DANS LA MARGE : Mes dessins d'écolier.

[Oeildenuit]

Je suis pas vraiment sûr de la qualité de ce truc que j'ai dû écrire très rapidement, exam' oblige.



Dans la marge : mes dessins d'écoliers


Gamin je rêvassais sur les bancs de l‘école,
La maîtresse chantait les fables et la fontaine,
Je n’écoutais jamais, les yeux fixés au sol,
Dans la marge en pensant, je dessinais des scènes.

Des scènes où des soldats se battaient sans raisons.
Les armes dans leurs mains, faisaient deux fois leurs tailles,
Partout le sang giclait sur mon cahier brouillon.
Les soldats morts brûlaient dans des grands feu de pailles.

Dans la marge rompant le silence en dessins,
Au crayon noircissant mes rêves avortés,
Je dessinais des femmes ou plutôt des putains,
Mais par peur d’être vu, vite je les gommais.

Je dessinais des rêves que je ne savais dire,
Où des soldats heureux m’emmenaient guerroyer,
Sans que jamais pourtant je n’eus (eusse ?) peur de mourir.
Je dessinais des mots sans vraiment y penser.

Dans mes marges il y avait tout et n‘importe quoi,
Quelques fois, m’emportant, je débordais un peu,
Sur les cours d’à côté et ça leur plaisait pas,
Aux vieux.

[Invité]

Un ton que j'aime bien, à la fois nostalgique et ample, et une chute abrupte très bien venue... Si vous avez voulu écrire en alexandrins classiques, cela dit, il vous faudra reprendre le texte.

[Oeildenuit]

Merci d'avoir répondu, socque.

J'aurais dû me relire avec plus d'attention.
Mais je ne vois qu'un seul vers mauvais ( le vers n°13 que je pourrais changr en écrivant : je dessinais des rêves en ne sachant les dire, non ?)
Sinon, si d'autres vers sont faux je vous saurais gré de me les faire connaître ^^.

[Invité]

D'accord...

La-maî-tre-sse-chan-tait-les-fa-bles-et-la-fon-taine (13 syllabes)
Des-scè-nes-où-des-sol-dats-se-ba-ttaient-sans-rai-sons (13)
Je-de-ssi-nais-des-fe-mmes-ou-plu-tôt-des-pu-tains (13)
Je-de-ssi-nais-des-rê-ves-que-je-ne-sa-vais-dire (13)
Sans-que-ja-mais-pour-tant-je-n’eu-sse-peur-de-mou-rir (13 ; il fait en effet un subjonctif, mais vous pourriez vous contenter de "aie")

Je me permets de vous renvoyer au sujet, dans ce forum, qui donne les règles de la métrique ; il faut compter les syllabes caduques (muettes oralement) si on écrit des vers en métrique classique.

[gunter]

En effet, très plaisant de nostalgie ce temps des graphitis en marge ^^
Et la chute, j'adore =)

[Oeildenuit]

La-maî-tre-sse-chan-tait-les-fa-bles-et-la-fon-taine (13 syllabes)
Des-scè-nes-où-des-sol-dats-se-ba-ttaient-sans-rai-sons (13)
Je-de-ssi-nais-des-fe-mmes-ou-plu-tôt-des-pu-tains (13)
Je-de-ssi-nais-des-rê-ves-que-je-ne-sa-vais-dire (13)

Pour ceux-là socque, je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire.
Les " e " muets sont censés ne se prononcer que s'ils sont placés devant une syllabe, s'ils sont suivis d'une voyelle ils ne se prononcent pas.
Par exemple pour le premier vers cité je dirais qu'il faut faire la liaison entre " fable " et " et " comme ça : les- fa- bles et - la -fon - taine.
Ou alors c'est que tout les bouquins que je lis depuis quelques moins sont tous faux, ou que j'ai vraiment mal compris la règle des " e " muets, m'enfin je ne demande qu'à vous croire.

( merci Gunter ^^ )

[gunter]

Le problème vient du fait qu'il y a des s après tes e muets, donc la liaison se fait.
Tu dois dire :
les-fa-bles-zet-la-fon-taine
me semble t-il ...

[Invité]

Oui, c'est ça. On ne fait l'élison sur les syllabes caduques que si le mot se termine par la lettre "e". La métrique française se base sur la graphie.

[Oeildenuit]

D'accord, au temps pour moi alors.
C'est important à savoir, je vais devoir reprendre. Merci à vous.

[Invité]

C'est marrant, parceque ce texte aurait , pour moi, donné sa pleine mesure en prose (je n'empêche de la faire poétique). Du coup, les peaufinages de métrique me semblent euh...inutiles. C'est un joli petit texte.

[Charles]

suis pas trop fan des vers "longs", alexandrins ou autres. je trouve que le rythme des rimes se perd, se noie dans la longueur et que l'on perd un caractère important de la poésie. enfin, c'est mon avis.

quelques rimes ne fonctionnent pas : avortés / gommais, quoi / pas.

du coup, entre la longueur des vers, les quelques rimes précitées, j'ai plus eu l'impression de lire de la prose que de la poésie. et du coup, le cul entre deux chaises (pardon pour l'expression), j'ai moins apprécié le fond, pourtant intéressant. Bref, soit perfectionné la forme, le rythme, les rimes, soit passer franchement à de la prose ... à mon avis ;-)

[Mano]

Moi au contraire, je trouve que cette petite musique m'a bien portée. Il faudrait effectivement faire du nettoyage pour que cela soit parfait car tant qu'à faire autant jouer le jeu des règles (que je n'ai jamais compris moi-même d(ailleurs). Je ne pense pas que cela nuise au texte, au contraire.

La chûte est chouette. Ce qui prouve qu'on peut avoir une chûte quand elle est naturelle.

[Sahkti]

Je me dis que ce texte pourrait bien vivre en prose, on sent une idée qui domine et l'envie par moments de trop en dire, mais le format impose la sobriété. Ecriture retenue, donc, dommage, ça vaudrait la peine d'étirer tout cela.

Cela ne m'a toutefois pas empêchée d'aimer cette nostalgie, ces souvenirs d'enfance, riches en tendresse et aussi en regrets, quelque part.

Juste une réserve sur "Vieux" à la fin, un peu trop en rupture.

[Sahkti]

Pour la métrique, c'est ici:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-poesie-f3/regles-poetiques-t3328.htm

Idem, j'aurais bien besoin de cours, avec ces e et tout le reste :-)

[Evanescent]

Moi, j'aime bien la rupture du "vieux" à la fin.
Mais je suis d'accord, j'aurais voulu le lire en prose.

[Romane]

Itou, en prose m'aurait sans doute plus accrochée, j'ai du mal avec les mots enfermés. La chute me plaît !

[mentor]

classique dans la forme
un peu de nostalgie
la contrainte du mot unique tombe à pic pour relever le tout

[Jonjon]

Ah! J'aime l'idée des scènes que l'on dessine dans la marge des cahiers! Très joli comme idée! Prévert aurait pensé à ça! ;-)

[Roz-gingembre]

Pour moi aussi la première idée quand j'ai lu le mot marge fut de penser à celles des cahiers. Oui texte qui ne manque pas de charme.
Il raconte peut-être un peu trop.

[Arielle]

Dans mes marges il y avait tout et n‘importe quoi,
Quelques fois, m’emportant, je débordais un peu,
Sur les cours d’à côté et ça leur plaisait pas,
Aux vieux.

J'adore cette chute comme un pied de nez qui laisse entendre que l'auteur est resté dans ses marges que ça plaise ou non à ces vieux!

Plutôt que il y avait , lourd et qui met le vers à 14 syllabes, je mettrais un verbe (glissait, grouillait, dansait ...) qui rétablirait l'équilibre et serait plus expressif.

[Invité]

On peut avoir treize syllabes (je l'avais oublié celui-là, dans les faux alexandrins) :
Dans-mes-mar-ges-il-y a-vait-tout-et-n‘im-por-te-quoi", avec une synérèse.

[loic]

j'aime bien vos expertises "métriques" elles confinent parfois à la poésie^^

[Oeildenuit]

Merci à vous tous d'avoir répondu.
Déjà sur l'ensemble de vos remarques : le thème aurait mérité de la prose pour le coup. C'était pas évident à écrire sur ce thème là en vers, surtout avec la forme figée et stricte de l'alexandrin.

Pour ce qui est de la métrique, je vais revoir tout ça en enlevant le "il y avait" qui cloche et en faisant attention à la règle des " e " muets qui diffère si si les mots sont au pluriels !

[Krystelle]

Il y a un côté touchant dans ce poème mais il y a peut-être trop d'évidence dans la façon de dire.
Me manque un petit espace où j'aurais pu placer un bout de mon imagination, de mon interprétation.

[lilicub]

oui bien vu pour les souvenirs : les marges remplies des dessins, les fenêtres, les cahiers brouillons aux tables de multiplication...


pour moi les strophes les plus évocatrices sont la première et la dernière (elles laissent plus de place à mes propres images), des autres j'étais davantage spectatrice.

[Kilis]

C'est doux, c'est simple et bien exprimé.
Et j''aime beaucoup la chute.

[Tristan]

pas séduit ni par la rime, ni par le contenu, que je trouve un peu bateau.
Quelques éléments ça et là qui relèvent le tout, comme la chute

[Lucy]

Bien aimé.

" La maîtresse chantait les fables et la fontaine ", ça aussi. ^^

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