Breizh du - Noires Bretagnes
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Breizh du - Noires Bretagnes
Les pierres
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Où les hommes rampaient sous des terreurs malignes
Tremblants devant des Dieux qu'ils se créaient alors
Où dans de longs hivers ils rencontraient la faim
Où leurs enfants mouraient avant que d'être nés
En passant avec celles qui les avaient portés
Où le soleil divin du jour disparaissait
Dans l'enfer des éclipses ils se pensaient maudits
Espérant les solstices en comptant les lunes noires
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Les pierres ont-elles une âme en leurs cœurs de silices
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
Et dans leurs alignements sombres armées de menhirs
Furent elles notre conscience lorsque du fond des temps
Sous des ciels sulfuriques la vie n'était que pierre
Quelles batailles immobiles les à t'on fait mener
Ces géants pétrifiés n'ont rien à raconter
A nous petits humains qui passons sans destins
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Aux temps où l'univers glacé de vide s'effondre
Baigné d'obscurité dans des vapeurs d'ondes
Elles connaissent alors les noires avanies
Desquelles elles se riaient
Se croyant immortelles
Rompues
Broyées
Brisées
Fractales
Elles apprendront la mort
llm
Commana /vieilles Bretonnes
Aux bruines matinales
Engoncées dans leurs châles
Ecrus d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
Elles vont par les chemins
Embrumés des matins
Et Leurs sabots résonnent
Tandis que le glas sonne
Elles s’en viennent sous la pluie
Au sortir de la nuit
Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
Le vent de Commana éructe sa chanson
Un requiem d’Ankou qui virevolte et moissonne
Et des rideaux de pluies ondulent dans les fonds
De vallées sans couleurs aux reliefs atones
Au pardon elles s’en vont
Dans ces montagnes noires
Oubliées du bonheur
Où le ciel toujours pleure
Ainsi vont les Dimanches
Dans ces chemins de boue
Tandis que sous le porche
Un recteur les attend
Ils iront aux fontaines
Qui guérissent les simples
La procession s’ébranle
En suivant les bannières
Elles vont dodelinant
En leurs coiffes éclatantes
llm
Arsenaux / les voilà donc nos fils..
Le vieux bagad s’ébranle
Tonalités qui braillent
Aux poches des binious
S’exhale un dernier souffle
Ils ondulent en mirages
Avalés par la pluie
Sur le pas des bannières
D’insignes troménies
Et les femmes trottinent
Anonnant des cantiques
En planant sous leurs coiffes
Aux brises du Finistère
L’œil furieux des soutanes
Damne les rires égrillards
De ces républicains
Qui ne respectent rien
C’est qu’en des arsenaux
On peint ces hommes en rouge
Aux nom de paradis
Inaccessibles aux saints
Ils vénèrent Lénine
Et lisent en Français
Embrigadant nos filles
En de folles promesses
Abattant nos coutumes
Comme on tranche les chênes
Pour établir les mats
Des nefs qui les perdront
Les voilà donc nos fils
Qui deviendront ces gens
Délivrés des guenilles
De nos vielles croyances
llm
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Où les hommes rampaient sous des terreurs malignes
Tremblants devant des Dieux qu'ils se créaient alors
Où dans de longs hivers ils rencontraient la faim
Où leurs enfants mouraient avant que d'être nés
En passant avec celles qui les avaient portés
Où le soleil divin du jour disparaissait
Dans l'enfer des éclipses ils se pensaient maudits
Espérant les solstices en comptant les lunes noires
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Les pierres ont-elles une âme en leurs cœurs de silices
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
Et dans leurs alignements sombres armées de menhirs
Furent elles notre conscience lorsque du fond des temps
Sous des ciels sulfuriques la vie n'était que pierre
Quelles batailles immobiles les à t'on fait mener
Ces géants pétrifiés n'ont rien à raconter
A nous petits humains qui passons sans destins
Elles regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges
Aux temps où l'univers glacé de vide s'effondre
Baigné d'obscurité dans des vapeurs d'ondes
Elles connaissent alors les noires avanies
Desquelles elles se riaient
Se croyant immortelles
Rompues
Broyées
Brisées
Fractales
Elles apprendront la mort
llm
Commana /vieilles Bretonnes
Aux bruines matinales
Engoncées dans leurs châles
Ecrus d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
Elles vont par les chemins
Embrumés des matins
Et Leurs sabots résonnent
Tandis que le glas sonne
Elles s’en viennent sous la pluie
Au sortir de la nuit
Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
Le vent de Commana éructe sa chanson
Un requiem d’Ankou qui virevolte et moissonne
Et des rideaux de pluies ondulent dans les fonds
De vallées sans couleurs aux reliefs atones
Au pardon elles s’en vont
Dans ces montagnes noires
Oubliées du bonheur
Où le ciel toujours pleure
Ainsi vont les Dimanches
Dans ces chemins de boue
Tandis que sous le porche
Un recteur les attend
Ils iront aux fontaines
Qui guérissent les simples
La procession s’ébranle
En suivant les bannières
Elles vont dodelinant
En leurs coiffes éclatantes
llm
Arsenaux / les voilà donc nos fils..
Le vieux bagad s’ébranle
Tonalités qui braillent
Aux poches des binious
S’exhale un dernier souffle
Ils ondulent en mirages
Avalés par la pluie
Sur le pas des bannières
D’insignes troménies
Et les femmes trottinent
Anonnant des cantiques
En planant sous leurs coiffes
Aux brises du Finistère
L’œil furieux des soutanes
Damne les rires égrillards
De ces républicains
Qui ne respectent rien
C’est qu’en des arsenaux
On peint ces hommes en rouge
Aux nom de paradis
Inaccessibles aux saints
Ils vénèrent Lénine
Et lisent en Français
Embrigadant nos filles
En de folles promesses
Abattant nos coutumes
Comme on tranche les chênes
Pour établir les mats
Des nefs qui les perdront
Les voilà donc nos fils
Qui deviendront ces gens
Délivrés des guenilles
De nos vielles croyances
llm
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
Des choses qui me parlent.
D'autres que je trouve moins réussies.
Où leurs enfants mouraient avant que d'être nés
En passant avec celles qui les avaient portés me parait un peu faible
en revanche, j'aime
Les pierres ont-elles une âme en leurs cœurs de silice (s pourquoi le s ?)
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
j'ai un problème avec ça
Engoncées dans leurs châles
Ecrus d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
ça me parait incompatible
je n'aime pas
Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
en revanche j'aime
Elles vont dodelinant
En leurs coiffes éclatantes
et j'adore
Ils ondulent en mirages
Avalés par la pluie
Sur le pas des bannières
D’insignes troménies
Et les femmes trottinent
Anonnant des cantiques
En planant sous leurs coiffes
Aux brises du Finistère
D'autres que je trouve moins réussies.
Où leurs enfants mouraient avant que d'être nés
En passant avec celles qui les avaient portés me parait un peu faible
en revanche, j'aime
Les pierres ont-elles une âme en leurs cœurs de silice (s pourquoi le s ?)
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
j'ai un problème avec ça
Engoncées dans leurs châles
Ecrus d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
ça me parait incompatible
je n'aime pas
Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
en revanche j'aime
Elles vont dodelinant
En leurs coiffes éclatantes
et j'adore
Ils ondulent en mirages
Avalés par la pluie
Sur le pas des bannières
D’insignes troménies
Et les femmes trottinent
Anonnant des cantiques
En planant sous leurs coiffes
Aux brises du Finistère
Invité- Invité
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
et j'oubliais : j'aurais mis "en leur coiffe éclatante", qui est plus souple à entendre
Invité- Invité
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
De façon générale, l'émotion passe mieux en ce qui me concerne quand on me parle d'humain.
Le poème sur les pierres est magnifique, même si j'ai eu du mal avec "Elles" suivies tout de suite du masculin de "statuaires". Particulièrement apprécié :
Orthographe ici : Quelles batailles immobiles les a-t-on fait mener
ça, je trouve un petit peu convenu :
Le poème sur les pierres est magnifique, même si j'ai eu du mal avec "Elles" suivies tout de suite du masculin de "statuaires". Particulièrement apprécié :
parce que aussi évident que cela puisse paraître, c'est une question que l'on se pose en effet, de même pour les arbres.Les pierres ont-elles une âme en leurs cœurs de silices
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
Orthographe ici : Quelles batailles immobiles les a-t-on fait mener
ça, je trouve un petit peu convenu :
J'aime la fin, à l'oreille et à l'oeil :A nous petits humains qui passons sans destins
Relevé également dans Commana /vieilles Bretonnes la rime un peu facile ici :Se croyant immortelles
Rompues
Broyées
Brisées
Fractales
Elles apprendront la mort
Ceci est très beau :Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
Et le dernier est mon préféré, qui mêle le pittoresque à l'Histoire, et se positionne contre l'obscurantisme :Au pardon elles s’en vont
Dans ces montagnes noires
Oubliées du bonheur
Où le ciel toujours pleure
Les voilà donc nos fils
Qui deviendront ces gens
Délivrés des guenilles
De nos vielles croyances
Invité- Invité
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
En écho à tes pierres, Loïc, je t'offre les miennes fraternellement
Sous le crâne des pierres
Des secrets sont enclos
Que nul soleil jamais
Ne mettra en lumière.
Peut-être songent -elles
A la chanson de l’eau
Pour humecter la soif
Qui martèle leurs os ?
Peut-être rêvent -elles
Au plaisir de l’envol,
A l’effort victorieux
Pour s’arracher du sol ?
Sans doute aimeraient-elles
Imaginer la mort
Les délivrant enfin
De leur aridité,
De l’écrasant ennui
De leur éternité !
Sous le crâne des pierres
Des secrets sont enclos
Que nul soleil jamais
Ne mettra en lumière.
Peut-être songent -elles
A la chanson de l’eau
Pour humecter la soif
Qui martèle leurs os ?
Peut-être rêvent -elles
Au plaisir de l’envol,
A l’effort victorieux
Pour s’arracher du sol ?
Sans doute aimeraient-elles
Imaginer la mort
Les délivrant enfin
De leur aridité,
De l’écrasant ennui
De leur éternité !
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
vois tu arielle elles ne sont probablement pas si éternelles que ça^^
merci de vos lectures, je corigerais les erreurs et les lourdeurs..
merci de vos lectures, je corigerais les erreurs et les lourdeurs..
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
Les pierres: j'aime ce refrain, cette mélancolie qui revient. J'aime moins par contre le passage sur les pierres qui ont une âme (air de déjà vu) et qui connaissent le froid; je trouve ces interrogations moins heureuses que le début du textes, plus banales et convenues.
Commana: Un texte qui, moyennant quelques modifications de vocabulaires, pourrait s'appliquer à d'autres régions. les images sont intéressantes, comme des esquisses immobiles, immuables au fil des siècles. Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège du cliché genre "vieux en noir sur un banc corse", par exemple.
Arsenaux: j'aime le rythme et quelques idées mais je suis par moments ennuyée par la volonté de vouloir placer certains mots pour que ça fasse couleur locale (mais ce n'est peut-être pas du tout une volonté de ta part, juste que je le ressens comme tel).
Commana: Un texte qui, moyennant quelques modifications de vocabulaires, pourrait s'appliquer à d'autres régions. les images sont intéressantes, comme des esquisses immobiles, immuables au fil des siècles. Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège du cliché genre "vieux en noir sur un banc corse", par exemple.
Arsenaux: j'aime le rythme et quelques idées mais je suis par moments ennuyée par la volonté de vouloir placer certains mots pour que ça fasse couleur locale (mais ce n'est peut-être pas du tout une volonté de ta part, juste que je le ressens comme tel).
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Breizh du - Noires Bretagnes
Belle image, Arielle !Arielle a écrit:De l’écrasant ennui
De leur éternité !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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