Le Kami de Kaze

[lol47]

Heure de Washington.

Imaginez une Z. Scène délicieuse.
N’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas de rime riche à funiculaire.

Le vent divin.
Tokyo-Tempête, elle souffle. Le prix de base est de quelques milliers de Yens.
Je vous laisse imaginer la suite.
Cet exercice est le prix qu’il vous restera à payer dans l’histoire de l’érotisme.

Sur le toit de l’immeuble, l’homme arrose, et la femme japonaise tremble de froid; le soleil meurt dans le ciel.

Les rues adjacentes marquent le pas des passants mondains.
Ici, ondule l’œil des billards.

Imaginez cette vue délicieuse : une chienne nue rampant sur une laisse à chaînes comme un porc de truffe avec seulement ses sens animaux.

Halètement, reniflements.
Perpétuité.

Abattre les amarres.
Ouragan.

Maintenant, lève-toi et marche.
Écoute sur mon cœur mourir le temps.
Écoute ma peine qui se déchaîne.
La liesse des ouragans.

Je suis « le Kami de Kaze ».
Je suis le tout-puissant.
Un kamikaze impuissant.

[Lucy]

J'ai aimé ceci :

N’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas de rime riche à funiculaire.

Encore des images. En deux trois mots, tu as cette faculté de déclencher des " trucs ", de brosser des tableaux.

J'aime ceci, également :

Sur le toit de l’immeuble, l’homme arrose, et la femme japonaise tremble de froid

[Mano]

Salut Lol. Trop de descriptions pour moi dans la phrase en gras. Tu nous dis d'imaginer et tu nous donnes tout...

Le vous se rapproche... quand on y a goûté, on a du mal à s'en défaire...

[Roz-gingembre]

J'aime tout, sauf le gras.
C'est violent, c'est fort, c'est bien écrit.
Une question cependant : est-ce de la poésie? la poésie n'est pas censée raconter des histoires or, justement, histoire il y a.
Mais pas seulement!
C'est dans le pas seulement que je mets la qualité de ce texte.

[claire]

........à tâton l'auricul - ère
........de la nouvelle senteur -
........enterrée, à la fosse, sans
........garniture - aurifère -
Poursuivons
........Les ors des chaînes tant aimées
........ne nous ont pas armés, le sais.

.......ange déchu - en cage excavée
.......râle - encore -

Try to remember,
it was time to play !

La lèche en laisse ne cesse d'arpenter mouillée son labyrinthe intérieur -
elle sait que parler - stop - ne rien dire - stop - même rage - stop - hébétude - stop -
elle reprise - tu ressasses.

Alors de nouveau, le gigantesque éclat de rire.

Oh douceur de la marche et bégaiement du silence qui a trop bu de mots !

Allons, l'impuissance n'est que celle qui se regarde.

[Sahkti]

Claire!! :-)))

[loic]

ce texte je refuse de rentrer dedans et pourtant il m'emporte, une sorte de malsaine fascination, si c'est ce que tu voulais susciter c'est réussi bravo

loic

[Evanescent]

J'aime beaucoup ce poème. En effet malsain et fascinant.

Mais la fin est trop facile

Je suis « le Kami de Kaze ».
Je suis le tout-puissant.
Un kamikaze impuissant.

Y'a pas grand chose là dedans contrairement à tout le reste. c'est dommage.

[celia]

Un texte très émouvant, qui me transporte.
Bien sûr que la poésie peut raconter des histoires, les exemples abondent.
Et là c'est une très belle histoire.

[lol47]

Merci à vous tous d'être passés, ce texte est particulier.

[Mano]

En fait lol, en y repensant bien, c'est ton deuxième "imaginez" qui m'a embêté. J'aurais préféré que tu nous dises "voyez", à la place. Tu nous a déjà demander d'imaginer au début, je pense que là tu pourrais te faire plus direct, nous montrer.

Et une chose bête : je n'arrive pas à voir le "sur" la laisse à chaînes. Je vois "sous" la laisse mais pas "sur".

Imaginer, donc, tu me disais...

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