Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
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Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Il s'agit un ancien texte que j'ai retravaillé. Je sais qu'il serait préférable de répondre à cet appel à texte par un texte neuf. Seulement voilà, j'ai travaillé sur un texte neuf et finalement, je n'en suis pas contente. Alors j'ai repris celui-ci qui fait plus ou moins 5300 signes, et un autre plus court, d'environ 1700 signes que je vais poster également. Vous me direz.
Ma chère Tam,
Nous voguons vers le cap vert. Il fait gros temps. Force 8, m’a dit papa. Ça secoue, mais pas tant que j’aurais cru. Le cruiser est massif.
Suis d’humeur maussade, aujourd’hui. Tout comme le temps.
Ti-Tom vient de s’endormir. Le roulis lui fait toujours cet effet. Il est adorable mon fils ! Tu verrais le spectacle ! Un angelot sur un coussin de rêves ! Comme ceux que tu avais tant admirés au Musée d’Art Antique à Lisbonne. Tu t’en souviens ? Un petit tableau avec un fond très noir. A gauche, une tenture de velours rouge vif et, à l’avant-scène, deux petits anges nus qui se disputent des cerises.
Que te dire ?
Tout va bien à bord…
On se supporte. Enfin, la plupart du temps.
Par temps calme, les badis viennent en nombre tournoyer autour du yacht. Cela amuse beaucoup ton filleul. Il m’a même demandé s’il ne pouvait pas aller nager avec eux !
Mais ce serait de l’inconscience, non ? Après tout, on ne sait pas trop ce qu’ils ont dans la tête. Ni ce qu’ils ont dans le corps d’ailleurs. Certains parfois se collent à la coque et tentent une ascension mais la surface est trop lisse et invariablement ils glissent.
Tu vas encore rire de moi, toi l’intrépide, mais je dois avouer qu’ils m’effraient un peu. Surtout la nuit. Cette étrange faculté de… comment dit-on ? phosphorescence ? luminescence ? Avant-hier, ils étaient si nombreux que la mer était carrément verte et d’un de ces verts à la mode, tu sais, un vert tellement… tellement cru, criard… un peu comme le top de Babette, celui qu’elle portait à ton anniversaire. Nous en avions mal aux yeux !
Tu ne vas pas me croire, mais mon opinion sur Simone s’améliore de jour en jour. Ca t’étonne, hein ? Figure-toi que j’arrive même, par moment, à la trouver touchante. Elle se montre pleine d’attentions envers papa. Elle a du mérite car tu sais comme il peut être bourru.
J’étais prête à parier qu’elle allait se pavaner sur le pont en tenues sexy, eh bien, pas du tout ! Et à Funchal, pour aller sur la plage, elle avait mis un maillot une pièce noir très couvrant. Pourtant le corps qu’elle se paie à 48 balais ! Dans le fond, je suis plutôt contente pour papa.
Les hommes sont dans la cabine de pilotage. Tous les trois. Oui, bon, je ne voulais pas t’en parler, mais vu ce qu’il s’est passé hier et, pour que tu n’aies définitivement plus aucuns regrets...
Alors, voilà : Bergman est à bord.
C’est Jean-François qui l’a invité. Bien évidemment, sans demander l’avis de personne !
Donc, ce qui s’est passé hier:
Il faisait beau. J’étais occupée à nettoyer une tache sur le pont. Tu me connais. Toujours aussi maniaque ! C’était une tache jaunâtre, une trace laissée par le badi que J-F venait d’attraper et qui s’était bien débattu dans le filet. Alors j’étais là, à genoux, en train de frotter énergiquement ( je ne sais pas ce qui suinte ainsi de ces bêtes mais, tu peux me croire, c’est drôlement visqueux) Et voilà que Bergman s’amène et fait ce commentaire : alors elle joue à la souillon, la petite Pam ? Mais c’est qu’elle est mimi en Cendrillon! Et puis, il chipe une de mes sandales et il la brandit en ricanant : pauvre Cendrillon ! Elle a perdu sa pantoufle ! Viens chercher, viens ! » J’étais furax. Alors, je me suis relevée un peu vivement… j’ai glissé sur la tache et il m’a rattrapée dans ses bras. Et voilà-t-il pas qu’il essaie de m’embrasser ! Evidemment, je me suis débattue ! Alors, il a dit : elle est encore plus farouche que sa sœur, celle-ci ! Et, comme je voulais lui reprendre ma sandale, il a fait : non, non, non ! Et, ce gros con il l’a jetée par-dessus bord ! Sale con ! Sale con ! Sale con !
Dis-moi soeurette, oui toi, Tamara Fatzaun, comment t’as pu tomber amoureuse de cet enfoiré ?
Non, ne te fâche pas ! Pardonne-moi, allez ! J’ai le cafard. Saudade.
Tam, tu te souviens de ce jeu des listes alphabétiques ? Dans la maison jaune ? Cétait Antoine qui avait eu l’idée. Comme d’hab L’autre jour, j’ai pris un livre dans la bibliothèque de sa cabine—aujourd’hui occupée par Simone— et je suis tombée sur une de ces listes. Elle a glissé de « Lune Faucon » de Sam Shepard. Je crois qu’elle date de la dernière fois où nous avons joué tous les quatre.
Tous les quatre, Tam…
Je te recopie :
J’ai consulté le Petit Robert car je ne me souvenais plus de la définition qu’il nous avait donnée pour « Ximénie ». La voici : petit arbre des régions tropicales dont les fruits sont appelés « pommes » ou « citrons de mer »
Il me manque, Tam.
Bon, je vais arrêter là. Pleurer ça sert à rien qu’à se fatiguer, combien de fois tu me l’as dit ?
Je t’embrasse,
Pamela
PS 1 : Tu sais où m’écrire ! T’as qu’à suivre le topo que je t’ai mailé de Funchal.
PS 2 : Je joins le dessin de Ti-Tom. Il a dit : c’est pour ma Mara, pour qu’elle pense à moi. Et il a insisté pour que j’inscrive ce titre :
Si tu parviens à déchiffrer son style quelque peu sauvage, tu pourras te faire une idée de ce à quoi les badis ressemblent.
Les badis nagent autour du yacht
Mardi, le 20 juin 2004.
quelque part dans l’Atlantique, au large des Açores.
quelque part dans l’Atlantique, au large des Açores.
Ma chère Tam,
Nous voguons vers le cap vert. Il fait gros temps. Force 8, m’a dit papa. Ça secoue, mais pas tant que j’aurais cru. Le cruiser est massif.
Suis d’humeur maussade, aujourd’hui. Tout comme le temps.
Ti-Tom vient de s’endormir. Le roulis lui fait toujours cet effet. Il est adorable mon fils ! Tu verrais le spectacle ! Un angelot sur un coussin de rêves ! Comme ceux que tu avais tant admirés au Musée d’Art Antique à Lisbonne. Tu t’en souviens ? Un petit tableau avec un fond très noir. A gauche, une tenture de velours rouge vif et, à l’avant-scène, deux petits anges nus qui se disputent des cerises.
Que te dire ?
Tout va bien à bord…
On se supporte. Enfin, la plupart du temps.
Par temps calme, les badis viennent en nombre tournoyer autour du yacht. Cela amuse beaucoup ton filleul. Il m’a même demandé s’il ne pouvait pas aller nager avec eux !
Mais ce serait de l’inconscience, non ? Après tout, on ne sait pas trop ce qu’ils ont dans la tête. Ni ce qu’ils ont dans le corps d’ailleurs. Certains parfois se collent à la coque et tentent une ascension mais la surface est trop lisse et invariablement ils glissent.
Tu vas encore rire de moi, toi l’intrépide, mais je dois avouer qu’ils m’effraient un peu. Surtout la nuit. Cette étrange faculté de… comment dit-on ? phosphorescence ? luminescence ? Avant-hier, ils étaient si nombreux que la mer était carrément verte et d’un de ces verts à la mode, tu sais, un vert tellement… tellement cru, criard… un peu comme le top de Babette, celui qu’elle portait à ton anniversaire. Nous en avions mal aux yeux !
Tu ne vas pas me croire, mais mon opinion sur Simone s’améliore de jour en jour. Ca t’étonne, hein ? Figure-toi que j’arrive même, par moment, à la trouver touchante. Elle se montre pleine d’attentions envers papa. Elle a du mérite car tu sais comme il peut être bourru.
J’étais prête à parier qu’elle allait se pavaner sur le pont en tenues sexy, eh bien, pas du tout ! Et à Funchal, pour aller sur la plage, elle avait mis un maillot une pièce noir très couvrant. Pourtant le corps qu’elle se paie à 48 balais ! Dans le fond, je suis plutôt contente pour papa.
Les hommes sont dans la cabine de pilotage. Tous les trois. Oui, bon, je ne voulais pas t’en parler, mais vu ce qu’il s’est passé hier et, pour que tu n’aies définitivement plus aucuns regrets...
Alors, voilà : Bergman est à bord.
C’est Jean-François qui l’a invité. Bien évidemment, sans demander l’avis de personne !
Donc, ce qui s’est passé hier:
Il faisait beau. J’étais occupée à nettoyer une tache sur le pont. Tu me connais. Toujours aussi maniaque ! C’était une tache jaunâtre, une trace laissée par le badi que J-F venait d’attraper et qui s’était bien débattu dans le filet. Alors j’étais là, à genoux, en train de frotter énergiquement ( je ne sais pas ce qui suinte ainsi de ces bêtes mais, tu peux me croire, c’est drôlement visqueux) Et voilà que Bergman s’amène et fait ce commentaire : alors elle joue à la souillon, la petite Pam ? Mais c’est qu’elle est mimi en Cendrillon! Et puis, il chipe une de mes sandales et il la brandit en ricanant : pauvre Cendrillon ! Elle a perdu sa pantoufle ! Viens chercher, viens ! » J’étais furax. Alors, je me suis relevée un peu vivement… j’ai glissé sur la tache et il m’a rattrapée dans ses bras. Et voilà-t-il pas qu’il essaie de m’embrasser ! Evidemment, je me suis débattue ! Alors, il a dit : elle est encore plus farouche que sa sœur, celle-ci ! Et, comme je voulais lui reprendre ma sandale, il a fait : non, non, non ! Et, ce gros con il l’a jetée par-dessus bord ! Sale con ! Sale con ! Sale con !
Dis-moi soeurette, oui toi, Tamara Fatzaun, comment t’as pu tomber amoureuse de cet enfoiré ?
Non, ne te fâche pas ! Pardonne-moi, allez ! J’ai le cafard. Saudade.
Tam, tu te souviens de ce jeu des listes alphabétiques ? Dans la maison jaune ? Cétait Antoine qui avait eu l’idée. Comme d’hab L’autre jour, j’ai pris un livre dans la bibliothèque de sa cabine—aujourd’hui occupée par Simone— et je suis tombée sur une de ces listes. Elle a glissé de « Lune Faucon » de Sam Shepard. Je crois qu’elle date de la dernière fois où nous avons joué tous les quatre.
Tous les quatre, Tam…
Je te recopie :
Liste des mots préférés d’Antoine Fatzaun en date de ce 23 juin 1999
Absolu – Blues – Caresse - Désert
Envie – Folie- Galactique – Hasard
Indes - Jolies - Kaolin - Loin
Mourir – Nu – Orange – Plaisir
Quinzans - Rien – Saxo - Têtu
Unijambiste - Vouloir - Whisky
Ximénie – Yes ! – Zanzibar !
Absolu – Blues – Caresse - Désert
Envie – Folie- Galactique – Hasard
Indes - Jolies - Kaolin - Loin
Mourir – Nu – Orange – Plaisir
Quinzans - Rien – Saxo - Têtu
Unijambiste - Vouloir - Whisky
Ximénie – Yes ! – Zanzibar !
J’ai consulté le Petit Robert car je ne me souvenais plus de la définition qu’il nous avait donnée pour « Ximénie ». La voici : petit arbre des régions tropicales dont les fruits sont appelés « pommes » ou « citrons de mer »
Il me manque, Tam.
Bon, je vais arrêter là. Pleurer ça sert à rien qu’à se fatiguer, combien de fois tu me l’as dit ?
Je t’embrasse,
Pamela
PS 1 : Tu sais où m’écrire ! T’as qu’à suivre le topo que je t’ai mailé de Funchal.
PS 2 : Je joins le dessin de Ti-Tom. Il a dit : c’est pour ma Mara, pour qu’elle pense à moi. Et il a insisté pour que j’inscrive ce titre :
LES BADIS NAGENT AUTOUR DU YACHT
Si tu parviens à déchiffrer son style quelque peu sauvage, tu pourras te faire une idée de ce à quoi les badis ressemblent.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Intéressant, mystérieux... Le style de la narratrice m'a agacée, mais c'est fait pour ! Un texte très évocateur en tout cas, avec une menace souterraine.
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Il y a ici trop de pistes dont je ne sais que faire, trop de questions auxquelles je ne trouve pas de réponse, une atmosphère que je n'arrive pas à saisir, des rapports entre les personnages que je ne comprends pas vraiment. J'aime qu'on ne me mette pas les points sur les i, mais là c'est trop, je reste sur ma faim. Âppâtée mais pas attrapée !
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
J’aime beaucoup l’ambiance que tu arrives à poser autour des badis.
La forme épistolaire est maîtrisée, elle te permet de poser d’une manière efficace et subtile les relations entre l’auteur, le destinataire et les autres personnages.
J’ai juste été surprise (gênée ?) par le changement de ton qui commence avec « Pourtant le corps qu’elle se paie à 48 balais », et qui devient d'un coup plus familier (« Comme d’hab », "oui bon", 3 répétitions de « voilà »...). Cela dénote avec la tonalité du début, plus soutenue.
La forme épistolaire est maîtrisée, elle te permet de poser d’une manière efficace et subtile les relations entre l’auteur, le destinataire et les autres personnages.
J’ai juste été surprise (gênée ?) par le changement de ton qui commence avec « Pourtant le corps qu’elle se paie à 48 balais », et qui devient d'un coup plus familier (« Comme d’hab », "oui bon", 3 répétitions de « voilà »...). Cela dénote avec la tonalité du début, plus soutenue.
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Beaucoup aimé ces mystérieux et inquiétants badis ainsi que les caractères et rapports entre les différents personnages que tu arrives avec aisance à suggérer dans cette lettre. J'ai suivi sans trop de problèmes mais je trouve que l'évocation du jeu des listes alphabétiques égare un peu le lecteur, le fait quitter l'ambiance un peu glauque de cette croisière.
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Beaucoup aimé le titre et le ton de la lettre !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
On a l'impression de connaître l'auteure de cette lettre (la narratrice, pas toi), mais on ne sait pas trop de quoi elle cause. De quoi elle cause vraiment, j'entends. Tu voiles cette lettre de mystère, je ne sais pas si c'est voulu, mais ça donne un résultat assez intéressant.
Le jeu à la fin... pas trop certain s'il a sa place dans ce texte-ci. Il semble appartenir à autre chose. À une autre auteure (pas toi, la narratrice, enfin pas celle-là, une autre... oh je me tais!)...
Le jeu à la fin... pas trop certain s'il a sa place dans ce texte-ci. Il semble appartenir à autre chose. À une autre auteure (pas toi, la narratrice, enfin pas celle-là, une autre... oh je me tais!)...
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
comme chaque fois que je te lis, je me dis que la poésie n'est pas faite que de beaux mots, d'architecture complexe, de sonorités écho ; la poésie c'est cette simplicité, la fraîcheur de mots ordinaires, doucement violents, agencés avec grâce.
si cette lettre, certes, mérite réponse, elle n'en est pas moins un vrai plaisir de lecture.
J'oserais même dire qu'une brasse séparent les baudis du poisson-banane.
PS: presque rien à voir, mais la dernière fois j'aurais du te dire de lire "cartographie des nuages" de david mitchell. Je suis persuadé que tu adoreras.
si cette lettre, certes, mérite réponse, elle n'en est pas moins un vrai plaisir de lecture.
J'oserais même dire qu'une brasse séparent les baudis du poisson-banane.
PS: presque rien à voir, mais la dernière fois j'aurais du te dire de lire "cartographie des nuages" de david mitchell. Je suis persuadé que tu adoreras.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
J'avais lu une première fois et gardé la sensation que quelque chose m'échappait. Je viens de relire et de comprendre le titre !Oui : une belle croisière !
Invité- Invité
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
J'aime bien le style épistolaire, la légèreté de certains propos et puis soudain l'apparition de ce qui ne se dit pas et qui est là entre les lignes. Oui, vraiment ça c'est réussi. Ce qui m'a moins emballée, ce sont les ruptures : la première à l'annonce de la présence de Bergman et la seconde lorsqu'il est fait référence à la liste. Je me suis un peu sentie perdue à ce moment là.
.... et je pense à une pièce de Musset (le même qui écrivit la lettre coquine à Mme Sand)
.... et je pense à une pièce de Musset (le même qui écrivit la lettre coquine à Mme Sand)
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
coline Dé a écrit:J'avais lu une première fois et gardé la sensation que quelque chose m'échappait. Je viens de relire et de comprendre le titre !Oui : une belle croisière !
Du coup, je me demande si quelque chose ne m'a pas échappé à moi aussi... Je sens que je ne vais pas dormir tranquille !
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
J’aime beaucoup le ton dynamique de ton texte, et puis tous ces petits détails qui font qu’on sent la complicité entre les deux personnages (celle qui écrit la lettre et celle à qui elle est adressée). J’ai bien aimé aussi l’idée de la liste des mots préférés, mais j’ai cherché « badi » dans le Robert, ça n’y est point. Existent-ils réellement ? Y a-t-il un sous-entendu qui m’aurait échappé ? (comme Arielle, je me pose des questions du coup !)
En fait, ça m’a donné envie de connaître la suite, cela me fait l’impression d’un début d’histoire – ou d’une histoire déjà entamée – dans laquelle on entre avec joie, mais avec ce seul « extrait » les liens entre les personnages et certains événements auxquels il est fait référence sont juste esquissés. J’aurais aimé en savoir plus.
En fait, ça m’a donné envie de connaître la suite, cela me fait l’impression d’un début d’histoire – ou d’une histoire déjà entamée – dans laquelle on entre avec joie, mais avec ce seul « extrait » les liens entre les personnages et certains événements auxquels il est fait référence sont juste esquissés. J’aurais aimé en savoir plus.
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
L'inconvénient de poster deux textes c'est de devoir choisir. Je ne retiens pas celui-ci.
La facture y est plus classique, le ton sans surprise, mais c'est surement dû à l'ordinaire de la chose demandée au départ.
La facture y est plus classique, le ton sans surprise, mais c'est surement dû à l'ordinaire de la chose demandée au départ.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
J'ai relu ton texte avec beaucoup de plaisir.
Difficile de choisir, mais je crois bien que des deux, je préfère l'autre.
Difficile de choisir, mais je crois bien que des deux, je préfère l'autre.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
Je préfère l'autre itinéraire.
La forme épistolaire me paraît trop empruntée et pas vraiment épistolaire en fait. Le tout manque un peu d'âme à mes yeux et en même temps, le personnage central me plaît beaucoup pour cette fragilité suggérée exposée.
La forme épistolaire me paraît trop empruntée et pas vraiment épistolaire en fait. Le tout manque un peu d'âme à mes yeux et en même temps, le personnage central me plaît beaucoup pour cette fragilité suggérée exposée.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
C'est mystérieux, tu dessines beaucoup de pistes, de possibles. ça engendre un certain attrait du lecteur pour le texte, mais en même temps, c'est frustrant. J'ai eu un sentiment de "trop", mais j'y ai trouvé un style
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
assez d'accord avec Tristan. bien écrit, bel exercice mai sje préfère ton autre texte.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
C'est un texte surprenant car comme extrait d'un roman mais donné comme bribe indépendante, et qui pourtant pose toute la situation (sans "dire" directement à aucun moment, ce qui est très fort), ménageant les zones d'ombre, de non-dit.
Et que dire des badis, vraiment, on se demande. Tout tourne autour des badis qui tournent autour du bateau. Je suis très impressionné avec ce texte sans savoir dire pourquoi, c'est ce que j'aime.
Et que dire des badis, vraiment, on se demande. Tout tourne autour des badis qui tournent autour du bateau. Je suis très impressionné avec ce texte sans savoir dire pourquoi, c'est ce que j'aime.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Itinéraires ordinaires : Les badis nagent autour du yacht
pas trop accroché au sujet, à la forme, trop de questions se posent à moi et ça ne m’emballe pas d’y réfléchir, désolé. Un ancien texte ?
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