Le mammifère est dans la fosse
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Le mammifère est dans la fosse
Opus premier,
« Trouver un porche sous lequel…changer d’aube… »
Dès lors que la poussière n’existera plus, nous penserons à renaître, à nous mesurer la taille des épaules, à jouer dans le gazon l’ombre maudite, le jeu déplacé des doutes scabreux de l’esprit. Ange et anémique, le somnambule tisse les fils en feuilletant ses lambeaux.
Le sel de sa rage est romantique. Il survit à sa vie comme un papillon claustrophobe. Le temps, c’est de l’argent perdu.
De vulgaires convulsions avant la dernière, l’avant-dernière étape.
Sur l’unique dalle du parchemin qu’on laissera en route.
Les sorciers s’inquiètent de nous voir crier si fort. Que diable ! De l’animosité, à coups rabattus sur la vierge et l’orphelin, avant de s’atteler à notre plus belle tâche.
Je me suis ligoté devant la porte. J’avais bu à en mourir un vieux et mauvais Bourgogne. Ça m’avait laminé les gencives, l’estomac aussi. Je ne tenais plus debout.
La vie m’avait tenu jusqu’alors.
– Je t’ai vu, disait-elle.
Et je ne l’avais pas vue venir.
Ni les tropiques, la comédie de l’horloge , toute folle, chaleur maculée.
Je m’étais contenté de dessiner des chiffres, de trouver des billets de banque qui affament l’homme et contraignent les femmes.
J’avais brûlé l’avant-dernière étape.
Un battement et des cris. Plus tard je me couche, plus tard je me lève.
Au claquement du fouet et même si je me sens libre de repartir, je hisserai mon corps faible, tout ce qu’il restera des balles du revolver, en haut du chêne inviolable, et je me laisserai guider, tomber dans la fosse aux poèmes, ange et anémique.
Que chacun m’oublie au cœur de la file d’attente. Perdu, muet. Un tas de mots invraisemblables. Et des rires, puisqu’il faut des rires, des mensonges aussi. Des rares cheveux montés comme les arbustes d’un territoire désertique.
Sous l’eau, les ondes se trémoussent . Ange et anémique, je joue à cache-cache dans la fosse aux poèmes. Je m’approuve en me déshabillant.
Ne songez plus vous, à approuver ma laideur ni ma beauté. Ceci est un bien supérieur. A toutes les identités supérieures.
A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette.
Dans la fosse aux poèmes.
L’endroit est dévolu aux homicides. Dans la petite prison mortuaire, finissent par s’entretuer les crissements des accents graves. Tout est éclatement.
Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles. Des sépultures de poèmes qui attendent le corps du texte.
Un royaume dix fois plus gros que la grosse Stone.
Tout invite à se jeter au fond du rapatriement.
A sexe ouvert, le poète-moine, ange et anémique, batifole dans la terre glaise.
– Allô maman, je ne veux plus écrire de poèmes. Je ne veux plus respecter la moindre des règles. Je veux qu’on me protège sans m’aimer. Je veux m’endormir, me jeter, jusqu’à devenir un nœud gigantesque.
Un sourire pour la bonté de l’indéfendable. Et se laisser goûter par le désordre. Peiner et finir de s’expliquer. L’excuse cohérente , cent ans de sublime dans un monde sans têtes. Nos pas en arrière qui jamais ne s’arrêteront de mourir dans la fosse aux poèmes.
Le bal des bougies. Sans le tremblement de l'avidité. Quand l'étendue s'inclinera devant le bruit des cymbales !
La lutte en fuite au firmament des paillassons. Les flammes, grands rictus, dans les mains du poète inconnu. Déambulations aspirées par les commo-concoctions du phosphore.
Dans la fosse... l'hallucinante réalité de la nature a fait son temps.
Opus deuxième,
« Châteaux de sade…l’encrier restera gravé sur ma langue »
Mes châteaux de sable sont des châteaux de Sade.
Mes fétichismes.
Mon journal est une faucille, maculée de mes idées fixes, petits meurtres vagissant dans le formol.
Il est vrai qu’il m’arrive de temps en temps de nettoyer la bouche de mes victimes, leur laissant le goût amer des gouttes du labyrinthe tiède…
Au fond d’un couloir ou dans une cage d’escalier, hors-la-loi, la verge vomit son flot jusqu’à la contrariété.
La douche est d’or !
Sel, cloison nasale et vent ridé. Je suis un arbre à essences diverses.
Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.
Je suis Momie la diatribe.
Semence.
Le coton-tige comme le bâton , comme tous nos cris qui s’éloignent les uns des autres.
Je suis un vieux garçon, un mari, un état d’âme.
Et je m’écris. Plaintif, butor.
Armoires de rires. Mes bas résilles, mes nuits dans les w.c de la cathédrale à chialer comme un pape, à me branler , troisième personne du féminin.
Monsieur Vénus est sans fourrure *.
Les filles de Sade sont les esclaves du temps que je partage.
Hideuses de bave, ces Louise avalent la passion avec volupté.
Force restera à la chlorophylle, petit ange, suite…
Apercevant au loin mourir les murs.
En retour de balade, il est un peu fol !
Ma sinusite.
J’ai faim d’un peu de toi, d’un peu de moi, d’un peu de rien. Des fois, j’ai faim.
Les à coups et les va et vient d’un château de Sade.
Dans le sable.
Qu’il sache ce sable, émouvoir nos branchies, colorier nos dessous.
Le cercle de nos urines, le temps d’une préface éternelle, crucifier les dolmens avec nos bêtises.
Nos cuisses, nos bras.
S C R E A M I N G ! ! ! !
Les gros tas de conjonctions et de la grammaire attrape-misère sont les fléaux d’un monde qui chavire les cœurs des néo- bourgeois, jambes mammifériennes.
Avec Sade et contre tout, je construis des châteaux.
La prémonition d’une petite fille aux lèvres aussi riches qu’un enseignement de trou de balle, que l’on vient à nommer Poésie.
Mal-âme et tringle-cuisse.
Ainsi parlait le limon. Seul au lit, et le cigarillo dans la bouche.
Éviscéré.
Au fond de la gorge, poussent des clous aux formes traversières.
Sans conteste, le château de Sade m’indique que ma vraie tête est sur mes deux épaules.
*« Monsieur Venus » par Rachilde, qui a écrit notamment « La marquise De Sade »…
Hé hé ! Et née pas loin de mes origines…dans mon Périgord natal…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachilde
** Olga Baclanova
http://fr.wikipedia.org/wiki/Freaks,_la_monstrueuse_parade
« Trouver un porche sous lequel…changer d’aube… »
Dès lors que la poussière n’existera plus, nous penserons à renaître, à nous mesurer la taille des épaules, à jouer dans le gazon l’ombre maudite, le jeu déplacé des doutes scabreux de l’esprit. Ange et anémique, le somnambule tisse les fils en feuilletant ses lambeaux.
Le sel de sa rage est romantique. Il survit à sa vie comme un papillon claustrophobe. Le temps, c’est de l’argent perdu.
De vulgaires convulsions avant la dernière, l’avant-dernière étape.
Sur l’unique dalle du parchemin qu’on laissera en route.
Les sorciers s’inquiètent de nous voir crier si fort. Que diable ! De l’animosité, à coups rabattus sur la vierge et l’orphelin, avant de s’atteler à notre plus belle tâche.
Je me suis ligoté devant la porte. J’avais bu à en mourir un vieux et mauvais Bourgogne. Ça m’avait laminé les gencives, l’estomac aussi. Je ne tenais plus debout.
La vie m’avait tenu jusqu’alors.
– Je t’ai vu, disait-elle.
Et je ne l’avais pas vue venir.
Ni les tropiques, la comédie de l’horloge , toute folle, chaleur maculée.
Je m’étais contenté de dessiner des chiffres, de trouver des billets de banque qui affament l’homme et contraignent les femmes.
J’avais brûlé l’avant-dernière étape.
Un battement et des cris. Plus tard je me couche, plus tard je me lève.
Au claquement du fouet et même si je me sens libre de repartir, je hisserai mon corps faible, tout ce qu’il restera des balles du revolver, en haut du chêne inviolable, et je me laisserai guider, tomber dans la fosse aux poèmes, ange et anémique.
Que chacun m’oublie au cœur de la file d’attente. Perdu, muet. Un tas de mots invraisemblables. Et des rires, puisqu’il faut des rires, des mensonges aussi. Des rares cheveux montés comme les arbustes d’un territoire désertique.
Sous l’eau, les ondes se trémoussent . Ange et anémique, je joue à cache-cache dans la fosse aux poèmes. Je m’approuve en me déshabillant.
Ne songez plus vous, à approuver ma laideur ni ma beauté. Ceci est un bien supérieur. A toutes les identités supérieures.
A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette.
Dans la fosse aux poèmes.
L’endroit est dévolu aux homicides. Dans la petite prison mortuaire, finissent par s’entretuer les crissements des accents graves. Tout est éclatement.
Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles. Des sépultures de poèmes qui attendent le corps du texte.
Un royaume dix fois plus gros que la grosse Stone.
Tout invite à se jeter au fond du rapatriement.
A sexe ouvert, le poète-moine, ange et anémique, batifole dans la terre glaise.
– Allô maman, je ne veux plus écrire de poèmes. Je ne veux plus respecter la moindre des règles. Je veux qu’on me protège sans m’aimer. Je veux m’endormir, me jeter, jusqu’à devenir un nœud gigantesque.
Un sourire pour la bonté de l’indéfendable. Et se laisser goûter par le désordre. Peiner et finir de s’expliquer. L’excuse cohérente , cent ans de sublime dans un monde sans têtes. Nos pas en arrière qui jamais ne s’arrêteront de mourir dans la fosse aux poèmes.
Le bal des bougies. Sans le tremblement de l'avidité. Quand l'étendue s'inclinera devant le bruit des cymbales !
La lutte en fuite au firmament des paillassons. Les flammes, grands rictus, dans les mains du poète inconnu. Déambulations aspirées par les commo-concoctions du phosphore.
Dans la fosse... l'hallucinante réalité de la nature a fait son temps.
Opus deuxième,
« Châteaux de sade…l’encrier restera gravé sur ma langue »
Mes châteaux de sable sont des châteaux de Sade.
Mes fétichismes.
Mon journal est une faucille, maculée de mes idées fixes, petits meurtres vagissant dans le formol.
Il est vrai qu’il m’arrive de temps en temps de nettoyer la bouche de mes victimes, leur laissant le goût amer des gouttes du labyrinthe tiède…
Au fond d’un couloir ou dans une cage d’escalier, hors-la-loi, la verge vomit son flot jusqu’à la contrariété.
La douche est d’or !
Sel, cloison nasale et vent ridé. Je suis un arbre à essences diverses.
Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.
Je suis Momie la diatribe.
Semence.
Le coton-tige comme le bâton , comme tous nos cris qui s’éloignent les uns des autres.
Je suis un vieux garçon, un mari, un état d’âme.
Et je m’écris. Plaintif, butor.
Armoires de rires. Mes bas résilles, mes nuits dans les w.c de la cathédrale à chialer comme un pape, à me branler , troisième personne du féminin.
Monsieur Vénus est sans fourrure *.
Les filles de Sade sont les esclaves du temps que je partage.
Hideuses de bave, ces Louise avalent la passion avec volupté.
Force restera à la chlorophylle, petit ange, suite…
Apercevant au loin mourir les murs.
En retour de balade, il est un peu fol !
Ma sinusite.
J’ai faim d’un peu de toi, d’un peu de moi, d’un peu de rien. Des fois, j’ai faim.
Les à coups et les va et vient d’un château de Sade.
Dans le sable.
Qu’il sache ce sable, émouvoir nos branchies, colorier nos dessous.
Le cercle de nos urines, le temps d’une préface éternelle, crucifier les dolmens avec nos bêtises.
Nos cuisses, nos bras.
S C R E A M I N G ! ! ! !
Les gros tas de conjonctions et de la grammaire attrape-misère sont les fléaux d’un monde qui chavire les cœurs des néo- bourgeois, jambes mammifériennes.
Avec Sade et contre tout, je construis des châteaux.
La prémonition d’une petite fille aux lèvres aussi riches qu’un enseignement de trou de balle, que l’on vient à nommer Poésie.
Mal-âme et tringle-cuisse.
Ainsi parlait le limon. Seul au lit, et le cigarillo dans la bouche.
Éviscéré.
Au fond de la gorge, poussent des clous aux formes traversières.
Sans conteste, le château de Sade m’indique que ma vraie tête est sur mes deux épaules.
*« Monsieur Venus » par Rachilde, qui a écrit notamment « La marquise De Sade »…
Hé hé ! Et née pas loin de mes origines…dans mon Périgord natal…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachilde
** Olga Baclanova
http://fr.wikipedia.org/wiki/Freaks,_la_monstrueuse_parade
Re: Le mammifère est dans la fosse
Si un modo peut corriger : mamie prend deux M ! et de surcroît enlever mon com.
Merci.
Merci.
Re: Le mammifère est dans la fosse
J'ai beaucoup aimé l'opus deuxième, que j'ai trouvé âpre et fort, jusqu'à "S C R E A M I N G ! ! ! !"
("Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.", super !).
Ensuite, il faut que vous recolliez le mot "Poésie" dans l'opus, et là je coince.
C'est pour la même raison que je n'ai pu apprécier l'Opus premier, malgré des moments que j'ai trouvés beaux :
le leitmotiv "ange et anémique"
"A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette."
"Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles."
Dès que je lis "poème", "poète", "poésie" dans un, justement, poème, l'intention bruyamment claironnée me crispe... C'est tout personnel, certes.
("Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.", super !).
Ensuite, il faut que vous recolliez le mot "Poésie" dans l'opus, et là je coince.
C'est pour la même raison que je n'ai pu apprécier l'Opus premier, malgré des moments que j'ai trouvés beaux :
le leitmotiv "ange et anémique"
"A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette."
"Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles."
Dès que je lis "poème", "poète", "poésie" dans un, justement, poème, l'intention bruyamment claironnée me crispe... C'est tout personnel, certes.
Invité- Invité
Re: Le mammifère est dans la fosse
Y a bien quelqu'un qui va le faire, Lol :-)lol47 a écrit:Si un modo peut corriger : mamie prend deux M ! et de surcroît enlever mon com.
Merci.
< lol ! c'est fait ! lol >
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le mammifère est dans la fosse
Trop compliqué pour les quelques neurones qui me restent!
En revanche je ne peux résister à cette contrepèterie:
"La mammie fausse est dans l'affaire!"(sorry)
En revanche je ne peux résister à cette contrepèterie:
"La mammie fausse est dans l'affaire!"(sorry)
muzzo- Nombre de messages : 618
Age : 89
Localisation : Va savoir...!
Date d'inscription : 13/07/2008
Re: Le mammifère est dans la fosse
Comme à chaque fois cet identique frisson dans le dos confirme cette même appréhension à parcourir tes textes .
J'hésite, je scrute, j'entrevois, j'abandonne mon commentaire idiot sans connaitre jamais ta pensée.
Si telle sensation parvient à me déstabiliser, c'est surement parce que cette étrangeté inconnue m'impressionne, car bien transcrite.
J'hésite, je scrute, j'entrevois, j'abandonne mon commentaire idiot sans connaitre jamais ta pensée.
Si telle sensation parvient à me déstabiliser, c'est surement parce que cette étrangeté inconnue m'impressionne, car bien transcrite.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
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