VOISIN-VOISINE. Galantine de Veau.

[Invité]

Galantine de Veau bien bardée.

Quand le type est arrivé sur le pas de porte avec sa panoblie « windows XP », Je l’ai regardé directement dans les yeux à travers le mouchard de la porte.Ouais, je sais, mouchard, c’est pas le nom exact pour l’oeil de verre d’une porte...
Mais je ne me rappelle plus du vrai. Un minaret ? non, ça c’est le truc où y’a un abruti qui chante des chansons dès 4h45 du mat’, l’heure ou je vais me coucher d’habitude. Une meurtrière ? Non ça c’est un machin, pour Tristan et Phillipe De Villiers, sons et lumières et tout le bazar.

Bref, mon nouveau voisin avait vraiment une tête de héros.
Désolé mais j’ai pas eu le courage d’ouvrir la porte. J’ai juste eu le temps
de me verser un café, et d’imaginer notre rencontre :


— Bonjour !,Ah… vous devez être mon nouveau voisin ?
— Je me présente,: Marc Tanlague, auteur en lutte.
— Moi c’est pendouille, oui, je sais c’est pas chouette comme nom.
— Avez vous pensé à lutter, monsieur Pendouille, pour tous ces gens qui
Portent un nom avec lequel il est trop difficile de vivre ? Ils sont méconnus,
S’enferment chez eux à double-tours, ne remplissent plus aucun formulaires, n’ont meme pas un accès internet: leur suicide est imminent à chaque seconde. Je leur rend hommage.
— Mais vous pouvez m’appeller Willie. Willie Pendouille.
— Alors, en toute confidence, il faut que je vous confie quelque chose:
Il faut lutter pour que votre nom et votre prénom ne soient pas associés à de la literature humouristique, qu’elle reste libre, indépendante et jamais publiée. C’est pour cela que je me bat pour faire reconnaitre mon mouvement.
— Bon bah, heureux de vous connaitre Monsieur Tanlague.
— Heureux ? J’ai du mal à le croire en vous regardant. Vous semblez ne pas lire assez. Avez-vous une bibliothéque, monsieur Pendouille ?
— Oui !
— Eh ben voilà ! Exactement ce que je pensais: vous n’avez pas les bonnes lectures, c’est ce qui vous donne cet air triste, Pendouille. Il vous faut lire en ligne, point barre. C’est là que se trouvent les vrais auteurs, ceux qui s’affrontent en d’enjouantes joutes jolies en jupons de fer à l’âge de bronze d’un soleil d’or , comme moi.
— Oui, peut-être, vous avez éventuellement raison.
— Je n’ai pas raison, Pendouille, j’ai toujours raison. La prevue : un milliard de lecteurs ont visité le site de ma grande épopée en ligne:

Aube, la fin de la nuit, le début du jour.

—Un milliard ? Wow ! Alors je suis ravi de cotoyer une telle célébrité désormais ! Bienvenue au 10 rue des Myrtilles Marc !
— Marc Tanlague, je vous prie, ce n’est pas que je sois opposé aux familiarités, mais pour des raisons de dépot légal, je refuse d’être d’amputé de la moitié de mon identité. Je me suis battu pour me faire un nom, Pendouille. J’en suis le fier représentant, Pendouille, lisez-le à haute-voix, Pendouille :

Roulements de tambours etttttttttttttttttttttt:
Marc Tanlague.

TINTINNNN !

Il est beau, non ? Depuis qu’il est si beau, j’en suis le garant, je lutte pour que ceux qui n’ont pas de nom en obtiennent un au moins aussi bien. Avant leur naissance. Leur vrai naissance, Pendouille. La Netnance. Voilà se qui importe pendouille : Le nom de Netnance et aussi la date de Netnance. Ce sont deux étapes importantes dans la lutte pour la cessation et la césséssion de la sensation de cessité sauvage des éditeurs envers ceux qui écrivent bien sans le savoir et écrivent mal pour le prouver au début du monde entier.
— Oui !
— Mais Non ! justement, c’est là que vous vous trompez gravement, Pendouille ! Regardez-vous : même pas un blog ! Nous nous sommes battus pour ça, pour faire reconnaitre le droit de tout homme à s’exprimer autrement qu’avec le cerveau, et vous n’en profitez même pas, comme moi, par-exemple, sur un site de moi que je vous recommande chaudement si vous êtes fana d’érotic fantasy.
— Wâaaaaaaa ! Chouette, du cul, du , cul, du cul, je suis très flatté de cotoyer un artiste contemporain comme vous Marc ! Quel prestige pour l’immeuble !
— Hé bien Non ! Voyez-vous, Pendouille, justement, la littérature dans son ensemble, que je représente, et la littérature de genre, dont je réfute la littéralité en l'écrivant bien sont en fait indiscociables entre-elles sous ma plume ! Comprenez-vous Pendouille ? C’est ça l’art : moi.
— Pfuiiiiiii !
— Et bien non, il ne faut pas fuir, Pendouille. Je reste. Il y a dans votre phrase ce désir d’abandonner devant la fatalité du talent propre à votre intérieur propre come nous et moi. Il faut vous battre, Pendouille, ne jamais abandonner devant les gens qui vous le souhaitent : ils sont méchants. C’est pour cela que j’ai crée le mouvement des Gentils. Les Gentils Gens n’a la plume. Associations loi 1901, Intel Pentium 1.25 Ghrz.
— Hiiiiiiiiiiiiiiii !
— Et bien Oui, justement, Hiiiil vous manque ce que je vous apporte, et gnagnagni, et gnagnagna....

Quand le type est arrivé à la fin peu probable de son discours imaginaire, sur le pas de porte avec sa panoblie « windows XP »,Je l’ai regardé directement dans les yeux à travers le mouchard . Ouais, je sais, mouchard, c’est pas le nom exact pour l’oeil de verre. Mais je ne me rappelle plus du vrai. Un minaret ? non, ça c’est le truc où y’a un abruti qui chante des chansons dès 4h45 du mat’, l’heure ou je vais me coucher d’habitude. Une meurtrière ? Non ça c’est un machin, pour Tristan et Phillipe De Villiers, sons et lumières et tout le bazar. Ah oui, je me souviens : une lunette de visée nocturne. Mais bon, je me serais bien fait un éxo en direct aussi.
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[Yali]

Je me suis fendu la poire tout du long :-))))

[muzzo]

Bravo Panda.Très réussi; ça à l'air d'avoir été écrit avec une spontanéité déroutante. L'oeil de verre de la porte! belle trouvaille que ne désavouerait pas Judas.

[Krystelle]

C'est pas bien de se moquer Panda... mais c'est drôle !
Un peu brouillon certes mais tellement bien vu.

[Invité]

Assez drôle, oui, mais pas vraiment abouti à mon sens. Une charge de cavalerie lancée comme ça, en vrac. Je n'ai pas franchement aimé, ce texte me paraît se complaire dans la facilité, avoir été écrit à la va-vite. Désolée.

[Invité]

Assez drôle, oui, mais pas vraiment abouti à mon sens. Une charge de cavalerie lancée comme ça, en vrac. Je n'ai pas franchement aimé, ce texte me paraît se complaire dans la facilité, avoir été écrit à la va-vite. Désolée.

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Bien entendu, il l'a été. Vous parraissez juste. Je fais ce que je veyux: je suis riche.

[Invité]

veux: pardon.

[Invité]

Belle maîtrise du mot pour un texte écrit à la va-vite. Et quelle verve !
Serait pas un brin pédant ce Marc Talangue ?

[kazar]

T'es riche, pendouille (ah ! ça, c'est copyrighté hein), alors t'as autre chose à faire que de lire : la forme est pas top.

On s'en fout, c'était pas le but.
Pis nul doute que t'as pondu ça entre soir et matin, entre petit blanc et réveil-boulot.

Le reste, j'ai bien ri.
De l'esprit (s't'une habitude) et des moqueries fines. Ou pas.

Bien ri.

[Chako Noir]

Et ben... et ben... ha!
Voilà, commentaire constructif! Je sais pas, il est bien grotesque ce Talangue, un exubérant façon comedia'dell'arte, il porte pas des chausses bouffantes et une fraise autour du cou tant qu'à faire (avec une jolie fausse mouche sur ses pommettes fardées... j'adôôôre...)
Enfin, ton pendouille donne le sourire!

[Lucy]

^)^

[bertrand-môgendre]

Tout de même ce que l'imagination peut produire des fois !
J'ai cru un moment que tu décrivais une situation réelle. Incroyable non ? Le côté fantaisiste me plait car il prend au sérieux ce qui ne l'est pas. Bravo Marc.

[Sahkti]

On sent que tu t'es posé un peu, là. Ce n'est pas plus mal :-)

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