Une idée lumineuse

[Oeildenuit]

Texte que j'ai écrit récemment.
C'est plus un délire qu'autre chose en réalité.
Merci à vous de prendre le temps de lire.



Une idée lumineuse.


Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre, alors à quelques pas seulement de l’entrée du cimetière, qu’il faudrait escalader la grille, la grande grille massive du cimetière, surélevée de pics et autres barbelés…
En tambourinant sur l’asphalte, la pluie faisait un boucan monstre…
Il pleuvait tellement qu’on ne voyait même plus les gouttes tomber, ça faisait comme un rideau de pointillés au ralenti.
- Comment… lui dit-il, tu es en train de me dire que tu n’as pas les clés de la grille.
- Bien sûr que non, pourquoi les aurais-je ? demanda Lou, surprise.
- Quoi pourquoi, jura-t-il, c’est bien toi qui m’a emmené ici, non ?
- Oui justement, pour que tu me donnes un petit coup de main.
- Un coup de main, on est d’accord là-dessus, mais pas escalader la grille cloutée d’un cimetière en pleine nuit… c’est quoi ce plan encore, se plaignit-il.
Il regarda brièvement l’entrée du cimetière.
La grille donnait l’apparence d’un théâtre de l’absurde, une façade absolument épouvantable mais, au final, résolument grotesque.
- Je vois…en vérité tu as peur, reprit-elle, c’est ça le problème; mais je te rassure tout de suite si je peux le faire, toi aussi tu le peux !
- Ca n’a aucun rapport avec la peur, c’est juste que je n’ai pas spécialement envie d’escalader la grille là tout de suite, c’est compréhensible non ? Encore si tu me disais pourquoi…
- Hors de question, tu le découvriras bien assez tôt.
Puis elle explosa d’un rire sincère :
- Ah, j’ai compris, c’est romy Schneider c’est ça ? tu penses au fils de romy Schneider ! Tu parlais toujours de cette histoire dans le temps, ça t’a traumatisé on dirait…
- Bon arrête tes bêtises, fit-il, lui coupant la parole, on y va avant que je ne change d’avis et décide de rentrer sans demander mon reste !
Ils escaladèrent la grille avec facilité; pourtant Viktor avait peur… mais pas de la grille, ce qui le dérangeait plutôt c’était la raison pour laquelle Lou l’avait embarqué dans un tel pétrin.
Il imaginait déjà le pire : elle l’avait emmené ici pour qu’ils fassent l’amour sur une tombe ! Quelle horreur.
Remarquez, ça a sûrement son charme, mais, bien qu’il ne fût pas spécialement croyant ou spécialement superstitieux, ça le tentait moyen ce genre de pratique…
Heureusement pour lui, ce n’était pas du tout le projet de Lou.
- On y est.
Elle découvrit un gros sac à dos, un grand bric-à-brac, je vous le dis.
- De quoi tu parles, c’est la tombe de ton père, s’étonna-t-il.
- Justement, tu vas m’aider à l’ouvrir.
- Ouvrir une tombe, non mais ça va pas la tête…
- Fais moi confiance, je subodore quelque chose de louche.
Viktor marqua un moment d’hésitation, il ne comprenait pas la phrase.
- Hein ?
- Il y’a quelque chose de louche, j’ai vu mon père hier !
- Qu’est-ce que tu racontes, ton père est mort depuis un an…
- C’est justement ce qui est louche…
Il balbutia:
- Mais… tu l’as vu où ?
- Dans un rêve… tu vas me prendre pour une folle mais fais moi confiance, mon père n’est pas dans cette tombe, j’en suis persuadée.
- Tu es en train de me dire que tu m’as embarqué dans un cimetière en pleine nuit pour ouvrir la tombe de ton père parce que tu l ‘as vu dans un rêve ! Non mais t’es complètement cinglée !
A force de persuasion, elle l’entraîna dans sa paranoïa.
Dans son sac, Lou avait des pelles, des pioches et autres ustensiles; ils se mirent donc à creuser le caveau et, rapidement, la pioche de Viktor ricocha contre le cercueil… cercueil qu’il entreprit d’ouvrir en faisant levier avec la pelle.
Tout de suite, une odeur méphitique jaillit de ce dernier.
En creusant, Viktor eut des vertiges terribles, il regarda Lou à ses cotés, elle tremblait terriblement, il lui dit :
- Pourquoi trembles-tu si fort ?
- Je ne tremble pas, répondit-elle tout de go.
- Si si , tu trembles comme c’est pas permis , quand j’étais môme, on me disait souvent que lorsqu’on a de gros frissons comme tu as là, c’est qu’un esprit nous traverse… actuellement je me sens transpercé de toute part… on m’assaille, finit-il en rigolant.
Mais Lou ne riait pas du tout, il avait - sans le vouloir - rajouté à l’expédition quelque chose de malsain et de terrifiant.
Il continua à creuser.
Le corps était couvert d’un vieux suaire, la décomposition était tellement avancée qu’il eût été difficile de savoir avec exactitude s’il s’agissait du père de Lou ou non…
Pourtant, elle s’était enquise et semblait sûr d’elle :
- Ce n’est pas lui, j’avais raison… nulle âme ne s’échappe de ce corps cacochyme !
Vik n’entravait que pouic à cette déclaration, mais, cette fois-ci du moins, il fit comme si.
Elle continua :
- Je comprends ! C’est comme San-Antonio, Elia Filesco !
Toute façon, pensa t’il, cette fille est carrément barjo.
- Je veux bien te croire Lou, mais tu sais, maintenant que tu connais la vérité ça serait bien qu’on rentre, je com..
Il n’eut pas le temps de terminer sa tirade…une immense lumière venait de s’éclairer , une lumière brillante, claire, considérable, un gigantesque soleil qui lui brûlait la peau …
Il l’éblouissait…
Il commença à s’enfuir en priant Lou de bien en faire autant, mais elle ne bougeait pas :
- Allé, déconne pas, cours, C’est le gardien, tu sais ce qu’on risque pour avoir fait ça ? Des années de cabane ! Magne !
- Mais Viktor t’es complètement demeuré ? Tu vois bien que c’est pas le gardien… la lumière est fixe et bien trop haute pour être tenue dans une main…en plus…t’as remarqué comme elle est grosse, t’as déjà vu une lampe torche de cette taille toi; c’est un projecteur…, elle stoppa un instant, le projecteur de l’ingénieur lumière…
Puis, quand elle réalisa qu’il n’avait toujours pas compris, elle déballa :
- Viktor ! C’est un film.
- Ah ! Il semblait véritablement étonné.
Il reprit :
- J’ai toujours détesté les mises en abyme !
- Oui, moi aussi.
On entendit une voix au loin :
- Et… coupez !

[Invité]

Oui, une mise en abyme en effet... Je la trouve assez confuse, sans grand intérêt. Pour moi les personnages sont comme absents de ce qu'il se passe, je n'ai pas trouvé leurs réactions convaincantes, désolée.

[Invité]

La chute est décevante, c'est dommage parce que j'avais bien accroché au texte jusque là et c'est en fait tout ce qui précède qui s'écroule d'un coup. A reprendre (la fin ) ?

[mentor]

bof bof
un peu puéril dans la manière de raconter, dans les dialogues, beaucoup de mots répétés : cimetière, grille, surtout au début
peu de qualités et d'intérêt
à oublier, celui-là, désolé :-(

[Evanescent]

je suis d'accord.
Idée banale, surtout la chûte et écriture facile.

[Yali]

Faut pas se laisser tenter par les idées trop faciles. Le coup du film c'est un peu comme le coup du personnage qui d'un coup se réveille, indiquant par là au lecteur, que ce n'était qu'un rêve.

[Evanescent]

J'ai tendance à balancer de frustration les bouquins ou y'a ce genre d'entourloupes par la fenêtre.

Mais j'ai vu (trop rarement) ça bien fait. En mettant l'accent sur la confusion du personnage, y'a moyen.
(tu peux peut-être modifier ton texte dans ce sens, Oeildenuit)

[Oeildenuit]

Merci d'avoir répondu.

Je vous comprends totalement.
Mais j'ai oublié de signaler que l'écriture de ce texte était assortie de contraintes : moins de 200 mots, le théme portant sur la lumière et la mise en abyme.

J'ai donc ecrit ça mais je rejoins totalement vos réactions, la platitude de l'intrigue et l'inanité de ce texte me dérange moins que le style que je trouve facile.
Mais bon je me cherche des excuses et en continuant vous risqueriez de vous tromper quand à ma défense ^^
C'est parce que j'ai chercher à écrire " normalement" .
Car habituellement, je n'écris qu'au présent, avec des phrases courtes, lapidaires.
Apparement je ferais mieux de reprendre ce chemin :-)

Merci à vous, en tout cas.

[Sahkti]

moins de 200 mots, le théme portant sur la lumière et la mise en abyme.

Y avait sans doute plus efficace que ceci :-)
Pour le reste, je ne répéterai pas ce qui a été dit avant moi, je rejoins l'avis des autres.

[Invité]

Salut œil. Y'a quelque chose dans comment tu écris qui me souffle à t'encourager à le faire. Je ne sais pas ce que, mais je te le dis.

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