17-30

[Ole Touroque]

Il existe un éclair long et acharné,
Une bête policée qui vomit de l'air sale.
Une solitude moderne,
Dans l'habitacle en cuir éclairé
Par les yeux d'or contre-venants.
Un bruit à pas-de-loup,
Pèlerin d'un jour.
Un jour parmi une galaxie de jours.
Une merde ambulante.
Un carnage apprivoisé.

Qui voit encore luire derrière les sirènes
Le bienfait des pieds souillés?

Un capharnaüm en sardines goûteuses
Du fion de la précédente.
Chaos des routes.

Les calvaires passés deviennent sordides pour demain.
Un peu d'eau, un café froid.

Un jour parmi la roue sincère.

Les cases sont vides.
La mort proche y sera insufflée.

Ou le vent.

[Invité]

Je trouve le texte très, très fort (puissant) à partir de "Un jour parmi une galaxie de jours." Tout me parle et me bouscule.

Avant, cela me paraît un peu plus sage... Mais pas à jeter aux chiens non plus ! (Sauf peut-être la "solitude moderne", un peu attendue.)

Chapeau bas.

[Lucy]

Bien aimé ce poème.

[Evanescent]

J'ai beaucoup aimé aussi. chapeau !

[Invité]

J'aime que tu définisses la voiture d'abord par la lumière qu'elle émet, pour ne la salir qu'ensuite, mais je trouve le début un peu maladroit, avec ce "il existe" qui me semble trop détaché
Et :
Les cases sont vides.
La mort proche y sera insufflée.

Ou le vent. me plait.

[Sahkti]

Je suis partagée. Je reconnais là les traits caractéristiques de ta plume, même si je t'ai connu plus percutant. J'apprécie donc te lire mais ce poème me parle moins que d'autres dans la mesure où certains détails, un besoin d'expliquer malgré tout, une insistance par moments trop présente font que cela perd en pertinence et/ou en force.

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