Je ne faisais que passer
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mentor
Romane
6 participants
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Je ne faisais que passer
Je ne faisais que passer...
T’es là, assis sur le bord de ton chemin
Rétréci sur toi-même
Ramassé comme un vieux sac abandonné
Et les yeux dans le vide
Tu vogues sur ton vague à l’âme
J’ai pas reconnu ta voix
Homme de poing homme de rage
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible
Il te vient la né-cécité de parler à l’aveuglette
De ces phrases en signature
C’est fini tu sais c’est fini
L’achèvement d’un temps de trop
Un coup de griffe en déchirement d’une histoire
Le sceau des heures révolues
Rideau
Le verre de politesse
Et son alcool si terne qu’on dirait une eau trouble
Se lève
Amer
Comme un drapeau en berne
A nos amours décousues
Aux silences
A l’enfance assassinée
A tout ce que je tairai pour ne plus me brûler la gorge
T’es là, assis sur le bord de ton chemin
Je ne faisais que passer…
Romane
T’es là, assis sur le bord de ton chemin
Rétréci sur toi-même
Ramassé comme un vieux sac abandonné
Et les yeux dans le vide
Tu vogues sur ton vague à l’âme
J’ai pas reconnu ta voix
Homme de poing homme de rage
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible
Il te vient la né-cécité de parler à l’aveuglette
De ces phrases en signature
C’est fini tu sais c’est fini
L’achèvement d’un temps de trop
Un coup de griffe en déchirement d’une histoire
Le sceau des heures révolues
Rideau
Le verre de politesse
Et son alcool si terne qu’on dirait une eau trouble
Se lève
Amer
Comme un drapeau en berne
A nos amours décousues
Aux silences
A l’enfance assassinée
A tout ce que je tairai pour ne plus me brûler la gorge
T’es là, assis sur le bord de ton chemin
Je ne faisais que passer…
Romane
Re: Je ne faisais que passer
Âpre et beau... J'ai aimé, mais ai trouvé l'ensemble un peu trop éclaté.
Le vers "Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible" me paraît représentatif de l'ensemble du poème : c'est beau, ça fait de l'effet, mais c'est peut-être un poil facile.
Le vers "Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible" me paraît représentatif de l'ensemble du poème : c'est beau, ça fait de l'effet, mais c'est peut-être un poil facile.
Invité- Invité
Re: Je ne faisais que passer
tout cela sous-entend tellement de choses, c'est si plein de non-dits
là aussi, j'aurais aimé en savoir un peu plus
mais c'est tout l'art du prosateur de nous laisser imaginer
là aussi, j'aurais aimé en savoir un peu plus
mais c'est tout l'art du prosateur de nous laisser imaginer
Re: Je ne faisais que passer
Alors c'est bien, parce que c'était exactement cela.socque a écrit:ai trouvé l'ensemble un peu trop éclaté.
J'ai pensé la même chose, mais n'ai pas trouvé de substitution, sur le moment. A revoir, je pense, oui.Le vers "Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible" me paraît représentatif de l'ensemble du poème : c'est beau, ça fait de l'effet, mais c'est peut-être un poil facile.
Disons que c'est du vécu récent. Ce qui raccroche avec la remarque de socque :Mentor a écrit:tout cela sous-entend tellement de choses, c'est si plein de non-dits
là aussi, j'aurais aimé en savoir un peu plus
mais c'est tout l'art du prosateur de nous laisser imaginer
ai trouvé l'ensemble un peu trop éclaté.
Beaucoup de mes textes le sont. Le contexte l'était aussi, ceci explique cela.
La clé de l'écriture est souvent plus simple qu'on ne l'imagine, n'est-ce pas ?
Re: Je ne faisais que passer
Je suis gênée par quelques expressions toutes faites, venues toutes seules, paresseuses en quelque sorte :
Tu vogues sur ton vague à l’âme
Le sceau des heures révolues
Rideau
Comme un drapeau en berne
Contrebalancées par certains passages fortement évocateurs d'un passé, d'une douleur :
J’ai pas reconnu ta voix
Homme de poing homme de rage
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Aux silences
A l’enfance assassinée
A tout ce que je tairai pour ne plus me brûler la gorge
Tout ça pour dire que j'aime bien mais qu'il me manque un petit je ne sais quoi pour aimer follement.
Tu vogues sur ton vague à l’âme
Le sceau des heures révolues
Rideau
Comme un drapeau en berne
Contrebalancées par certains passages fortement évocateurs d'un passé, d'une douleur :
J’ai pas reconnu ta voix
Homme de poing homme de rage
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Aux silences
A l’enfance assassinée
A tout ce que je tairai pour ne plus me brûler la gorge
Tout ça pour dire que j'aime bien mais qu'il me manque un petit je ne sais quoi pour aimer follement.
Invité- Invité
Re: Je ne faisais que passer
Je lis avec attention tes remarques, Easter, et t'en remercie. Tu as parfaitement raison, mais je n'ai pas encore pris assez de recul pour que ça me saute aux yeux de la même force que pour toi. Je remarque qu'il faut laisser dormir un texte plus d'un an, pour pouvoir le relire autrement, avec plus de recul. Celui-ci est très récent, bien trop frais... à tout point de vue...
Il est probable que je le retoucherai dans quelques mois, en m'appuyant sur tes commentaires et ceux qui viendront ou que j'ai déjà recueillis.
Merci à toi !
Il est probable que je le retoucherai dans quelques mois, en m'appuyant sur tes commentaires et ceux qui viendront ou que j'ai déjà recueillis.
Merci à toi !
Re: Je ne faisais que passer
miam du romane ! j'aime vraiment ta plume : elle évoque si peu et pourtant autant...
oui, on sent que c'est du assez brut encore, et cela me plaît à quelques nuances près (mais jusqu'où "désabrutir", affiner sans pour autant dénaturer ?) : ton texte (et peut être ton style ?) jongle avec ceci semble-t-il.
oui, on sent que c'est du assez brut encore, et cela me plaît à quelques nuances près (mais jusqu'où "désabrutir", affiner sans pour autant dénaturer ?) : ton texte (et peut être ton style ?) jongle avec ceci semble-t-il.
lilicub- Nombre de messages : 147
Age : 52
Date d'inscription : 18/11/2008
Re: Je ne faisais que passer
Prose ou poésie?
(j'ai classé en poésie au catalogue)
(j'ai classé en poésie au catalogue)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Je ne faisais que passer
@ lili : je travaille assez peu mes textes, du moins ceux-là qui sortent dans la spontanéité et la plupart du temps en écoutant de la musique tard la nuit. Difficile de répondre ; on a plusieurs styles, je crois.
@ Sahkti : lolll indémaillable, puisque c'est de la prose poétique, donc toujours à cheval sur deux genres. Alors tu fais comme tu veux, ce sera le mieux.
(Je t'écris bientôt)
@ Sahkti : lolll indémaillable, puisque c'est de la prose poétique, donc toujours à cheval sur deux genres. Alors tu fais comme tu veux, ce sera le mieux.
(Je t'écris bientôt)
Re: Je ne faisais que passer
D'acc !Romane a écrit:c'est de la prose poétique, donc toujours à cheval sur deux genres. Alors tu fais comme tu veux, ce sera le mieux.
Chouette :-)(Je t'écris bientôt)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Je ne faisais que passer
Je trouve que ce texte m'a beaucoup touché, même si certains trouvent qu'il ressort de la facilité, une émotion a sue sortir de moi suite à ma lecture. J'aime surtout cette strophe
Au plaisir de te relire.
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Tu conjugues le verbe aimer au temps de l’impossible
Il te vient la né-cécité de parler à l’aveuglette
De ces phrases en signature
C’est fini tu sais c’est fini
L’achèvement d’un temps de trop
Un coup de griffe en déchirement d’une histoire
Le sceau des heures révolues
Rideau
Au plaisir de te relire.
M.Point- Nombre de messages : 10
Age : 35
Localisation : Québec
Date d'inscription : 10/01/2009
Re: Je ne faisais que passer
J'aime beaucoup le début.
Après, comme les autres l'ont dit je trouve les images un peu facile.
Et je n'ai plus retrouvé de rythme, je trouve que les vers coulent moins.
Je ne faisais que passer...
T’es là, assis sur le bord de ton chemin
Rétréci sur toi-même
Ramassé comme un vieux sac abandonné
Et les yeux dans le vide
Tu vogues sur ton vague à l’âme
J’ai pas reconnu ta voix
Homme de poing homme de rage
T’es là et tu sais pas pourquoi
T’avais une impasse au bout des pieds
T’es là planté au tempo de ta muraille
Et tu dis des mots délavés
Après, comme les autres l'ont dit je trouve les images un peu facile.
Et je n'ai plus retrouvé de rythme, je trouve que les vers coulent moins.
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