Namibie 1902, le Naobab
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Chako Noir
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Namibie 1902, le Naobab
Les poésies sont enfermées dans un creux tandis que volent les oiseaux du paysage.
Le silence taraude.
La description des sous-vêtements de Mallory m‘apaise. Nous en parlons. La fille de Charles Baudelaire. La reine est Moi.
Est-ce que je suis son poème ?
Les arbres de la savane font des bruits de feuilles mortes sous nos casques coloniaux.
Je crie.
J’inventerai tes lèvres pour les manger.
Mallory, malgré l’horreur ici s’étendit, (on compare le noir à une blessure ), virevolte dans les herbes.
Je lui ai dit, mais le sait-elle vraiment, que je n’aime pas les négresses blondes.
Sans vagin .
Va avec, je suis inhumain , sans conjugaisons. Une lettre morte.
Rapace à faible altitude.
Je me tue à lui dire que je l’aime.
Et pourtant l’alcool a un goût d’oxygène. Alors, je le bois.
Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème. Car je fais partie du peuple des Suds de la Namibie. Le peuple des nus qui penche ses pieds en regardant sa tête.
Le peuple des courants d’air.
Et je suis son prince.
Le Naobab.
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans.
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
Le whisky refroidit toujours au soleil. Comme les bananes.
Mes exceptions et tes règles .
Le silence taraude.
La description des sous-vêtements de Mallory m‘apaise. Nous en parlons. La fille de Charles Baudelaire. La reine est Moi.
Est-ce que je suis son poème ?
Les arbres de la savane font des bruits de feuilles mortes sous nos casques coloniaux.
Je crie.
J’inventerai tes lèvres pour les manger.
Mallory, malgré l’horreur ici s’étendit, (on compare le noir à une blessure ), virevolte dans les herbes.
Je lui ai dit, mais le sait-elle vraiment, que je n’aime pas les négresses blondes.
Sans vagin .
Va avec, je suis inhumain , sans conjugaisons. Une lettre morte.
Rapace à faible altitude.
Je me tue à lui dire que je l’aime.
Et pourtant l’alcool a un goût d’oxygène. Alors, je le bois.
Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème. Car je fais partie du peuple des Suds de la Namibie. Le peuple des nus qui penche ses pieds en regardant sa tête.
Le peuple des courants d’air.
Et je suis son prince.
Le Naobab.
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans.
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
Le whisky refroidit toujours au soleil. Comme les bananes.
Mes exceptions et tes règles .
Re: Namibie 1902, le Naobab
Même construction que les précédents, même acharnement sur la phrase et sur les mots.
Même contentement à la fin de la lecture. Bravo.
Même contentement à la fin de la lecture. Bravo.
Re: Namibie 1902, le Naobab
Comme d'hab et toujours aussi constructif : j'adore.
Je me régale à chacun de tes poèmes.
Je me régale à chacun de tes poèmes.
Les poésies sont enfermées dans un creux tandis que volent les oiseaux du paysage.
Je crie.
J’inventerai tes lèvres pour les manger.
"un trop dernier poème". Ce que je préfère dans ce texte.Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème.
Juste peut-être :Le whisky refroidit toujours au soleil. Comme les bananes.
Légèrement plus banal que le reste.Je me tue à lui dire que je l’aime.
Re: Namibie 1902, le Naobab
Merci jeune fille.
Ici, je suis plutôt bien accueilli. Pas comme ailleurs ou un jour on me descend, le jour d'après on me cire les pompes.
Avant après, après avant.
Je vais développer dans billevesées.
En tous les cas, merci à toi d'être passée.
Avant l'amour et après l'amour, le seul plaisir qui me reste, c'est d'écrire.
Ca me fait du mal et tellement de bien.
Ici, je suis plutôt bien accueilli. Pas comme ailleurs ou un jour on me descend, le jour d'après on me cire les pompes.
Avant après, après avant.
Je vais développer dans billevesées.
En tous les cas, merci à toi d'être passée.
Avant l'amour et après l'amour, le seul plaisir qui me reste, c'est d'écrire.
Ca me fait du mal et tellement de bien.
Re: Namibie 1902, le Naobab
Y'a des gens qui ont trouvé le moyen de te descendre ? oO
J'aurais tendance à dire "lol", mais là... disons "xD".
J'aurais tendance à dire "lol", mais là... disons "xD".
Re: Namibie 1902, le Naobab
Sûr que je passe à côté... et ça m'embête, parce que je sens qu'il y a là un riche magma bouillonnant de références. Je compense en m'immergeant dans une ambiance et en m'accrochant à des fétus, ces fétus qui me chatouillent l'esprit et dont je regrette qu'ils m'échappent. Le plus intrigant est celui-ci :
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans.
Ce qui suit est admirable :
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans.
Ce qui suit est admirable :
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
Invité- Invité
Re: Namibie 1902, le Naobab
Bien vu. C'est la seule phrase que je voulais qu'on retienne...Easter(Island) a écrit:Sûr que je passe à côté... et ça m'embête, parce que je sens qu'il y a là un riche magma bouillonnant de références. Je compense en m'immergeant dans une ambiance et en m'accrochant à des fétus, ces fétus qui me chatouillent l'esprit et dont je regrette qu'ils m'échappent. Le plus intrigant est celui-ci :
Je m’appelle Scott et j’ai soixante mille ans.
Ce qui suit est admirable :
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
Le reste, clins d'oeil à Karen Blixen, Scott Fitzgerald ---je sais que c'est un mauvais écrivain, je sais---
Aux guerriers Zoulous, aux coureurs Kenyans, au sang noir et bleu d'un petit blanc.
Re: Namibie 1902, le Naobab
oh là !!! attention !!lol47 a écrit: Le reste, clins d'oeil à Karen Blixen, Scott Fitzgerald ---je sais que c'est un mauvais écrivain, je sais---
coureurs kenyans ici, Zatopek ailleurs... une constante.Aux guerriers Zoulous, aux coureurs Kenyans, au sang noir et bleu d'un petit blanc
Merci pour les précisions.
Invité- Invité
Re: Namibie 1902, le Naobab
C'est un régal... Décousu, qui ne trouve son harmonie que parce que tous les mots sont beaux. Enfin, c'est comme ça que je le vois. Juste une petite faiblesse :
Je me tue à lui dire que je l’aime.
Trop réaliste, on sort du rêve. Mais tout le reste y est.
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
C'est ce genre de phrase qui vous fait aimer la poésie.
Je me tue à lui dire que je l’aime.
Trop réaliste, on sort du rêve. Mais tout le reste y est.
Je suis l’arbre
Qui agrandit le ciel.
C'est ce genre de phrase qui vous fait aimer la poésie.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Namibie 1902, le Naobab
M'ont manqué, tes vers. Pourtant, c'était il y a peu, encore.
" Je me tue à lui dire que je l’aime.
Et pourtant l’alcool a un goût d’oxygène. Alors, je le bois. "
Je comprends bien des choses en lisant cela. Surtout, j'aime.
" Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème. "
Des images, encore. Des images plein les rêves.
Merci, Lol !
" Je me tue à lui dire que je l’aime.
Et pourtant l’alcool a un goût d’oxygène. Alors, je le bois. "
Je comprends bien des choses en lisant cela. Surtout, j'aime.
" Bientôt, je la quitterai sur un verre, un trop dernier poème. "
Des images, encore. Des images plein les rêves.
Merci, Lol !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Namibie 1902, le Naobab
Oh !
Je ne suis pas sûr d'avoir capté toute la portée de ton texte ainsi que les multiples références qui s'y trouvent... néanmoins, je peux assurer, tout comme les autres, que la forme est délicieuse, originale et décousue.
J'ai l'impression de lire de la véritable poésie, comme on en trouve de moins en moins : ton texte est sûrement très personnel et, pourtant, il nous fait imaginer un tas de choses, nous emporte en des infinis de rêves où seuls les belles et sincères oeuvres peuvent nous emmener.
J'aime tes images, tes mots, et la façon dont tu allies abstrait et concret, légère féérie et lourde vérité.
Je ne suis pas sûr d'avoir capté toute la portée de ton texte ainsi que les multiples références qui s'y trouvent... néanmoins, je peux assurer, tout comme les autres, que la forme est délicieuse, originale et décousue.
J'ai l'impression de lire de la véritable poésie, comme on en trouve de moins en moins : ton texte est sûrement très personnel et, pourtant, il nous fait imaginer un tas de choses, nous emporte en des infinis de rêves où seuls les belles et sincères oeuvres peuvent nous emmener.
J'aime tes images, tes mots, et la façon dont tu allies abstrait et concret, légère féérie et lourde vérité.
Invité- Invité
Re: Namibie 1902, le Naobab
C'est dommage qu'il n'y ait pas la fonction "éditer", ici ; impossible de corriger les petites traînées de fautes dans nos posts !
Ainsi, vous m'excuserez pour le double-post, mais c'est "seules" dans le précédent.
Ainsi, vous m'excuserez pour le double-post, mais c'est "seules" dans le précédent.
Invité- Invité
Re: Namibie 1902, le Naobab
Lol, toujours un grand plaisir à te lire. Je sens mille images se téléscoper dans ce texte et j'aime ça, laisser l'imagination partir dans tous les sens et interpréter d'autant de façons. Les références sont là, clignements d'oeil qui emmènent ailleurs, pas où c'est forcément beau. Car ton texte raconte pas mal d'épisodes peu glorieux, quelque part.
PS: Désolée pour le commentaire tardif...
PS: Désolée pour le commentaire tardif...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Namibie 1902, le Naobab
Voilà j'ai sorti le coupe coupe et j'y vais.
Deux tartes de plus dans la gueule doc, please...
On the rock, de préférence.
Deux tartes de plus dans la gueule doc, please...
On the rock, de préférence.
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 54
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
Re: Namibie 1902, le Naobab
Vraiment trop dernier?
Hommage à toi, poète : le ciel s'est agrandi.
Hommage à toi, poète : le ciel s'est agrandi.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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