Quimiac

[patineuse62]

Quimiac


Le début du mois de juillet pointait le bout de son nez. Sur la plage blanche, le sable fin se déplaçait légèrement, poussé par la douce brise. Les rouleaux des vagues venaient se briser sur les bancs de sables, les embruns voletaient et retombaient lourdement sur le sable vanille. Le ciel, grisonnant, menaçant, renvoyait les rares touristes présents au fin fond de leur hôtel d'été; seule une jeune fille était allongée sur son long drap blanc; elle jouait avec les grains de sable dorés, les faisant glisser entre ses fins doigts gracieusement. Élise-c'était son nom, se demandait quand elle aller pouvoir partir de ce fichu coin, retourner à Paris, avec ses amis, changer de lieu de vacances... Chaque année, la plage pendant 2 mois, chaque année un ennui indescriptible... Faites que cette année soit la dernière!
Il est vrai que, depuis cinq ans qu'elle passait ses vacances dans ce secteur, elle n’avait créé aucun lien d'amitié... Elle passait ses après-midi dans un transat et ses soirées dans un coin de sa chambre avec son ordinateur portable.
Sur le haut de la dune, un jeune homme, appelé Erwan, le regard vague, observait bien malgré lui la belle demoiselle étendue sur la plage. Elle était belle, elle avait le regard perdu dans les tréfonds de l'océan... Elle semblait si seule,... "Mais pourquoi ne pas aller engager la conversation", se dit Erwan.
Erwan dévala la dune, puis se dirigea plus lentement vers la belle jeune fille allongée.
-Bonjour, fit-il d'une voix enrouée par l'humidité.
Élise se retourna vivement, et observa son interlocuteur.
Il est vrai qu'Erwan était très beau, les cheveux tirant sur le blond, des yeux bleus adorables, une belle carrure, et un charmant sourire.
De son côté, Erwan détaillait aussi Élise.
Elle était encore plus belle de près que de loin, un mignon petit minois, des longues boucles retombant lourdement sur ses minces épaules, une petite robe blanche, couleur de fraîcheur.
Les deux jeunes engagèrent une joyeuse conversation, et se promirent deux heures après de se retrouver le lendemain au port du Toul Rul.
Élise, partant la première, marcha pied-nu sur la route goudronnée. Depuis 5 ans qu'elle passait ses étés à Quimiac, elle ne s'était jamais si bien sentie, si légère, si joyeuse, si vivante.
Le lendemain, Erwan était arrivé bien trop tôt pour le rendez vous qu'ils s'étaient donné avec Élise. Il eu donc le temps d'observer pleinement la mer, de sentir l'odeur spéciale des filets en nylons, les poissons agonisants et les crevettes rendant leurs derniers soupirs, les vieux pécheurs sur la digue parlant des poissons, de la pluie et du beau temps. Il admirait les personnes âgées promenant leur chien sur le ponton, les petits enfants sur le petit bout de plage pollué, jouant avec des seaux et des pelles. Elise, elle, prenait tout son temps, sur le chemin menant au port ; le vent lui fouettait le visage, sa jupe turquoise se soulevait et laissait parfois apparaitre le maillot de bain d'Elise. Plus Elise marchait, plus la beauté de ce petit village de Bretagne la saisissait : les hautes herbes de la dune se balançant au gré du vent, les vagues déferlant sur la côte et sur les bords des falaises, les bateaux, au large, dont en ne voyait que les triangles de voile se découper dans le bleu azur du ciel. Enfin, elle arriva, et elle le vit, il était encore plus beau que dans son souvenir...
-Salut!!!
-Hey! Le jeune homme eut une hésitation, puis d'un mouvement naturel fit la bise à Elise.
-Quel beau temps, n'est ce pas?
-Superbe, quand je vois ça, je n'ai qu'une envie, allé gréer mon catamaran et aller affronter les vagues et le vent!
-Waouh... Marin dans l'âme?!
-J'adore faire de la voile, toi pas?
Elise repoussa une mèche brune qui tombait sur son visage, une moue d'hésitation assaillit son délicat visage.
-A vrai dire, je n'ai jamais été en mer...
-Vraiment! C'est vraiment... fou!
-Oui!
- Accepterais-tu de venir faire un tour de cata avec moi?
-Euh... Oui!
-Que dirais tu si nous y allions tout de suite?!
-C'est d'accord, il faut juste que j'ailler chercher mon imperméable!
- Ok, vas-y, je grée le bateau!
Elise partit d'un pas de course vers la villa de ses parents, elle déposa un petit mot à l'adresse de ces derniers et partit en courant vers le petit port. Lorsqu'elle arriva, Erwan avait déjà gréé le bateau, et l'avait déjà mit à l'eau.
Bien vite, ils montèrent et partirent voguer. Cette sortie en mer fut extraordinaire. Ils convinrent de se retrouver chaque jour.
Il se passa ainsi quelques journées où Erwan et Elise eurent pleinement le temps de se rendre compte de leurs sentiments. Erwan et Elise se déclarèrent alors leur amour, au détour d'une rue, devant un bar de Quimiac.
Pendant cinq semaines ils filèrent le parfait amour.
C'est par un chaud après-midi d'Août que se passa l'inévitable...
-Et si nous allions faire une promenade?
Elise, la tête sur le torse d'Erwan rechigna.
-Tout de suite... mais il fait si chaud!
-Et après nous irons boire un verre au pub?
-Ok!
Elise remit son t-shirt par dessus son maillot de bain encore humide, et rassembla toutes ses affaires.
Ils partirent tous deux, main dans la main, et décidèrent de marcher le long des falaises. La flore était particulièrement épanouie, une douce odeur de bonheur était profondément ancrée en cette après-midi.
-Posons nous là, et reposons nous, je suis un peu fatiguée!
-Déjà! C'est vrai, j'avais presqu'oublié que j'avais une citadine devant moi!
-C'est fou comme tu es... drôle!
-Là je suis drôle! Non, c'est comme ça quand je suis drôle...
Erwan commença à se dandiner et à chanter... Elise était en pleurs tellement elle était heureuse, et tellement elle riait. Les bras levés, pliés, tordus, Erwan épatait Elise qui était appuyée sur un monticule de sable. Le tableau était parfait. Erwan était heureux, il se réjouissait du sourire d'Elise, il faisait le fou. C'est alors que le drame arriva, aussi vite que personne n'eut le temps de réagir, pas même les passants, pas même Elise, pas même Erwan. Un pas de trop... Derrière les falaises, le vide, en dessous... un pas de trop... des roches... Un cri... Puis plus rien juste le temps qui s'arrête... Une longue chute... Un regard incrédule... Un hurlement strident…Un bruit sonore puissant...Puis plus rien... Juste des passants choqués... Juste une tâche rouge dans l'océan... Juste un trou à la place de l'océan de bonheur... Juste une Elise en pleurs...Juste un futur incertain après un tel drame... Juste un accident de plus...Juste un mort de plus, du haut de ses belles falaises de Bretagne... Juste un Erwan éclaté sur la pointe des rochers...

FIN

Si vous pouviez mz donner votre avis!

[Invité]

Eh bien, honnêtement (il ne s'agit bien sûr que de mon avis, je ne prétends pas avoir la science infuse), j'ai trouvé le texte plat, sans intérêt, les personnages inconsistants, les descriptions banales.

Cette phrase m'a paru absurde :
"C'est par un chaud après-midi d'Août que se passa l'inévitable..."
Parce que si toutes les amours de vacances devaient se terminer par le décès d'un des membres du couple, eh bien il y aurait quand même du souci à se faire !

Désolée de n'avoir su apprécier ce que vous avez écrit...

[Evanescent]

Je n'ai pas trouvé que le récit avait grand interet. L'histoire est assez banale. Pareil en ce qui concerne les dialogues : des personnages qui ne sont pas développés.

Par contre - par contre - j'aime beaucoup tes descriptions.

Le début du mois de juillet pointait le bout de son nez. Sur la plage blanche, le sable fin se déplaçait légèrement, poussé par la douce brise. Les rouleaux des vagues venaient se briser sur les bancs de sables, les embruns voletaient et retombaient lourdement sur le sable vanille. Le ciel, grisonnant, menaçant, renvoyait les rares touristes présents au fin fond de leur hôtel d'été; seule une jeune fille était allongée sur son long drap blanc; elle jouait avec les grains de sable dorés, les faisant glisser entre ses fins doigts gracieusement.

Il eu donc le temps d'observer pleinement la mer, de sentir l'odeur spéciale des filets en nylons, les poissons agonisants et les crevettes rendant leurs derniers soupirs, les vieux pécheurs sur la digue parlant des poissons, de la pluie et du beau temps. Il admirait les personnes âgées promenant leur chien sur le ponton, les petits enfants sur le petit bout de plage pollué, jouant avec des seaux et des pelles. Elise, elle, prenait tout son temps, sur le chemin menant au port ; le vent lui fouettait le visage, sa jupe turquoise se soulevait et laissait parfois apparaitre le maillot de bain d'Elise. Plus Elise marchait, plus la beauté de ce petit village de Bretagne la saisissait : les hautes herbes de la dune se balançant au gré du vent, les vagues déferlant sur la côte et sur les bords des falaises, les bateaux, au large, dont en ne voyait que les triangles de voile se découper dans le bleu azur du ciel.

Deux passages vraiment pas mal du tout. Pour ceux-là, chapeau ! :-))

[mentor]

Tu écris pas mal du tout, il y a du vocabulaire, c'est raconté "proprement", mais il y a pas mal de fautes à corriger
certes l'histoire peut sembler banale, peu intéressante, mais je sens qu'il y a là dessous un potentiel et que tu pourrais essayer de creuser au niveau de l'originalité du scénario mais aussi tenter de te trouver un style pour éviter une narration un peu trop scolaire type sujet-verbe-complément.
essaie d'être un peu plus audacieuse, tu vois ?
mes encouragements

[Sahkti]

Phrases parfois trop longues, répétitions ("il est vrai que" qui saute aux yeux), quelques fautes et des tournures maladroites... cela n'aide pas un texte plutôt banal et qui n'offre aucune surprise.
C'est dommage, parce que tu aurais pu exploiter autrement tes personnages, leur donner plus d'âme, les faire vivre autrement qu'à travers ce qui ressemble à mes yeux à un roman photo.
Je pense que tu en es capable mais tu dois alors complètement revoir ce texte, le secouer dans tous les sens.

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