Septentrion
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Roz-gingembre
Kali Lorca
Bunje
Lucy
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Septentrion
J’ai approché le soleil en dévorant mes cendres. En les mangeant. Bout après bout.
Un goût de putain dans la bouche. Un mets. La langue rouge qui tremble.
Ce ciel de trouille et qui me file la tangente.
Les ronces ont le regard de celles qui m’attendent.
Qu’est -ce qu’elle a fait, l’histoire ?
Qu’est-ce qu’elle a fait, pour moi ?
Elle a cueilli les iris fauves. Elle a fait pleuvoir la neige sur les manteaux.
Recouvert nos mots.
La grandissante.
On ne sait jamais en présence de son présent. Du passé extérieur.
Vivre immobile, vivre longtemps, vivre toujours. Je singe le repos du tigre.
Une quille.
Au jour qui luit, je viens d’écrire ma belle lettre à Maman Noël.
Maman Na,
Naouel,
« Maman, je t’écris avec mes idées fixes et mes anciennes humiliations.
Maman, je t’écris DE mes souvenirs.
Je t’écris DE mes fellations qui ne viennent pas, DE mes sodomies ratées.
Je t’écris.
L’attache à tes sous-vêtements et tes bas dans l’armoire que j’avais tâchés en me masturbant.
Parce que les forts sont à l’extérieur. »
Ils n’ont pas compris que je voulais manger un fruit dur comme le fer.
JESUS, crois-moi !
Cette feuille d’érable.
Mon Canada.
Niño.
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Vers les traces d’une brindille.
La chanson des yeux dans un tout petit ravin -le relief est brusque - écume l’embonpoint.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Afin.
Échapper aux maîtrises de la scène, l’œil long.
Et aux milliers.
Demain en tonnerres noirs et chercher la chambre des morts, soixante sept prières inhumaines mélangées, eau de l’oraison.
Sceptre au milieu de la nuit, ton portrait ( chérie, je suis né par la fenêtre…déçue ? ) bat des lèvres.
Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille.
La terre coule.
Les bonheurs errants dans la forêt. Et en soi, comment ne pas reconnaître ? Tout est un parfum, une lumière, une naissance.
Un cri.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
On verra les navires tropicaux.
Un jour on verra.
On verra bien.
Un goût de putain dans la bouche. Un mets. La langue rouge qui tremble.
Ce ciel de trouille et qui me file la tangente.
Les ronces ont le regard de celles qui m’attendent.
Qu’est -ce qu’elle a fait, l’histoire ?
Qu’est-ce qu’elle a fait, pour moi ?
Elle a cueilli les iris fauves. Elle a fait pleuvoir la neige sur les manteaux.
Recouvert nos mots.
La grandissante.
On ne sait jamais en présence de son présent. Du passé extérieur.
Vivre immobile, vivre longtemps, vivre toujours. Je singe le repos du tigre.
Une quille.
Au jour qui luit, je viens d’écrire ma belle lettre à Maman Noël.
Maman Na,
Naouel,
« Maman, je t’écris avec mes idées fixes et mes anciennes humiliations.
Maman, je t’écris DE mes souvenirs.
Je t’écris DE mes fellations qui ne viennent pas, DE mes sodomies ratées.
Je t’écris.
L’attache à tes sous-vêtements et tes bas dans l’armoire que j’avais tâchés en me masturbant.
Parce que les forts sont à l’extérieur. »
Ils n’ont pas compris que je voulais manger un fruit dur comme le fer.
JESUS, crois-moi !
Cette feuille d’érable.
Mon Canada.
Niño.
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Vers les traces d’une brindille.
La chanson des yeux dans un tout petit ravin -le relief est brusque - écume l’embonpoint.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Afin.
Échapper aux maîtrises de la scène, l’œil long.
Et aux milliers.
Demain en tonnerres noirs et chercher la chambre des morts, soixante sept prières inhumaines mélangées, eau de l’oraison.
Sceptre au milieu de la nuit, ton portrait ( chérie, je suis né par la fenêtre…déçue ? ) bat des lèvres.
Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille.
La terre coule.
Les bonheurs errants dans la forêt. Et en soi, comment ne pas reconnaître ? Tout est un parfum, une lumière, une naissance.
Un cri.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
On verra les navires tropicaux.
Un jour on verra.
On verra bien.
Re: Septentrion
Aucun rapprochement entre la dédicace et le poème. Et le malentendu est impossible, socque.socque a écrit:J'ai peut-être un peu compris cette fois... mais n'ai pas aimé. Navrée.
Qu'entends-tu par " J'ai compris " ?
Il n'y a rien comprendre.
Il faut aimer les mots pour ce qu'ils nous disent.
Re: Septentrion
Je veux dire : je crois que ce poème a évoqué chez moi en écho des images qui forment un début de tableau... Mais très nébuleux. En ce sens, je ne l'ai pas trouvé suffisamment expressif.lol47 a écrit:Aucun rapprochement entre la dédicace et le poème. Et le malentendu est impossible, socque.socque a écrit:J'ai peut-être un peu compris cette fois... mais n'ai pas aimé. Navrée.
Qu'entends-tu par " J'ai compris " ?
Il n'y a rien comprendre.
Il faut aimer les mots pour ce qu'ils nous disent.
Invité- Invité
Re: Septentrion
Pour ne pas monopoliser la parole mais si vous me le demandez (tu me le demandes...) Septentrion évoque le nord, la fin vers le nord, la dernière poussée d'oxygène, ce relent de poésie, l'amertume, l'embrun à mes fantasmes, le ventre, la houle, le cactus...socque a écrit:Je veux dire : je crois que ce poème a évoqué chez moi en écho des images qui forment un début de tableau... Mais très nébuleux. En ce sens, je ne l'ai pas trouvé suffisamment expressif.
Dans la gorge.
Re: Septentrion
^^Cette feuille d’érable.
Mon Canada.
J'ai particulièrement aimé :
" Dans la chambre de mon cœur, le coquillage n’a pas de voix. Ce sont les circonstances de la dépouille.
La terre coule.
Les bonheurs errants dans la forêt. Et en soi, comment ne pas reconnaître ? Tout est un parfum, une lumière, une naissance.
Un cri. "
Je le relirai au calme, comme les autres... ^)^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Septentrion
as-tu lu le livre septentrion de louis calaferte?
Bunje- Nombre de messages : 215
Age : 109
Date d'inscription : 17/06/2008
Re: Septentrion
Merci. A court de mots.lol47 a écrit:A quelqu'un ou une des MUSES, trop dire ou pas assez...alors à easter (island)...
Invité- Invité
Re: Septentrion
Je l'ai lu plusieurs fois et je n'ai pas compris. Après avoir lu les commentaires j'ai vu qu'il fallait apprécier les mots, c'est donc chose faite.
Kali Lorca- Nombre de messages : 188
Age : 33
Date d'inscription : 29/11/2008
Re: Septentrion
Kali Lorca a écrit:Je l'ai lu plusieurs fois et je n'ai pas compris. Après avoir lu les commentaires j'ai vu qu'il fallait apprécier les mots, c'est donc chose faite.
Pas obligé.
Honnêtement, je préfère Socque qui te saccage ton texte et te dit pourquoi, que dire tu le commentes et que les autres l'ont aimé et que tu te devrais de me me...et gna-gna-gna...
Je veux des avis persos.
Pas berceaux.
Lol, la tête près du sein.
Re: Septentrion
Difficile pour moi LOL de réagir sur tes textes.
Ca se passe au niveau du ventre et en dire plus relèverait de l'intime. Je n'oserais même pas un commentaire sur le fond, ni sur la forme tant l'essentiel est dans les sens.
Je ne peux que dire que je te lis. Et que (peut-être est-ce prétentieux) mais je crois que je sais te lire.
Ca se passe au niveau du ventre et en dire plus relèverait de l'intime. Je n'oserais même pas un commentaire sur le fond, ni sur la forme tant l'essentiel est dans les sens.
Je ne peux que dire que je te lis. Et que (peut-être est-ce prétentieux) mais je crois que je sais te lire.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Septentrion
Y a-t-il beaucoup d'intime dans tout cela? Oui, on dirait bien que ça sort des tripes, qu'il y a une force dans la sincérité qui teinte le texte du début à la fin.
Certaines images sont dures, brutes, à la hauteur, peut-être, d'un cri de révolte qui s'exprime par traits gras et directs, comme un poing dans la figure, puis que le poète tenterait d'adoucir par des formulations plus courantes, des ruptures dans le ton, passant de la violence à la familiarité.
Ceci m'a particulièrement plu:
Parce que les forts sont à l’extérieur
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
Certaines images sont dures, brutes, à la hauteur, peut-être, d'un cri de révolte qui s'exprime par traits gras et directs, comme un poing dans la figure, puis que le poète tenterait d'adoucir par des formulations plus courantes, des ruptures dans le ton, passant de la violence à la familiarité.
Ceci m'a particulièrement plu:
Parce que les forts sont à l’extérieur
J’aimerais faire envie aux demoiselles de la Paranoïa.
Je fuis ma fuite pour devenir le devenir.
Un jour, la terre verra.
On verra l’égorgement. La vie revenir.
On verra les statues nous défendre de mourir.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Septentrion
Soufflé. Je sais pas pourquoi, je ne saurais même pas dire si j'ai apprécié ou pas. Je peux juste dire ça: lol m'a soufflé. Y a des images très intimes avec lesquelles j'ai du mal, d'autres surréalistes qui m'écrabouillent comme un insecte, je comprends tout et rien à la fois, et du coup je ne sais pas quoi dire, sinon que lol m'a soufflé. D'ailleurs qu'est-ce que lol? C'est l'anti-pseudonyme par excellence, ça ne veut rien dire, enfin non, ça ne veut plus rien dire, abréviation au sens saturé par son utilisation excessive. Juste ça tu peux pas comprendre, qu'un type prenne lol comme pseudo, et y rajoute 47 comme s'il voulait t'exploser la tronche avec un AK du même numéro.
En fait il est tard, mes doigts tapent sur le clavier et moi je ne suis qu'à moitié.
Je crois qu'au final je retiendrai ceci: j'ai compris la méthode de Sahkti. Elle attend que les textes soient refourgués en seconde page pour les lire, et ensuite elle remonte ce qui en valent la peine.
En fait il est tard, mes doigts tapent sur le clavier et moi je ne suis qu'à moitié.
Je crois qu'au final je retiendrai ceci: j'ai compris la méthode de Sahkti. Elle attend que les textes soient refourgués en seconde page pour les lire, et ensuite elle remonte ce qui en valent la peine.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Septentrion
J'ai aussi été soufflée la première fois que je l'ai lu, et n'ayant que ça à dire je me suis abstenue.
Mais bon, grâce à Chako j'ai relu, j'ai re été soufflée.
Bref, magnifique, Lol.
Mais bon, grâce à Chako j'ai relu, j'ai re été soufflée.
Bref, magnifique, Lol.
Re: Septentrion
J'ai lu trois fois.
C'est délirant, et j'aime pas. Pour être tout à fait honnête, et je suis désolé si ça vexe l'auteur ou quelqu'un d'autre, je déteste vraiment.
Je suis de ceux (et peut-être un des rares sur ce forum, je ne sais pas encore) qui ne peuvent aimer un texte que s'il a un sens, un vrai sens dans la mesure où ce n'est pas juste écrire pour écrire. Là, à mon opinion, j'ai devant moi un texte qui utilise de bonnes "vieilles méthodes" qui fonctionnent et qui ont fait leurs preuves : des phrases qui pour certaines n'ont aucun sens, avec de jolies mots mis bout à bout, une histoire qui n'en est pas une, des mots isolés pour tenter vainement de créer un rythme et une certaine incongruité exaspérante, etc.
Tu alternes phrases dirons-nous poétiques et mots "crus", dans l'espoir de créer un choc pour le lecteur. Pour moi, ça aggrave les choses. Mettons que ton texte soit dépourvu de "sodomies, masturbant , fellations" et qu'il n'y ait que des jolies phrases alambiquées. A la limite, je me saurais dis que tu voulais juste écrire quelque chose de joli, à écouter dans sa tête, et même si moi je n'aime pas, je peux comprendre que l'on puisse apprécier.
Mais je déteste qu'on chercher à choquer pour choquer, qu'on chercher à se donner un genre par des méthodes déjà utilisées encore et encore. J'ai l'impression d'avoir devant moi une merda d'artista en pire, un énième tableau de Soulages ou un mauvais Palahniuk.
Pour moi, car rappelons que ce n'est que mon avis et mes goûts personnels, si on veut choquer le lecteur (même si ce n'est pas forcément le but premier de ton texte il penche vers cela), écrire quelque chose avec un fond d'incestueux, il faut un minimum, parce pour moi là il n'y a rien si ce n'est un texte qui est prétentieux.
Les phrases ne sont pas belles pour moi car gratuites. Je reconnais qu'assembler de jolies sonorités ensembles n'est pas chose facile. Mais le beau, ou tout autre sentiment comme le plaisir de lire, pour moi, ne peut l'être que s'il y a un sens, une progression dans le texte, une raison d'être à ces phrases qui se veulent poétiques. Bref, une histoire.
En espérant avoir été compréhensible.
C'est délirant, et j'aime pas. Pour être tout à fait honnête, et je suis désolé si ça vexe l'auteur ou quelqu'un d'autre, je déteste vraiment.
Je suis de ceux (et peut-être un des rares sur ce forum, je ne sais pas encore) qui ne peuvent aimer un texte que s'il a un sens, un vrai sens dans la mesure où ce n'est pas juste écrire pour écrire. Là, à mon opinion, j'ai devant moi un texte qui utilise de bonnes "vieilles méthodes" qui fonctionnent et qui ont fait leurs preuves : des phrases qui pour certaines n'ont aucun sens, avec de jolies mots mis bout à bout, une histoire qui n'en est pas une, des mots isolés pour tenter vainement de créer un rythme et une certaine incongruité exaspérante, etc.
Tu alternes phrases dirons-nous poétiques et mots "crus", dans l'espoir de créer un choc pour le lecteur. Pour moi, ça aggrave les choses. Mettons que ton texte soit dépourvu de "sodomies, masturbant , fellations" et qu'il n'y ait que des jolies phrases alambiquées. A la limite, je me saurais dis que tu voulais juste écrire quelque chose de joli, à écouter dans sa tête, et même si moi je n'aime pas, je peux comprendre que l'on puisse apprécier.
Mais je déteste qu'on chercher à choquer pour choquer, qu'on chercher à se donner un genre par des méthodes déjà utilisées encore et encore. J'ai l'impression d'avoir devant moi une merda d'artista en pire, un énième tableau de Soulages ou un mauvais Palahniuk.
Pour moi, car rappelons que ce n'est que mon avis et mes goûts personnels, si on veut choquer le lecteur (même si ce n'est pas forcément le but premier de ton texte il penche vers cela), écrire quelque chose avec un fond d'incestueux, il faut un minimum, parce pour moi là il n'y a rien si ce n'est un texte qui est prétentieux.
Les phrases ne sont pas belles pour moi car gratuites. Je reconnais qu'assembler de jolies sonorités ensembles n'est pas chose facile. Mais le beau, ou tout autre sentiment comme le plaisir de lire, pour moi, ne peut l'être que s'il y a un sens, une progression dans le texte, une raison d'être à ces phrases qui se veulent poétiques. Bref, une histoire.
En espérant avoir été compréhensible.
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