Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Chronique catalane

3 participants

Aller en bas

Chronique catalane Empty Chronique catalane

Message  Ole Touroque Mer 17 Sep 2008 - 11:13

Depuis le temps qu'il attendait de la voir, il ne pouvait pas dire non même si la situation l'étonnait.

Plus d'une dizaine de fois il avait tenté de l'amener dans quelconque soirée et il se voyait entendre la même réponse, véritable épée tranchante sous une housse de soie, Non mais attends, ce soir il y a un concert à ne pas rater, Bon, et bien demain alors, Demain non je suis invitée à un repas. Jusque au jour où les paroles furent prononcées, belles et chantantes et se collèrent dans son esprit, Viens manger demain soir à la maison. Vous me direz que la situation était adéquate bien sûr, mais attendez un peu, nous ne sommes aussi pressés que Séverin, car tel est le nom de l'amoureux transi. Séverin était un gros homme, à l'humour aussi lourd que sa carcasse. Malgré son visage ingrat, son peu d'esprit ne lui permettait pas de s'apercevoir qu'il ne suscitait aucune envie du côté de la gent féminine. Il allait, sûr de lui, dressant son bouc et son crâne chauve à tous les vents, accoster les belles catalanes qui, si elles ne fussent pas polies, lui auraient volontiers casser ses lunettes d'une gifle de marbre.
Mais tout ceci ne l'empêche pas d'être invité en la demeure de Martha, la jeune fille, et ce pour un dîner seul à seul.

Des heures ont passé depuis l'invitation spontanée de Martha, pas beaucoup, juste le temps pour le soleil de faire des ronds bleus dans le ciel, et notre Séverin, galant et gourmand homme qu'il est s'empresse sur son téléphone et lance d'une voix de victoire, Est-ce que tu veux que je porte quelque chose?, Oui c'est gentil, apporte ce que tu veux, Je peux prendre un gâteau, Très bien, prends en un gros nous serons six à table, ....
Premier couac. Lui qui avait reprisé ses chaussettes, chose qui ne se fait qu'en d'honorables occasions, et repassé son col, voilà que toute une colonie de personnes inconnues allait venir au dîner néo-convivial. Ce n'est pas grave, se dit-il, elle a dû vouloir alerter ses amies et me présenter à elles, cela dit il pourrait y avoir de la jalousie... Et se lissant les sourcils de l'index et de l'auriculaire, il partit du pas le plus gracile qu'il pouvait imiter jusqu'à la pâtisserie proche.

Puis passèrent des choses sans intérêts, un brossage de dents, un chien urina sur la jambe de bois d'un vieux pirate camouflé, et au Mozambique, un garçonnet subissait le rituel de passage à la vie adulte en écoutant les hyènes hurler dans la nuit collée au sol.

A l'heure ajustée, Séverin se présenta à la porte de Martha, son gâteau sous le bras. Elle ouvrit sans entrain et le convia à s'asseoir autour de la table pleine, excepté une place, la sienne. Tout se passa comme dans un repas digne de ce nom et les conversations circulaient autour de thèmes ardents. Le travail, le cinéma, la vie des petits jours sont toujours un bon évier quand le silence vient couler, indomptable, dans la pièce.
Séverin était serein. Il faisait étalage de son carnet de blagues et fermait si fort les yeux en riant qu'il ne voyait pas les rictus de Mais pourquoi tu as invité ce mec, se déguiser sur les faces environnantes.
Le chien de Martha était aussi de la partie. Sans prendre cours à la conversation, il mouillait de ses yeux les plats qui passaient et repassaient, oiseaux migrateurs et indécis, au-dessus de sa frange folle. Pourquoi parler du chien? Pourquoi pas, d'autant plus que le voilà qui escalade Séverin et se met à lui lécher la lippe comme si elle était en croquettes de poulet bonnes pour le poil et le transit intestinal. Toujours est-il que notre grand ami, en manque de caresses et pour ne pas blesser la sensibilité maternelle de Martha, commence à rendre bisou pour bisou,et lance à cet avenant canin, D'autant plus que l'on va se revoir souvent...

Des milliers de petites flèches acérées vinrent se cogner aux mollets de Martha et en y regardant de plus près elle s'aperçut que l'archer se prénommait Caroline, son amie. Vous pouvez désormais oublier le prénom de cette amie savamment violente, nous n'en reparlerons plus. Non pas par méchanceté ou méprise mais car elle n'aura plus d'importance dans cette histoire sitôt que « sitôt » sera écrit.
La pauvre Martha ne savait plus vers qui se tourner, il n'y avait autour d'elle que des visages incrédules, stupéfaits et moqueurs sauf celui de Séverin qui, le visage bien propre, rigolait à décrocher le toit. La suite du repas se passa sans incident notable. Partons alors directement à la fin de celui-ci.

Grâce à son courage, à sa descendance d'avec Bayard, l'individu dont nous vantons les talents depuis le début de l'histoire et que ses parents dotèrent d'un prénom un petit peu étrange bien que dans le calendrier, avait réussi à convaincre la belle d'aller à une soirée où il retrouverait ses connaissances humaines non moins gracieuses que lui et où il serait en position de force et de puissance. Ils partirent, à regret pour Martha, dans un dancing de la périphérie perpignanaise, ce genre de salle où les fauteuils sont en velours rouge, la boule à facette râpant l'air enfumé de la nuit recrée. Le trajet fut bon, enfin il n'y eu pas d'anecdotes dignes de ce nom venues troubler l'étonnante ascension de Séverin aux cimes de la soirée idéale avec une fin heureuse comme dans les films américains, la veste de base-ball en moins.
Garée sur le parking du dancing, la voiture ouvrit ses ailes qui vinrent briser la fumée des phares jaunes poussin. La jolie Martha était quelque peu énervée du déroulement nocturne que prenaient les choses et ruminais la défaite d'être ici avec ce cavalier. Plus Sanxo Panxa que Don Quichotte. Visitée par une impression que tout pourrait empirer pour s'écraser en cauchemar gênant et étouffant elle décida d'éclaircir un point qui brillait déjà pour elle comme un ver luisant perdu sur route noire, Séverin?, Oui, Tu me dragues,... Oui, Je te demande d'arrêter. (silence)

Voici comment termina une amourette unilatérale tuée dans l'oeuf, ou dans la poule, cela correspond mieux il me semble. Et c'est ainsi que Séverin entra dans le dancing l'esprit clair, serra la main de ses charmants amis, une Martha soulagée à ses côtés. C'est du moins ce qu'elle m'a raconté à notre premier rendez-vous.
Ole Touroque
Ole Touroque

Nombre de messages : 315
Age : 38
Date d'inscription : 27/04/2008

http://badurkax0.blogspot.com

Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Invité Mer 17 Sep 2008 - 11:28

Ouf ! C'est lourd pour moi, laborieux (autant que l'humour de Séverin), appuyé... Et invraisemblable, car enfin, ainsi que se le demande tout le monde, pourquoi le balourd a-t-il été invité chez la belle ? Et comment se retrouve-t-elle ensuite piégée avec lui ?

Je n'ai donc pas aimé ce texte, à part :
"Le travail, le cinéma, la vie des petits jours sont toujours un bon évier quand le silence vient couler, indomptable, dans la pièce."
Une métaphore amusante !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Sahkti Mer 17 Sep 2008 - 11:55

Je suis partagée sur la manière de présenter ce texte, Ole.
Tu utilises une ponctuation approximative, tu oublies de distinguer les dialogues du restes et tu condenses le tout dans des paragraphes qui empêchent toute respiration.
Au début, ça m'a gênée et puis au fur et à mesure, je m'y suis faite et j'ai même trouvé que ça collait plutôt bien au rythme de ce texte, à l'ennui de Martha et à la lourdeur de Séverin. Donc pourquoi pas, mais ça reste tout de même un brin hérétique aux yeux des puristes :-)

Sinon, il y a de l'humour, de l'ironie de ci de là et même un brin de finesse dans toute cette gaucherie. Quelques maladresses dans le style (tu racontes tout sur le même ton mais là encore, ça participe à l'ennui général des protagonistes) et au final, un sentiment un peu pesant.
Reste à savoir si c'est volontaire et si c'est le contenu qui a induit cette forme d'écriture. Pourquoi pas?!
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Charles Mer 17 Sep 2008 - 14:39

pas accroché, je te livre en vrac mes impressions :

des expressions maladroites, pas très jolies (il se voyait entendre la même réponse ...A l'heure ajustée ... Visitée par une impression que tout pourrait empirer pour s'écraser en cauchemar gênant ...)

une ponctuation minimaliste et parfois "fausse" (exple : "il ne voyait pas les rictus de Mais pourquoi tu as invité ce mec, se déguiser sur les faces environnantes") qui n'aide pas à la lecture

des verbes au passé, d'autres au présent


une narration lourde, effectivement ...
"Grâce à son courage, à sa descendance d'avec Bayard, l'individu dont nous vantons les talents depuis le début de l'histoire et que ses parents dotèrent d'un prénom un petit peu étrange bien que dans le calendrier, avait réussi à convaincre la belle d'aller à une soirée où il retrouverait ses connaissances humaines non moins gracieuses que lui et où il serait en position de force et de puissance"
franchement, sans vouloir te vexer, voilà une phrase bien lourde, chargées en détails inutiles et inintéressants pour finallement dire que le courageux héros au nom bizarre a invité la belle à une soirée ... je vois bien le but humoristique mais il n'est, je crois, pas du tout, atteint ...

s'adresser au lecteur, oui mais me semble qu'ici le trait est trop gros, l'interpellation un peu trop familière ...

bref, un joyeux bazar et charge au lecteur de reconstituer une narration cohérente ... la forme est à mon avis à reprendre ...
Charles
Charles

Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Invité Mer 17 Sep 2008 - 15:11

J'ai l'impression que ce texte a été écrit très spontanément et demanderait à être retravaillé.
D'une part, je ne vois pas la finalité du récit et des choses m'échappent (pourquoi l'invitation, par ex) ; d'autre part, il me semble que la transition entre certains passages est douloureuse ou non-existante ; tout cela demanderait à être étoffé, de même que certains passages (par ex, celui du repas, et puis la présence du chien).
On a un peu l'impression que tu avais de bonnes idées en tête que, pour une quelconque raison, tu n'as pas exploitées .
Toutefois, l'ensemble ne me déplaît pas, il me laisse sur ma faim.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Invité Jeu 18 Sep 2008 - 18:38

Des heures ont passé depuis l'invitation spontanée de Martha, pas beaucoup, juste le temps pour le soleil de faire des ronds bleus dans le ciel, et notre Séverin, galant et gourmand homme qu'il est s'empresse sur son téléphone et lance d'une voix de victoire, Est-ce que tu veux que je porte quelque chose?,
C'est remarquablement difficile à lire à haute voix, ce qui confirme mon impression d'a voix basse. des choses sont à modifier: ponctuation, rythme structure, choix des mots. Il y a beaucoup beaucoup de "R" dans ton écriture.
Tout cela se détecte à l'oral.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Chronique catalane Empty Re: Chronique catalane

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum