Feldwebels

[loic]

Comme ces vieux feldwebels qui dodelinent au vent
J’esquisse mon avenir au souffle du printemps

Qu’au for de mon éveil
J’envisage sans toi

Le chant de mes visions tourne comme ces cantates
Qui résonnent souvent dans les grandes casemates

Je dérive loin de toi

Et mes pas sur le sable des plages Atlantiques
Effacent tendrement mes peurs hypothétiques

Je m’éloigne de toi

Le grondement des houles assourdit mon regard
Vers ces écumes grises s’en venant de nulle part

J’y dessine ta voix

Les oyats de la dune battent la démesure
Sous mes tempes en césure
Où chantonnent tes yeux

Sur ce chemin de garde un fusil à l’épaule
Rêver de toi m’enjôles
Aux prisons de l’oubli

[Invité]

Je verrais bien ce poème en chanson... Simple et doux, avec une pointe de méchanceté ; j'aime beaucoup.

[Invité]

Oui, c'est une belle déclaration d'amour finissant. De belles images originales :

Le grondement des houles assourdit mon regard
Où chantonnent tes yeux

NB : Rêver de toi m’enjôle

[Sahkti]

J'aime le fait que tu intercales des vers uniques entre les rimes, cela modifie agréablement le rythme.

J'aime aussi beaucoup ceci:
Comme ces vieux feldwebels qui dodelinent au vent

[loic]

désolé pour le (s) de m'enjôles, a force d'aider aux devoirs mon garcon en Cm2, j'y pers mon latin à coup de bled

merci de vos gentil commentaires, amitiés

loic

[Tristan]

je n'ai pas aimé les 4 premiers vers et la répétition "de toi". Un aspect un peu trop fleur bleue, mais si on passe outre, il y a tout de même de bonnes trouvailles

[Invité]

L'amour, toujours l'amour...un peu lassant.
"Vers ces écumes grises s'en venant de nulle part"...très lourd.
Enfin:
"Les oyats de la dune battent la démesure
Sous mes tempes en césure
Où chantonnent tes yeux"... plus qu'hermétique!
Désolée. Une autre fois peut-être.

[Hellian]

Ben oui, l'amour ! désolé que cela existe ...et soit une source d'inspiration poétique. Je propose que l'on prenne une loi d'urgence pour interdire aux poètes de parler des amours naissantes ou finissantes.

Très beau poème au rythme soigné et pertinent

Quant au vers :

"Vers ces écumes grises s'en venant de nulle part"

il n'est pas lourd du tout. juste grave , et porteur d'une image puissante parfaitement en phase avec le thème.

mais bon sang! qu'est-ce que c'est que cette antienne de la "légèreté" poétique. On croirait une mention de correction d'une rédaction de CM2.

S'agissant de

"Les oyats de la dune battent la démesure
Sous mes tempes en césure
Où chantonnent tes yeux"

qui serait "plus qu'hermétique" !

Je suggère que Loïc mette désormais des notes au bas de ses poèmes, ce que Mallarmé n'aurait dû cesser de faire d'ailleurs...

Là également, un décret ministériel s'impose:
Faut qu'on comprenne tout de suite, passeque sinon, ça l'fait pas!

[Invité]

J'ai rien contre l'amour.
Cette ponctuation de petits Toi rend le texte plaisant.

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