Empreinte de la digitale
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Empreinte de la digitale
Empreinte de la digitale
Sous son immense et indolent corps laiteux coulent
Les secrètes venelles ferreuses d’une pâle sanguine
Esquissée d’une vallée où s’abreuvent les mâtines.
Déjà, d’une humeur accore, certains montent et se saoulent.
D’abord, des ombres s’étirent, sautillent et oreilles chauvissent
Puis entre les dents aurifiées, les longs cils du soleil
Font plisser les yeux, pourtant effarés de malice,
Des grimpeurs harnachés, aux joues pigmentées vermeil.
Dans ce pays où tout roule où tout plisse,
Une suée cristalline ou un interstice banal
Amenuisent nos humbles libertés animales
Que de larmes les charmants hivers pâlissent.
Emmaillotée dans sa robe aux tissus chaulés
La gironde mariée expose ses formes aux invités.
Aux frondaisons, par-dessus tête, elle passe son pâle habit
Et le monde découvre un corps jeune et épanoui.
Sur son doux velours pubien, des angles obtus
Tatoués sur ses versants, qu’un œil mi-clos bornoie,
Laissent échapper une fine fumée voulue
Grisant le cyan où le simple sublime se noie.
Ma digitale ! Belle et fatale, pauvres cœurs !
Tes jambes de glace s’étirent, fardées de gouffres
Jusqu’en en aval où les échos sont des chœurs.
Peu m’en chaut, si je m’attache et je souffre.
Depuis ma belle amante, pure et passionnée,
A l’heure où les naissances bruissent
Tu m’as lentement recraché de tes cuisses,
Faisant gémir mes proches et mes amis aimés.
Le cortège, au gré de tes rondeurs, a cheminé
Pardonnant aux enivrants sommets sans cimes.
Leurs sourires de cendre ont poudré ton silence de mime
Comme le souvenir des guenilles de ceux qui t’ont aimée.
Sous son immense et indolent corps laiteux coulent
Les secrètes venelles ferreuses d’une pâle sanguine
Esquissée d’une vallée où s’abreuvent les mâtines.
Déjà, d’une humeur accore, certains montent et se saoulent.
D’abord, des ombres s’étirent, sautillent et oreilles chauvissent
Puis entre les dents aurifiées, les longs cils du soleil
Font plisser les yeux, pourtant effarés de malice,
Des grimpeurs harnachés, aux joues pigmentées vermeil.
Dans ce pays où tout roule où tout plisse,
Une suée cristalline ou un interstice banal
Amenuisent nos humbles libertés animales
Que de larmes les charmants hivers pâlissent.
Emmaillotée dans sa robe aux tissus chaulés
La gironde mariée expose ses formes aux invités.
Aux frondaisons, par-dessus tête, elle passe son pâle habit
Et le monde découvre un corps jeune et épanoui.
Sur son doux velours pubien, des angles obtus
Tatoués sur ses versants, qu’un œil mi-clos bornoie,
Laissent échapper une fine fumée voulue
Grisant le cyan où le simple sublime se noie.
Ma digitale ! Belle et fatale, pauvres cœurs !
Tes jambes de glace s’étirent, fardées de gouffres
Jusqu’en en aval où les échos sont des chœurs.
Peu m’en chaut, si je m’attache et je souffre.
Depuis ma belle amante, pure et passionnée,
A l’heure où les naissances bruissent
Tu m’as lentement recraché de tes cuisses,
Faisant gémir mes proches et mes amis aimés.
Le cortège, au gré de tes rondeurs, a cheminé
Pardonnant aux enivrants sommets sans cimes.
Leurs sourires de cendre ont poudré ton silence de mime
Comme le souvenir des guenilles de ceux qui t’ont aimée.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Empreinte de la digitale
Je n'ai pas aimé, j'ai trouvé le poème brouillon. Avis tout personnel !
Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous relire bientôt.
Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous relire bientôt.
Invité- Invité
Re: Empreinte de la digitale
socque a écrit:Je n'ai pas aimé, j'ai trouvé le poème brouillon. Avis tout personnel !
Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous relire bientôt.
Brouillon au niveau de la structure, des images trop enchevêtrées ou bien...? votre avis m'intéresse.
Au plaisir de vous lire
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Empreinte de la digitale
immense indolent laiteux secrètes ferreuses pâle esquissée abreuvent mâtines accore saoulent
Tout ceci dans une seule strophe, la première, ça me paraît déjà beaucoup, trop à mes yeux pour que le poème puisse se lire avec fluidité et légèreté. D'entrée de jeu, je suis scotchée à quelque chose de trop lourd, presque collant. Le thème en est dès lors étouffé.
Dans ce pays où tout roule où tout plisse
Hélas non, pas trop, on dirait qu'il y a de multiples accrocs.
J'ai eu l'impression, sans doute fausse, qu'il y avait une volonté de vouloir à tout prix obtenir un effet, jongler avec certains mots, créer des images alambiquées. Une telle création est évidemment permise, surtout en poésie, mais c'est ardu d'y arriver en maintenant une subtilité essentielle tout au long du poème. Désolée, je n'ai pas été séduite.
Tout ceci dans une seule strophe, la première, ça me paraît déjà beaucoup, trop à mes yeux pour que le poème puisse se lire avec fluidité et légèreté. D'entrée de jeu, je suis scotchée à quelque chose de trop lourd, presque collant. Le thème en est dès lors étouffé.
Dans ce pays où tout roule où tout plisse
Hélas non, pas trop, on dirait qu'il y a de multiples accrocs.
J'ai eu l'impression, sans doute fausse, qu'il y avait une volonté de vouloir à tout prix obtenir un effet, jongler avec certains mots, créer des images alambiquées. Une telle création est évidemment permise, surtout en poésie, mais c'est ardu d'y arriver en maintenant une subtilité essentielle tout au long du poème. Désolée, je n'ai pas été séduite.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Empreinte de la digitale
ptipubi a écrit:socque a écrit:Je n'ai pas aimé, j'ai trouvé le poème brouillon. Avis tout personnel !
Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous relire bientôt.
Brouillon au niveau de la structure, des images trop enchevêtrées ou bien...? votre avis m'intéresse.
Au plaisir de vous lire
Eh bien, par exemple, on parle d'une fleur, et il y a une incise assez longue qui n'a rien à voir et vient, à mon sens, "casser" la description :
"les longs cils du soleil
Font plisser les yeux, pourtant effarés de malice,
Des grimpeurs harnachés, aux joues pigmentées vermeil" (et d'abord, pourquoi sont-ils "effarés de malice", les yeux des grimpeurs ? Je me retrouve entraînée sur un chemin de traverse qui ne sera pas davantage défriché et qui m'égare).
Par ailleurs, je suis d'accord avec Sahkti que la pléthore d'adjectifs plombe le poème.
Enfin, les trois dernières strophes, où le sujet est abordé plus nettement (ce qui fait tard dans le texte), m'ont paru trop obscures...
A vous relire bientôt !
Invité- Invité
Re: Empreinte de la digitale
Sahkti a écrit:immense indolent laiteux secrètes ferreuses pâle esquissée abreuvent mâtines accore saoulent
Tout ceci dans une seule strophe, la première, ça me paraît déjà beaucoup, trop à mes yeux pour que le poème puisse se lire avec fluidité et légèreté. D'entrée de jeu, je suis scotchée à quelque chose de trop lourd, presque collant. Le thème en est dès lors étouffé.
Dans ce pays où tout roule où tout plisse
Hélas non, pas trop, on dirait qu'il y a de multiples accrocs.
J'ai eu l'impression, sans doute fausse, qu'il y avait une volonté de vouloir à tout prix obtenir un effet, jongler avec certains mots, créer des images alambiquées. Une telle création est évidemment permise, surtout en poésie, mais c'est ardu d'y arriver en maintenant une subtilité essentielle tout au long du poème. Désolée, je n'ai pas été séduite.
Merci pour ces remarques instructives. Je vais tâcher d'épurer le style non pour plaire au lecteur mais pour que chacun puisse avoir sa propre lecture sans être étouffé par un champ lexical trop dirigiste.
Au plaisir de vous lire, ce que je vais faire de ce pas.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Empreinte de la digitale
Merci pour ces éclaircissements. vous dites qu'on parle d'une fleur mais pour moi en fait la digitale est la montagne elle-même, celle qui brise et arrête les coeurs. Ensuite les yeux des grimpeurs sont effarés de malice car ils sont tout à la fois stupéfaits et hyptnotisés par la quête de ce sommet au petit matin, mais aussi, les témoins de la connivence et du plaisir silencieux des grimpeurs essoufflés entre eux. J'ai essayé mais de manière trop obscure de faire une métaphore classique entre la montagne et la femme.socque a écrit:ptipubi a écrit:socque a écrit:Je n'ai pas aimé, j'ai trouvé le poème brouillon. Avis tout personnel !
Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous relire bientôt.
Brouillon au niveau de la structure, des images trop enchevêtrées ou bien...? votre avis m'intéresse.
Au plaisir de vous lire
Eh bien, par exemple, on parle d'une fleur, et il y a une incise assez longue qui n'a rien à voir et vient, à mon sens, "casser" la description :
"les longs cils du soleil
Font plisser les yeux, pourtant effarés de malice,
Des grimpeurs harnachés, aux joues pigmentées vermeil" (et d'abord, pourquoi sont-ils "effarés de malice", les yeux des grimpeurs ? Je me retrouve entraînée sur un chemin de traverse qui ne sera pas davantage défriché et qui m'égare).
Par ailleurs, je suis d'accord avec Sahkti que la pléthore d'adjectifs plombe le poème.
Enfin, les trois dernières strophes, où le sujet est abordé plus nettement (ce qui fait tard dans le texte), m'ont paru trop obscures...
A vous relire bientôt !
La première partie comme la volonté de l'homme d'accéder à l'impossible et la seconde comme la réalité de la force la montagne-femme, esthétique et impitoyable.Ca ne fait rien , faire et défaire c'est travailler.
Merci de votre lecture et au plaisir de vous lire.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Empreinte de la digitale
Il me semble que si le poème mérite une explication c'est que le message ne passe pas et les sensations non plus. C'est bellement écrit, mais trop ; afféterie, utilisé par socque à propos d'un autre texte, est le mot qui vient à l'esprit. C'est trop recherché, du coup on peine, on s'englue à comprendre, au détriment de l'émotion.
Invité- Invité
Re: Empreinte de la digitale
trop d'évocation tue l'évocation, le vocabulaire est riche , je n'aime pas trop la musique de mozart (je ne parle pas des opéras), ni la musique Francaise baroque, il y a trop de fioritures; j'ai la même impression en lisant ce texte..
Re: Empreinte de la digitale
c'est l'éternel opposition entre l'école parnassienne et l'école du "ressentir", j'ai essayé de privilégier l'esthétique mais c'est vrai que théophile gautier peut être chiant selon l'état d'esprit de chacun, mais ça repose. Une musique d'ascenseur?Easter(Island) a écrit:Il me semble que si le poème mérite une explication c'est que le message ne passe pas et les sensations non plus. C'est bellement écrit, mais trop ; afféterie, utilisé par socque à propos d'un autre texte, est le mot qui vient à l'esprit. C'est trop recherché, du coup on peine, on s'englue à comprendre, au détriment de l'émotion.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Empreinte de la digitale
trop lesté, il tomberait en panne ;-)ptipubi a écrit:c'est l'éternel opposition entre l'école parnassienne et l'école du "ressentir", j'ai essayé de privilégier l'esthétique mais c'est vrai que théophile gautier peut être chiant selon l'état d'esprit de chacun, mais ça repose. Une musique d'ascenseur?Easter(Island) a écrit:Il me semble que si le poème mérite une explication c'est que le message ne passe pas et les sensations non plus. C'est bellement écrit, mais trop ; afféterie, utilisé par socque à propos d'un autre texte, est le mot qui vient à l'esprit. C'est trop recherché, du coup on peine, on s'englue à comprendre, au détriment de l'émotion.
Invité- Invité
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