La frontière

[mitsouko]

A l’aube, sans papier, j’ai franchi la frontière
Des nuages en voyage escortent mon chagrin
Laissant derrière moi des chemins de poussière

Je me souviens du temps, d’une jeunesse vierge
Ces terrasses blanchies écrasées de soleil
Et ces femmes en noir faisant brûler des cierges

Des rêves oubliés sur des terres arides
Le tendre souvenir de mes amours défuntes
Les larmes de ma mère sillonnant chaque ride

Là bas, l’arme au poing, derrière ce talus
Je sais des sentinelles qui guettent chaque bruit
Je serre mon couteau et prie pour mon salut

[Aoshi]

Beau poème. Je ne suis pas fan de ce rythme ABA CDC mais il est bien utilisé et rend le texte touchant.

[Invité]

Je suis mauvais public, ou plutôt très bon public sur ce sujet qui me touche, toujours. En tout cas, incapable de juger objectivement, j'ai peu de réserves sur ce poème si ce n'est des évocations assez courantes dans lea 3e strophe.

[Kali Lorca]

Magnifique poème.

[Invité]

J'aime beaucoup cette structure de tercets ; l'expression est ample et belle. En toute franchise, j'aurais préféré de "vrais" alexandrins d'un bout à l'autre, il me semble que cela aurait mieux convenu à la solennité du sujet.

Bravo pour
"Des rêves oubliés sur des terres arides
Le tendre souvenir de mes amours défuntes
Les larmes de ma mère sillonnant chaque ride"

[loic]

moi j'y vois la frontière Franco Espagnole pendant la retirada, j'en frisssone..

tes textes sont puissament évocateurs

[Arielle]

Touchée par ce beau poème dont la forme ample et régulière ajoute au poignant du sujet.
Peut-être faudrait-il juste revoir ces nuages qui boitillent (un nuage ferait l'affaire, non ?) et un maisdevant là-bas ou qq chose d'équivalent ...

[Sahkti]

Quelques images un peu trop souvent vues à mon goût et la dernière strophe me paraît en décalage avec le reste, comme si tu ouvrais une autre boîte, sans aller jusqu'au bout des choses. Je préfère les évocations du début.

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