Hier...

[moun]

Hier c'etait l'été tous les jours. On ne se souvenait guerre des temps pluvieux.

L'on passait nos soirées de jeunes adultes à se ballader dans les rues de la vieille ville,le soir, à se faire peur la nuit derrière l'église, croyant se faire poursuivre par quelque voyou visible seulement de par nos esprits fougueux.

L'on s'inventait des bétises qu'on ne regrettait même pas une fois commises.

Mais surtout, surtout, l'on marchait, au hasard,déambulant, les mains dans les poches,têtes baissées, sans oser affronter son destin, sans se presser, parfois sans même dire mot.

Avec l'ami de toujours, nos pas nous ramenaient sur ceux de la veille, encore et encore,sans que cela ne nous lasse.

Qu'auraient - on pu faire de mieux...Sans un sou, encore logés chez père et mère, l'on avait la vie belle.

Pourtant... pourtant...

Qu'était-ce que cette larme vacillante au coin de l'oeil lorsque le silence se faisant par trop insupportable, l'on se lorgnait pudiquement du regard, à la dérobée.

L'on s'ennuyait croyait-on.

Pourtant... Pourtant, pour rien au monde l'on aurait souhaité que cela change. L'on vivait l'instant présent, et c'est cela qui importait.

L'après ne comptait point. Surtout pas.

L'on ne devait, sous aucun pretexte, se projeter dans un avenir que l'on devinait sombre.

Alors dans les rues de cette vieille ville, l'on s'evertuait à entamer quelque discussion autant futile qu'insipide.

Mais cela nous réconfortait, et d'entendre la voix de l'être ami, nous plongeait dans une béatitude éphémère.

Parfois la pluie s'invitait. Malgré cela, malgré tout, l'on continuait notre chemin absurde, trempés jusqu'à l'os.

L'on devinait derrière des fenêtres closes durant quelques bref instant, la vie des autres, anonyme. Des disputes conjuguales? des soirées d'anniversaire?

Qu'importait tout cela en fait.

Ce qui importait ,dans l'absolu, était que nous étions réunis là, vivant cet instant magique qui n'appartenait qu'à nous.

Ce temps à ne savoir que faire certes , mais qui était essentiel à notre survie.

Ces soirées nous étaient indispensables pour continuer à rêver , entre nous , les yeux grands ouverts...



Peut-être qu'un jour viendrait...

[roro]

Bonsoir... Le texte est rédigé dans un style clair et simple, mais il me semble qu'il manque d'émotion. Les émotions gagneraient à être décrites et approfondies. Le tout semble bien lisse pour me convaincre. Certaines idées, comme la vie des autres telle qu'on l'imaginait derrière les rideaux auraient gagné à être développée.

J'ai senti que l'objectif du texte était de ressortir la magie de ces instants qui étaient beaux malgré la pauvreté et le besoin. Mais je n'ai pas pu ressentir ces émotions qui n'ont pas été décrites bien en profondeur.

Le texte pourrait être retravaillé...

Mais ce n'est que mon avis!

Bonne soirée...

[Invité]

ce texte me touche plus que les précédents ; je trouve que l'écriture est ici parfaitement en phase avec le sujet : un espoir qu'on n'ose même pas évoquer, qui se dit à la marge et à demi-mot. Ces sentiments inaboutis me semblent parfaitement décrits, en creux: ce que tu nous donnes à voir, c'est tout ce qu'il y a autour, et ça dessine pleinement ce qui n'a pas été abordé.
J'ai juste un petit bémol sur l'usage du "l'on". Je dis usage en pensant presque "abus". Peut-être supprimer parfois le "l'" ? Chercher d'autres tournures de phrases ? Et deux trois bricoles orthographiques, mais c'est du détail.
Reste qu'il est extrêmement difficile de faire passer la sensation d'inabouti, qui n'est pas la frustration, mais quelque chose en-deça, et que là, c'est magistralement réussi.

[Invité]

Drôle de texte qui par son ton nostalgique aurait pu m'irriter mais ne va pas jusque là, tant il est dépouillé, ne s'appesantit pas. Et au final j'aime assez, sans excès, peut-être parce qu'il manque quelque chose dans l'expression pour vraiment accrocher mon attention...
Pour rebondir sur le commentaire de roro, je ne pense pas qu'on évoque ici la pauvreté ou le besoin (surtout si l'on parle de scènes conjugales !), je dirais plutôt que -et en cela le texte est réussi- que le narrateur décrit ici une jeunesse ordinaire dans un village/ une ville ordinaire d'il y a 2 ou 3 décennies ; enfin, je le ressens ainsi.

[Arielle]

Très bien traduite la vacuité de cet âge incertain entre enfance et maturité. Cette déambulation sur place d'un adolescent qui ne veut pas grandir, qui refuse l'après, préférant l'ennui aux disputes conjugales et aux soirées d'anniversaire.
Un peu trop de l'on surtout dans la première partie

[Invité]

Une bonne ambiance, un ton juste quoiqu'un peu appuyé (peut-être l'utilisation systématique de "l'on" a-t-elle plombé ma lecture).

Le début me plaît fort :
"Hier c'etait l'été tous les jours."

La phrase "L'on passait nos soirées de jeunes adultes à se ballader dans les rues de la vieille ville,le soir, à se faire peur la nuit derrière l'église, croyant se faire poursuivre par quelque voyou visible seulement de par nos esprits fougueux." détonne dans l'ensemble à mon avis, elle est lourde et maladroite avec ses deux "faire" très rapprochés et son "par"/"de par" pour lequel, je pense, on pourrait trouver une autre formulation.

[moun]

bonjour à tous et toutes

alors je fais une réponse pour .. tous et toutes

Oui c'est vrai en me lisant , là, il s'avère que les " l'on" plombent littéralement ce texte. A le relire , je comprends aisément que cela puisse irriter puisque... cela m'irrite!
Pourquoi n' y ais-je pas songé plus tôt??!
la répétition du verbe " faire" par 2 fois trop rapprochés ,me semble en effet très lourd ... à digérer.

ce qui m'interressait était de détailler l'état d'esprit de ces deux jeunes ,et non d'approfondir la vie des gens derrière les murs de leur appartement.
d'ailleurs quelle importance de savoir si ces gens sont heureux ou non?

je vous remercie énormément pour vos critiques et je vais de ce pas retravailler ce texte.
moun

[Lucy]

Plus convaincue par ce texte.
Les " l'on ", cependant, ça le fait pas.
J'ai une impression de travail bien fait, quand je te lis. Je veux dire que je te sens attentive à bien faire les choses et, j'ai envie de dire : " Lâche-toi ! "
J'ai la sensation que tu brides ton écriture et qu'elle y gagnerait si tu te départais d'une certaine réserve.
Attention ! Cette " impression " est toute personnelle et n'engage que moi. Et n'hésite pas à me remettre à ma place, surtout ! Je l'aurais mérité. ^^

[moun]

Plus convaincue par ce texte.
Les " l'on ", cependant, ça le fait pas.
J'ai une impression de travail bien fait, quand je te lis. Je veux dire que je te sens attentive à bien faire les choses et, j'ai envie de dire : " Lâche-toi ! "
J'ai la sensation que tu brides ton écriture et qu'elle y gagnerait si tu te départais d'une certaine réserve.
Attention ! Cette " impression " est toute personnelle et n'engage que moi. Et n'hésite pas à me remettre à ma place, surtout ! Je l'aurais mérité. ^^

je suis complètement d'accord avec toi sur les " l'on". :c'est une catastrophe. on ne se relit jamais assez..

bon alors qu'appelles-tu : "lâches-toi"? et " réserve"? il me faudrait écrire... moins... " sagement" c'est cela?
bonne journée à toi

[Lucy]

Je ne peux pas t'expliquer pour la " réserve ". C'est dans ton écriture que ça se passe ou se passera. A force d'écrire, souvent, on le sent le changement, le petit truc qui fait le lâcher prise. C'est pas évident, et je le dis en toute connaissance de cause parce que je suis assez " coincée " en matière d'écriture.
La question c'est : est-ce que tu veux bien faire ou veux-tu faire, tout simplement ?
Ou quand on écrit de manière plus intuitive, sans penser - seulement - au rendu.
J'ai l'impression qu'il y a un petit truc qui fait que tu voudrais dire les choses de telle façon mais que tu te dis : " Non, c'est pas raisonnable "... Tu vois ce que je veux dire ou pas du tout ( parce que là, je m'embrouille et, pour la démonstration, c'est loupé : ^^ ).
Bref, je sais pas. C'est seulement mon point de vue. Je ne peux pas t'expliquer " ta " réserve. Si tu ne la ressens pas, c'est correct. C'est juste Lucy qui délire toute seule. ^)^
Et ça arrive souvent ^^ !

[moun]

Je ne peux pas t'expliquer pour la " réserve ". C'est dans ton écriture que ça se passe ou se passera. A force d'écrire, souvent, on le sent le changement, le petit truc qui fait le lâcher prise. C'est pas évident, et je le dis en toute connaissance de cause parce que je suis assez " coincée " en matière d'écriture.

La question c'est : est-ce que tu veux bien faire ou veux-tu faire, tout simplement ?

Ou quand on écrit de manière plus intuitive, sans penser - seulement - au rendu.
J'ai l'impression qu'il y a un petit truc qui fait que tu voudrais dire les choses de telle façon mais que tu te dis : " Non, c'est pas raisonnable "... Tu vois ce que je veux dire ou pas du tout ( parce que là, je m'embrouille et, pour la démonstration, c'est loupé : ^^ ).
Bref, je sais pas. C'est seulement mon point de vue. Je ne peux pas t'expliquer " ta " réserve. Si tu ne la ressens pas, c'est correct. C'est juste Lucy qui délire toute seule. ^)^
Et ça arrive souvent ^^ !

La question c'est : est-ce que tu veux bien faire ou veux-tu faire, tout simplement ?

alors.... je ne pense pas que je veuille " bien faire". je " fais" et c'est tout; enfin je le pense; car je ne me suis jamais posé la question; Comme je le disais pour un autre texte ,lorsque j'écris ,j'écris mon texte d'une traite ,brutalement ,en " vivant" le dit texte. Je vois la scène devant moi et alors les touches de mon claviers disparaissent ,d'où les fautes d'orthographe..

autre chose : c'est vrai que parfois j'ai envie d'écrire certaines phrases un peu... " familières" ,mais effectivement je n'ose pas ,je suis comme ;. bloquée. encore que ce ne soit pas le terme adéquat.

moi aussi je m'embrouille
Moun

[Invité]

Moun, c'est vrai que tu donnes l'impression de n'avoir pas complètement desserré tes freins ! Question : qu'est-ce que tu risques à le faire ? Personne ne te mettra une mauvaise note, personne ne te donnera un prix non plus... donc je crois qu'il ne faut pas hésiter à te faire plaisir . Même si tu te plantes, ce n'est pas grave, tu n'as rien signé qui t'oblige à continuer dans le même style et je n'ai pas l'impression que quiconque ici commette l'erreur d'assimiler l'auteur à ce qu'il écrit ( sinon, je suis une femme peu recommandable, Socque est une sataniste, Pierre-Henri un pilier de bar , (tiens, on n'a pas d'auteur de polar, au fait ? Ah, si, on a une jeune meurtrière, mais qui n'a pas encore perpétré son forfait !) etc ...
Quand j'ai commencé à écrire, il y a un peu plus d'un an, je me suis donné comme objectif d'essayer un peu tous les genres, avec la plus grande diversité possible de tons, de thèmes et de personnages. Je n'ai encore pas fait le tour, loin s'en faut, et les essais ne sont pas toujours bien concluants, mais ce n'est pas très important, je ne vise aucune reconnaissance "officielle" ( avec plein de guillemets!), j'essaie juste d'explorer mes possibilités. Les avis qui me viennent en retour sont de précieux indicateurs pour savoir si je me trompe vraiment ( dans la mesure où ils ne sont pas dicté par la jalousie ou une quelconque malveillance, mais on perçoit vite ces choses-là, et on les ignore) mais au bout du compte, si une formulation me fait vraiment plaisir, je la garde, même si elle ne fait pas l'unanimité, parce que c'est avant tout mon plaisir que j'offre de partager. Et je n'envisage pas de plaire à tout le monde. Je préfère pas, même !
Je te dis tout ça parce que j'aime bien la façon dont tu abordes l'écriture, avec cette authenticité, et que peut-être ce que je te dis pourras t'aider à franchir quelques unes de tes barrières... C'est aussi parce qu'issue d'un milieu très modeste, j'ai longtemps cru qu'il fallait montrer patte blanche pour être admise . Je sais maintenant que ça ne sert à rien : pour les cons ta patte ne sera jamais du bon blanc, pour les autres, ils préfèreront toujours ta vraie couleur à un truc moitié déteint !
Amicalement, Moun !

[moun]

Moun, c'est vrai que tu donnes l'impression de n'avoir pas complètement desserré tes freins ! Question : qu'est-ce que tu risques à le faire ? Personne ne te mettra une mauvaise note, personne ne te donnera un prix non plus... donc je crois qu'il ne faut pas hésiter à te faire plaisir .

mais.... quels freins,?? j'écris comme je pense. je veux dire.. j'aime écrire de cette façon là.
cela dit oui je peux écrire d'une toute autre manière : par exemple sur un registre beaucoup plus léger , en une espece de patois de ma région mais qui , j'en suis certaine, ici , serait malvenu.

j'écris en mon âme et conscience et j'accepte toutes critiques .je suis dans ce forum non pour décrocher le premier prix car la plupart sinon tous d'entre vous sont surdoués en la matière ,mais surtout pour progresser.
c'est un exercice difficile mais bon, à force , j'y arriverais

Quant à ses fichues barrières.... j'aimerais comprendre ,du fond du coeur , seulement.....je ne pije pas. ce n'est pas que je ne " veux" pas mais c'est que je ne pije pas. et ça me hérisse de ne pas comprendre.
tres amicalement à toi
Moune

[Lucy]

Moun, continue à écrire sans te préoccuper de nos impressions.

Je suis désolée si je t'ai embrouillé l'esprit avec mes pensées vagabondes.

Ecris et ne t'occupe pas du reste !

[moun]

Moun, continue à écrire sans te préoccuper de nos impressions.

Je suis désolée si je t'ai embrouillé l'esprit avec mes pensées vagabondes.

Ecris et ne t'occupe pas du reste !

ah bin si quand même ! ça m'interpelle tout ça.... sinon je ne posterais pas ici.
et pour ta gouverne tes propos étaient tout a fait sensés. tu ne m'as pas embrouillée ,c'est juste que....arf...... comment dire....

bref je commence une nouvelle où " k'essaie" et j'appuie sur ce verbe ,de me défouler un peu mais;... ça passera où ça ne passera pas. c'est la première fois que je me .. lâche? si c'est le terme exact
bonne journée à toi
Moun

[Sahkti]

Pour le "L'on", on te l'a déjà dit et attention à l'ortho, ça grouille de fautes et c'est dommage.

Pour ce qui est du texte, j'ai aimé la nostalgie et la sobriété qui s'en dégagent, cette simplicité familière d'un retour en arrière et d'un regard posé sur autrui, sur une période révolue, sans pour autant chercher à refaire le passé ou à réparer les erreurs. Tu dresses un constat sans que celui-ci ne soit lourd, ce n'est pas simple et tu y es arrivée. Il te reste maintenant à moins douter de toi (mais c'est plus facile à dire qu'à faire, je sais!).

[moun]

Pour le "L'on", on te l'a déjà dit et attention à l'ortho, ça grouille de fautes et c'est dommage.

Pour ce qui est du texte, j'ai aimé la nostalgie et la sobriété qui s'en dégagent, cette simplicité familière d'un retour en arrière et d'un regard posé sur autrui, sur une période révolue, sans pour autant chercher à refaire le passé ou à réparer les erreurs. Tu dresses un constat sans que celui-ci ne soit lourd, ce n'est pas simple et tu y es arrivée. Il te reste maintenant à moins douter de toi (mais c'est plus facile à dire qu'à faire, je sais!).

ça grouille de fautes dis-tu?? bigre ! dire que j'ai essayé de me corriger. si tel n'avait pas été le cas alors le texte serait... illisible...
je ne suis pas fortiche en ortho désolée. j'ai eu beau lire et relire j'en vois certaines de fautes mais.... les " autres" , je ne sais pas.
Moun

[Sahkti]

Juste pour info hein moun, pas du tout pour faire la leçon ou le prof, que ce soit clair :-)

guerre --> guère
ballader --> balader
bétises --> bêtises
auraient - on --> aurait-on
evertuait --> évertuait
quelques bref instants --> quelques brefs instants

+ pas mal d'espaces manquants de ci de là et quelques fautes de ponctuation.

[moun]

Juste pour info hein moun, pas du tout pour faire la leçon ou le prof, que ce soit clair :-)

guerre --> guère
ballader --> balader
bétises --> bêtises
auraient - on --> aurait-on
evertuait --> évertuait
quelques bref instants --> quelques brefs instants

+ pas mal d'espaces manquants de ci de là et quelques fautes de ponctuation.

effectivement;.. ça grouille....

:))
Moun

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