui conjugue sans difficulté Bouddha, Brian Wilson, champignons hallucinogènes et astrologie gadget.
Still et Chania ont des noms dignes d’une seat come pour ados et envisagent de devenir un jour dirigeants d’une fabrique de planches. Ils adopteraient par conviction un management à orientation participative conférant un statut démocratique à tout employé. Cependant, étant donné que d’autres y ont pensé avant eux, une fois Chania un peu déformée par sa première grossesse, ils s’installeront probablement. Rien que ce mot « s’installer » devrait les pousser vers la dernière vague avant qu’ils ne coulent vraiment dans les rouleaux de ce siècle. En effet, c’est arithmétique, ils finiront par choisir la contrainte d’un mode de vie plus ordinaire. Leurs ambitions seront alors plus réalistes et par cela même plus onéreuses. Ils adopteront leur portion de capital par emprunt, un chien, une baraque en banlieue. Still délaissera l’acide lysergique et votera pour le houblon. Leurs chemises auront moins de fleurs, leurs vacances seront tristes de souvenirs et leurs tignasses blondes n’en finiront pas de ternir. J’ai envie de leur dire : « courez, nagez, ne vous retournez pas, gobez ce dernier timbre et plongez dans l’océan avant que la terre ne vous bouffe ». Mais ils sont si beaux, si doux, ils espèrent tellement.
Ce matin, Still et Chania n’étaient pas au rendez-vous. Nous avions projeté de faire une balade en canoë. L’embarcation demeurera donc à sec et Chania ne me fera pas un tatouage au henné. Cela m’aurait pourtant fait véritablement plaisir. A vrai dire je m’y attendais un peu. Tôt ou tard les enfants grandissent et vont pointer dans un costard sombre. Tôt ou tard ils apprennent à mentir comme des adultes et à flipper devant les injonctions de leur boss. Immanquablement la ville les rappelle dans ses rangs. Ce matin je suis allé parler à Slignia.
- Je vais devoir y retourner avant qu’il ne soit trop tard.
A ces mots elle laissa s’échapper un premier sanglot. Très léger, il remontait sincère des profondeurs de son petit ventre lisse et uniformément noir.
Il est temps de remettre une cassette de Tony Joe White et de faire tracer, tracer, tracer… Je connais un mec qui peut bricoler des faux passeports australiens. Cette fois encore j’entendrai siffler les balles, peut-être même qu’une s’arrêtera. Cette fois encore je serai innocent, j’essaye juste de me sortir de la gangue, comme une bête prisonnière de sables mouvants. Je vais donc chausser mes bottes et planifier ma fuite. Comme avant, comme après m’être échappé une première fois, je changerai vingt fois de nom et troquerai mon visage contre celui d’un autre. Je réapprendrai à courir, à éviter les obstacles, à chasser les braconniers qui me coursent. Je réapprendrai à jongler, à danser sur une planche de fakir, à piéger le quotidien.
Connement je n’entends pas les quelques mots créoles que Slignia glisse entre deux gémissements.
- Amwin osi, amwin osi.
Je vais pisser un coup, droit comme un i, droit comme un abruti, raide comme un perdu. A mon retour, Slignia est là, fringuée à l’occidentale. Je m’aperçois qu’elle porte un de mes vieux jeans. J’ai vraiment grossi ces dernières années. Slignia est grande et jolie avec ses airs de garçonne faussement insoumise. Le futal moule idéalement son cul et n’en fait que mieux ressortir le contour de ses hanches. Je la sauterai bien, comme ça, contre la penderie en bois pyé badamyé, un genre de viol consenti mais ce n’est pas mon genre et c’est toujours par les yeux que je jouis le mieux. Et puis, même s'il est difficile de ne pas tomber sous le charme d’une femme frustrée, même s’il est incroyablement ardu de résister à l’appel du kaba ensorceleur, j’ai d’autres choses à foutre, et encore je pèse mes mots.
Bordel où l’ai-je foutu ? Putain de merde mais je l’ai rangé où ? C’est pas possible, c’est pas possible il à toujours été là normalement. C’est pas le genre de trucs que l’on paume. Je retourne toute la turne, éparpille les fringues, arrache les tiroirs et les flanque par terre. Je braille comme un cochon, j’éructe comme un ivrogne en cellule de dégrisement. Slignia se prépare un thé aux agrumes et se vernit les ongles, couleur amarante.
Au bout d’un moment, je dompte légèrement le rhinocéros qui agite mon corps et passe ma main sur la plus haute étagère du magasin à épices. La petite boîte est bien là. Fébrilement je lève le couvercle rouillé, le contenu est intact. J’avais toujours tenu, par prudence, par habitude, à séparer le flingue de ses munitions. Celles-ci, chemisées à têtes creuses sont bien là, sagement alignées. Certes je suis un peu rassuré mais cela ne suffit pas à m’apaiser totalement.
Quand un homme perd quelque chose, il ne peut que se tourner vers sa femme. S’il n’en a pas ? Il ne lui reste qu’à en trouver une avant d’espérer remettre la main sur ce qu’il a perdu. Vous me suivez ? Tant mieux car j’ai d’autres soucis et vous enseigner les rudiments de la vie me retarde.
- Ok, ok et Slignia ?
- Elle sèche ses tresses africaines avec énergie.
- Elle a donc fini son petit déjeuner ?
- … Pas que ça à foutre de répondre à de pareilles banalités, je cherche mon 9mm.
- Cherchez donc.
- …
Je m’avance prudemment vers Slignia qui est debout dans l’encadrure de la porte, un rayon lumineux poussiéreux fouette ses nichons et cela m’indiffère. Elle tient sa tête entre ses mains et frotte avec une serviette éponge ses cheveux de négresse ultra bandante. Elle sent la cannelle, la noix de coco et des tas d’autres trucs insulaires… j’en ai rien à secouer. Est-ce qu’elle à deviné la raison de mon approche ? En tout cas elle a trouvé ma cachette, punaise heureusement qu’elle n’a pas choisi de devenir flic, heureusement qu’elle m’a à la bonne. Et là elle me sort, très naturellement, avec simplicité : « c’est cela que tu viens chercher ? ».
Force est de reconnaître que je me sens un peu blasé, déconfit, largué. Slignia jette la serviette d’un geste tranquille et se saisit du calibre posé sur le tabouret devant elle.
Torse nu, en jean, ma princesse noire a une allure à la fois diabolique et maladroite en tenant dans sa main si fine le lourd révolver. Un 357 magnum n’a jamais été une arme pour femme. Et d’ailleurs, les femmes n’ont jamais été faites pour les armes, les tueries, les plans foireux. Les femmes sont les larmes qui donnent son seul sens à la mort.
Slignia ferme son poing sur la crosse, de sa main gauche elle caresse le canon brillant qui n’a plus chauffé depuis si longtemps. Lorsqu’elle me dit : « tu vas m’apprendre, amwin osi. » Sa voix claire et sans hésitation ne pose pas une question. Il est 10 heures sous le soleil caraïbe et Slignia exige.
La scène a quelque chose de décalé, de surréel. Slignia, ma douce goutte de pluie, m’avait recueilli dans ses bras alors que je revenais de loin pour m’échouer dans son village perdu. Ni elle, ni les siens ne m’avaient jamais interrogé sur mon parcours, ni sur les trois rondes plaies qui creusaient mon abdomen. Ce n’est que petit à petit que j’en vins à me confier à elle. De tout cela, de la fumée des banques, des morts sur le tapis, Slignia n’en avait que des récits édulcorés. Je mesure maintenant à quel point ses images sont dépourvues de cette peur, la peur de la traque, celle qui fait que l’on vide brutalement nos intestins sur le cuir d’une voiture de sport garée en double file. Jamais je ne lui ai évoqué l’odeur des tripes sanguinolentes, ni les orphelins que j’avais fatalement pu fabriquer. Elle n’a de mes exploits que la vision romancée que je lui offrais parfois à la nuit tombée, dans l’ivresse des hibiscus.
Des filles à gangsters j’en ai bien connu, elles ne sentaient jamais la Mussaenda . Elles baisaient comme des chiennes mais ne faisait jamais l’amour. Elles portaient des bijoux volés et te balançaient à la police dès qu’elles sentaient le vent tourner.
C’est assez subtil ces moments, j’ignore si cela vous est déjà arrivé, ce n’est pas facile à gérer émotionnellement. Je lui ai jamais dit où je planquais mon jouet qui ne fait pas semblant. En tout cas elle savait et avait prévu qu’un jour je pourrais vouloir le ressortir. Ce jour est arrivé et je me surprends à répondre à Slignia : « à 5 minutes de marche il y a des rochers sublimes, nous pourrons y manger quelques coquillages crus et faire quelques cartons, tu verras c’est amusant ».
Je pourrai mentir, mais Slignia n’est pas une femme à gangster, c’est la femme d’un gangster. Rien ne sert de mentir, l’innocence est perdue à jamais. Alors, allons-nous amuser à faire du bruit.
Avec le 357 dans la pogne, c’est vrai qu’elle a un chouette style. Comme si elle ne se rendait pas compte que l’engin est fait pour tuer. Cela lui confère un avantage, celui de l’inconscience partielle. Un avantage qui chez le débutant peut passer pour du sang froid mais sans pourtant en être vraiment. Je crains qu’elle progresse très vite. Je ne peux plus mentir. C’est l’épreuve du premier sang, celui d’un petit mammifère probablement, qui annoncera la vérité. Je verrai alors fatalement comment Slignia réagit sur une cible mouvante.
Pour l’instant, comme promis nous allons juste faire quelques tirs d’initiation et Slignia m’a une fois de plus bwardlo bandèz .
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Canon caraïbe
Lundi 8h00 du matin, le soleil caraïbe étire ses ailes caraïbes sur le ressac d’une mer caraïbe. Je m’extraie paisible et déterminé d’un lit défait par un amour caraïbe, Slignia dort encore. Nous habitons une petite maison, un home sweet home égaré et imprégné de la moiteur de nos corps enlacés. Depuis notre mini cuisine nous pouvons contempler les jours s’écouler entre deux vagues venant à se rompre sur la plage, couleur rhum-gingembre.
Parfois, un surfeur en quête de sensation vient se perdre par ici accompagné de sa surfeuse de gonzesse. C’est un trompe la mort de l’inutile, légèrement fils à papa mais adorable de folie joyeuse. Ce mec aime l’herbe, se régale de défis improbables, agréablement crâneur il réside quelque part entre Saturne et San Francisco. Sa gonzesse l’aime lui et sa blondeur, elle se repaît de philosophie bio et sourit à la vie comme devrait pouvoir le faire n’importe quelle jeune fille. Tous les deux sont naïvement mystiques et s’arrangent d’un syncrétisme pluri–œcuménique qui conjugue sans difficulté Bouddha, Brian Wilson, champignons hallucinogènes et astrologie gadget.
Still et Chania ont des noms dignes d’une seat come pour ados et envisagent de devenir un jour dirigeants d’une fabrique de planches. Ils adopteraient par conviction un management à orientation participative conférant un statut démocratique à tout employé. Cependant, étant donné que d’autres y ont pensé avant eux, une fois Chania un peu déformée par sa première grossesse, ils s’installeront probablement. Rien que ce mot « s’installer » devrait les pousser vers la dernière vague avant qu’ils ne coulent vraiment dans les rouleaux de ce siècle. En effet, c’est arithmétique, ils finiront par choisir la contrainte d’un mode de vie plus ordinaire. Leurs ambitions seront alors plus réalistes et par cela même plus onéreuses. Ils adopteront leur portion de capital par emprunt, un chien, une baraque en banlieue. Still délaissera l’acide lysergique et votera pour le houblon. Leurs chemises auront moins de fleurs, leurs vacances seront tristes de souvenirs et leurs tignasses blondes n’en finiront pas de ternir. J’ai envie de leur dire : « courez, nagez, ne vous retournez pas, gobez ce dernier timbre et plongez dans l’océan avant que la terre ne vous bouffe ». Mais ils sont si beaux, si doux, ils espèrent tellement.
Ce matin, Still et Chania n’étaient pas au rendez-vous. Nous avions projeté de faire une balade en canoë. L’embarcation demeurera donc à sec et Chania ne me fera pas un tatouage au henné. Cela m’aurait pourtant fait véritablement plaisir. A vrai dire je m’y attendais un peu. Tôt ou tard les enfants grandissent et vont pointer dans un costard sombre. Tôt ou tard ils apprennent à mentir comme des adultes et à flipper devant les injonctions de leur boss. Immanquablement la ville les rappelle dans ses rangs. Ce matin je suis allé parler à Slignia.
- Je vais devoir y retourner avant qu’il ne soit trop tard.
A ces mots elle laissa s’échapper un premier sanglot. Très léger, il remontait sincère des profondeurs de son petit ventre lisse et uniformément noir.
Il est temps de remettre une cassette de Tony Joe White et de faire tracer, tracer, tracer… Je connais un mec qui peut bricoler des faux passeports australiens. Cette fois encore j’entendrai siffler les balles, peut-être même qu’une s’arrêtera. Cette fois encore je serai innocent, j’essaye juste de me sortir de la gangue, comme une bête prisonnière de sables mouvants. Je vais donc chausser mes bottes et planifier ma fuite. Comme avant, comme après m’être échappé une première fois, je changerai vingt fois de nom et troquerai mon visage contre celui d’un autre. Je réapprendrai à courir, à éviter les obstacles, à chasser les braconniers qui me coursent. Je réapprendrai à jongler, à danser sur une planche de fakir, à piéger le quotidien.
Connement je n’entends pas les quelques mots créoles que Slignia glisse entre deux gémissements.
- Amwin osi, amwin osi.
Je vais pisser un coup, droit comme un i, droit comme un abruti, raide comme un perdu. A mon retour, Slignia est là, fringuée à l’occidentale. Je m’aperçois qu’elle porte un de mes vieux jeans. J’ai vraiment grossi ces dernières années. Slignia est grande et jolie avec ses airs de garçonne faussement insoumise. Le futal moule idéalement son cul et n’en fait que mieux ressortir le contour de ses hanches. Je la sauterai bien, comme ça, contre la penderie en bois pyé badamyé, un genre de viol consenti mais ce n’est pas mon genre et c’est toujours par les yeux que je jouis le mieux. Et puis, même s'il est difficile de ne pas tomber sous le charme d’une femme frustrée, même s’il est incroyablement ardu de résister à l’appel du kaba ensorceleur, j’ai d’autres choses à foutre, et encore je pèse mes mots.
Bordel où l’ai-je foutu ? Putain de merde mais je l’ai rangé où ? C’est pas possible, c’est pas possible il à toujours été là normalement. C’est pas le genre de trucs que l’on paume. Je retourne toute la turne, éparpille les fringues, arrache les tiroirs et les flanque par terre. Je braille comme un cochon, j’éructe comme un ivrogne en cellule de dégrisement. Slignia se prépare un thé aux agrumes et se vernit les ongles, couleur amarante.
Au bout d’un moment, je dompte légèrement le rhinocéros qui agite mon corps et passe ma main sur la plus haute étagère du magasin à épices. La petite boîte est bien là. Fébrilement je lève le couvercle rouillé, le contenu est intact. J’avais toujours tenu, par prudence, par habitude, à séparer le flingue de ses munitions. Celles-ci, chemisées à têtes creuses sont bien là, sagement alignées. Certes je suis un peu rassuré mais cela ne suffit pas à m’apaiser totalement.
Quand un homme perd quelque chose, il ne peut que se tourner vers sa femme. S’il n’en a pas ? Il ne lui reste qu’à en trouver une avant d’espérer remettre la main sur ce qu’il a perdu. Vous me suivez ? Tant mieux car j’ai d’autres soucis et vous enseigner les rudiments de la vie me retarde.
- Ok, ok et Slignia ?
- Elle sèche ses tresses africaines avec énergie.
- Elle a donc fini son petit déjeuner ?
- … Pas que ça à foutre de répondre à de pareilles banalités, je cherche mon 9mm.
- Cherchez donc.
- …
Je m’avance prudemment vers Slignia qui est debout dans l’encadrure de la porte, un rayon lumineux poussiéreux fouette ses nichons et cela m’indiffère. Elle tient sa tête entre ses mains et frotte avec une serviette éponge ses cheveux de négresse ultra bandante. Elle sent la cannelle, la noix de coco et des tas d’autres trucs insulaires… j’en ai rien à secouer. Est-ce qu’elle à deviné la raison de mon approche ? En tout cas elle a trouvé ma cachette, punaise heureusement qu’elle n’a pas choisi de devenir flic, heureusement qu’elle m’a à la bonne. Et là elle me sort, très naturellement, avec simplicité : « c’est cela que tu viens chercher ? ».
Force est de reconnaître que je me sens un peu blasé, déconfit, largué. Slignia jette la serviette d’un geste tranquille et se saisit du calibre posé sur le tabouret devant elle.
Torse nu, en jean, ma princesse noire a une allure à la fois diabolique et maladroite en tenant dans sa main si fine le lourd révolver. Un 357 magnum n’a jamais été une arme pour femme. Et d’ailleurs, les femmes n’ont jamais été faites pour les armes, les tueries, les plans foireux. Les femmes sont les larmes qui donnent son seul sens à la mort.
Slignia ferme son poing sur la crosse, de sa main gauche elle caresse le canon brillant qui n’a plus chauffé depuis si longtemps. Lorsqu’elle me dit : « tu vas m’apprendre, amwin osi. » Sa voix claire et sans hésitation ne pose pas une question. Il est 10 heures sous le soleil caraïbe et Slignia exige.
La scène a quelque chose de décalé, de surréel. Slignia, ma douce goutte de pluie, m’avait recueilli dans ses bras alors que je revenais de loin pour m’échouer dans son village perdu. Ni elle, ni les siens ne m’avaient jamais interrogé sur mon parcours, ni sur les trois rondes plaies qui creusaient mon abdomen. Ce n’est que petit à petit que j’en vins à me confier à elle. De tout cela, de la fumée des banques, des morts sur le tapis, Slignia n’en avait que des récits édulcorés. Je mesure maintenant à quel point ses images sont dépourvues de cette peur, la peur de la traque, celle qui fait que l’on vide brutalement nos intestins sur le cuir d’une voiture de sport garée en double file. Jamais je ne lui ai évoqué l’odeur des tripes sanguinolentes, ni les orphelins que j’avais fatalement pu fabriquer. Elle n’a de mes exploits que la vision romancée que je lui offrais parfois à la nuit tombée, dans l’ivresse des hibiscus.
Des filles à gangsters j’en ai bien connu, elles ne sentaient jamais la Mussaenda . Elles baisaient comme des chiennes mais ne faisait jamais l’amour. Elles portaient des bijoux volés et te balançaient à la police dès qu’elles sentaient le vent tourner.
C’est assez subtil ces moments, j’ignore si cela vous est déjà arrivé, ce n’est pas facile à gérer émotionnellement. Je lui ai jamais dit où je planquais mon jouet qui ne fait pas semblant. En tout cas elle savait et avait prévu qu’un jour je pourrais vouloir le ressortir. Ce jour est arrivé et je me surprends à répondre à Slignia : « à 5 minutes de marche il y a des rochers sublimes, nous pourrons y manger quelques coquillages crus et faire quelques cartons, tu verras c’est amusant ».
Je pourrai mentir, mais Slignia n’est pas une femme à gangster, c’est la femme d’un gangster. Rien ne sert de mentir, l’innocence est perdue à jamais. Alors, allons-nous amuser à faire du bruit.
Avec le 357 dans la pogne, c’est vrai qu’elle a un chouette style. Comme si elle ne se rendait pas compte que l’engin est fait pour tuer. Cela lui confère un avantage, celui de l’inconscience partielle. Un avantage qui chez le débutant peut passer pour du sang froid mais sans pourtant en être vraiment. Je crains qu’elle progresse très vite. Je ne peux plus mentir. C’est l’épreuve du premier sang, celui d’un petit mammifère probablement, qui annoncera la vérité. Je verrai alors fatalement comment Slignia réagit sur une cible mouvante.
Pour l’instant, comme promis nous allons juste faire quelques tirs d’initiation et Slignia m’a une fois de plus bwardlo bandèz .
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le pilou- Nombre de messages : 82
Age : 47
Date d'inscription : 08/02/2008
Re: Canon caraïbe
apoutsiak Mar 9 Sep 2008 - 19:06
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Très chouette. Le style. L'ambiance caraïbe caraïbe. Le couple bio-bouddhique en route vers leur avenir de tôlier. Le peu que l'on sait du héros. De l'héroïne. J'ai pensé à une bd. Le tueur. De Matz et Jacamon.
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Très chouette. Le style. L'ambiance caraïbe caraïbe. Le couple bio-bouddhique en route vers leur avenir de tôlier. Le peu que l'on sait du héros. De l'héroïne. J'ai pensé à une bd. Le tueur. De Matz et Jacamon.
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apoutsiak- Nombre de messages : 1214
Age : 63
Localisation : Chantilly - Oise - France
Date d'inscription : 18/01/2008 -
Re: Canon caraïbe
kazar Mar 9 Sep 2008 - 19:17
Désolé, le Pilou, pas encore lu.apoutsiak a écrit:Très chouette. Le style. L'ambiance caraïbe caraïbe. Le couple bio-bouddhique en route vers leur avenir de tôlier. Le peu que l'on sait du héros. De l'héroïne. J'ai pensé à une bd. Le tueur. De Matz et Jacamon.
Mais ça ! Apou (Poua), tu m'étonnes tous les jours (ou presque ;-)
Le tueur ! Quelle put*** de BD !
kazar- Nombre de messages : 2060
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le pilou- Nombre de messages : 82
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Re: Canon caraïbe
apoutsiak Mar 9 Sep 2008 - 20:17
Une vraie sacrée put*** de BD, bordel. Je suis fan de BD !!!!
apoutsiak- Nombre de messages : 1214
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Date d'inscription : 18/01/2008 -
Re: Canon caraïbe
mentor Mar 9 Sep 2008 - 20:29
on dirait du Gérard de Villiers écrit par Malko Linge à la première personne, mais en 100 fois mieux question style !
tu m'as scotché, dis, avec ta nouvelle
ça fait bien plaisir de lire un "texte caraïbe" déroulé de façon aussi naturelle, bravo
tu m'as scotché, dis, avec ta nouvelle
ça fait bien plaisir de lire un "texte caraïbe" déroulé de façon aussi naturelle, bravo
mentor- Nombre de messages : 20248
Age : 45
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Re: Canon caraïbe
le pilou Mer 10 Sep 2008 - 7:35
Vraiment vous avez une culture qui me dépasse et cela me régale. Je n'ai pas tant de références. Vos conseils me font toujours avancer. Merci ma grosse araignée.
le pilou- Nombre de messages : 82
Age : 47
Date d'inscription : 08/02/2008
Re: Canon caraïbe
Invité Mer 10 Sep 2008 - 8:54
Ca décoi...Ah, on est taxé, si on dit ça ? En tout cas, je préfère dire Bravo Le Pilou que bravo Son Altesse Sérénissime !
Invité- Invité
Re: Canon caraïbe
Invité Mer 10 Sep 2008 - 9:57
Peux pas juger sur le fond mais voudrais apporter mon grain de sel sur la forme. D'abord on écrit sitcom (et pas "seat com"), ça paraît peut-être superflu mais autant orthographier le mot correctement. Ensuite, j'ai tiqué à la lecture de :
une expression si bateau, si passe-partout, dans un texte qui visiblement ne l'est pas !ce n’est pas facile à gérer émotionnellement
Invité- Invité
Re: Canon caraïbe
kazar Mer 10 Sep 2008 - 12:16
Chose promise : chose dûe !
J'ai aimé la forme, particulièrement le dialogue lecteur/narrateur.
Le début est beau, nostalgique. La suite devient trop crue, trop brutalement, et pour paraphraser l'un d'entre nous, tourne au de Villiers (négresse ultra-bandante !)
Ah, effectivement, tu serais l'auteur du TUEUR (la fameuse put*** de bordel de sacré nom d'BD), que ça m'étonnerait pas.
C'est sympa, j'ai envie de lire la suite (va y avoir une suite, dis ?). Mais (il y a toujours un mais) je suis grand fan du tueur, et si ton récit le colle de trop près, je trouverais ça dommage. Surprends-moi, pilou ! (pour reprendre Eric&Ramzy : Allez, fais-moi rire !)
Je comprends le fond (en relisant) mais alors la forme...là... J'y bite que dalle.Tous les deux sont naïvement mystiques et s’arrangent d’un syncrétisme pluri–œcuménique qui conjugue sans difficulté Bouddha, Brian Wilson, champignons hallucinogènes et astrologie gadget.
J'ai aimé la forme, particulièrement le dialogue lecteur/narrateur.
Le début est beau, nostalgique. La suite devient trop crue, trop brutalement, et pour paraphraser l'un d'entre nous, tourne au de Villiers (négresse ultra-bandante !)
Ah, effectivement, tu serais l'auteur du TUEUR (la fameuse put*** de bordel de sacré nom d'BD), que ça m'étonnerait pas.
C'est sympa, j'ai envie de lire la suite (va y avoir une suite, dis ?). Mais (il y a toujours un mais) je suis grand fan du tueur, et si ton récit le colle de trop près, je trouverais ça dommage. Surprends-moi, pilou ! (pour reprendre Eric&Ramzy : Allez, fais-moi rire !)
kazar- Nombre de messages : 2060
Age : 40
Localisation : sur le clic
Date d'inscription : 12/06/2008 -
Re: Canon caraïbe
le pilou Mer 10 Sep 2008 - 12:56
kazar : expliques moi donc qu'est ce que tu ne comprends pas dans la forme....syncrétisme pluri-oecuménique ? Le syncrétisme est une forme de confusion terriblement bordélique (on ne sait plus ce qui appartient à qui, à quoi...) qui peut s'appliquer tant au niveau psychologique que théologique. A la fin cela semble parfaitement cohérent, presque logique mais si l'on creuse un peu, on s'apperçoit du manque de fondements et de liens entre les parties. J'aurai pu ici employer l'expression "philosophie zen prédigérée".
Bon aprés, l'entrée dans le "cru" est trés volontaire, le personnage n'est pas un enfant de coeur. Et c'est son côté brut de décoffrage qui ressort. Cependant j'ai eu des difficultés à maîtriser la progression sémantique. En même temps, je trouve (avec le recul) que cela le rend plus...humain, sanguin (non ?). Je m'interroge : "n'est ce pas en cela qu'il me ressemble ?"
Enfin merci pour vos lectures. Pour la suite....je crois qu'il y a un Beechcraft qui chauffe sur le parvis.
Bon aprés, l'entrée dans le "cru" est trés volontaire, le personnage n'est pas un enfant de coeur. Et c'est son côté brut de décoffrage qui ressort. Cependant j'ai eu des difficultés à maîtriser la progression sémantique. En même temps, je trouve (avec le recul) que cela le rend plus...humain, sanguin (non ?). Je m'interroge : "n'est ce pas en cela qu'il me ressemble ?"
Enfin merci pour vos lectures. Pour la suite....je crois qu'il y a un Beechcraft qui chauffe sur le parvis.
le pilou- Nombre de messages : 82
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Date d'inscription : 08/02/2008
Re: Canon caraïbe
kazar Mer 10 Sep 2008 - 13:08
Le syncrétisme pluri-oecuménique.
Mais ça, c'est à cause que j'suis pas très performant. C'est juste un manque de vocabulaire.
Et quand je comprends pas, j'me dis : il (elle) l'a fait exprès ! Juste pour sortir de beaux mots !
Mais je conçois bien la limite de ce mode de pensée :-)
Oui, le cru est nécessaire, on voit bien le type que tu veux décrire. Mais c'est trop abrupt. Trop vite on passe du mec sympa qui a envie d'aimer les deux ptits surfers, et celui qui a envie de péter un Q (celui-là même qui, quelques instants plus tard, redevient le gangster sympathique, un mec qui a un peu de scrupules à initier sa dulcinée innocente)
:-)
Mais ça, c'est à cause que j'suis pas très performant. C'est juste un manque de vocabulaire.
Et quand je comprends pas, j'me dis : il (elle) l'a fait exprès ! Juste pour sortir de beaux mots !
Mais je conçois bien la limite de ce mode de pensée :-)
Oui, le cru est nécessaire, on voit bien le type que tu veux décrire. Mais c'est trop abrupt. Trop vite on passe du mec sympa qui a envie d'aimer les deux ptits surfers, et celui qui a envie de péter un Q (celui-là même qui, quelques instants plus tard, redevient le gangster sympathique, un mec qui a un peu de scrupules à initier sa dulcinée innocente)
:-)
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Re: Canon caraïbe
le pilou Mer 10 Sep 2008 - 20:10
Péter un Q ? Ah Ouai carrément ? Comme tu y vas garçon ! Comme tu banalises le geste ! C'est pas facile, même pour un gangster chevronné de bien péter un Q :
- A la base on a souvent tendance à privilégier des cibles de petit format, ce qui est plus agréable j'en conviens, mais constitue un handicap non négligeable.
- Nous surrestimons souvent la taille et la résistance du calibre.
- Bien souvent la gachette sensible ne nous conduit que vers une légère friction de boîte à P mais pas vers un vrai pétage de Q.
- La cible est souvent instable, mouvante, sujette à rétractions.
- Le canon peut se rompre à l'occasion, ce qui est douloureux et entraîne une invalidité prolongée du gangster.
- Avec le temps, les cartouchières ont tendance à devenir plus longues que le fusil ; alors le gangster ne fait plus frémir il fait rire.
!!!!!Alors péter un Q oui mais pas à n'importe quel prix!!!!!!
Ps: Devant la recrudescence de la Mortalité Sous Transport et surtout des Surveillance Intégrales Dangereusement Anonymes, il est conseillé de se munir d'une cagoule NF avant tout braquage.
Enfin pour finir sur une note florale : A la banque de Q, notre argent a une odeur.
- A la base on a souvent tendance à privilégier des cibles de petit format, ce qui est plus agréable j'en conviens, mais constitue un handicap non négligeable.
- Nous surrestimons souvent la taille et la résistance du calibre.
- Bien souvent la gachette sensible ne nous conduit que vers une légère friction de boîte à P mais pas vers un vrai pétage de Q.
- La cible est souvent instable, mouvante, sujette à rétractions.
- Le canon peut se rompre à l'occasion, ce qui est douloureux et entraîne une invalidité prolongée du gangster.
- Avec le temps, les cartouchières ont tendance à devenir plus longues que le fusil ; alors le gangster ne fait plus frémir il fait rire.
!!!!!Alors péter un Q oui mais pas à n'importe quel prix!!!!!!
Ps: Devant la recrudescence de la Mortalité Sous Transport et surtout des Surveillance Intégrales Dangereusement Anonymes, il est conseillé de se munir d'une cagoule NF avant tout braquage.
Enfin pour finir sur une note florale : A la banque de Q, notre argent a une odeur.
le pilou- Nombre de messages : 82
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Re: Canon caraïbe
mentor Mer 10 Sep 2008 - 20:15
le pilou...
ouf, j'ai failli confondre avec Pili et là je me disais, mais qu'est-ce qu'elle a bu notre Pili ?
:-)))
ouf, j'ai failli confondre avec Pili et là je me disais, mais qu'est-ce qu'elle a bu notre Pili ?
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Re: Canon caraïbe
kazar Mer 10 Sep 2008 - 21:14
le pilou a écrit:Péter un Q ? Ah Ouai carrément ? Comme tu y vas garçon ! Comme tu banalises le geste ! C'est pas facile, même pour un gangster chevronné de bien péter un Q :
- A la base on a souvent tendance à privilégier des cibles de petit format, ce qui est plus agréable j'en conviens, mais constitue un handicap non négligeable.
- Nous surrestimons souvent la taille et la résistance du calibre.
- Bien souvent la gachette sensible ne nous conduit que vers une légère friction de boîte à P mais pas vers un vrai pétage de Q.
- La cible est souvent instable, mouvante, sujette à rétractions.
- Le canon peut se rompre à l'occasion, ce qui est douloureux et entraîne une invalidité prolongée du gangster.
- Avec le temps, les cartouchières ont tendance à devenir plus longues que le fusil ; alors le gangster ne fait plus frémir il fait rire.
!!!!!Alors péter un Q oui mais pas à n'importe quel prix!!!!!!
Ps: Devant la recrudescence de la Mortalité Sous Transport et surtout des Surveillance Intégrales Dangereusement Anonymes, il est conseillé de se munir d'une cagoule NF avant tout braquage.
Enfin pour finir sur une note florale : A la banque de Q, notre argent a une odeur.
J'applaudis de mon rire le plus sincère.
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Re: Canon caraïbe
Lucy Mer 10 Sep 2008 - 21:44
Besoin de lire d'autres Le Pilou.
Pas sûre d'être dedans, pour l'instant. Je suis restée un peu en dehors ( désolée... ) Cest un passage d'un ensemble, dis ! Si cela fait partie d'un roman, je lirai. Je te donnerai mes impressions à ce moment.
Pas sûre d'être dedans, pour l'instant. Je suis restée un peu en dehors ( désolée... ) Cest un passage d'un ensemble, dis ! Si cela fait partie d'un roman, je lirai. Je te donnerai mes impressions à ce moment.
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Re: Canon caraïbe
Arielle Jeu 11 Sep 2008 - 5:49
Oui, le ton monte et s'échauffe très vite comme le soleil des Caraïbes. J'aime beaucoup ce parfum de rhum-gingembre et j'aimerais bien lire la suite
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Re: Canon caraïbe
le pilou Jeu 11 Sep 2008 - 10:19
Merci,
Mais je commence à avoir la pression...une suite...oui, oui, oui tout de suite. C'est bien la première fois que j'ai une telle angoisse de la page blanche.
Mais je commence à avoir la pression...une suite...oui, oui, oui tout de suite. C'est bien la première fois que j'ai une telle angoisse de la page blanche.
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Re: Canon caraïbe
Yali Jeu 11 Sep 2008 - 11:51
ben ça décoiffe, me fait penser à une série B — sans D— , mais une qui fonctionne bien. Je regrette un peu de savoir rien de lui sauf ses désirs, mais : détail.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Canon caraïbe
pierre-henri Jeu 11 Sep 2008 - 15:09
Un ton bien à toi, alliant humour et sens de l'image. Histoire de chipoter: un ou deux adjectifs ou compléments moins heureux, mais oui, comme d'autres, j'ai envie de lire la suite.
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Re: Canon caraïbe
mentor Jeu 11 Sep 2008 - 16:57
ha non ! prends ton temps, mieux vaut pas bâcler juste pour nous faire plaisirle pilou a écrit:Merci,
Mais je commence à avoir la pression...une suite...oui, oui, oui tout de suite. C'est bien la première fois que j'ai une telle angoisse de la page blanche.
quoique... tu sais peut-être faire vite sans bâcler ?
;-)
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Re: Canon caraïbe
le pilou Mar 16 Sep 2008 - 3:47
La suite, des suites, qui s'ensuivent et s'enfilent avec une démarche parfois bancales. Aujourd'hui dans un coin, demain bien plus loin, toujours toujours, toujours.....
le pilou- Nombre de messages : 82
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Re: Canon caraïbe
Sahkti Ven 19 Sep 2008 - 9:15
Bonne entrée en matière, même si traitée un peu rapidement par moments (pas dans l'écriture, mais dans le passage d'une scène à une autre).
N'ayant pas toutes les références citées par les autres (ce qui ne change rien ceci dit), je ne peux donc comparer avec rien. Pas grave!
Il y a du rythme, des idées qui donnent envie de connaître la suite.
Mon seul regret sera pour la rapidité avec laquelle les choses finissent par s'enchaîner, cela ressemble presque à du gaspillage. Je me demande si ça ne serait pas mieux/plus agréable, que tu distilles davantage, que contexte et univers prennent plus de place, que ton bonhomme se pointe tranquille pour se creuser une place dans nos esprits. Bref, que ça ne se termine pas trop vite quoi :-) (même si il y a une suite)
N'ayant pas toutes les références citées par les autres (ce qui ne change rien ceci dit), je ne peux donc comparer avec rien. Pas grave!
Il y a du rythme, des idées qui donnent envie de connaître la suite.
Mon seul regret sera pour la rapidité avec laquelle les choses finissent par s'enchaîner, cela ressemble presque à du gaspillage. Je me demande si ça ne serait pas mieux/plus agréable, que tu distilles davantage, que contexte et univers prennent plus de place, que ton bonhomme se pointe tranquille pour se creuser une place dans nos esprits. Bref, que ça ne se termine pas trop vite quoi :-) (même si il y a une suite)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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