Audierne / Cévennes
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Arielle
mouss
Anne Veillac
loic
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Audierne / Cévennes
Baies d’Audierne
Les rouleaux d’Atlantique
Feulent sur les grands bancs
En s’effondrant soudain
Sur les galets qui crissent
Dans un brouillard d’écume
De lourdes casemates
Sombrent dans les grands sables
Dévorées par le flot
Et les arbres tordus
Habités par le vent
Agrippent des ciels noirs
Où planent les tourmentes
Traversant ces déserts
Aux marais faméliques
Des dépressions en ruines
S’évasent à l’infini
Le souffle des revenants
Gronde dans les chapelles
Erodant les calvaires
Arasant les cimetières
Dans ces fins de pays
Où les hommes s’agrippent
En marchant tête haute
Dans d’adverses fortunes
Noires Bigoudénies
Aux vieux accents d’orgueil
Aux phares gigantesques
Qui dominent ces plaines
Qui ne donnent rien d’autre
Que la peine et l’ennui
Où le premier voyage
Que l’on offre aux enfants
C’est de partir conscrit
Parlant à peine Français
Dans un pays lointain
Qui se nommait Verdun
Alors sont revenus
Leurs pauvres patronymes
Gravés d’or sur les plaques
Aux murs de leur paroisses
Pour ceux devenus fou
A force de mauvais vins
Que la guerre rendait
Il restait la révolte
Qu’une patrie désinvolte
Avait semée en germe
Qui poussait dans leur cœur
De soldats sans honneurs
Qui avaient vus tomber
Tels des vieux chevaux
Leurs frères de malheur
Dans ces grands abattoirs
COMMENTAIRE
En 14 la mobilisation générale crée une occasion pour les jeunes Bretons complètement coupés du monde, peu instruits et parlant à peine Français ; de quitter leur univers clos borné par la religion et la crainte du châtiment divin, les coutumes rigides et une vie de travail avec pour « loisirs » les pardons en l’honneur de quelque saint guérisseur et les mariages la plupart du temps arrangés
Ceux-ci partent heureux pour ce qui sera une aventure funeste (250 000 noms d’entre eux ornent les murs du mémorial de Sainte Anne d’Auray), ils découvrent non seulement l’horreur des combats de tranchée (la plupart étant mutés dans l’infanterie comme chair à canon), mais aussi l’addiction à l’alcool en particulier au vin rouge
Pour ceux qui en reviendront ce sera alors la tourmente des souvenirs qu’ils tentent de noyer dans l’alcool
Pour certains enfin le fait de quitter « les pays » leur fera découvrir une autre manière de penser et d’entrer en rébellion contre la lourdeur des traditions et du carcan des sociétés rurales. Ce mouvement aura les mêmes conséquences sur les jeunes hommes d’autres régions rurales et sera pour partie à l’origine de leur exode vers les grandes villes.
Chants métaphoriques
Sous les ballasts gris des chants métaphoriques
Les orages s'en viennent vers les grands sémaphores
D'un crépitement de larmes en pesantes averses
L'acier des rails sanglote en sourdes étincelles
Et les trains de minerai dérivent lentement
Leurs boggies martelant en tristes contre chants
Tournant en passacailles aux saveurs de ferrailles
Déniant l'éternelle suie de ces chemins ferrés
Sur des ballasts gris aux champs métamorphiques
Loin de ces hameaux vides où ne restent que les vieux
Vocifèrent des chiens maigres aux côtes efflanquées
Les noirs épicéas grésillent aux cieux ardents
Tandis qu’au fil des ans les travers bancs s’effondrent
Aux souffles de la sueur de ceux qui les havaient
Sur le carreau brisé les briques s’indiffèrent
Elles se rompent en silence à l’heure de l’oubli
Et les fragrances d’oxydes d’une file de wagons
S’endorment pour l’infini à l’entrée des galeries
Ainsi vont en misères les mines à l’abandon
Dans des senteurs d’ajoncs agrippés aux terrils
Dans de vieilles Cévennes aux murs effondrés
Et au long des talwegs les larmes des collines
Murmurent en sourdes plaintes la tristesse des envers
Sur les adrets noircis par des relents d’ardoise
L’air en mirages vacille sur les pierres des haldes
Sur des ballasts gris aux chants métaphoriques
Sous les ballasts gris des champs métamorphiques
Les rouleaux d’Atlantique
Feulent sur les grands bancs
En s’effondrant soudain
Sur les galets qui crissent
Dans un brouillard d’écume
De lourdes casemates
Sombrent dans les grands sables
Dévorées par le flot
Et les arbres tordus
Habités par le vent
Agrippent des ciels noirs
Où planent les tourmentes
Traversant ces déserts
Aux marais faméliques
Des dépressions en ruines
S’évasent à l’infini
Le souffle des revenants
Gronde dans les chapelles
Erodant les calvaires
Arasant les cimetières
Dans ces fins de pays
Où les hommes s’agrippent
En marchant tête haute
Dans d’adverses fortunes
Noires Bigoudénies
Aux vieux accents d’orgueil
Aux phares gigantesques
Qui dominent ces plaines
Qui ne donnent rien d’autre
Que la peine et l’ennui
Où le premier voyage
Que l’on offre aux enfants
C’est de partir conscrit
Parlant à peine Français
Dans un pays lointain
Qui se nommait Verdun
Alors sont revenus
Leurs pauvres patronymes
Gravés d’or sur les plaques
Aux murs de leur paroisses
Pour ceux devenus fou
A force de mauvais vins
Que la guerre rendait
Il restait la révolte
Qu’une patrie désinvolte
Avait semée en germe
Qui poussait dans leur cœur
De soldats sans honneurs
Qui avaient vus tomber
Tels des vieux chevaux
Leurs frères de malheur
Dans ces grands abattoirs
COMMENTAIRE
En 14 la mobilisation générale crée une occasion pour les jeunes Bretons complètement coupés du monde, peu instruits et parlant à peine Français ; de quitter leur univers clos borné par la religion et la crainte du châtiment divin, les coutumes rigides et une vie de travail avec pour « loisirs » les pardons en l’honneur de quelque saint guérisseur et les mariages la plupart du temps arrangés
Ceux-ci partent heureux pour ce qui sera une aventure funeste (250 000 noms d’entre eux ornent les murs du mémorial de Sainte Anne d’Auray), ils découvrent non seulement l’horreur des combats de tranchée (la plupart étant mutés dans l’infanterie comme chair à canon), mais aussi l’addiction à l’alcool en particulier au vin rouge
Pour ceux qui en reviendront ce sera alors la tourmente des souvenirs qu’ils tentent de noyer dans l’alcool
Pour certains enfin le fait de quitter « les pays » leur fera découvrir une autre manière de penser et d’entrer en rébellion contre la lourdeur des traditions et du carcan des sociétés rurales. Ce mouvement aura les mêmes conséquences sur les jeunes hommes d’autres régions rurales et sera pour partie à l’origine de leur exode vers les grandes villes.
Chants métaphoriques
Sous les ballasts gris des chants métaphoriques
Les orages s'en viennent vers les grands sémaphores
D'un crépitement de larmes en pesantes averses
L'acier des rails sanglote en sourdes étincelles
Et les trains de minerai dérivent lentement
Leurs boggies martelant en tristes contre chants
Tournant en passacailles aux saveurs de ferrailles
Déniant l'éternelle suie de ces chemins ferrés
Sur des ballasts gris aux champs métamorphiques
Loin de ces hameaux vides où ne restent que les vieux
Vocifèrent des chiens maigres aux côtes efflanquées
Les noirs épicéas grésillent aux cieux ardents
Tandis qu’au fil des ans les travers bancs s’effondrent
Aux souffles de la sueur de ceux qui les havaient
Sur le carreau brisé les briques s’indiffèrent
Elles se rompent en silence à l’heure de l’oubli
Et les fragrances d’oxydes d’une file de wagons
S’endorment pour l’infini à l’entrée des galeries
Ainsi vont en misères les mines à l’abandon
Dans des senteurs d’ajoncs agrippés aux terrils
Dans de vieilles Cévennes aux murs effondrés
Et au long des talwegs les larmes des collines
Murmurent en sourdes plaintes la tristesse des envers
Sur les adrets noircis par des relents d’ardoise
L’air en mirages vacille sur les pierres des haldes
Sur des ballasts gris aux chants métaphoriques
Sous les ballasts gris des champs métamorphiques
Re: Audierne / Cévennes
Le début de "Baies d'Audierne" est soufflant ! Je l'ai trouvé puissant, évocateur. Ensuite, sur la fin, le poème s'enlise à mon avis (les deux dernières strophes sont de trop, et le fait qu'elles commencent toutes deux par "qu'" et "qui" nuit à la fluiidité), il veut peut-être trop démontrer ; quant à l'explication historique, pour moi elle est inutile, le texte précédent étant explicite.
La strophe
"Qui ne donnent rien d’autre
Que la peine et l’ennui
Où le premier voyage
Que l’on offre aux enfants"
me paraît maladroite, plate au milieu des envolées des autres.
J'ai beaucoup aimé "Chants métaphoriques", mais à mon avis les deux derniers vers y sont de trop, trop "intellectuels" dans une vision d'émotion, trop réflexifs et second degré.
La strophe
"Qui ne donnent rien d’autre
Que la peine et l’ennui
Où le premier voyage
Que l’on offre aux enfants"
me paraît maladroite, plate au milieu des envolées des autres.
J'ai beaucoup aimé "Chants métaphoriques", mais à mon avis les deux derniers vers y sont de trop, trop "intellectuels" dans une vision d'émotion, trop réflexifs et second degré.
Invité- Invité
Re: Audierne / Cévennes
J’ai aimé certains passages de tes textes (quels sujets !), j’ai ressenti de l’émotion, mais pas partout. Je peux te le dire car il y a des textes de toi que j’ai beaucoup aimés. D’ailleurs, ce n’est pas une critique que je te fais, c’est juste que, pour moi, la poésie reste quelquefois très abstraite.
En fait, dans le premier poème, sur les bretons, j’ai commencé à vraiment entrer dans le texte à « c’est de partir conscrit ». A partir de là, beaucoup d’émotion. Le texte qui suit n’est pas forcément nécessaire. On comprend beaucoup de choses à travers ce poème. Quoique… tu rajoutes des choses intéressantes, comme ces bretons qui découvrent une autre façon de penser.
Quant au texte sur les Cévennes, je suis restée un peu à côté aussi, à part quelques images qui me sont venues, comme sur les hameaux déserts. Je dois préciser que je ne suis pas une très bonne lectrice de poésie. Il y a des choses que j’aime beaucoup et beaucoup d’autres où je reste à côté.
Mais je dois dire que ce titre m’a tout de suite donné envie d’ouvrir tes textes. Audierne, les Cévennes, deux lieux que j’adore.
Je crois qu’il faudra que je relise ces textes un peu plus tard. Peut-être qu’ils me parleront d’avantage. Peut-être que c’est juste la fatigue ce soir.
En fait, dans le premier poème, sur les bretons, j’ai commencé à vraiment entrer dans le texte à « c’est de partir conscrit ». A partir de là, beaucoup d’émotion. Le texte qui suit n’est pas forcément nécessaire. On comprend beaucoup de choses à travers ce poème. Quoique… tu rajoutes des choses intéressantes, comme ces bretons qui découvrent une autre façon de penser.
Quant au texte sur les Cévennes, je suis restée un peu à côté aussi, à part quelques images qui me sont venues, comme sur les hameaux déserts. Je dois préciser que je ne suis pas une très bonne lectrice de poésie. Il y a des choses que j’aime beaucoup et beaucoup d’autres où je reste à côté.
Mais je dois dire que ce titre m’a tout de suite donné envie d’ouvrir tes textes. Audierne, les Cévennes, deux lieux que j’adore.
Je crois qu’il faudra que je relise ces textes un peu plus tard. Peut-être qu’ils me parleront d’avantage. Peut-être que c’est juste la fatigue ce soir.
Re: Audierne / Cévennes
J'ai bien aimé ta chanson "les chants métaphoriques". Moins le reste. Peut-être que j'ai du mal avec ta rythmique, tes élisions; sans doute que, si je t'entendais lire, déclamer, ça me déboucherait l'oreille- et le cerveau.
mouss- Nombre de messages : 208
Age : 51
Date d'inscription : 27/11/2008
Re: Audierne / Cévennes
j'éprouve autant de plaisir à lire vos commentaires qu'à écrire ces textes, bien que parfois (souvent même) il me donnent un sentiment de travail inachevé, j'ai du mal je l'avoue à remettre cent fois sur le métier un texte, sans doute parce que justement au moment ou je les écris, c'est une sorte d'exercice de pensée
merci de partager des émotions en tous cas, je crois que c'est le sens de mon écriture, il n'y a rien d'autre..
amitiés
loic
merci de partager des émotions en tous cas, je crois que c'est le sens de mon écriture, il n'y a rien d'autre..
amitiés
loic
Re: Audierne / Cévennes
De même que Mouss j'ai toujours un peu de mal avec ta rythmique et tes élisions mais à la seconde ou troisième lecture ça passe mieux, on s'y fait. Ce serait dommage de passer à côté de tes images si évocatrices et de ne pas entrer dans cet univers en noir et gris qui te va si bien.
As-tu l'impression qu'en retravaillant un texte (cent fois sur le métier...) tu risquerais d'ôter de l'émotion à cet "exercice de pensée" qui te pousse à l'écrire?
As-tu l'impression qu'en retravaillant un texte (cent fois sur le métier...) tu risquerais d'ôter de l'émotion à cet "exercice de pensée" qui te pousse à l'écrire?
Re: Audierne / Cévennes
arielle ce n'est pas une impression, c'est uen certitude, le texte que j'ai posté sur itinéraires ordinaire avait été repris et à l'éclairage des commentaires reçus il finissait par sonner faux, parce que j'avais essayé d'en gommer toutes les assonnances, étonnant non^^
Re: Audierne / Cévennes
un peu comme la musique de Boulez, le décompositeur autiste (je cite desproges)^^
Re: Audierne / Cévennes
J'ai bien aimé les deux. Lus à voix haute, très beaux.
Juste
Juste
le "à peine" me dérange, mais je ne saurais pas dire pourquoi.C’est de partir conscrit
Parlant à peine Français
Dans un pays lointain
Qui se nommait Verdun
Re: Audierne / Cévennes
loic a écrit:un peu comme la musique de Boulez, le décompositeur autiste (je cite desproges)^^
Ca ne m'a pas beaucoup aidée cette définition :-)) même si j'aime beaucoup Desproges. Du coup, je suis allée voir sur Internet, et j'ai compris. Et donc, j'ai lu tes textes à haute voix, pour entendre ces assonances. Très vite, je les ai oubliées et je me suis intéressée au sens. Mais, de lire à haute voix, ça m'a aidé à mieux comprendre. Et j'ai trouvé ton poème sur la Bretagne très fort. Vraiment.
La prochaine fois, avant de faire un commentaire, je te lirai à haute voix.
Re: Audierne / Cévennes
Si j'ai bien compris, Loïc, tu n'as guère (oh, pardon ) vous n'avez guère travaillé "Baies d'Audierne" ; c'est sans doute pourquoi j'ai, moi aussi, été emportée par ce tourbillon parti de la côte pour me laisser, un brin pantelante, sur la lande ...
Une première lecture, hier soir, m'avait laissé une indéfinissable impression désagréable ; je sais maintenant pourquoi . Jusqu'à "adverses fortunes" voire "cimetières" j'étais "dedans" mais ensuite, nous voici dans les 90 ans en arrière ce qui m'a propulsée hors du poême .
Il me semble donc que le sujet aurait pu (dù?) faire deux écrits distincts .
Mais c'est juste mon avis...
Une première lecture, hier soir, m'avait laissé une indéfinissable impression désagréable ; je sais maintenant pourquoi . Jusqu'à "adverses fortunes" voire "cimetières" j'étais "dedans" mais ensuite, nous voici dans les 90 ans en arrière ce qui m'a propulsée hors du poême .
Il me semble donc que le sujet aurait pu (dù?) faire deux écrits distincts .
Mais c'est juste mon avis...
Apsaraan- Nombre de messages : 27
Age : 74
Localisation : Entre mes deux oreilles...
Date d'inscription : 15/11/2008
Re: Audierne / Cévennes
P.S. : au fait, pourquoi "Baies" au pluriel ?Apsaraan a écrit:Si j'ai bien compris, Loïc, tu n'as guère (oh, pardon ) vous n'avez guère travaillé "Baies d'Audierne" ; c'est sans doute pourquoi j'ai, moi aussi, été emportée par ce tourbillon parti de la côte pour me laisser, un brin pantelante, sur la lande ...
Une première lecture, hier soir, m'avait laissé une indéfinissable impression désagréable ; je sais maintenant pourquoi . Jusqu'à "adverses fortunes" voire "cimetières" j'étais "dedans" mais ensuite, nous voici dans les 90 ans en arrière ce qui m'a propulsée hors du poême .
Il me semble donc que le sujet aurait pu (dù?) faire deux écrits distincts .
Mais c'est juste mon avis...
Apsaraan- Nombre de messages : 27
Age : 74
Localisation : Entre mes deux oreilles...
Date d'inscription : 15/11/2008
Re: Audierne / Cévennes
asparan le tu ne me gêne pas, baie(s) avec un s parce que ca fait poétique..^^
c'est vrai l'idée de deux écrits différent est cohérente, mais comme tout vient d'un coup..
c'est vrai l'idée de deux écrits différent est cohérente, mais comme tout vient d'un coup..
Re: Audierne / Cévennes
Dans le premier texte Baies d'Audierne, c'est comme si il y avait affrontement entre deux thèmes: l'hommage à une terre d'abord puis la référence à l'Histoire et à la guerre. Comme si deux textes différents avaient été assemblés pour n'en faire qu'un. Si la forme est agréable et que tes mots donnent du corps aux images, je regrette toutefois cette sensation de collage (sans doute fausse, mais je le ressens ainsi).
Chants métaphoriques me plaît pour son avalanche de sens et de vocabulaire; cela a un rythme prenant et sert bien le fond.
Chants métaphoriques me plaît pour son avalanche de sens et de vocabulaire; cela a un rythme prenant et sert bien le fond.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Audierne / Cévennes
baies d'Audierne :
les 7 premières strophes, quelle force, quelle puissance évocatrice, une mer de mots à l'assaut des citadelles
les suivants de belles images, mais quelques sonorités et syllabes en trop ou en moins font parfois trébucher le ver
il faut le lire à haute voix pour le percevoir;
d'ailleurs encore plus que certains il faut te lire à haute voix, pour sentir la puissance monter de la poitrine
Cévennes :
sans doute mon préféré, le ver est ample et chante
des vibrations telluriques ébranlent chaque mot
en prose je te verrai bien en Cendrars, ces écrivains à poigne et à coeur
les 7 premières strophes, quelle force, quelle puissance évocatrice, une mer de mots à l'assaut des citadelles
les suivants de belles images, mais quelques sonorités et syllabes en trop ou en moins font parfois trébucher le ver
il faut le lire à haute voix pour le percevoir;
d'ailleurs encore plus que certains il faut te lire à haute voix, pour sentir la puissance monter de la poitrine
Cévennes :
sans doute mon préféré, le ver est ample et chante
des vibrations telluriques ébranlent chaque mot
en prose je te verrai bien en Cendrars, ces écrivains à poigne et à coeur
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
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