Dansarine

[Ole Touroque]

De la dame qui mate les chats,
Je vois l'épaisse souche sous le totem.
Je vois sa tête bruyante effacée par le soleil chauve.
Je vois son oeil, lac tiré dans la ville brune.

*

Le temps est orange

*

Pour un violon au bout
Chanter l'éphèbe mort de froid
Sur le pré affamé de poussière

Et la roumaine à la charrette
La main levée le bras du ventre
Ne fait rien et le fait bien

*

Un doigt sur ta bouche
Un sur le cul des anges
Ton oreille sur ton épaule
Tu t'es levée pour voir au derrière
J'ai aperçu
Dans deux nids de craie
Naître ta poitrine
Contraste
Deux plumes roulées
Aux couleurs de lions
Gonflant comme une rivière
Une blouse de vieilles feuilles

[loic]

les mots s'y entrechoquent ,comme les cristaux d'un grand lustre, qu'une vieille roumaine aux accents fatigués, viendrait encore epousseter dans un grand palais vide qu'on aurait pas fermé

moi j'aime bien que la poésie me raconte quelque chose, qu'elle me parle, ici elle bruisse c'est pas pareil...

[Invité]

A part la première strophe que je trouve très imagée, avec un côté envoûtant, l'ensemble du poème m'a laissée froide.

[Invité]

Comme un tout ça ne me dit pas grand chose, en images isolées, en impressions séparées ça me va bien, et puis la roumaine je l'aime beaucoup dans cette pose surtout lorsqu'elle

Ne fait rien et le fait bien

[Invité]

J'oubliais : l'association nom adjectif du début du poème est trop systématique

[Ole Touroque]

En fait chaque poème ou texte est à prendre à part il n'y a aucun lien entre eux

[Ole Touroque]

J'oubliais : l'association nom adjectif du début du poème est trop systématique

Ca m'intéresse. Tu peux préciser s'il te plaît?

[Invité]

En fait chaque poème ou texte est à prendre à part il n'y a aucun lien entre eux

D'accord, ça me va mieux comme ça.

Nom adjectif :

Je vois l'épaisse souche sous le totem.
Je vois sa tête bruyante effacée par le soleil chauve.
Je vois son oeil, lac tiré dans la ville brune.

[mitsouko]

chaque strophe est une photo, un instantané de vie
quelques sonorités me gênent
mais l'atmosphère m'a fait rêver

[Flaneuse]

A l’exception de ces trois vers qui éveillent un écho en moi :

« Le temps est orange »

« Sur le pré affamé de poussière »

« Une blouse de vieilles feuilles »

Aucune autre résonance ; je ne visualise pas.

[Althea]

Bien le bonjour,

J'ai tourné les pages d'un album photo surprenant, à chaque strophe, une ou plusieurs images originales, mais tout est trop fragmenté, l'unité manque, à l'intérieur d'une même strophe je parle.
J'ai l'impression de "compartiments" en te lisant, d'images "maniaques", ce qui manque, les transitions, les liens, le système de "cascade" qui rend le poème fluide...

Bref, je trouve dommage l'éparpillement. Comme je le dis souvent, et ça m'arrive souvent aussi en composant de la poésie, ça donne l'impression"d'un gosse qui s'est amusé avec une boîte de couleurs et qui en a foutu partout..."

Mais attention, je ne dis pas que ton poème est un énorme gribouillis...

[Sahkti]

J'aime surtout:

De la dame qui mate les chats,
Je vois l'épaisse souche sous le totem.
Je vois sa tête bruyante effacée par le soleil chauve.
Je vois son oeil, lac tiré dans la ville brune.

et

Et la roumaine à la charrette
La main levée le bras du ventre
Ne fait rien et le fait bien

Textes indépendants qu'on peut toutefois mêler et entremêler dans le but de créer de nouveaux tableaux; c'est un exercice qui me plaît, même si ce n'est pas sa volonté au départ.

[Romane]

Le temps est orange

*

Pour un violon au bout
Chanter l'éphèbe mort de froid
Sur le pré affamé de poussière

Et la roumaine à la charrette
La main levée le bras du ventre
Ne fait rien et le fait bien

J'adore !
Des images dérangeantes, en même temps que poétiques. Ah, j'adore !

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