XY

[lol47]

J’ai atteint X, tout près du point Y.
Prêt.
A me faire sauter le capuchon.

Je suis un oxymore abandonné.
Un percheron.

Et celui qui tourne la tête voit le huis -clos, la césure, l’équarrissage, enfin tout ce qui se consomme.

J’ICI.
Je tremble.
Nagasaki est proche. Si vous le saviez ! C’est une ville du Japon. La torture qu’on fait subir à un croissant de lune.

A mes mains qui respirent.
Et aux miens.
A mes retours à la ligne.
A mes ambitions que je déçois.
A rien et à toujours.
A tout le temps.
A pas assez.

A peut-être.
A bientôt puisqu’on m’attend.
X Y Z…

Je suis être, avoir, été.
Je suis dépossédé.
La négation de tous les contraires.

[Jonjon]

Rien compris.
Ça demande relecture et re-relecture (surtout à cette heure de la nuit). Mais ça sent le haut de gamme.

[Invité]

Oyez oyez poètes en devenir ! Voilà de la poésie comme on en redemande ! Ne serait-ce que pour ceci :
La torture qu’on fait subir à un croissant de lune. ou ceci :
A mes retours à la ligne.

[loic]

easter, d'accord avec toi..

[Invité]

Jusqu'à "croissant de lune", j'ai trouvé le texte superbe, ensuite j'ai été déçue par l'énumération qui (pour moi) paraissait nombriliste.

[mouss]

Et moi, je n'y comprends goutte, même goutte de rosée et n'y comprenant goutte, je n'en tire rien... et reste à côté.
Tant mieux pour les autres !

[Evanescent]

Easter a déjà tout dis, alors... je me contente de lier et d'admirer, relire et r'admirer...

[Lucy]

Désormais, je relèverai quelques phrases par-ci, par-là... pour ne pas me répéter.

" Je suis un oxymore abandonné. "

" J’ICI.
Je tremble. "

" A mes mains qui respirent.
Et aux miens.
A mes retours à la ligne.
A mes ambitions que je déçois.
A rien et à toujours.
A tout le temps.
A pas assez. "

" Je suis dépossédé.
La négation de tous les contraires. "

Joli, Lol.

[Jacinthe]

Très beau et très parlant, oui.

On est quelque part entre l'être et le néant, l'affirmation et la négation, l'ici et le ailleurs, le toujours et le jamais, le partout et le nulle part, le malheur et... et là, ça coince. J'ai beau chercher, je n'y trouve pas de joie, pas d'optimisme, ou alors très cachée, à peine effleurée, par exemple en une ode que constitue l'énumération, mais une ode tout de même bien pessimiste pour être nommée ode, telle que je la ressens.

Et puis, il y a ce petit côté jeux de mots et apparence de l'écriture automatique dans le ton et le rythme que j'apprécie assez bien ici par rapport à en général où ils me laissent un goût d'inachevé, car ils se marient très bien avec l'idée et l'effet recherché.

[Manu(manisa06)]

j'aime "j'ici"
.....et pas le reste . .. du moins ça ne me parle pas.

[Akinorev31]

Un ressenti fort, complexe, se doit de bouger le langage comme on pousse les murs pour installer la statue. Je ne rencontre pas d'ésotérisme dans XY.

Veronika

[Anne Veillac]

J'admire.

[Sahkti]

Si vous le saviez ! C’est une ville du Japon. La torture qu’on fait subir à un croissant de luneCeci me plaît moins, me paraît un peu dissonant, d'autant plus que le nom de la ville se suffit à lui-même.

A mes mains qui respirent.
Et aux miens.
A mes retours à la ligne.
A mes ambitions que je déçois.
A rien et à toujours.
A tout le temps.
A pas assez.
Ceci me fait penser à Pierre Rapsat, je l'entendrais presque chanter ces vers... voilà une voix qui me manque!

Un beau texte Lol, grave à souhait, j'aime ça.

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