Parapluie
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Parapluie
Opus premier
Casse ton dos
oblique le pays fermé
joue avec le noir
maquille ta gueule
d'une bougie qui fuit
traite ta chambre
comme un cimetière
garantie perçue
espérance tardive
mais vivante
en face un mur
une fenêtre close
horizon taillé
dans la pierre jaune
la tienne est rose
s'incline vers la route
attise les fils d'eau
les sales champignons
jamais la tête
ne sera au soleil
tu entends de loin
le flot des bibliothèques
des trouve-tout brochés
une caisse qui tinte
un poêle qui mange
des forêts entières
un village à la manufacture
tourné sur la pluie
le chien frileux
entre en remuant
maigre d'être mouillé
loin du supplice
de la mer proche
des neiges qui l'allaitent
des rues qui résonnent
d'une amante aimée
après Venise
les vases s'ouvrent
sur une brume épaisse
l'été tape à la tête
aux jambes
redonne une vie rapide
aux doigts balafrés
sur le cul des bancs
chahutent deux éternels
une maison chacun
avec jardin sur la rivière
tomates en graines
oignons dépravés
en fin de semaine
visite du loup à la belle
qui pleure le blanc perdu
parti sur un vélo
de fleurs plastiques
appel des bars d'oxyde
des centre-ville
alors naîtra sur le pied
de la fille des ours
sans désespoir visible
l'hideuse capitale
de la muse bohème
celle qu'on égorge
et qu'on dissèque
au coeur d'un caniveau
Opus deuxième
Se réviser sur l'astre
étrange domaine artificiel
ce qui vient est mort
depuis la mort des saisons
il existe encore
cette petite balle
accrochée là par paresse
ou par dévotion
Je suis sténotherme
et n'habite
qu'à plus de cinq degrés
à moins de quinze
Mon étoile est froide
C'est une rixe de coin de rue
sanglante et bavante
Mon étoile est froide
Elle reste en suspens
sur le lac gelé
il était une fois
un chaperon jaune
sa galette de feu
dans le panier
une gifle pour paiement
reste dans la maison
des passants de grenelle
une rue de Montmartre adolescente
fait du neuf avec du vieux
mais un neuf sans sérénade
duplicata horibilis
envahi par les mèches
étudiées
par des tissus
qui ne marchent plus au vent
Casse ton dos
oblique le pays fermé
joue avec le noir
maquille ta gueule
d'une bougie qui fuit
traite ta chambre
comme un cimetière
garantie perçue
espérance tardive
mais vivante
en face un mur
une fenêtre close
horizon taillé
dans la pierre jaune
la tienne est rose
s'incline vers la route
attise les fils d'eau
les sales champignons
jamais la tête
ne sera au soleil
tu entends de loin
le flot des bibliothèques
des trouve-tout brochés
une caisse qui tinte
un poêle qui mange
des forêts entières
un village à la manufacture
tourné sur la pluie
le chien frileux
entre en remuant
maigre d'être mouillé
loin du supplice
de la mer proche
des neiges qui l'allaitent
des rues qui résonnent
d'une amante aimée
après Venise
les vases s'ouvrent
sur une brume épaisse
l'été tape à la tête
aux jambes
redonne une vie rapide
aux doigts balafrés
sur le cul des bancs
chahutent deux éternels
une maison chacun
avec jardin sur la rivière
tomates en graines
oignons dépravés
en fin de semaine
visite du loup à la belle
qui pleure le blanc perdu
parti sur un vélo
de fleurs plastiques
appel des bars d'oxyde
des centre-ville
alors naîtra sur le pied
de la fille des ours
sans désespoir visible
l'hideuse capitale
de la muse bohème
celle qu'on égorge
et qu'on dissèque
au coeur d'un caniveau
Opus deuxième
Se réviser sur l'astre
étrange domaine artificiel
ce qui vient est mort
depuis la mort des saisons
il existe encore
cette petite balle
accrochée là par paresse
ou par dévotion
Je suis sténotherme
et n'habite
qu'à plus de cinq degrés
à moins de quinze
Mon étoile est froide
C'est une rixe de coin de rue
sanglante et bavante
Mon étoile est froide
Elle reste en suspens
sur le lac gelé
il était une fois
un chaperon jaune
sa galette de feu
dans le panier
une gifle pour paiement
reste dans la maison
des passants de grenelle
une rue de Montmartre adolescente
fait du neuf avec du vieux
mais un neuf sans sérénade
duplicata horibilis
envahi par les mèches
étudiées
par des tissus
qui ne marchent plus au vent
Re: Parapluie
Comme pour pas mal de textes de loic, j'ai été à peu près incapable d'apprécier les images fortes de ces deux opus à cause de leur rythme saccdé, de ces passages à la ligne si fréquents...
Invité- Invité
Re: Parapluie
cette suite de vers m'éxécute, littéralement mitraillé il y de superbes trouvailles mais elles sont aussitôt oubliées par cette avalanche de balles qui sont autant de vers..
l'as tu écrit d'une traite ?
l'as tu écrit d'une traite ?
Re: Parapluie
Je ne comprend pas bien l'intérêt de couper ainsi le texte car j'ai l'impression que cela brise les images. J 'avoue avoir perdu le fil dans le premier poème. J'ai du mal avec ce vers:
En revanche, le second m'a beaucoup plu, peut-être parce que l'irrégularité des phrases (en comparaison avec le premier) et les espaces, compensent le côté "haché":
Amicalement,
Ruin.
dont le côté vulgaire n'apporte rien, sinon une certaine violence (du moins c'est comme cela que je l'ai lu) dans un poème qui par sa forme même et par le vocabulaire employé est déjà assez incisif (en partie à cause du rythme imposé par les retours à la ligne).maquille ta gueule
En revanche, le second m'a beaucoup plu, peut-être parce que l'irrégularité des phrases (en comparaison avec le premier) et les espaces, compensent le côté "haché":
mais la fin m'est restée obscure, à part le dernier vers que je trouve magnifique:Mon étoile est froide
Elle reste en suspens
sur le lac gelé
il était une fois
un chaperon jaune
sa galette de feu
dans le panier
une gifle pour paiement
reste dans la maison
des tissus
qui ne marchent plus au vent
Amicalement,
Ruin.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Parapluie
Opus troisième
Marche vive
un cordon de pluie
dénoué dans sa chute
les traces d'un présent passé
chantent
larmes dans une cuvette
elles serviront à noël
entonner les contes
avoir froid à la nuque
où passent miraculeuses
les bombes d'un été
sol heurté cailloux fendus
as-tu vu sur le causse
les empreintes libérées
l'automne les a couvert
meurtrier et sale
au soleil de midi
la route perle
brille par-ci par-là
rue neuve
il force et fatigue
crève entouré de traces
fenêtres opaques
Matin frais en apparence
il faut y goûter
un pas dehors et la bruine
enserre sa langue
sur la langue du clocher
petites boules éclatantes
sillonnent droite
et gauche
arrivé à la rivière
première en face
les herbes s'abreuvent
de la pollution humaine
garde et maquis sont sourds
sur la branche des tours
dansent deux ballerines
noires
sang coagulé
le temps est passé là
il les pousse
les étend les superpose
jusqu'à son éblouissement
Fin d'époque
en rasant les murs
plus d'ombre au jour plein
un laboratoire immense
du sable et de la lave
cent ans après
la mort de Candobre
perché entre deux vides
sus aux fantaisies de cirque
son égo est dépassé
les pensées restent accaparées
par les kilomètres absents
et seuls
Marche vive
un cordon de pluie
dénoué dans sa chute
les traces d'un présent passé
chantent
larmes dans une cuvette
elles serviront à noël
entonner les contes
avoir froid à la nuque
où passent miraculeuses
les bombes d'un été
sol heurté cailloux fendus
as-tu vu sur le causse
les empreintes libérées
l'automne les a couvert
meurtrier et sale
au soleil de midi
la route perle
brille par-ci par-là
rue neuve
il force et fatigue
crève entouré de traces
fenêtres opaques
Matin frais en apparence
il faut y goûter
un pas dehors et la bruine
enserre sa langue
sur la langue du clocher
petites boules éclatantes
sillonnent droite
et gauche
arrivé à la rivière
première en face
les herbes s'abreuvent
de la pollution humaine
garde et maquis sont sourds
sur la branche des tours
dansent deux ballerines
noires
sang coagulé
le temps est passé là
il les pousse
les étend les superpose
jusqu'à son éblouissement
Fin d'époque
en rasant les murs
plus d'ombre au jour plein
un laboratoire immense
du sable et de la lave
cent ans après
la mort de Candobre
perché entre deux vides
sus aux fantaisies de cirque
son égo est dépassé
les pensées restent accaparées
par les kilomètres absents
et seuls
Re: Parapluie
As-tu un fil conducteur, une idée directrice quand tu entames l'écriture ou bien ça vient tout seul, comme de l'écriture automatique?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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