Impasse

[Flaneuse]

La ville se rue, la rue s’érode, pavée de ces riens
Qui, d’un mortel bien aller, musent, éternels mal venus
Chacun se rode en personne et piste son peu de soutien
Dans un for intérieur, où l’essor humain trotte menu

Les gens passent leur route, chassent chagrins, passent outre
Et j’en passe… sur ce clan de passant destins de foirail
Tandis qu’en cave, je pends mon salut à une poutre
Et que ma sente se cloue au quant-à-soi d’un soupirail

Mon regard déshabille les parages, nus de drame
Par l’embrasure de la trappe, je veux t’apercevoir
Le temps éternue dehors, triste exhalaison de trame
Comme je te vois, chemin faisant, sans même m’entrevoir

S’il faut que l’amour s’écourte, pour que l’amour se passe
Martel en tête, j’allongerai le pas, n’écoutant rien !
Et s’il faut faire les cent riens, pour sortir de l’impasse…

La ville se rue, la rue s’érode, pavée de ces riens

[Invité]

Quelle magouille d'entre-les-mots ce texte ! Je l'adore !

[Invité]

J'aime bien le premier vers, mais trouve l'ensemble du texte brouillon, plutôt ennuyeux...

[Invité]

C'est marrant mais impossible à suivre :-)

[Arielle]

Trotte-menu, ras du pavé, l'amour le nez au soupirail ...
Du rythme des images, ça grouille et c'est délicieux,
Et s’il faut faire les cent riens, pour sortir de l’impasse…
on a envie de poursuivre l'aventure même si elle semble plutôt mal finir

[Flaneuse]

Pandaworks, j’aime vraiment l’expression « magouille d’entre-les-mots ».

Socque, voilà peut-être ce qui explique le caractère plutôt brouillon et rend l’ensemble ennuyeux : cette « magouille d’entre-les-mots ». Un peu poussée.

Easter, vous ne me suivez pas. Vous faites bien, je me trouve dans une impasse !

Arielle, votre enthousiasme - celui de Pandaworks également - fait plaisir.

Je n’ai pas « pris la plume » depuis un mois environ. Par manque d’inspiration, bloquée aussi dans l’attente de quelque chose de neuf. Vos appréciations, même mitigées, m’aident à y voir plus clair. Ainsi que les différents styles d’écriture que je découvre en parcourant ce site.

[loic]

peut être as tu voulu trop jouer avec la phonétique, je me perd dans ce texte

[Romane]

Mots chaos, débris, éparpillement, j'aime. J'y vois l'incohérence qui parfois nous submerge, insurmontable. Et un vocabulaire vraiment très poétique, qui sort de l'ordinaire.

[ptipubi]

ce texte par ces images me fait penser au ventre de paris. Quant aux tournures, elles y ajoutent un décalage qui amplifie le mouvement. je ne sais pas si c'est clair pour tout le monde mais c'est ce que ça m'inspire.

[mentor]

moi ça me rappelle un peu un texte d'Edgar Poe où il mettait en scène un passant, anonyme, je crois que c'était traduit par "l'homme des foules", de mémoire
mais ici le vocabulaire est original de par les assemblages inhabituel des mots entre eux
une réussite, je trouve
et je ne suis pas du tout étonné que ça ait plu à Panda

[Sahkti]

Il y a des retours de sonorités qui me plaisent, tels la ville se rue, la rue s'érode ou Les gens passent leur route, chassent chagrins, passent outre.

Me plaisent aussi toutes ces images, ces suggestions, ces tableaux qui se dessinent petit à petit sous mes yeux. Cela est plutôt élaboré, dans sur la forme que sur le fond.
Le côté chaotique de l'ensemble lui donne pas mal de charme, j'aime cet aspect fourre-tout qui suit pourtant un fil conducteur, certes sinistre mais bienvenu.

[Evanescent]

J'aime bien les deux dernier vers mais le reste j'ai du mal à suivre.

[Invité]

J'aime les mystérieuses alliances qui se créent entre tes mots
la ville se rue, la rue s'érode
bien aller,... mal venus
les assonnances : drame, trappe, trame

J'aime l'atmosphère de quête que ce texte m'évoque, et j'aime surtout ce vers "et s'il faut les cent riens pour sortir de l'impasse"
Je ne comprends pas tout, je me laisse emporter...

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