Monologue du crétin

[choobe]

Dieu vous gardent, auprès de Jésus et ses apôtres.
Humbles hôtes, quelle hospitalité qu'est la votre!
Merci bien, je me sens comme chez moi chez les autres.
Et sans gênes aucune, sur le divan je me vautre.
Vous savez, je compte rester que un jour ou deux.
J'ai des projets aux bénéfices faramineux.
Mais d'abord je dois régler certains contentieux.
Mon banquier m'a ruiné, cet imbécile heureux.
Mais vaquez! Vaquez à vos occupations,
Je sais me servir d'un poste de télévision.
Il ne fait pas bon vivre dehors en cette saison.
Mais dîtes moi, la boîte sur la table basse qu'est-ce donc?
Des chocolats? La seule douceur où je transige...
Une intention pour votre invité de prestige?
Servez vous, honneur aux dames, bienséance oblige.
Un seul, madame étant déjà stéatopyge.
M'enfin je dis celà pour votre bien, horrible stryge.
Monsieur ne vous en mêlez pas, maraud infâme,
Cette histoire ne concerne que moi et votre femme.
Taisez vous! Ou bien je vous ajoute au programme,
Et vous flanquerai une raclée sans états d'âme.
Lâchez moi espèce de sauvage vous me faites mal.
Haha! On fait moins le fière maintenant, pédale!
Rassemblez les objets de valeur nominale,
Sinon de mon auriculaire droit je l'empale.
Faites fissa femme, avant que je devienne brutal.
Qu'est-ce-que vous me dites là misérable lopette?
Je comprends rien, vous pleurnichez comme une fillette.
Plusieurs liasses de billets cachés sous la banquette?
Vous avez pas trouvez plus commun comme cachette?
Et croyez vous que la miséricorde s'achete?
Indubitablement! Passez moi toutes vos liasses.
Je les veux, que dans mon sac-à-dos elles s'entassent.
Allez-y monsieur, allez aider votre grognasse.
Enfin! A moi la vie de roi et les palaces.
Mais monsieur que tenez vous là dans votre main?
Un révolver? Et les billets c'est pour demain?
Malheur! Je me suis fait dupé par ce sagouin.
Sous la banquette se dissimulait un flingue, Divin!
Quel esprit! Quel subterfuge! J'admets, quel sang-froid!
Non! Ne tirez pas, je suis cardiaque, croyez moi.
Un coup d' feu et l'arrêt fera ni une ni trois.
Tenez mon sac, de bon coeur frêle je vous l'octroie.
Il est bien, la doublure intérieure est en soie.
Tout à fait madame et les bretelles sont réglables.
Contre ma délivrance je vous offre ce cartable.
La police? Ce serait une erreur regrettable.
Je suis un bon citoyen, actif, imposable.
Interné, je coûterai aux contribuables.
Voulez-vous imposer cela à vos semblables?
Pensez aux dépositions, au remue-ménage.
Ce protocole fastidieux pour me mettre en cage.
Faudra vous armez de patience et de courage.
Tout ça serait tellement plus simple si je dégage.
Vous y gagnerez même mon sac en tant que gage.
Affaire conclue. Monseigneur a fait le bon choix.
J'ai plus qu'a trouver un autre abri, quel qu'il soit
Vous en faites pas j'ai l'habitude d'être aux abois.
Adieu bonnes gens et peut être à une prochaine fois.

[Invité]

Un exercice de style inattendu qui n'exclut pas les fautes d'orthographe mais qui m'a dans l'ensemble bien plu. Le texte est parfois brouillon, par exemple ici, y a t-il changement de narrateur ?

Lâchez moi espèce de sauvage vous me faites mal.
Haha! On fait moins le fière maintenant, pédale!

Je trouve la deuxième partie plus réussie que le début et certains vers m'ont fait sourire :

Non! Ne tirez pas, je suis cardiaque, croyez moi.
Un coup d' feu et l'arrêt fera ni une ni trois.

[Ole Touroque]

Une bonne trouvaille (enfin trouvaille, non, mais sur ce site oui) que ce roman-poésie ou poésie-romanesque. Et une bonne histoire du "Viens chez moi j'habite chez une copine" glorifiée par une affaire louche.

[Sahkti]

Ça part fort avec la grosse faute "Dieu vous gardent" :-)

Il y a quelques fautes à corriger, ça serait plus agréable à la lecture.
Puis des tournures peu heureuses, comme " quelle hospitalité qu'est" ou " je compte rester que un jour ou deux".

Bref, cela me paraît quelque peu confus et brouillon, presque bâclé, désolée.

Quelques idées mériteraient d'être exploitées autrement, c'est un texte que tu devrais corriger.

[mouss]

J'ai l'impression que tu t'es pressé pour nous donner ton texte à lire. Peut-être un peu trop.

[loic]

je n'avais jamais observé le mouvement Brownien d'aussi près..

[mentor]

beaucoup aimé, bien rigolé

j'aurais juste remplacé "Divin !" par "Putain !"

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