Brenillis / Lavoûte chilhac
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Brenillis / Lavoûte chilhac
Seul
Bourdonnant d’étincelles en des feux de Saint Elme
Sous les pluies électriques aux tonnerres qui fredonnent
Je dresse mon âme en fer sous les courses d’orages
Comme ces fins calvaires perdus en Brennilis
Quand la morsure du sel s’épanche de mes larmes
Brisé en mille regrets de n’être qu’immortel
Je m’efflanque soudain aux soleils qui m’embrasent
Comme ces froides tourbières qui fument aux matins
Dans ces forêts pentues qui courent vers l’Ellez
Où je reviens toujours pour arrêter le temps
Je m’évapore déjà dans l’éther des résines
Comme les épicéas qui déchirent les nuages
En des silences d’aube qui étarquent l’instant
Mon esprit s’ensommeille au clair du jour nouvel
J’envisage qu’un jour je deviendrais mortel
Comme ces vieux souvenirs que je voudrais honnir
Ces éternels enfers de guerres enfin perdues
******************
De tout l’amour des femmes
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Dans un matin d’été au silence des laudes
Et le chant du courant sur les bancs de galets
M’étreint et me rend seul dans un bonheur immense
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
En glissant sur le temps de ces jours d’avant
Où je voguais sans âme unique et sans tourment
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Au ventre d’un méandre ou s’arrête le temps
Dans l’aube qui empourpre l’ocre d’un prieuré
La surface des flaques s’enfume de vapeur
Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif
D’une brème aux abois s’efface en silence
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques
Dans un endroit figé où mon cœur vient rêver
A tout l’amour des femmes…
Que j’ai juste effleuré…
Loïc le Meur 2008
Bourdonnant d’étincelles en des feux de Saint Elme
Sous les pluies électriques aux tonnerres qui fredonnent
Je dresse mon âme en fer sous les courses d’orages
Comme ces fins calvaires perdus en Brennilis
Quand la morsure du sel s’épanche de mes larmes
Brisé en mille regrets de n’être qu’immortel
Je m’efflanque soudain aux soleils qui m’embrasent
Comme ces froides tourbières qui fument aux matins
Dans ces forêts pentues qui courent vers l’Ellez
Où je reviens toujours pour arrêter le temps
Je m’évapore déjà dans l’éther des résines
Comme les épicéas qui déchirent les nuages
En des silences d’aube qui étarquent l’instant
Mon esprit s’ensommeille au clair du jour nouvel
J’envisage qu’un jour je deviendrais mortel
Comme ces vieux souvenirs que je voudrais honnir
Ces éternels enfers de guerres enfin perdues
******************
De tout l’amour des femmes
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Dans un matin d’été au silence des laudes
Et le chant du courant sur les bancs de galets
M’étreint et me rend seul dans un bonheur immense
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
En glissant sur le temps de ces jours d’avant
Où je voguais sans âme unique et sans tourment
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Au ventre d’un méandre ou s’arrête le temps
Dans l’aube qui empourpre l’ocre d’un prieuré
La surface des flaques s’enfume de vapeur
Tandis qu’une libellule happée par l’argent vif
D’une brème aux abois s’efface en silence
Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques
Dans un endroit figé où mon cœur vient rêver
A tout l’amour des femmes…
Que j’ai juste effleuré…
Loïc le Meur 2008
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
Des poèmes élégants, tristes et doux... J'ai aimé, à part ce vers qui m'a paru un peu "cliché" :
"les épicéas qui déchirent les nuages"
Mon texte préféré est le deuxième. J'aime beaucoup, notamment,
"Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques",
avec ce terme technique en contraste avec l'ambiance rêveuse...
("J’envisage qu’un jour je deviendrai mortel", sans "s" à la fin de "deviendrai", parce qu'il s'agit d'un futur.)
"les épicéas qui déchirent les nuages"
Mon texte préféré est le deuxième. J'aime beaucoup, notamment,
"Je vais parfois en rêve au bord de la rivière
Offrir mon reflet à ces ondes hydrauliques",
avec ce terme technique en contraste avec l'ambiance rêveuse...
("J’envisage qu’un jour je deviendrai mortel", sans "s" à la fin de "deviendrai", parce qu'il s'agit d'un futur.)
Invité- Invité
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
Je n'ai pas franchement aimé le second (à cause du thème qui, personnellement, me laisse un peu à l'écart). Mais le second, oui ! Seul bémol avec ce passage :
Un peu trop "grand" selon moi
Quand la morsure du sel s’épanche de mes larmes
Brisé en mille regrets de n’être qu’immortel
Un peu trop "grand" selon moi
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
Je trouve le premier un peu trop travaillé, ciselé, cela manque de spontanéité mais c'est quand même bien beau. Le deuxième me fait plus l'effet d'une balade, d'une rêverie dans laquelle je me glisse bien volontiers.
Note (sans importance) :
Note (sans importance) :
Le narrateur n'a fait qu'effleurer l'amour, il aurait pu aussi "juste effleurer" les femmes. A l'oreille, l'équivoque est possible, à la lecture l'accord ne s'y prête pas.A tout l’amour des femmes…
Que j’ai juste effleuré…
Invité- Invité
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
"trop travaillé trop ciselé", je ne veux surtout pas apparaitre comme un petit artisan minutieux remettant sans cesse son travail à l'établi, je vous jure que c'est pas mon genre, je suis plutôt bordélique en général et en particulier^^
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
:-)Tristan a écrit:Je n'ai pas franchement aimé le second (à cause du thème qui, personnellement, me laisse un peu à l'écart). Mais le second, oui !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Brenillis / Lavoûte chilhac
Je suis passée à côté, Loïc.
Le thème m'intéresse, surtout dans le premier cas, mais je trouve le traitement un peu trop conventionel. Forme classique, respect d'un certain rythme à tout prix, cela donne quelque chose de trop scolaire à mes yeux, désolée.
Le thème m'intéresse, surtout dans le premier cas, mais je trouve le traitement un peu trop conventionel. Forme classique, respect d'un certain rythme à tout prix, cela donne quelque chose de trop scolaire à mes yeux, désolée.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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