Dérisoires chemins

[loic]

Aller sur une route
Ecrasée de silence
Sur le chant d’un grillon
Un coquelicot se berce..

L’odeur de l’asphalte
Et craquent les genêts !

Les nuages sont loin
Les hommes disparus
Je m’en vais seul au moins
M’imaginant sourire
Au seul bruit de mes pas

Je me figure l’hiver sous la chape de pluie
Et les lamelles d’eau glissant sur les graviers

J’envisage l’automne, ces fins d’après midi
Où les ombres s’allongent sous des sapins repus

Je décline ces printemps, la neige dans les fossés
La sève qui hésite, à s’en venir enfin

C’est mon chemin d’histoires
Que je ne vécus point

J’y retourne pourtant chaque fois en rêvant
Adolescences perdues devenues faméliques
Qui me tendent des mains, que mon regard ignore

Je ne puis rien pour elles
Et elles m’assaillent encore
Ne savent elles donc pas que sont devenues mortes
Ces poussières d’envie bues par ces longs étés

Il n’y a que tableaux qui peuplent nos musées
Qui s’éclairent seulement en de fausses couleurs
Quand solitaire on vient, croire les fréquenter

[mitsouko]

la dernière strophe me gêne un peu dans le rythme et la sonorité

mais le reste........tout le reste pétri de tendresse nostalgique
on aime flâner sur tes chemins de vie Loïc

[loic]

Restent ces vieux tableaux qui peuplent nos musées
Ils s’éclairent seulement en de fausses couleurs
Quand solitaire on vient, croire les fréquenter

c'est vrai que c'était un peu lourd...

merci Mitsouko, on te vois peu et c'est dommage..

[mentor]

j'attendais l'été
il n'est pas venu
je m'en suis allé
penaud et déçu

:-))

joli poème, tout en douceur

[Invité]

La fin, à partir de "J'y retourne", me plaît ; avant, je trouve que le poème se cherche, hésite, il ne me transmet pas d'images affirmées ni vraiment d'émotion...

[Akinorev31]

Je t'ai suivi aussi le long de tes chemins. Mes souliers sont humides.

Veronika

(La dernière strophe, même si la deuxième mouture sonne mieux, je l'aurais enlevée)

[Arielle]

Je trouve, moi aussi, cette dernière strophe en rupture avec le reste. Elle introduit quelque chose d'impersonnel, de plus général qui tranche avec le ton confidentiel de l'ensemble du poème.
Pourquoi quitter le Je pour un Nous ?

Restent ces vieux tableaux qui peuplent mes musées
Ils s’éclairent seulement en de fausses couleurs
Quand solitaire je viens, croire les fréquenter ?

[Sahkti]

C’est mon chemin d’histoires
Que je ne vécus point

Ceci me plaît beaucoup !

[Sahkti]

Zut, message parti trop tôt :-(

La dernière strophe ne me gêne en rien et ce recul pris par rapport au narrateur pourrait sonner comme une morale à l'histoire.
Par contre, je suis plus mitigée pour l'inégalité que je ressens d'une strophe à l'autre, dans le traitement et la richesse des idées.

[Roz-gingembre]

J'aime bien cette promenade qui nous mène pas à pas vers le passé.
D'ailleurs, est-ce lui qui avance ou l'avenir qui résiste?

[Anne Veillac]

J'aime beaucoup beaucoup.
En lisant, je me suis dis : "que c'est beau tout ça".
Je trouve plus de simplicité dans ce poème que dans tes précédents. Et du coup, il est, pour moi, beaucoup plus touchant.
Il gagne en simplicité mais il est loin d'être simple.
Il y a beaucoup de richesses à l'intérieur.
J'ai aussi tiqué sur la dernière strophe.
Ta deuxième version me plaît mieux.

[Tristan]

un peu "lisse", mais ça a de la gueule. j'ai aimé.

[loic]

merci à vous tous

vos commentaires sont honnorables!^^

[Contenu sponsorisé]